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00:00 Bonjour à tous, bienvenue pour cette revue mensuelle des marchés financiers de septembre 2023.
00:07 Avant d'attaquer le webinaire, je voudrais juste vous rappeler que ZoneBourse est édité par la société Surperformance,
00:17 qui n'est pas un prestataire de services d'investissement, ce qui veut dire que les informations qui vont être fournies dans le cadre de ce webinaire
00:25 ne constituent en rien une recommandation, une offre ou une sollicitation d'acheter, de vendre ou de détenir des titres.
00:31 Surperformance, de la même manière, n'offre aucune assurance ou garantie et n'assume aucune responsabilité relativement à l'exactitude ou à l'exhaustivité des informations qui vous seront fournies.
00:41 Ceci étant dit, je vais aborder rapidement le plan du dit webinaire.
00:47 Vous le savez peut-être si vous lisez régulièrement les articles qui sont publiés dans le cadre de ZoneBourse.
00:53 La hausse des marchés actions qui est en cours depuis octobre 2022 repose essentiellement sur quatre piliers.
00:59 Le premier, c'est le fait que l'intelligence artificielle va permettre aux sociétés d'augmenter et de générer des gains de productivité et donc mécaniquement d'accroître leurs profits.
01:10 Le deuxième pilier, c'est le fait que l'économie américaine devrait plutôt connaître un atterrissage en douceur et donc pas de récession ou en tout cas une récession tout à fait légère.
01:21 De la même manière et dans la même veine, on considère pour le moment, en tout cas le marché considère que l'inflation est soit en passe soit maîtrisée avec ensuite un retour qui sera attendu sous les 2% et ce dès le début de l'année prochaine.
01:35 Et enfin, par effet par corollaire, la Fed aurait donc terminé son cycle de resserrement monétaire et elle devrait donc réadopter une position plus accommodante et ce dès 2024, donc traduction avec une baisse de cet haut directeur.
01:52 Nous allons voir dans le cadre de ce webinaire ces différentes composantes, ces différents piliers et puis surtout regarder s'il y a des choses plus particulières qui pourraient nous avoir échappé.
02:04 Donc la première partie, c'est l'IA va accroître la productivité et les bénéfices.
02:10 Dans le cadre de ce webinaire, je vais simplement vous référer à un article qui a été fait par l'un de mes confrères, en l'occurrence Tommy Douzièche.
02:19 Je vous ai mis le lien. Typiquement, c'est comment l'IA va transformer l'économie.
02:24 C'est un article qui a été publié il y a quelques mois cela qui est vraiment intéressant.
02:29 Donc je vous invite à le lire ou à le relire et puis ça vous donnera une idée des perspectives attendues de l'IA et les impacts que cela aura, que cela devrait avoir sur l'ensemble de l'économie mondiale.
02:46 En ce qui me concerne, je vais plutôt m'arrêter sur le cas de NVIDIA et ensuite on va élargir un peu plus au marché ou en tout cas à un ETF qui est censé refléter effectivement toute cette partie intelligence artificielle.
02:59 Dans le cas de NVIDIA, ce que je trouve intéressant à vous faire remarquer, c'est que depuis le début de cette année, il y a eu trois publications de résultats.
03:09 Donc une au mois de février, ensuite au mois de mai et la dernière relativement récente au mois d'août.
03:14 Vous remarquerez qu'à chaque fois dans les deux premiers cas de figure, il y a eu une nette hausse des bénéfices et qui s'est traduite par une accélération, une nette hausse également du cours de bourse, le tout sur de forts volumes.
03:31 Donc c'est ce que l'on voit en fait à la fois en février et ensuite au mois de mai.
03:34 C'est vraiment très clair, on a des gaps de cotations, donc une absence de cotations entre le cours de la veille qui précédait la publication des résultats et ensuite une fois que les résultats ont été publiés, effectivement on voit que le titre a gappé à la hausse et a continué ensuite à monter.
03:51 A l'inverse, ce qui est notable c'est de voir qu'au mois d'août en l'occurrence, le price action n'a pas été à l'image de ce que l'on avait pu voir dans les annonces précédentes.
04:06 Et en l'occurrence, le marché a ouvert là aussi à la hausse après la publication de résultats exceptionnels, qui était là encore largement au-dessus des attentes, mais le price action a été négatif dans la mesure où l'action Nvidia a ouvert en hausse et ensuite a passé toute la journée à baisser.
04:24 De ce fait, elle s'est retrouvée coincée entre deux bornes, 450 en bas et 500 en haut.
04:29 La traduction de tout cela, c'est que la période d'euphorie qui avait pu se matérialiser en février et au mois de mai, semble pour l'instant être plutôt en pause.
04:41 Pour le moment en tout cas, ce n'est qu'une pause, il n'y a pas quelque chose de négatif pour le moment en tout cas.
04:49 Cela deviendrait un peu plus problématique si on peut dire, à partir du moment où on viendrait casser ces fameux 450.
04:56 À ce moment là, oui, ça veut dire que le titre Nvidia commencerait une phase de consolidation d'une partie de la hausse qui est en place au moins depuis le mois de janvier.
05:08 Donc c'est quelque chose à surveiller. L'opposé, c'est si Nvidia maintenant arrive à redépasser les 500, les cours qui avaient été touchés lors de l'annonce des résultats,
05:20 à ce moment là, on pourra logiquement s'attendre à une poursuite du train de dossier tel que celui qui est en cours depuis plus de 9 mois maintenant.
05:28 Donc deux choses intéressantes effectivement sur ce titre, qui est vraiment emblématique de l'impact de l'intelligence artificielle.
05:36 En tout cas, on est plutôt dans une phase attentiste. Il semble que la partie facile soit pour le moment en tout cas un petit peu derrière nous.
05:46 Donc c'est une affaire effectivement à suivre. Cela ne remet pas la tendance de fonds qui reste haussière en cause.
05:52 Mais évidemment, cela illustre le fait que les investisseurs semblent un peu plus prudents en dépit des résultats exceptionnels qui ont été publiés.
06:03 Une autre manière de voir effectivement ce qui se passe plus largement sur les acteurs de l'intelligence artificielle et de la robotique, c'est en regardant un ETF.
06:13 Là, c'est l'ETF Global X, qui comme son nom l'indique, c'est robotique et intelligence artificielle.
06:17 Ce que je trouve intéressant, c'est que vous voyez sur le graphique de dessus qu'il y a eu une phase d'accumulation en dessous des 30,
06:24 ou distribution en l'occurrence si j'utilise le bon vocabulaire, une phase de distribution qui s'est faite jour pendant deux mois,
06:30 donc sur juin-juillet, et une sortie par le bas. La sortie par le bas s'est faite de manière concomitante à la cassure de la moyenne mobile 50.
06:38 Et c'est quelque chose que l'on retrouve également sur le graphique en relatif. Là, c'est la partie inférieure du graphique.
06:46 C'est-à-dire qu'on prend les cours de l'ETF et on le divise par le cours du Standard N pour 500.
06:52 Et ça nous permet d'avoir une idée de la force relative de l'ETF par rapport à son benchmark.
06:57 Donc là, on voit effectivement que de manière concomitante, on a eu une sortie de période de distribution sur les tops,
07:04 cassure de la moyenne mobile et également cassure d'un support sur le relatif.
07:08 La conclusion, ou les conséquences en tout cas, de ces éléments techniques, c'est que pour le moment,
07:14 cet ETF, donc Robotique et Intelligence Artificielle, est dans une phase de digestion de la hausse qui est en cours depuis octobre 2022
07:22 et qu'il apparaît a priori en tout cas trop tôt pour se repositionner dessus.
07:27 Donc on attendra en tout cas de voir des signes à la fois sur les prix et sur le relatif par rapport au Standard N pour,
07:35 pour se dire que oui, ça vaut effectivement la peine de se remettre sur cet ETF et donc de rejouer la poursuite ou la reprise du trend haussier de fond.
07:44 Le deuxième pilier qui a driveé la hausse des indices, c'est le fait que l'économie américaine devrait connaître un atterrissage en douceur.
07:56 En tout cas, quand on lit la littérature des économistes, pendant pratiquement tout 2022, l'une des grosses craintes,
08:05 ou la grosse crainte, c'était le fait que l'économie américaine allait rentrer en récession.
08:11 Pour le moment, de récession, il n'y en a pas.
08:15 Donc effectivement, ce scénario récessionniste qui avait été particulièrement présent l'année dernière,
08:21 est tombé en désuétude petit à petit et au contraire, la majorité des économistes s'attend maintenant à plutôt un atterrissage en douceur.
08:32 L'une des manières de l'illustrer, c'est en regardant les prévisions de bénéfices par action,
08:38 qui sur la partie américaine, c'est la courbe en bleu, vous voyez que depuis le début de l'année,
08:43 les anticipations des bénéfices sur l'ensemble du marché américain, en tout cas les 500 plus grosses capitalisations américaines,
08:50 restent bien orientées.
08:53 Logiquement, ça veut dire que les analystes fondamentaux qui couvrent l'intégralité des 500 valeurs du Standard & Poor's,
09:03 pensent que les profits de ces entreprises vont s'améliorer au cours des prochains trimestres.
09:09 Donc pour le moment, effectivement, les anticipations, les prévisions de bénéfices par action restent positives.
09:16 Petit détail cependant, et là on va rentrer dans les éléments un peu plus de différenciation ou de risque,
09:23 si on veut l'illustrer de cette manière.
09:25 En dépit du fait que, effectivement, sur la majorité de ces 500 entreprises,
09:30 on a des bénéfices qui sont attendus en hausse au cours des prochains trimestres,
09:34 il se trouve que les ventes de détails restent relativement faibles.
09:38 Et là, c'est ce que l'on voit effectivement sur la croissance annualisée, mois par mois.
09:43 Avec pour effet corollaire, le fait que l'ETF, donc l'ETF Retail, il sous-performe.
09:54 On voit que depuis juin, depuis plus d'un an, cet ETF en gros n'a pas bougé,
10:00 il est compris entre 55 et 75, si on doit donner à peu près une idée des bornes à la louche.
10:08 Et de fait, c'est un secteur qui sous-performe son indice de référence,
10:13 comme vous pouvez le voir également sur le graphique inférieur,
10:16 qui là encore représente la performance relative du secteur Retail,
10:21 comparativement à la performance du Standard & Poor's.
10:24 Donc le Retail, lui, n'a absolument pas profité de la hausse du Standard & Poor's,
10:30 non seulement depuis octobre l'année dernière,
10:32 mais encore plus marqué depuis le mois de mars-avril de cette année.
10:38 On voit une vraie décorrélation entre ces deux benchmarks.
10:44 Donc ce pilier, on va dire, d'une économie américaine
10:49 qui ne connaîtrait qu'un atterrissage en douceur,
10:53 il peut être effectivement mis à mal avec les chiffres de la consommation,
10:59 et c'est quelque chose qui va être important à surveiller
11:02 lorsque l'on aura effectivement des nouvelles données macroéconomiques
11:06 qui vont nous donner une idée, si oui ou non, ce pilier s'effrite,
11:11 si la consommation repart à la hausse, ou si au contraire, elle continue de s'affaiblir.
11:17 Si vous avez suivi les webinaires précédents,
11:20 je vous rappelle que l'excès d'épargne qui avait eu lieu grâce au Covid,
11:27 il fallait bien qu'il y ait quelque chose de positif dans cette affaire,
11:30 cet excès d'épargne arrive à peu près à son terme.
11:33 Les estimations donnent qu'entre la fin du troisième trimestre,
11:36 le début du quatrième trimestre, on arrive dedans,
11:40 cet excès d'épargne aura été entièrement consommé par les ménages américains
11:44 pour justement faire face à cette inflation.
11:47 Donc les prochains chiffres qui seront publiés au cours des prochaines semaines
11:53 vont être particulièrement intéressants à regarder
11:56 pour voir si, oui ou non, ce pilier d'un simple ralentissement de l'économie américaine
12:04 mais sans entrer en récession a toujours du sens ou pas.
12:08 Le troisième pilier, c'est le fait justement que cette inflation est maîtrisée
12:11 et que l'on attend un retour sous les 2% et ce, dès début 2024.
12:16 Donc là, pour illustrer un peu où on se trouve,
12:19 je vous ai mis différents indicateurs d'inflation,
12:23 qui sont calculés par soit certaines réserves fédérales locales,
12:33 si je puis dire, donc il y a celle de Dallas, il y a celle de Cleveland, Atlanta,
12:37 il y a également un indice qui est calculé par Bloomberg
12:42 et puis il y a notamment en blanc le CPI classique que l'on peut suivre tous les mois.
12:50 Donc d'une manière générale, la tendance qui se dégage,
12:56 c'est que oui, l'inflation pour la plupart des benchmarks en tout cas, s'est stabilisée,
13:03 mais pour le moment, c'est difficile de dire que c'est autre chose qu'une stabilisation,
13:09 on reste au-dessus, voire plus ou moins largement au-dessus des 4%
13:13 et en tout cas on reste très très loin de l'objectif des 2%
13:17 qui est celui officiellement affiché par la Fed.
13:19 Donc l'inflation, le pari de dire que l'inflation va baisser sous ou revenir à 2%
13:26 d'ici le début de l'année prochaine, sur cette base-là,
13:30 paraît quand même un petit peu ambitieux.
13:32 D'autant plus que le plus dur est à venir.
13:35 Alors pourquoi le plus dur est à venir ?
13:37 L'un des moyens à l'illustrer, le graphique du haut représente justement le CPI
13:42 sur une base mensuelle, donc c'est mois après mois pour avoir une idée
13:46 des niveaux auxquels il a été publié.
13:50 Et ensuite le graphique inférieur, c'est au contraire le CPI mais sur une base annuelle.
13:54 Alors pourquoi le plus dur est à venir ?
13:56 Pour la simple et bonne raison qu'après la baisse notable du CPI
14:02 d'un mois sur l'autre au mois de juin de l'année dernière,
14:06 vous voyez que depuis on est resté en territoire positif.
14:10 La traduction c'est que même si le CPI annuel, annualisé en tout cas, a baissé,
14:18 à un moment ou un autre, il va se retrouver confronté au fait que mois par mois,
14:23 le CPI a plutôt progressé.
14:26 Donc il y a un risque en raison d'une base de comparaison défavorable
14:30 et du fait que les mois précédents, le CPI mensuel a progressé,
14:35 et bien qu'il y a un impact et que l'on voit, à confirmer bien évidemment,
14:40 mais que l'on voit ce CPI annualisé qui lui aussi pourrait repartir à la hausse.
14:45 Donc c'est un critère qui va être effectivement important à surveiller.
14:49 L'autre élément à prendre en compte, c'est le fait que l'inflation
14:55 est indirectement driveée par les niveaux de l'énergie.
15:02 Et là en l'occurrence, le graphique supérieur représente les cours du baril,
15:06 les cours du pétrole américain, alors que le CPI toujours est dans la partie inférieure du graphique.
15:14 Ce que l'on peut voir, c'est que la baisse du CPI que l'on a eue en gros depuis un an,
15:19 elle s'est faite de manière grosso modo concomitante à la baisse du baril,
15:26 puisqu'on est passé d'un peu plus de 110, 115 dollars le baril, à un peu moins de 70.
15:30 Donc on a eu une nette baisse des prix de pétrole,
15:33 qui s'est logiquement aussi traduit par une baisse de l'inflation.
15:39 Sauf que comme vous pouvez le voir sur la partie droite du graphique,
15:43 on a un baril de brut qui, pour le moment, semble vouloir repartir à la hausse.
15:49 L'une des manières d'illustrer ou d'argumenter,
15:53 ou de confirmer en tout cas le fait que le baril repart à la hausse,
15:56 c'est en regardant simplement le cours du pétrole WTI,
16:00 c'est le pétrole américain ou du Texas,
16:04 qui lui vient de sortir par le haut de peu près 8-9 mois d'accumulation sur les bas.
16:12 Et ce en dépassement des 83 dollars le baril.
16:16 Et il se trouve que là aussi, le graphique en relatif vient de dépasser,
16:21 c'est les moyens mobiles 200 jours, c'est une 40 semaines qui est matérialisée en pointillés.
16:26 Tout n'est pas encore gagné, vous voyez que je vous ai matérialisé une résistance horizontale,
16:31 qui, si elle venait à être effectivement dépassée,
16:35 viendra "définitivement" confirmer le fait que les cours de l'or noir
16:40 vont continuer de surperformer le standard NPOUR.
16:45 Le cas de figure est à peu près identique,
16:48 lorsque l'on regarde ce qui se passe chez nous,
16:51 le Brent en mer du Nord, c'est exactement le même type de configuration,
16:54 ce n'est pas un effet local uniquement américain,
16:57 c'est quelque chose que l'on constate sur différentes zones géographiques,
17:01 là c'est net également, tant la performance relative du Brent que le Brent lui-même,
17:07 il est sorti par le haut de cette phase de congestion qui était en place depuis fin d'année dernière.
17:17 Donc on a effectivement maintenant, on va dire un effet négatif à craindre
17:23 ou à venir des cours du pétrole sur l'inflation.
17:27 C'est quelque chose qui là encore va être plutôt à surveiller.
17:31 Enfin, justement, comme on dit que cette inflation est maîtrisée,
17:34 là les investisseurs anticipent la fin du cycle de resserrement monétaire,
17:39 et surtout le fait que la Fed devrait rebaisser ses taux à partir de 2024,
17:45 voire même début 2024.
17:47 Donc là c'est quelque chose qui est assez surprenant,
17:49 dans la mesure où quand on regarde effectivement les anticipations,
17:53 on le voit de manière assez nette,
17:56 à partir de mars 2024, effectivement il y aurait des baisses de taux
18:03 qui permettraient aux Fed Funds de passer de 5,5% à moins de 4%,
18:12 enfin 4%, 4,3% à peu près, sur l'ensemble de l'année 2024.
18:18 Alors pourquoi c'est surprenant ?
18:20 Pour la simple et bonne raison que lorsque l'on écoute les membres de la Fed,
18:25 on ne peut pas vraiment dire qu'ils soient tous d'accord avec l'anticipation des investisseurs.
18:30 En l'occurrence, ce qu'on appelle le "dot plot",
18:33 qui en fait matérialise de manière visuelle la position des différents membres
18:39 du comité directeur de la Fed,
18:41 pour voir s'ils sont plutôt en faveur d'une hausse des taux,
18:45 en faveur d'une baisse des taux,
18:47 ou si au contraire ils préfèrent le statu quo.
18:49 Et là en l'occurrence, sur 2024,
18:51 on voit qu'il y a quand même une majorité,
18:53 ou en tout cas un consensus qui semble se dégager sur le fait
18:57 que les taux devraient rester relativement élevés,
19:00 et pas forcément de baisse attendue avant 2025.
19:04 Donc c'est quelque chose qui effectivement est en inadéquation
19:09 avec le sentiment du marché qui lui parie au contraire
19:12 sur des baisses de taux dès la fin du premier trimestre.
19:18 Donc là aussi c'est un élément plutôt de risque.
19:21 Si la Fed fait ce qu'elle dit,
19:24 il risque d'y avoir quelques petits déconvenus de la part des investisseurs
19:29 qui au contraire s'attendent à retrouver une Fed
19:31 nettement plus conciliante, nettement plus accommodante
19:34 dans sa politique des taux.
19:39 Un autre élément qui est important à garder en tête,
19:42 qui est un peu le corollaire de ce qu'on vient de dire,
19:45 c'est la dette américaine.
19:47 Donc là vous voyez qu'avec le Covid,
19:50 c'est pas le seul pays,
19:52 mais c'est très parlant sur ce graphique,
19:55 vous voyez que la dette américaine a explosé avec le Covid,
19:58 elle est passée à plus de 135% du PIB,
20:01 maintenant on est à 121,7 précisément,
20:04 donc des niveaux importants.
20:07 Et c'est d'autant plus intéressant à surveiller que la dette,
20:10 c'est comme tout, c'est pareil en France,
20:13 en fait les États ne font que roler la dette,
20:18 c'est-à-dire qu'en fait ils ne la remboursent pas,
20:20 on change d'une échéance à une autre.
20:23 Donc c'est cette idée de roler.
20:26 Donc on paie les intérêts, mais on ne paie jamais le capital,
20:28 on ne rembourse pas le capital,
20:30 c'est l'idée générale en tout cas.
20:32 Sauf que roler la dette, ça veut dire émettre du papier.
20:35 Donc les États, c'est le rôle du Trésor,
20:40 il va émettre de la dette,
20:43 et donc il faut bien quelqu'un l'achète.
20:45 Et en l'occurrence, ce qu'il faut garder en tête,
20:49 c'est que d'ici janvier de l'année prochaine,
20:52 30% de l'intégralité de la dette américaine
20:56 doit retrouver preneur.
20:58 Donc effectivement, ils vont émettre pour l'équivalent de 30%
21:02 toute maturité confondue.
21:04 Donc toute maturité, ça va être la dette court-terme,
21:06 la dette long-terme, jusqu'aux 30 ans.
21:08 Et ça en l'occurrence, émettre de la dette, émettre du papier,
21:11 c'est un peu comme quand une entreprise crée des nouvelles actions.
21:14 Ça a un effet dilutif.
21:16 Et bien là, sur les taux, c'est exactement la même chose.
21:20 Plus vous vendez du papier, plus ça va appuyer sur les bonds.
21:27 Donc si ça appuie sur les prix,
21:30 et bien l'effet corollaire, c'est le fait que les rendements,
21:33 eux, les yields, vont, ou devraient, en tout cas, plutôt monter.
21:38 Donc une manière de l'illustrer, c'est là aussi avec un ETF,
21:41 le TLT, qui représente en fait l'équivalent du Tinoten.
21:46 Donc le Tinoten, c'est le futur qui est le pendant du rendement du 10 ans américain.
21:53 Donc pour la faire courte, vous voyez que pendant plusieurs mois,
21:56 les obligations d'État à 10 ans avaient consolidé à l'intérieur d'un canal horizontal.
22:04 Ils en sont sortis par le bas.
22:06 Et que le dernier rempart avant de continuer vraiment le train baissier de fond,
22:11 qui a commencé en 2020,
22:13 ce sont les 89,27 sur ce fameux TLT.
22:16 Pour le moment, en tout cas, le biais est négatif.
22:18 Et on va dire qu'il sera encore plus négatif si on doit faire des nouveaux points bas.
22:23 Avec comme effet le fait que les niveaux de rémunération du 10 ans dépasseraient les 4,30%.
22:32 Et donc, à terme, plus les rendements des obligations sont élevés,
22:38 plus cela va peser sur la performance des actions.
22:42 Puisque un rendement équivalent, il vaut mieux un actif sans peu risquer,
22:48 en l'occurrence la dette d'État,
22:50 plutôt que de risquer de s'empaler sur une valeur individuelle.
22:54 En plus de cela, je vous rappelle que la Fed,
22:57 qui était acheteur net des obligations d'État du Trésor américain,
23:03 s'est lancée dans un "tightening".
23:07 Donc la traduction, c'est qu'elle aussi se débarrasse au fur et à mesure de papiers.
23:11 Donc on a les deux effets, d'un côté le Trésor qui a besoin de refinancer une partie de sa dette,
23:16 et de la Fed qui elle vend également du papier.
23:19 Donc ce sont quand même deux forces qui sont importantes à garder en tête,
23:22 et qui pourraient mettre effectivement à mal ce scénario de baisse de taux.
23:27 Puisque au contraire, encore une fois, plus on vend du papier,
23:31 plus cela appuie sur les prix, et donc plus les niveaux de rendement eux montent.
23:37 Alors vous me direz avec tout ça, c'est mignon, mais qu'est-ce qu'il faut faire ?
23:42 Est-ce qu'il faut quand même investir ?
23:44 Ou est-ce qu'il faut rester simplement en cash,
23:48 et attendre que les opportunités fleurissent, ou que le marché baisse de 20, 30, 40% ?
23:53 Alors, fort heureusement, ce n'est pas parce qu'il y a toujours des risques sur l'économie américaine,
23:59 que forcément tout va mal, et qu'il n'y a pas de "safe haven".
24:06 Si je peux dire ça comme ça.
24:08 Alors, l'une des manières de l'illustrer, c'est de regarder effectivement,
24:12 en tant qu'investisseur européen, quels sont les endroits chauds.
24:15 Alors les endroits chauds, ce qui est bien, c'est qu'ils ne sont pas en rouge, ils sont en vert.
24:18 Alors ils sont en vert, cela veut dire qu'en l'occurrence, il y a du momentum.
24:22 Et ce que l'on voit assez nettement, il y a deux grandes thématiques qui se dégagent.
24:29 La première, c'est toute la partie énergétique, donc avec l'oil, vous voyez qu'il est en vert.
24:35 On retrouve assez logiquement la performance des secteurs liés à l'énergie.
24:41 Alors pas uniquement en Europe, mais également au niveau mondial et au niveau américain.
24:45 Plutôt rassurant, c'est qu'il y a vraiment une pluralité d'indications
24:49 qui milite pour que l'énergie soit de nouveau une thématique d'investissement intéressante.
24:55 Après, on retombe sur les choses classiques,
24:58 qui bénéficient de l'inertie de la performance de ces derniers mois.
25:01 C'est toute la partie technologique, avec l'influence des fangs et de l'intelligence artificielle,
25:10 que l'on retrouve à la fois sur la partie thématique, mais également dans la technologie.
25:14 Dans le télécom, ce n'est pas les télécommunications comme il y a chez nous, d'où la différence,
25:20 mais ce sont vraiment les services de télécommunications.
25:24 On peut retrouver là-dedans du Facebook, c'est un peu surprenant,
25:28 mais c'est ce qui explique le fait que sur la partie américaine et mondiale,
25:34 on a effectivement un momentum positif, et de manière plus générale,
25:38 on retrouve ce momentum positif sur les marchés américains, sur le Standard & Poor's et le Nasdaq.
25:44 Après, il y a des petites thématiques presque plus rigolotes, si on peut dire.
25:48 Il y a le Japon, on en avait parlé précédemment déjà,
25:52 mais également l'Inde, le Vietnam, l'Argentine, la Turquie,
25:58 qui sont des pays qui, pour le moment, méritent que l'on y jette un petit coup d'œil.
26:02 Et enfin, sur la partie thématique, on va y revenir,
26:06 tout ce qui touche au nucléaire, l'uranium et le nucléaire.
26:11 On va commencer par cette histoire d'énergie.
26:14 Sans grande surprise, là simplement, ce que je vous ai mis,
26:18 c'est un ETF qui va répliquer la performance du pétrole,
26:22 le tout en plus hedgé en devise.
26:25 Hedgé en devise, ça veut dire quoi ?
26:27 Ça veut dire que c'est un ETF que vous pouvez avoir en euros,
26:30 mais qui va répliquer, quasiment stricto sensu,
26:34 la performance du WTI, qui lui, cote en dollars.
26:39 Donc l'effet de change, normalement, est éliminé.
26:43 Vous ne risquez pas de perdre tout ou partie,
26:48 ni de booster d'ailleurs, votre performance,
26:51 juste sous l'effet de la différence entre le taux de change euro et dollar.
26:58 Là, c'est vraiment neutralisé.
27:02 Si vous voulez en savoir un petit peu plus,
27:04 je vous ai mis en plus le lien sur un article qui a été fait précédemment,
27:09 justement sur ZoneBourse, et qui parle plus spécifiquement de cette thématique-là.
27:14 La deuxième thématique dont j'aimerais vous parler,
27:19 avec là aussi un lien, puisque ça a été traité par l'un de mes collègues chez ZoneBourse,
27:25 c'est le retour, a priori en grâce, du nucléaire,
27:29 avec la thématique liée à l'uranium.
27:31 Là, vous voyez qu'on a du potentiel, effectivement,
27:35 de hausse depuis le débordement des 21,18.
27:38 La première résistance qui est attendue est à 26,
27:41 donc on a une bonne dizaine de pourcent.
27:44 Mais idéalement, si l'anticipation est bonne,
27:48 et c'est ce que l'on espère quand on voit le graphique en relatif,
27:51 qui lui aussi est plutôt de bonne augure,
27:54 on peut espérer sortir par le haut de toute cette phase de congestion à plat
28:00 qui a commencé en fin, dernier trimestre 2021.
28:05 Donc on a deux structures qui s'imbriquent,
28:08 la première avec les 26 entre 17 et 26,
28:11 et l'autre qui était plutôt matérialisée entre les 17
28:15 et puis cette ligne un peu matérialisée en bleu descendante.
28:20 Donc c'est un ETF qui paraît vraiment intéressant, effectivement,
28:24 pour exploiter une dynamique, une thématique intéressante,
28:28 en tout cas sur le nucléaire,
28:30 et ce, de manière a priori un peu décorrélée
28:33 de la performance des grands indices mondiaux.
28:37 Je terminerai cette présentation avec un petit bonus, si je puis dire,
28:42 et c'était ce que je faisais plus précisément dans les présentations précédentes,
28:47 à savoir un petit point technique justement sur le marché américain.
28:51 Pour le moment, ce que l'on peut voir,
28:53 c'est qu'après avoir effectivement touché le haut d'un canal ascendant
28:57 qui était en place depuis les bas de la reprise en octobre l'année dernière,
29:01 pour le moment le marché consolide.
29:04 L'ancienne résistance dont on avait beaucoup parlé à 4200 est maintenant devenue un support.
29:10 C'est non seulement un support en termes de...
29:13 enfin tout à fait graphiquement, ça avait été le bas du canal,
29:16 c'était une ancienne résistance horizontale,
29:19 c'est également maintenant le niveau de la moyenne mobile 200,
29:22 donc on a vraiment une conjonction d'éléments aux environs de ces fameux 4200,
29:26 mais en plus c'était une zone d'accumulation en volume,
29:29 et ça c'est plutôt le graphique de droite.
29:31 Donc 4200 reste le point clé pour la tendance de fond.
29:36 Maintenant, vous voyez que c'est un petit peu loin quand même ce 4200,
29:40 et qu'on a déjà une zone en prix ajusté des volumes,
29:44 qui est aux environs de 4365 à peu près,
29:48 qui mérite d'être surveillée,
29:51 puisque tant qu'on tient au-dessus,
29:53 ça militera plutôt pour le fait que le standard NPOUR consolide à plat,
29:58 et idéalement continuera plus tard de monter,
30:02 alors que si on commençait à enfoncer ces fameux 4365,
30:06 on illustrerait plutôt le risque d'avoir une nouvelle fois un marché
30:11 plutôt négatif sur le mois de septembre,
30:15 qui historiquement est un mois compliqué,
30:19 pour la performance des actions,
30:21 avec donc ces fameux 4200,
30:23 qui est le gros point de fond en ligne de mire.
30:28 Le dernier point sur lequel j'aimerais vous alerter,
30:33 ou en tout cas vous faire une petite mise à jour,
30:37 c'est le luxe européen.
30:39 On en avait parlé au mois de mai dernier,
30:42 donc ça remonte un petit peu maintenant,
30:44 simplement à l'époque, je vous avais dit que le luxe avait une structure
30:47 qui militait pour qu'on rentre dans une phase de consolidation,
30:51 et il y avait toute une zone de support,
30:54 elle n'a pas changé, entre 3400 sur cet indice,
30:58 et 3240 à peu près,
31:01 et il se trouve qu'on y est.
31:03 Donc ça correspond à une zone effectivement importante à surveiller,
31:07 dans la mesure où si le marché reste dans une structure haussière de fond,
31:13 ce qui est plutôt le scénario de préférence aujourd'hui,
31:16 normalement on ne devrait pas casser ces fameux 3240,
31:21 et au contraire, trouver ce support et repartir à la hausse.
31:25 Donc on va maintenant guetter effectivement tout signe positif
31:28 sur cet indice,
31:31 pour se remettre à acheter du LVMH,
31:34 qui a à peu près la même tête,
31:37 à la différence des niveaux,
31:39 mais sinon le graphique est quasiment strictement identique.
31:42 Et puis l'autre valeur que j'aime beaucoup,
31:46 qui elle a surperformé au sein de cet indice du luxe européen,
31:50 c'est Hermès,
31:52 qui si vous regardez sur le site zone bourse,
31:54 est simplement dans une consolidation à plat,
31:57 donc moi je préfère acheter les leaders que ceux qui sont en retard,
32:01 donc en l'occurrence,
32:03 si effectivement le luxe européen se stabilise dans la zone attendue,
32:07 et repart à la hausse,
32:09 il pourra être un bon candidat pour jouer justement cette reprise du luxe en Europe.
32:16 Merci beaucoup de votre attention,
32:18 si vous avez des questions, des suggestions,
32:22 n'hésitez pas à nous envoyer un petit mail sur l'adresse compte@zonebourse.com
32:29 et en ce qui me concerne, je vous dis à dans un mois.
32:33 Merci beaucoup, au revoir.
32:35 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]