Séisme au Maroc : à Amizmiz, un camp de base pour les équipes de secouristes étrangers

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00:00 On vous a retrouvé. Racontez-nous comment ça se passe là où vous vous trouvez.
00:04 Tout à fait. Donc comme on le disait, on est à Amismis, au sud-ouest de Marrakech, à quelques 60 km de Marrakech,
00:13 à quelques 40 km de l'épicentre du tremblement de terre.
00:17 Nous sommes dans une sorte de camp de base des équipes internationales à qui le Maroc a permis de prendre part à ces opérations de secours.
00:28 Rappelons-le, il s'agit de la Grande-Bretagne, de l'Espagne, des Émirats Arabes Unis et du Qatar.
00:35 Ce camp de base, donc, à cette heure-ci est presque vide puisque tous les secouristes travaillent d'arrache-pied.
00:42 Ils se rendent dans ces villages tôt le matin et ne reviennent que tard le soir pour apporter cette aide précieuse à tous ces sinistrés.
00:51 Comme vous le voyez derrière moi, se trouvent ces tentes d'une part, les tentes espagnoles qu'utilisent tous les secouristes pour dormir une fois rentrés de mission.
01:02 Et un peu plus loin se trouve la partie anglaise de ce camp où les secouristes britanniques arrivent également.
01:10 Il s'agit donc d'équipes de sauveteurs, de secouristes, de chiens, mais aussi de tous les appareils techniques qui permettent de détecter toute vie sous les décombres.
01:23 Pour vous donner un ordre d'idée du nombre de secouristes qui prennent part à ces opérations, l'Espagne a envoyé 65 secouristes, les Anglais 62, les Qataris un peu plus, 200 secouristes.
01:35 Là, il s'agit donc des aides étatiques que les pays ont envoyées, sans parler de l'aide des autres organisations qui ont eux aussi des péchés de secouristes sur place.
01:47 Ici même, c'est l'ONU qui a eu la permission de faire ce travail de coordination entre toutes les équipes internationales.
01:55 Au niveau des résultats, on a parlé ce matin même, les équipes ont réussi à sortir des décombres une adolescente de 13 ans, mais aussi trois autres cadavres.
02:07 Voilà, l'essentiel ce sont les cadavres que l'on extrait des décombres.
02:11 Une question que beaucoup se posent aujourd'hui, au vu des nombreux appels à l'aide relayés sur les chaînes de télévision, dont la nôtre, issues de ces régions reculées.
02:20 On entend un certain nombre de Marocains dire qu'on n'a vu personne arriver sur le terrain.
02:26 Est-ce que les moyens déployés pour faire face sont suffisants aujourd'hui ?
02:32 Toute la question est là. Comme on l'a dit, quatre pays seulement ont été autorisés à prendre part de manière officielle aux opérations de secours.
02:43 L'aide est très précieuse, la demande est très importante.
02:48 On se demandait si ces équipes qui prennent part, en plus des équipes déployées par les autorités marocaines, suffisent pour pouvoir assurer tout ce travail de recherche et d'aide.
03:00 C'est exactement la question que j'ai posée à l'équipe internationale Qatari qui prend part à ces recherches,
03:08 en lui demandant si le Qatar avait l'intention de dépêcher sur place plus de 100 personnes, encore plus d'équipes.
03:19 Sa réponse était claire, c'est aux autorités marocaines de décider d'envoyer ou pas plus de personnes.
03:28 Il nous a parlé des défis très importants auxquels ils font face, toutes ces zones auxquelles l'accès est extrêmement difficile,
03:36 les routes qui sont bloquées et où ne peuvent être dépêchées sur place les secouristes que par voie aérienne.
03:42 Aujourd'hui, il n'y a que les autorités marocaines qui ont la capacité d'utiliser les hélicoptères pour pouvoir accéder à ces villages coupés du monde.
03:52 Il nous a parlé du travail acharné que mènent tous ces secouristes qui dorment à peine 3 à 4 heures par jour.
03:59 Mais il nous a aussi parlé de l'optimisme et de l'espoir qui les animent, qui animent tous ces secouristes.
04:05 Il nous a parlé de l'expérience qu'ils ont eue en Turquie très récemment avec le tremblement de terre qui a eu lieu il y a quelques mois.
04:12 Il nous a parlé des équipes qui ont réussi, après 11 jours à la suite du tremblement de terre,
04:19 de sortir des décombres une dame de 83 ans.
04:23 C'est justement cet espoir qui anime toutes ces équipes qui prennent part à ces recherches et qui continuent d'arrache-pied à travailler nuit et jour ici.
04:31 Merci beaucoup Taraka. Le Maroc est souverain dans sa décision d'envoyer ce projet.

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