Le 5 juillet 2020, à Bayonne, premier été avec le Covid, Philippe Monguillot, chauffeur de bus, était roué de coups dans l'exercice des ses fonctions. Ses agresseurs : deux jeunes hommes qui refusaient de porter un masque sanitaire. Laissé pour mort, le chauffeur de bus de 59 ans avait succombé après 5 jours de coma. Ce vendredi s'est ouvert le procès des deux principaux accusés.
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00:00 Un portrait chevillé au corps, Véronique Montguillot entame un procès attendu.
00:04 Trois ans après, elle et ses filles font face aux deux principaux accusés de la mort du chauffeur de bus.
00:10 Wissem Manaï et Maxime Guyénon, 25 ans et emprunt de regrets.
00:14 L'avocat de la famille, lui, veut faire de Philippe Montguillot un exemple.
00:18 On ne peut pas accepter dans notre société que des gens puissent mourir par le simple fait de remplir une activité d'intérêt général.
00:27 La dimension particulière de ce dossier, en réalité, c'est que Philippe Montguillot est devenu un symbole.
00:32 Et par là même, Madame Montguillot.
00:33 Ce sont des gens qui ont vécu malheureusement un drame dont on sent à quel point il peut effectivement intervenir pour tout un chacun.
00:43 En mai 2022, le parquet de Bayonne retenait la qualification de meurtre aggravé.
00:47 Une version contestée par la Défense.
00:50 La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Pau a validé ce que j'avais demandé au juge d'instruction de faire,
00:55 c'est-à-dire d'écarter cette qualification aberrante de domicile volontaire et de ne retenir que celle de coups et blessures volontaires
01:03 ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
01:05 Je pense que dans une affaire de cette nature, rendre justice à M. Montguillot, ça n'est certainement pas souffler sur la braise.
01:11 C'est appliquer le droit, rien que le droit et tout le droit.
01:14 Les débats doivent se poursuivre jusqu'au 21 septembre.
01:17 En état de récidive, les deux accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité.
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