• l’année dernière
Transcription
00:00 Tu connais cette sauce ? Tu saurais me dire ce qu'il y a dedans ?
00:03 De l'or fumé, des champignons...
00:09 Je peux avoir la crème fraîche ?
00:11 Le carré de veau s'il vous plaît.
00:13 Le Napoléon de la gastronomie, le prince, le roi...
00:17 Du persil...
00:19 Il y a aussi du paprika et on ajoute de la gelée de groserie.
00:22 C'est très bon ce qu'on a fait, mais tout ça me donne l'impression d'un brouillant, d'une esquisse.
00:28 Nous sommes à l'automne de notre vie.
00:30 Parlez pour vous, je me sens en plein été.
00:32 Je vous le demande encore, Eugénie. Marions-nous.
00:34 Nous passons plus de temps ensemble que bien des époux, à étudier des recettes, à les faire...
00:40 Ne sommes-nous pas bien assis ?
00:42 Je relève le paré d'émerveiller le prince avec un poteau feu de ma composition.
00:46 Avec votre aide.
00:48 C'est un peu risqué et... audacieux.
00:53 Je suis si heureuse et reconnaissante.
00:57 Il faut de la culture, de la mémoire, pour que le goût se forme.
01:01 Tu dois te souvenir de ce goût.
01:04 Oui, monsieur.
01:05 Les potages seront un de caille au coulis de la reine.
01:09 Pourquoi vous n'allez jamais à table avec nous ?
01:11 Je converse déjà avec vous à travers ce que vous mangez.
01:13 Eugénie ?
01:15 On ne sait pas de quoi souffre, Eugénie.
01:17 Je me sens parfaitement bien.
01:18 Non, vous n'allez pas bien. Je m'inquiète.
01:20 Le bonheur, c'est de continuer à désirer ce que l'on a déjà.
01:26 Mais vous, vous ne vous êtes jamais eu.
01:29 Vous, vous ne vous êtes jamais eu.
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