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00:00 Biden, we have a problem.
00:02 Vous vous souvenez des astronautes d'Apollo 13 en 1970 ?
00:08 Houston, we have a problem.
00:11 On a un problème, Houston.
00:12 Eh bien l'Amérique en ce moment, elle a envie d'appeler Biden pour lui dire
00:15 we have a problem.
00:16 On a un problème avec vous, car 77% de l'opinion publique,
00:20 dont 69% de démocrates, considèrent que vous êtes trop vieux.
00:25 En Amérique, les mots, c'est clair.
00:29 On ne va pas chercher à contourner des adjectifs un peu sophistiqués.
00:33 C'est violent, vous êtes trop vieux.
00:35 C'est brutal.
00:36 Tout l'été, on a parlé de cela.
00:38 Alors, évidemment, l'élection est encore dans un an,
00:42 mais un an, c'est rien.
00:44 C'est 417 jours.
00:46 Il reste 417 jours pour prendre une décision,
00:49 car selon le grand éditorialiste du Washington Post,
00:52 David Ignatius, qui vient de sortir un papier
00:55 et qui commence à faire un peu le tour des rédactions là-bas,
00:57 il faut qu'il se retire.
00:59 Il a encore le temps de se retirer.
01:00 Il faut qu'il trouve un moyen pour entamer un processus de sélection,
01:05 pour trouver une alternative,
01:07 non pas seulement à la vice-présidente Kamala Harris,
01:09 qui elle-même n'est pas très appréciée,
01:12 mais peut-être à sa propre présidence.
01:14 Est-ce qu'il osera le faire ?
01:16 Est-ce que Biden, dont Ignatius, dit en permanence
01:20 qu'il a été un très bon président,
01:22 qu'il a été "successful and efficient",
01:25 réussi et efficace,
01:27 et néanmoins, il conclut en disant
01:30 "Monsieur le Président, qui est le mieux placé pour arrêter Trump ?"
01:34 C'était la question qui, en 2019, vous a fait bouger.
01:38 Aujourd'hui, c'est la même question.
01:39 Qui est le mieux placé pour arrêter Trump ?
01:42 Vous avez fait votre devoir, Monsieur le Président, conclut-il.
01:45 Il s'adresse à lui.
01:46 Vous avez tenu un pays fracturé.
01:48 Allez au bout de votre devoir, retirez-vous.
01:51 Je n'ai pas l'impression que les communicants de la Maison-Blanche
01:53 apprécieront cette admonestation.
01:56 Pour eux, c'est normal, c'est fatigant, la présidence.
02:00 On va en Alaska, au Vietnam, on va un peu partout, en Europe,
02:03 on n'arrête pas.
02:05 C'est usant, la présidence.
02:06 Ça use un homme de 80 ans, et pas seulement.
02:09 Quand vous lisez, par exemple, les mémoires de Sarkozy,
02:12 quand vous voyez ce qui se passe avec Macron,
02:14 on se rend bien compte que le président de la République,
02:16 où qu'on soit, c'est usant.
02:18 Il est usé, Biden.
02:19 Il reste 417 jours pour une élection
02:23 qui sera un des moments importants de notre époque.
02:27 Sous-titrage Société Radio-Canada