EXCLU VIDÉO - Pascal Obispo apaisé grâce à la peinture : “J’ai éliminé des choses de ma personnalité”

  • l’année dernière
Transcript
00:00 En tout cas tu es un homme un peu différent mon cher Pascal, je te regarde, tu es en blanc maintenant !
00:04 Tu finis le noir ?
00:06 Ah non pas du tout, j'ai eu le sentiment qu'il fallait marquer le coup pour cette tournée
00:10 Marquer le coup en te mettant tout en blanc tout le temps ?
00:13 Ça veut dire quoi ?
00:14 Ça me fait du bien !
00:16 Tu sais quand on quitte le noir, ça veut dire qu'on quitte aussi des idées noires, qu'on quitte des choses, des démons
00:21 Est-ce que tu aurais perdu quelques-uns de tes démons ? Parce qu'on les garde toujours un peu nos démons
00:25 Bien sûr !
00:26 Est-ce que ça veut dire que c'est un renouveau, c'est un Pascal Obispo un peu nouveau ?
00:29 Écoute, c'est vrai que le travail...
00:31 Le blanc c'est très symbolique je t'assure Pascal, comme tu es aujourd'hui là
00:33 Je sais pas, il paraît que... comment dire ?
00:38 Tu es troublé par ma question ?
00:39 Non non je ne suis pas troublé mais je voulais répondre autrement, je vais répondre avec ma réponse
00:45 Et le travail sur l'art thérapique j'ai pu faire avec la peinture
00:49 Je pense que j'ai découvert des choses et j'ai éliminé des choses de ma personnalité
00:57 en travaillant vraiment dans la peinture
00:59 Je pense que la musique n'était pas suffisante à un moment
01:01 Et c'est vrai que la peinture m'a permis d'aller encore plus loin
01:04 La musique est formatée quelque part, sauf quand on fait des musiques assez longues
01:08 Mais quand on fait de la chanson sur 3 minutes, 3 minutes 30
01:10 On est quand même cadré par des couplets, par des refrains
01:14 Et la peinture te permet vraiment d'aller encore plus loin
01:16 Et de faire un chemin sans te rendre compte de ce chemin
01:20 Et de s'en rendre compte finalement de ce que tu laisses, du noir que tu laisses au fur et à mesure
01:24 Tout un petit peu de noir, et puis tu fais comme ça pendant une journée, deux journées, une semaine, un mois
01:30 Et en fait tu laisses des choses et tu en sors vraiment profondément différent
01:34 C'est pas parce que tu es guéri, il n'y a pas peut-être de vraie guérison
01:39 Mais en tout cas tu te délaisses de pas mal de mots
01:42 Et c'est ce que j'appelle l'art thérapie
01:44 Chaque concrétisation d'une couleur dans un personnage ou dans un objet que tu peux faire sur une toile
01:51 Mais en fait c'est un petit peu comme une victoire sur l'après
01:55 Et peut-être que ce blanc aujourd'hui que j'ai commencé à mettre pour l'émission chez Nagui à Taratata pour le cancer il y a un an
02:03 D'ailleurs on en a parlé, l'autre soir c'est vrai que ça change des choses
02:08 Je me vois en blanc, c'est vrai que je me vois différent
02:11 Moi qui me suis toujours caché et qui ai toujours voulu me cacher en me mettant en noir
02:15 Pourquoi ?
02:18 Parce qu'on a tous des failles, on trimballe des choses, on trimballe des casseroles toute notre enfance
02:24 Et c'est vrai que je ne suis pas pour la victimisation à outrance
02:29 Et c'est pas comme ça que j'ai envie de me vendre pour parler de mes souffrances
02:32 Moi j'ai envie de les utiliser et de fabriquer quelque chose pour lier une correspondance avec les gens
02:37 Pour lier quelque chose et ça va peut-être aussi leur permettre d'avancer
02:42 On a tous nos problèmes, on a des petits, des graves etc
02:45 Ça peut être même dramatique dans la vie d'un homme, d'une femme
02:49 Mais c'est vrai qu'il y a quand même des moyens pour s'en sortir
02:53 Et pour pouvoir s'en sortir on n'est pas obligé de dire "Ah j'ai souffert, j'ai souffert"
02:58 Ça va, on est tous, on a tous souffert, on a tous eu des saloperies
03:02 Et donc en tant que résilient, je dis en résilient de la République
03:06 J'ai toujours essayé d'utiliser justement ces problèmes que j'ai eu
03:10 Et dont je ne parle pas forcément parce que ça ne regarde que moi
03:12 Et je pense que ça doit regarder que nous
03:14 Pour le concrétiser, voilà pourquoi j'ai fait cette exposition de tout
03:22 Et voilà pourquoi aussi j'ai fait cet album
03:25 Je voulais parler du beau, le beau existe, le beau existe encore
03:29 Et j'avais envie de parler de ce beau sublimé, de cette beauté qui existe
03:35 Et voilà pourquoi je suis en blanc, tout simplement
03:40 J'ai l'impression qu'il y a une forme de bascule, un petit changement comme ça
03:45 Qui n'est pas radical, parce que c'est vrai que quand on passe du blanc au noir
03:47 Mais le blanc, je pense que c'est la couleur qui est le plus proche du noir finalement

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