Daniel Herrero : "La France n’a jamais réussi plus d’un seul très grand match par édition"

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Transcript

00:00 Chaque vendredi matin, vous le savez, pendant la Coupe du Monde, c'est la plume de Daniel Herrero.

00:04 Bonjour compagnero Daniel !

00:07 - Compagnero Patrick, bonjour, ami de Sud Radio, bonjour.

00:11 Mon sac à bandoulière, sans publicité vulgaire, mais à large poche, emplie jusqu'à l'éclair de la fermeture,

00:17 de ballon, de calame et de porte-voix, s'est posé depuis 1987 dans quasiment tous les stades

00:24 où se sont disputés les Coupes du Monde de rubis.

00:27 Je me suis changé dans pas mal de vestiaires et j'ai rafraîchi mes cordes vocales dans mille pubs

00:32 qui, en plus de quelques piastres, m'ont souvent estorqué ma lucidité,

00:36 mais jamais celle qui me permet de refaire les matchs du monde oval.

00:40 Pendant les 9 premières éditions, beaucoup de ces matchs furent petits, voire biteux,

00:46 sans doute en raison de la peur de perdre, combiné à un jeu pauvre et maigre que connaissent bon nombre d'équipes.

00:53 A cause aussi de l'immense mais aveuglant orgueil que déversent les équipes sans palmarès,

00:58 ni haute compétence technique pendant le premier mois de la compétition d'une Coupe du Monde.

01:03 A l'évidence, nombre de ces matchs en phase éliminatoire furent d'une colossale intensité,

01:08 mais rarement d'une exceptionnelle beauté.

01:10 Aucun vaisseau amiral ne reste à longtemps maître de la Coupe du Monde de rubis.

01:15 Les All Blacks et les Springboks parrent trois fois l'emportaire plus dignement,

01:19 les Wallabies furent déclarés deux fois vainqueurs et les Anglais furent les seuls représentants de l'hémisphère Nord

01:24 à caresser le galbe bombé de la Coupe d'Or, ce qui les honore aujourd'hui encore d'ailleurs.

01:29 Le rubis français et ses coques ne touchèrent pas une seule fois l'aisance du trophée

01:35 et passèrent à côté de la gloire honoricière d'une finale victorieuse.

01:38 Je vous avoue, pour l'édition 2023 en cours, un net regain d'espérance

01:45 qui m'est venu ce vendredi dernier pour le match d'ouverture au soir de la victoire contre les Néo-Zélandais.

01:50 Je vous explique, depuis 1987 et la première Coupe du Monde,

01:55 la France n'a jamais réussi plus d'un seul très grand match par édition.

02:00 Ce fut souvent d'ailleurs contre la Nouvelle-Zélande.

02:02 Rappelez-vous, 99, et l'essai de Christophe Dominici.

02:05 2007 avec cet arbitrage tellement affectueux de Barnes.

02:09 Et 2011 avec celui tellement désespérant de l'arbitre sud-africain, Greg Schubert.

02:15 Un seul match par Coupe du Monde, souvent beau, très beau,

02:18 de quoi entrer dans le mythique musée des magnifiques perdants.

02:21 Ou celui moins glorieux des grands couillons,

02:25 incapable de reproduire deux ou trois grands matchs d'affilée.

02:28 Et j'étais donc finalement heureux, serein,

02:30 voire confiant pour notre Caisse de France ce vendredi dernier.

02:33 Il venait de dominer assez nettement la Nouvelle-Zélande

02:36 avec un score et une victoire sans appel.

02:39 Mais si le match fut bon, il n'y eut rien d'exceptionnel.

02:42 Deux essais, deux parties d'autres. Et c'est Ramos, le buteur français, qui fait la différence.

02:46 J'étais content, car le match exceptionnel restait donc à venir,

02:51 sans doute à l'horizon des quarts de finale.

02:53 Mais il faudra que nos Bleus réalisent trois très grands matchs successifs

02:58 pour regarder le monde depuis la plus haute marche.

03:01 Ceux qui n'ont pas encore jamais pu produire.

03:04 Qui n'ont jamais composé dans toute leur histoire,

03:07 excepté dans les deux derniers tournois d'estimation,

03:11 notamment celui de 2022 avec le fameux Grand Chilem.

03:14 Ils sont donc capables. Mais le vieux tournoi, ce n'est pas la coupe du monde.

03:18 La tâche, je n'aime pas trop ce mot d'ailleurs, la mission est immense.

03:23 La phase qualificative de septembre sera sans aucun doute splendide.

03:27 Octobre, avec cet enchaînement de trois matchs terribles à venir, devrait être fabuleux.

03:32 Nos coques, portés par les rires joyeux jaillis de toutes les chaumières de France,

03:37 vont peut-être enfin entrer dans la légende.

03:40 Merci mon cher Daniel.

03:42 Bah oui, on l'a vu, justement vous étiez à Lille hier soir, c'était le cas, c'est une victoire sombriere.

03:48 Donc, c'est pas évident quoi, 27 à 12 face à l'Uruguay.

03:51 On y reviendra d'ailleurs dans le journal de la coupe du monde tout à l'heure à 8h.

03:54 7h56, on fait un point sur la météo et les orages qui arrivent ce week-end avec Rémi André.

04:00 Bon réveil!

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