Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de débuter cette semaine en votre compagnie.
00:00:04 22h pile, le coup d'envoi de Soir Info sur CNews.
00:00:07 Pour plus d'infos, vous en avez l'habitude désormais, plus de décryptage, d'analyse pour mieux comprendre l'actualité.
00:00:13 On vous accompagne jusqu'à minuit.
00:00:15 Tatiana Renard-Barzac du côté des éditorialistes fait son retour dans Soir Info.
00:00:18 C'est un plaisir. Bonsoir, chère Tatiana.
00:00:19 Bonsoir à William Thay. Deuxième semaine consécutive, là aussi.
00:00:23 On se régale de vos analyses.
00:00:24 William, on est impatients de vous entendre.
00:00:26 Amaury Bucaud du côté des journalistes CNews pour la police-justice.
00:00:30 Bonsoir Amaury, bonsoir Karim Abrik pour l'actu internationale.
00:00:33 Et on sait qu'elle est dramatique ces derniers jours.
00:00:35 On y reviendra ensemble. Eric de Ritmaten pour l'écho.
00:00:37 Bonsoir Eric, bonsoir Yoann Uzaï pour la politique.
00:00:40 Sans oublier évidemment Maureen Vidal, l'essentiel des grands titres à retenir de ce 11 septembre 2023.
00:00:46 C'est avec vous, chère Maureen. Bonsoir.
00:00:48 Bonsoir, Julien. Une véritable course contre la montre au Maroc
00:00:52 après ce terrible séisme qui a fait plus de 2680 morts.
00:00:56 Mais toutes les régions ne sont pas accessibles pour les associations à cause des éboulements.
00:01:00 Ils attendent de l'aide internationale le plus rapidement possible.
00:01:04 À Marseille, une jeune femme en état de mort cérébrale.
00:01:07 Dimanche soir, alors qu'elle se trouvait chez elle, elle a reçu une balle de Kalachnikov
00:01:10 durant une fusillade qui se déroulait en bas de son immeuble.
00:01:13 Les deux tireurs à scooter sont activement recherchés.
00:01:16 Un rapport interministériel a été publié aujourd'hui.
00:01:19 On y trouve le profil très détaillé des émeutiers de Jouin.
00:01:22 Il s'agit d'un profil type masculin, très jeune, né en France et sans antécédent.
00:01:26 En ce qui concerne les motivations, la plupart des condamnés n'expriment pas
00:01:30 de revendications idéologiques ou politiques affirmées.
00:01:33 Enfin, une autre étude qui inquiète. Nous en parlions ces dernières semaines.
00:01:36 Le SNES-FSU révèle le manque d'enseignants en ce début d'année scolaire.
00:01:40 48% des établissements sont des manques d'au moins un professeur devant chaque classe.
00:01:45 Le gouvernement lance un programme expérimental de transformation
00:01:48 de ces zones commerciales situées à l'entrée des villes,
00:01:51 appelées la France moche par certains.
00:01:53 Des millions d'euros vont être injectés dans ce vaste plan rénovation.
00:01:56 Merci beaucoup Maureen, voilà pour l'essentiel des titres
00:02:00 que nous développerons tout au long de cette soirée.
00:02:01 Les images en provenance du Maroc, elles sont glaçantes, effarantes.
00:02:04 Les militaires, secouristes, travaillent non-stop.
00:02:07 Beaucoup de Marocains recherchent encore leurs proches.
00:02:10 D'autres, nombreux, les pleurent déjà.
00:02:12 Il y avait des invités chez moi et j'ai dit à ma femme de l'emmener dormir dans sa chambre.
00:02:20 Elle l'a emmené dans cette chambre.
00:02:22 Alors qu'elle revenait à l'extérieur, le tremblement de terre s'est produit
00:02:25 et les plafonds ont été détruits et sont tombés sur lui.
00:02:28 Ma femme m'a demandé d'aller le voir.
00:02:30 Je l'ai examiné et j'ai senti qu'il était mort.
00:02:34 Un terrible témoignage que l'on entendra de nouveau tout au long de la soirée.
00:02:37 On reviendra sur cette traject actualité bien sûr.
00:02:40 On va marquer notre première pause.
00:02:41 On va d'abord accueillir Jean-Christophe Couville du syndicat SGP Police
00:02:43 pour revenir sur un autre drame.
00:02:45 Elle a seulement 24 ans.
00:02:47 Ce soir, elle est en état de mort cérébrale.
00:02:49 Après qu'un tir d'arme lourde a traversé les murs de son appartement marseillais.
00:02:53 A tout de suite Jean-Christophe Couville.
00:02:54 22h08 de retour en direct sur CNews.
00:03:04 Merci de nous rejoindre en direct.
00:03:06 Nouveau drame à Marseille.
00:03:08 Une femme a été gravement blessée hier soir, atteinte chez elle
00:03:10 par des tirs de Kalachnikov qui visaient son immeuble.
00:03:13 Elle est en état de mort cérébrale.
00:03:15 Les faits ont eu lieu vers 23h dans le quartier de Saint-Isse.
00:03:17 C'est le 10e arrondissement de Marseille où s'est installé
00:03:20 un point de deal de drogue.
00:03:21 Jean-Christophe Couville, on en parle avec vous dans un instant.
00:03:23 Secrétaire nationale, unité SGP Police.
00:03:25 Mais d'abord, ce sujet récapitulatif de Viviane Hervier.
00:03:28 C'est ici, au pied de cet immeuble du quartier Saint-Isse,
00:03:33 dans le 10e arrondissement de Marseille, que les tirs ont eu lieu.
00:03:36 Il est un peu plus de 23h.
00:03:38 Deux individus à scooter tirent en rafale.
00:03:40 D'abord au niveau de la pharmacie du quartier,
00:03:43 non loin d'un point de deal.
00:03:44 Puis avant de s'enfuir, ils tirent à nouveau, cette fois-ci,
00:03:47 vers l'immeuble.
00:03:48 Au troisième étage, une jeune femme de 24 ans s'écroule,
00:03:51 atteinte en plein visage par une balle perdue.
00:03:54 Un jeune de l'immeuble va lui porter les premiers secours.
00:03:57 Elle était dans sa chambre.
00:03:58 La balle a traversé le mur.
00:04:00 Elle s'est prise une balle dans la joue.
00:04:02 Il y avait plein de sang.
00:04:03 Elle était dans un bain de sang, dans une mare de sang.
00:04:06 Du coup, je lui ai fait le massage cardiaque
00:04:08 le temps que les pompiers arrivent.
00:04:10 Hospitalisée avec un pronostic vital engagé,
00:04:13 la jeune femme est aujourd'hui en état de mort cérébrale.
00:04:15 Nous avons, comme d'habitude, ouvert une enquête de flagrance.
00:04:18 Nous l'avons ouverte des chefs de tentative d'assassinat
00:04:22 au pluriel en bande organisée.
00:04:25 Cette jeune femme, même si elle apparaît
00:04:26 comme une victime collatérale,
00:04:28 l'intention homicide préméditée est caractérisée
00:04:32 par le passage à l'acte.
00:04:34 Sur place, 23 douilles de type Kalachnikov ont été retrouvées.
00:04:38 Les deux hommes à scooter sont activement recherchés.
00:04:41 Depuis le mois de janvier, 42 personnes ont été tuées
00:04:43 dans des violences liées au trafic de stupéfiants à Marseille.
00:04:47 Parmi elles figurent a priori au moins deux victimes collatérales.
00:04:51 Jean-Christophe Couvire, bonsoir.
00:04:52 Donc secrétaire national, l'unité SGP Police.
00:04:55 Un drame qui évoque encore une fois, j'ai envie de dire,
00:04:57 combien de fois en avons-nous parlé ensemble,
00:05:00 les dommages collatéraux dus à la guerre
00:05:02 que se mènent les trafiquants de drogue ?
00:05:05 Oui, vous savez, bonsoir.
00:05:06 Moi, mes collègues, tous les matins, ils attendent de savoir
00:05:09 ce qui s'est passé dans la nuit, combien de morts,
00:05:10 combien de blessés.
00:05:12 Tous les jours, c'est des échanges de Kalachnikov.
00:05:14 Donc, on se demande si vraiment on est en France
00:05:15 ou si on a passé dans la quatrième dimension, en fait.
00:05:19 Et ça se développe sur Nîmes.
00:05:21 Enfin, c'est tout l'arc.
00:05:22 On en parlait encore à midi avec mes collègues.
00:05:23 C'est Grenoble, c'est Nîmes, c'est Marseille.
00:05:27 Et donc, on a vraiment, je vous dis, nos collègues ne savent plus quoi faire
00:05:31 parce que tous les jours, on a l'impression d'être dans des scènes de conflit.
00:05:35 Alors le but, si vous voulez, c'est,
00:05:37 on voit bien qu'il y a une guerre des territoires.
00:05:40 Marseille, il faut savoir, c'est deux fois et demi Paris en superficie.
00:05:43 Donc déjà, même pour les collègues, pour les policiers,
00:05:44 c'est compliqué de tout couvrir par rapport au nombre de policiers qui y sont.
00:05:48 Et puis, on voit bien qu'on essaie de faire fuir les consommateurs,
00:05:52 les clients de certains points de deal pour pouvoir effectivement les déplacer,
00:05:57 quitte à les récupérer derrière.
00:05:58 Donc, c'est une guerre d'usure, c'est une guerre "commerciale"
00:06:01 entre bandes de dealers.
00:06:03 Sauf que maintenant, ils commencent à avoir effectivement des victimes collatérales.
00:06:07 Et pour aller dans le sens de ce que vous nous dites,
00:06:09 vous avez certainement entendu ces derniers jours,
00:06:11 la procureure de Marseille qui a même créé une sorte de néologisme
00:06:15 qui parle désormais de "narcomycide".
00:06:17 C'est dire l'ampleur de ce phénomène, Jean-Christophe.
00:06:22 Oui, écoutez, on a tous en tête la notion des cartels.
00:06:25 Ça fait quelques temps qu'on en parle déjà et on se dit que la France cartélise.
00:06:29 La semaine dernière, je vous parlais bientôt des seigneurs de guerre,
00:06:32 mais je pense qu'on va y arriver.
00:06:33 On voit bien maintenant qu'on sort des flingues, des kalachnikovs
00:06:36 pour un bout de rue, parce qu'un point de deal,
00:06:38 ça vous ramène 30 000 euros.
00:06:40 Donc, on en est là.
00:06:41 Et en fait, ce qui est surprenant et ce qui est fou,
00:06:44 c'est que ça touche toutes les villes moyennes.
00:06:47 Et en fait, on trouve des jeunes pour alimenter ce trafic de drogue
00:06:52 et pour alimenter les soldats des trafiquants.
00:06:55 Et c'est ça qui est terrible, en fait.
00:06:56 Et on n'arrive pas, pour l'instant, à mettre le frein sur cet engouement.
00:07:00 Et on a l'impression que notre jeunesse, elle est absorbée par ça
00:07:03 et qu'on n'arrive plus à la récupérer.
00:07:04 On a surtout l'impression que les annonces se suivent,
00:07:07 mais les drames aussi, et que la police n'est pas le rempart à tout.
00:07:12 Jean-Christophe, on a l'impression que l'État est démuni face à cette situation.
00:07:18 Je pense surtout que l'État n'a pas anticipé, nous aussi,
00:07:21 on a une technostructure depuis des années qui n'a pas anticipé cet État.
00:07:26 On n'a pas su réagir en temps et en heure, prendre les devants.
00:07:30 N'oublions pas qu'on a eu la RGPP, on a eu des coupures de budget,
00:07:34 parce qu'à l'époque, il fallait faire autre chose de l'argent public.
00:07:38 Et donc, tout ce retard qu'on a pris, et quelque part,
00:07:41 vous savez, la nature a horreur du vide.
00:07:43 Et donc, du coup, les trafiquants sont rentrés dans la faille.
00:07:46 Et on a baissé notre garde, l'État a baissé sa garde.
00:07:48 Donc aujourd'hui, il y a une prise de conscience quand même,
00:07:50 parce que de toute façon, on le voit tous les jours,
00:07:52 les Français le voient, c'est en bas de chez eux.
00:07:55 Et donc, cette prise de conscience,
00:07:56 elle doit servir justement pour rebondir et pour être proactif.
00:07:59 Et là, maintenant, il faut vraiment s'y mettre.
00:08:01 Bon, notre ministre a dit que c'était Stalingrad
00:08:03 et que la lutte contre la drogue, c'était Stalingrad,
00:08:06 et qu'il fallait gagner cette bataille.
00:08:07 Alors, je ne sais pas dans quel camp on se trouve,
00:08:08 mais de Stalingrad, parce qu'il y a eu un perdant.
00:08:10 Mais j'espère qu'on va la gagner.
00:08:12 Mais encore une fois, voilà, il faut se donner les moyens.
00:08:14 Et surtout, je pense qu'il faut beaucoup plus de fonctionnaires de police.
00:08:16 On n'y arrivera pas.
00:08:17 Vous restez avec nous, Jean-Christophe,
00:08:18 parce que je voudrais faire réagir un petit instant le plateau
00:08:21 et évoquer un autre sujet avec vous qui ne manquera pas.
00:08:24 J'en suis sûr de vous faire réagir.
00:08:26 Tatiana, William, un petit mot.
00:08:28 Plus de 20 douilles, je précise, de Kalachnikov ont été retrouvées sur place.
00:08:32 Les trafiquants ne font pas de quartier,
00:08:33 rien à faire des dommages collatéraux,
00:08:35 tant que la peur est installée dans ces quartiers, justement.
00:08:39 Ce qui est très frappant, c'est l'ultra-violence.
00:08:41 L'ultra-violence d'abord avec des armes de guerre.
00:08:42 Imaginez, cette femme, chez elle, seule, la balle traverse le mur.
00:08:45 C'est incroyable, c'est-à-dire que maintenant, on tire à l'âme de guerre.
00:08:47 C'est l'ultra-rageunissement, c'est ce que disait Jean-Christophe Kouvi,
00:08:50 en effet, de ces trafiquants.
00:08:52 Et c'est en fait trop de tout.
00:08:53 C'est ce que disait un commissaire de police que j'ai écouté il y a quelques jours,
00:08:56 qui disait en fait, il y a trop de réseaux, il y a trop d'intérêts,
00:08:58 il y a trop de consommateurs, il y a trop de soldats face à nous
00:09:00 et on n'a pas assez de moyens.
00:09:02 Et en fait, on a une déferlante de criminalité face à nous
00:09:04 qu'on n'arrive plus à juguler, à résorber.
00:09:06 Et c'est ça le souci, en fait.
00:09:07 C'est qu'aujourd'hui, c'est morcelé, comme disait Jean-Christophe, sur le territoire,
00:09:10 même dans des petites villes, on l'a vu même dans des grandes villes comme Nîmes,
00:09:13 ou des petites villes, Cavaillon, etc.
00:09:15 - Mais je crois qu'à Marseille, depuis le début de l'année, on est à 42 morts suite à des règlements de comptes.
00:09:19 On est vraiment sur une année record.
00:09:21 - Imaginez 40, 31 pour l'année dernière.
00:09:23 - C'est de pire en pire, c'est ce qu'on dit.
00:09:24 - C'est vrai que c'est effrayant et c'est vrai que je comprends le désarroi.
00:09:26 Et donc la question qui va se poser, c'est est-ce que mitrailler comme ça les points de deal,
00:09:30 au bout d'un moment, ça suffira ?
00:09:32 Est-ce qu'il va falloir quand même à un moment donné se dire
00:09:34 qu'on va se retrouver à un moment donné face à des cartels ?
00:09:36 Il faudra donc employer les moyens pour faire face à ces cartels.
00:09:39 - Les méthodes, et je parle sous le contrôle de Jean-Christophe Kouvi,
00:09:41 les méthodes actuelles sont celles des cartels.
00:09:43 C'est rien d'autre.
00:09:45 On a l'impression qu'on est plus en Amérique du Sud qu'ailleurs.
00:09:48 William, un commentaire là-dessus ?
00:09:49 - Oui, je suis plutôt d'accord avec ce que vous avez dit.
00:09:50 C'est-à-dire que dans certains quartiers de la République française,
00:09:53 on apparaît comme des pays du tiers monde.
00:09:54 C'est-à-dire que ce sont les trafiquants de drogue, les caïds, les racailles qui gèrent le quartier.
00:09:58 C'est-à-dire que c'est eux qui décident qu'il y a le droit de vie ou de mort.
00:10:01 À l'époque, il y avait ce qu'on appelait des règles dans le système.
00:10:05 C'est-à-dire qu'en fait, les bandes se tuaient uniquement entre elles.
00:10:07 Il y avait des codes, c'est-à-dire qu'on ne touchait pas aux femmes âgées,
00:10:09 on ne touchait pas aux jeunes.
00:10:10 Et là, maintenant, les codes ont disparu tout simplement
00:10:12 parce que les barbares n'ont ni codes, ni foi, ni loi.
00:10:15 La question qu'on doit se poser, c'est pourquoi est-ce que la République française n'intervient pas ?
00:10:18 On dit souvent que les trafiquants de drogue...
00:10:19 - Comment ?
00:10:20 - Oui, mais la question...
00:10:20 - Quoi d'autre ? Quoi de plus ?
00:10:21 - Non, mais on dit que le trafic de drogue rapporte 5 milliards d'euros.
00:10:24 Le PIB de la France, c'est quand même 2 500 milliards d'euros, donc 5 milliards d'euros,
00:10:27 c'est quasiment rien pour le budget de l'État, c'est quasiment rien par rapport à de nombreux budgets
00:10:30 et par rapport à tout ce que l'argent public gagne.
00:10:32 Et donc, par rapport au budget des trafiquants de drogue, on a quand même plus de moyens qu'eux.
00:10:35 C'est-à-dire que la police a plus de moyens.
00:10:36 On a les moyens de juridique, on a les moyens militaires, on a les moyens du GIGN,
00:10:39 on a les moyens des forces amées.
00:10:41 Et la question qu'il doit se poser, c'est où est la volonté politique
00:10:43 et est-ce qu'on a une doctrine d'intervention qui permet d'intervenir en trois étapes ?
00:10:46 Première étape, état d'urgence, on saisit les armes à feu, comme l'a fait François Hollande
00:10:50 le week-end du 13 novembre 2015, 8 000 armes à feu saisies en un week-end.
00:10:53 Deuxième point, on fait un parquet spécialisé contre le trafic de drogue
00:10:55 pour mettre des moyens spécialisés pour la justice, pour arrêter ces bâtards et pour aller les choper.
00:10:59 Troisième point, ensuite après, on les arrête et on les fout en prison avec un mandat d'exception
00:11:03 comme l'ont fait les Américains, avec des peines cumulables pour les peines qu'ils ont causées
00:11:06 pour le trafic de drogue et pour les victimes collatérales.
00:11:08 Comme ça, ils font en prison entre 100 et 150 ans et c'est plié, on les rebarque chez eux.
00:11:11 L'émotion amène parfois quelques quarts de l'envahissement.
00:11:16 Les téléspectateurs ne vous en voudront pas.
00:11:18 Il nous reste trois minutes.
00:11:21 Jean-Christophe, je voulais juste vous montrer, vous faire réagir sur cet autre sujet,
00:11:24 vous montrer le programme sur le stand du syndicat de la magistrature,
00:11:28 tout autre sujet, le programme sur le stand du syndicat de la magistrature
00:11:31 le week-end prochain pour la fête de l'UMA.
00:11:33 Des débats, des tables rondes sont organisées.
00:11:36 Jusqu'ici, pas grand-chose à dire.
00:11:38 Alors, je ne sais pas si on peut zoomer, mais si ce n'est pas le cas, je vais vous le dire.
00:11:41 Sur la colonne gauche de l'écran, samedi à 11h, nous a interpellé un débat,
00:11:46 ou plutôt une table ronde.
00:11:47 Elle concerne, et je lis mot pour mot ce qui est écrit, Jean-Christophe,
00:11:51 les contrôles d'identité et les violences policières.
00:11:54 Il y a quelque chose qui vous gêne là-dedans ?
00:11:57 En fait, ce qui me gêne, si vous voulez, c'est par rapport, par exemple,
00:12:00 au sujet qui était juste avant, c'est-à-dire qu'on est en état de siège en France.
00:12:03 C'est presque un état de guerre contre les stups.
00:12:06 Et en fait, on a des magistrats qui vont se perdre sur des stands
00:12:09 à la fête de l'HUMAR pour parler de violences policières.
00:12:11 Donc, ils sont complètement hors-sujet.
00:12:13 Moi, j'aurais préféré, par exemple, qu'en tant que syndicaliste,
00:12:15 il parle des conditions de travail, qui est déplorable,
00:12:19 des politiques pénales qui sont inefficaces en France
00:12:23 et qui font perdre toute crédibilité de la justice vis-à-vis des Français.
00:12:26 Rappelez-vous, 80% des Français trouvent que la justice est trop laxiste.
00:12:31 Et là, en fait, le postulat de ces magistrats,
00:12:32 qui représentent quand même 30% de la magistrature dans les élections professionnelles,
00:12:36 c'est de dire, voilà, il y a des violences policières.
00:12:38 Qu'est-ce qu'on doit faire ?
00:12:41 Comment on peut juguler les mouvements sociaux,
00:12:42 faire face aux violences policières, etc.
00:12:44 Franchement, je trouve que c'est complètement décalé.
00:12:47 L'autorité judiciaire, si on peut parler encore d'autorité,
00:12:50 est en train de se perdre.
00:12:52 N'oublions pas qu'on a passé une séquence cet été
00:12:54 où justement la police et la justice étaient mis un peu dos à dos par certaines personnes.
00:12:58 Nous, on se tue à la tâche pour essayer justement de regrouper,
00:13:00 de faire concorde pour que la police et la justice
00:13:03 soient traitées au même niveau et travaillées main dans la main.
00:13:06 Et à côté de ça, on a une partie, je dis bien une petite partie des magistrats
00:13:10 qui fait de la politique au lieu de faire leur boulot,
00:13:12 c'est-à-dire de trancher des conflits et surtout de rendre des comptes aux Français.
00:13:17 En fait, quand on fait un jugement, c'est au nom du peuple français.
00:13:19 Mais jamais le peuple français n'est consulté sur l'efficacité des juges.
00:13:23 Merci Jean-Christophe.
00:13:24 Yohann, un petit mot là-dessus, le syndicat de la magistrature
00:13:26 qui préfère être face à la police qu'avec la police ?
00:13:29 Oui, c'est une forme de nouvelle provocation.
00:13:31 On rappelle que le syndicat ne représente pas tous les magistrats de France.
00:13:34 Mais c'est une certaine force quand même dans le monde des magistrats.
00:13:37 Oui, c'est une nouvelle provocation parce que utiliser ce terme-là
00:13:40 pour une table ronde, ça sous-entend ou ça dit même clairement
00:13:44 que les violences policières sont systématiques en réalité.
00:13:47 Qu'il y ait des dérives individuelles, évidemment, ça existe.
00:13:51 Certains policiers sont violents alors qu'ils ne devraient pas l'être.
00:13:53 Ils outrepassent parfois leurs droits.
00:13:56 C'est une réalité, mais laisser penser que c'est systémique,
00:13:58 c'est une insulte pour l'ensemble des policiers qui exercent leur métier.
00:14:02 Pour la très grande majorité, avec un professionnalisme,
00:14:06 un très grand professionnalisme.
00:14:07 Donc, c'est une nouvelle provocation et ça montre bien qu'une partie
00:14:10 des magistrats, mais une partie des responsables politiques aussi,
00:14:13 sont quelque part rentrés dans une guerre contre les forces de l'ordre.
00:14:16 Merci beaucoup, Yohann Usaï.
00:14:17 Merci surtout à vous, Jean-Christophe Couville, d'avoir réagi en direct.
00:14:20 Donc secrétaire national, Unité SGP Police.
00:14:22 On vous attend sur le plateau parce que l'escape, c'est agréable,
00:14:26 mais c'est mieux de vous avoir avec nous.
00:14:27 Merci, Jean-Christophe.
00:14:28 À très bientôt. On marque une dernière pause.
00:14:29 Et avec Karima, on se tourne dans un instant sur la tragédie marocaine.
00:14:34 Plus de 2000 morts. On y revient dans un instant, à tout de suite.
00:14:37 Il est 22h26. Merci à vous d'être fidèles à Soir Info,
00:14:44 le journal de 22h30.
00:14:45 On se tourne vers le Maroc avec vous, Karima Abrik.
00:14:48 La course contre la monte pour tenter de retrouver des survivants,
00:14:50 alors que les secouristes, les militaires viennent en aide aux victimes du séisme.
00:14:54 On assiste à de très nombreuses scènes d'isolation absolue.
00:14:59 Absolument. Il faut se dire, c'est vraiment une catastrophe qui s'est produite.
00:15:02 Je regardais les derniers chiffres.
00:15:04 À l'heure où on se parle, on parle de 2862 morts, 2501 blessés.
00:15:11 C'est selon le dernier bilan du ministre de l'Intérieur.
00:15:14 Alors, vous l'avez dit, Julien, vraiment des scènes de désolation,
00:15:17 des morts, des blessés, des maisons réduites en poussière.
00:15:22 On voit les secouristes qui se sont rendus.
00:15:24 Il y a eu l'aide aussi de l'armée.
00:15:26 Il y a aussi de l'aide étrangère, notamment en Espagne.
00:15:29 On a vu des secouristes en Espagne.
00:15:29 On parlera tout à l'heure, évidemment, avec Yohan,
00:15:31 exactement, de cette crise, on va dire, entre Paris et Maroc.
00:15:35 Et le Maroc et le fait que les secouristes français ne puissent pas aller sur place.
00:15:38 Allez-y, pardon.
00:15:39 Mais déjà, quand même, donc, on a des images de ces citoyens, de ces villageois
00:15:44 qui sont vraiment dans des conditions assez difficiles en ce moment.
00:15:47 Et je vous propose qu'on regarde ensemble, justement, la première histoire.
00:15:51 Bon, ce sont des secouristes marocains
00:15:54 qui sont allés à la rencontre de ce village.
00:15:56 Et c'est une famille de la commune rurale de Talat-en-Yakoub.
00:16:01 Ça, c'est tout proche, si vous voulez, de l'épicentre du séisme,
00:16:04 à 72 kilomètres au sud de Marrakech.
00:16:07 Et cette famille, malheureusement, a perdu le cadet de la famille,
00:16:12 donc un petit garçon de 7 ans.
00:16:15 La famille qui a réalisé qu'il était décédé, malheureusement.
00:16:19 Je vous invite à écouter un témoignage qui est assez bouleversant du père,
00:16:23 notamment, et du frère, un des frères.
00:16:25 Un jour, alors qu'il jouait avec mon autre frère,
00:16:29 il s'est arrêté et lui a dit...
00:16:31 Un jour viendra où il pleurera sa perte.
00:16:36 Et c'est ce que je suis en train de faire.
00:16:38 Il y avait des invités chez moi
00:16:42 et j'ai dit à ma femme de l'emmener dormir dans sa chambre.
00:16:45 Elle l'a emmené dans cette chambre.
00:16:47 Alors qu'elle revenait à l'extérieur, le tremblement de terre s'est produit
00:16:51 et les plafonds ont été détruits et sont tombés sur lui.
00:16:53 Ma femme m'a demandé d'aller le voir.
00:16:56 Je l'ai examiné et j'ai senti qu'il était mort.
00:16:58 - Témoignage terrible.
00:17:00 En effet, d'autres ont eu plus de chance.
00:17:03 Vous voudrez nous... Vous voulez, pardon, nous parler de cet homme de 66 ans.
00:17:06 - Oui, c'est ça. Cette fois-ci, on va se déplacer au village de Tagardit.
00:17:11 C'est un petit hameau d'à peu près 500 habitants.
00:17:13 C'est situé environ à quelques 140 kilomètres au sud-ouest de Marrakech.
00:17:19 Et le village, vous allez le voir, en fait, vous le voyez sur les images,
00:17:22 vraiment une image de désolation, des débris un peu partout,
00:17:26 des maisons qui se sont littéralement effondrées.
00:17:28 Et cet homme a eu une certaine chance, c'est-à-dire qu'il est sorti indemne.
00:17:34 Donc lui, sa vie a été sauvée en quelque sorte.
00:17:36 Il s'appelle Mohamed Oushen, 66 ans.
00:17:39 Et il explique, en fait, qu'il a pu sauver aussi d'autres villageois.
00:17:44 Ils se sont rassemblés, les gens autour et dans les combles,
00:17:47 ils entendaient souvent crier des gens et ils avaient juste leur main.
00:17:51 Ils n'avaient pas d'outil ou quoi que ce soit.
00:17:53 Donc, ils ont fait ce qu'ils pouvaient.
00:17:54 Ils ont pu sauver à peu près 25 personnes.
00:17:57 Mais il explique qu'on déploie maintenant 68 morts parmi les 480 villageois.
00:18:03 Je vous invite à l'écouter.
00:18:05 - J'ai entendu des gens crier alors qu'ils étaient en train de mourir.
00:18:10 S'il vous plaît, sortez-nous de là.
00:18:12 Après avoir réussi à sortir, je me suis précipité pour sauver les gens.
00:18:16 - Oui, et il a réussi à sauver notamment une femme avec son enfant, son mari.
00:18:22 Alors, vous voyez quand même qu'il y a des histoires.
00:18:25 On voit que c'est effectivement la course contre la monde
00:18:27 parce qu'il peut y avoir des survivants encore aujourd'hui sous les débris.
00:18:30 On avait vu en Turquie, notamment après six jours, dans certains cas, des survivants.
00:18:35 Alors, c'est ce qu'il faut regarder au cours des prochaines heures, des prochaines journées.
00:18:39 - Se raccrocher à ce mince espoir de retrouver des survivants.
00:18:42 On sait que pendant quelques jours, en effet, au moins une petite semaine,
00:18:46 on peut encore espérer retrouver des personnes vivantes.
00:18:50 Et on croise les doigts et on pense évidemment à tous les sinistrés,
00:18:53 les gens qui ont vécu ce drame au Maroc.
00:18:57 Merci beaucoup, Karima.
00:18:58 On parle évidemment de la situation au Maroc dans nos journaux et tout au long de la soirée.
00:19:02 Il est 22h30, justement, on retrouve le JT Morine Vidal.
00:19:12 - Bonsoir, on continue d'évoquer ce terrible séisme
00:19:15 qui a tué d'ores et déjà 2680 personnes au moins au Maroc.
00:19:19 - Les secouristes engagent ce que certains d'entre eux désignent comme une course
00:19:24 contre la mort où chaque seconde, chaque geste peut sauver une vie.
00:19:27 Des missions d'urgence périlleuses et parfois traumatisantes.
00:19:31 Et dans les endroits les plus reculés, la situation est plus que critique.
00:19:34 Vous allez voir, on retrouve Régine Delfour qui était dans un village éloigné
00:19:38 des grandes villes où les habitants sont en détresse.
00:19:41 - Ici, nous sommes dans la région de Taroudan, au cœur de l'Atlas,
00:19:45 où tous les hameaux sont totalement détruits.
00:19:47 Regardez les ruines de ces maisons, on dénombre une centaine de morts.
00:19:52 Un habitant me faisait part de la perte de sept membres de sa famille.
00:19:56 Ce sont les villageois qui ont estrait les cordes et décombes
00:19:59 puisque les secours ne pouvaient pas arriver,
00:20:02 car les routes sont difficilement praticables à cause des nombreux éboulements.
00:20:07 Ici, les personnes sont désormais à la rue.
00:20:10 Elles dorment dans des tentes.
00:20:12 Les habitants nous ont fait part de leur désarroi.
00:20:15 Ils attendent de l'aide internationale qui tarde à venir.
00:20:19 - On poursuit ce journal avec cette terrible histoire à Marseille,
00:20:22 probablement liée au règlement du haut trafic de drogue.
00:20:25 Au règlement de compte du haut trafic de drogue.
00:20:27 - Une jeune femme en état de mort cérébrale.
00:20:31 Dimanche soir, elle se trouvait chez elle lorsqu'elle a reçu une balle de Kalachnikov.
00:20:36 Une fusillade se déroulait au pied de son immeuble
00:20:38 qui visait un point de trafic de stupéfiants des quartiers sud-est de Marseille.
00:20:42 Précision de la procureure de la République de Marseille, Dominique Lorenz.
00:20:46 - Selon les premiers éléments que nous avons pu recueillir,
00:20:49 les tirs ont eu lieu dans un premier temps sur la pharmacie de ce groupe d'immeubles.
00:20:59 Cette pharmacie près de laquelle il est habituel de rencontrer
00:21:04 de nombreux jeunes qui se regroupent dans la soirée
00:21:07 et où se situerait un point de revente de stupéfiants.
00:21:12 Ce que l'on sait également, c'est qu'après ce premier tir en rafale à l'aveugle,
00:21:19 un deuxième tir toujours en rafale et à l'aveugle a eu lieu au moment du départ.
00:21:24 Un tir à l'aveugle, c'est-à-dire tir en l'air,
00:21:30 qui va donc impacter ces appartements qui se situent au troisième et au quatrième étage.
00:21:36 - On passe désormais à cette étude qui révèle les profils des émeutiers de juin publiés aujourd'hui.
00:21:42 - Il s'agit d'un rapport interministériel commandé le 28 juillet
00:21:46 par les ministères de l'Intérieur et de la Justice à l'inspection générale de l'administration.
00:21:50 Célia Barotte explique le rapport en détail.
00:21:53 - Selon les dernières informations partagées par la préfecture de police de Paris,
00:21:58 une grande majorité des émeutiers interpellés sont de nationalité française,
00:22:02 mais originaire de l'immigration, de la deuxième ou troisième génération
00:22:06 et principalement du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne.
00:22:09 Dans le détail, même si nous avions longuement évoqué sur notre antenne le jeune âge,
00:22:13 voire la minorité des émeutiers, majoritairement, ils sont âgés de 18 à 24 ans.
00:22:18 Si l'on veut être encore plus précis sur leur identité, à 87% ils sont célibataires,
00:22:24 sans enfants à charge, hébergés à titre gratuit.
00:22:27 38% sont titulaires d'un diplôme inférieur au baccalauréat, 36% sont inactifs
00:22:32 et 29% ne détiennent aucun diplôme.
00:22:35 Concernant leur motivation, les experts analysent ces émeutes
00:22:38 comme une grande révolte gratuite d'opportunisme liée à l'influence de groupes,
00:22:44 la curiosité ou la recherche d'adrénaline.
00:22:46 Seulement dans moins de 8% des cas, l'émotion suite au décès de Nahel est invoquée,
00:22:52 surtout par les auteurs résidant à Nanterre ou en région parisienne.
00:22:56 Les motivations idéologiques ou politiques, quant à elles, n'atteignent pas 1% des cas.
00:23:01 Et concernant l'ampleur inédite de ces émeutes, 66 départements métropolitains,
00:23:06 dont 13 durant toutes les nuits et 516 communes, ont été touchées,
00:23:09 contre respectivement 25 et 200 en 2005.
00:23:13 Une violence qui n'a pas concerné seulement les quartiers sensibles des grandes villes,
00:23:17 mais aussi les villes moyennes et leur centre-ville ou encore des communes rurales.
00:23:21 Par exemple, 15% des infractions ont été commises dans des secteurs où vivent moins de 50 000 habitants.
00:23:27 Ampleur également sur le plan judiciaire, puisque sur cette période,
00:23:30 les experts ont totalisé près de 60 000 infractions en France métropolitaine,
00:23:35 pour 12 233 personnes mises en cause.
00:23:38 La Direction des affaires criminelles et des grâces fait, quant à elle,
00:23:40 état de plus de 4000 mesures de garde à vue.
00:23:43 Face à cette situation inédite, l'institution judiciaire a choisi la sévérité,
00:23:48 et ce, peu importe les antécédents judiciaires.
00:23:50 83% des majeurs déférés ont été condamnés, dont 60% à une peine d'emprisonnement ferme.
00:23:57 Voilà pour ce portrait détaillé.
00:24:00 William Thede, des émeutiers de juin dernier, vous êtes surpris ?
00:24:05 Pas vraiment. Moi, j'étais à peu près dans ces eaux-là.
00:24:07 Je me rappelle à peu près...
00:24:09 Parce que quand j'ai grandi, j'ai joué au basket dans une cité,
00:24:11 donc je vois à peu près à peu près quel est le profil.
00:24:12 Et souvent, contrairement à ce qu'on dit,
00:24:14 on a souvent dit que c'était à cause de l'immigration.
00:24:15 Mais le problème, c'est bien ce que dit ce rapport,
00:24:17 ce sont des enfants qui sont français, mais d'origine immigrée,
00:24:20 de deuxième ou troisième génération.
00:24:21 Ça veut dire qu'il y a deux sujets qui sont essentiels.
00:24:23 Le premier, c'est-à-dire qu'une grande partie des enfants de la République française
00:24:27 ne partagent pas le même corpus commun que nous.
00:24:30 C'est-à-dire qu'ils ne font pas la même distinction entre le bien et le mal que nous.
00:24:33 Il y en a qui pensent qu'à 12 ans ou 13 ans,
00:24:34 s'ils viennent sortir à 2h le soir dehors,
00:24:36 de traîner, comme on le dit vulgairement, dans la rue,
00:24:39 et d'aller piller des magasins.
00:24:40 Contrairement à ce qui a été dit pendant une semaine,
00:24:43 ça n'a pas été suite au décès de Naël.
00:24:46 Le décès de Naël a été un motif...
00:24:47 8% ?
00:24:48 8% uniquement.
00:24:49 C'est-à-dire que le décès de Naël a été un motif pour certains
00:24:51 pour aller piller, pour aller racketter
00:24:53 et pour aller faire les courses traditionnellement.
00:24:55 C'est souvent le cas lorsqu'il y a une victoire du Paris Saint-Germain,
00:24:57 une compétition sportive, une victoire de certaines équipes
00:25:00 du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne,
00:25:02 notamment à la Cannes,
00:25:03 ou notamment dans des compétitions de football.
00:25:05 Et donc la question qui se pose sur l'ensemble de ces sujets,
00:25:07 c'est quelle réponse a apporté par le président de la République ?
00:25:09 Le président de la République a souvent dit...
00:25:11 La justice a fait son travail sur les émeutes.
00:25:13 La justice a fait son travail pour une grande partie des personnes qui ont été connues.
00:25:16 Elle a fait ce qu'elle doit faire dans tous les cas.
00:25:17 Elle a fait ce qu'elle fait.
00:25:18 Mais moi, je pense que le sujet essentiel,
00:25:20 c'est est-ce que le président de la République a apporté une réponse globale
00:25:23 sur la question des émeutes ?
00:25:24 Est-ce qu'on a parlé de politique d'éducation ?
00:25:26 Est-ce qu'on a parlé de reconquête des territoires perdus de la République ?
00:25:28 Est-ce qu'on a parlé du fait qu'une dix mille personnes minimum
00:25:31 ont fait sécession avec les valeurs de la République française,
00:25:34 potentiellement jusqu'à cinquante mille et jusqu'à cent mille ?
00:25:36 Et toutes ces questions doivent être posées.
00:25:38 Et moi, je pense qu'on a trop souvent transcendé et enjambé le sujet
00:25:41 plutôt que de répondre à bras le corps.
00:25:42 Et on fait la même erreur qu'en 2005.
00:25:44 Tatiana et Johan, rapidement.
00:25:45 Je vais quand même un peu nuancer vos propos, si je peux me permettre,
00:25:47 parce que je pense quand même qu'il y a une grande fermeté,
00:25:49 une vraie célérité dans les décisions de justice,
00:25:51 justement à la suite de ces émeutes.
00:25:52 C'était assez exemple.
00:25:53 En fait, pour une fois, la justice a fait ce qu'elle est censée faire.
00:25:55 Donc ça nous surprend tous, mais la justice fait son travail.
00:25:57 Ça, c'est la première chose.
00:25:58 Et deuxième chose, oui, il y aura une réponse,
00:26:00 puisque Elisabeth Borne a annoncé que le 9 octobre prochain,
00:26:03 il y aura des mesures qui vont être annoncées, en effet,
00:26:05 pour suivre la question justement de ces émeutes,
00:26:08 d'abord en matière de sécurité,
00:26:09 mais aussi en matière d'éducation, d'intégration,
00:26:11 puisque vous expliquez que ça a un lien aussi avec cela, évidemment.
00:26:16 La question aussi, évidemment, de la façon dont gère l'autorité,
00:26:19 c'est le respect de l'autorité qui, aujourd'hui, est protéif,
00:26:21 mais qui fait vraiment défaut dans la société.
00:26:23 Donc tout ça sera abordé le 9 octobre prochain.
00:26:26 Après le scandale de la France insoumise face aux dons de 10 millions
00:26:29 de Bernard Arnault et sa famille au Resto du Coeur,
00:26:32 un sondage nous donne l'avis des Français sur cette question.
00:26:36 Les Français trouvent à 89% qu'il s'agit d'une démarche positive.
00:26:40 Regardez donc ce sondage CSA pour C News dans le détail.
00:26:44 Selon les bords politiques, 85% des votants de gauche apprécient le don,
00:26:48 95% du total centre et 90% à droite.
00:26:51 Dans l'ensemble, on constate donc que les sondés apprécient
00:26:55 l'initiative de la famille Arnault à plus de 80%.
00:26:58 Et à 85%, on voit le total de la gauche.
00:27:01 Je ne sais pas si on a le détail selon les sensibilités de gauche,
00:27:04 mais ce sera intéressant, Tatiana, encore une fois,
00:27:06 de voir que la gauche, une partie de la gauche,
00:27:08 on va essayer de mesurer nos propos, est totalement déconnectée de sa base.
00:27:13 Bon là, en effet, je crois que de mémoire, je crois que c'est 86% des
00:27:16 - Regardez - des gens qui sont dans l'EFI ou 89.
00:27:18 - La France insoumise, 83% voient une démarche positive
00:27:20 là où tous les députés insoumis ont voulu...
00:27:23 - C'est évidemment conséquent quand on le compare aux réactions,
00:27:26 aux prises de parole, en effet, à ce moment-là des représentants de l'EFI.
00:27:30 Je pense notamment à Manon Aubry qui avait tweeté de façon assez acerbe
00:27:33 en expliquant qu'en fait, 66% du don des 10 millions d'euros de Bernard Arnault
00:27:38 - Oui, ce qui est défaut. - serait en fait défiscalisé.
00:27:39 - Louis Boyard qui a parlé de 0,0047% de la fortune. - En effet, il y a une déconnexion très importante.
00:27:44 Cela dit, ça dit quand même quelque chose
00:27:46 quand on voit que justement, il y a moins de jeunes que de personnes âgées.
00:27:50 Ça dit quelque chose quand même de ce rapport, de cette fracture sociale
00:27:53 qui est aujourd'hui dans la société française.
00:27:55 Je vous rappelle quand même l'observateur des inégalités
00:27:57 qui avait montré que 10% des ménages les plus aisés
00:28:00 possèdent 47% de l'ensemble du patrimoine des Français.
00:28:04 Aujourd'hui, c'est quand même assez conséquent.
00:28:05 Et donc, si vous voulez, d'un côté, on ne peut pas dire à Bernard Arnault
00:28:08 "Ce n'est pas bien". 10 millions, c'est quand même colossal.
00:28:11 Et heureusement qu'il est là pour aider les Restos du Coeur.
00:28:13 Ce n'est pas le seul, je rappelle la grande distribution aussi a mis la main à la poche.
00:28:16 L'équipe de foot aussi.
00:28:18 Cela dit, il faut qu'on repense... - C'est 500 000 euros l'équipe de France de foot.
00:28:21 - Il faut quand même qu'on repense la façon dont on répartit les richesses
00:28:24 aujourd'hui en France avec une fracture sociale qui est de plus en plus béante
00:28:27 entre les précaires et les classes aisées.
00:28:29 - Alors peut-être Eric, un petit mot.
00:28:30 On est très en retard Eric, on va vous entendre pour votre chronique dans un instant.
00:28:33 Je vais juste rappeler, si vous pouvez me faire très court,
00:28:35 que LVMH, c'est quand même 200 000 emplois dans le monde, 40 000 en France.
00:28:38 Le groupe qui a embauché 15 000 personnes en 2022,
00:28:40 payé 5 milliards d'euros dont le près de la moitié en France.
00:28:43 Excusez-moi, je vous le dis, on aime détester les riches dans ce pays.
00:28:46 Enfin, une certaine partie de la classe politique, puisque le sondage nous dit le contraire.
00:28:49 - C'est venu d'une personne qui a eu tort de parler, Louis Boyard.
00:28:52 Je pense que c'est venu de lui, parce que la France insoumise est plutôt favorable.
00:28:56 Donc c'est bien. Et puis voilà, c'est...
00:28:58 Et puis il n'y a pas une chose, c'est que vous avez aujourd'hui 10 % seulement des plus riches,
00:29:03 enfin des Français, qui payent 70 % de l'impôt.
00:29:06 Ça, on l'oublie, mais il faut le répéter quand même.
00:29:09 10 % de l'impôt.
00:29:10 - On remercie Maureen Vidal, qui a déjà quitté le plateau,
00:29:13 mais qui reviendra à la fin de 3 heures pour un tout nouveau journal.
00:29:17 Eric, je reste avec vous.
00:29:20 On va parler de cette actu qui a fait beaucoup jaser aujourd'hui,
00:29:24 le plan du gouvernement pour rendre la France plus belle.
00:29:28 En finir avec les zones commerciales qui ont enlaidé les entrées de villes.
00:29:32 Encore une belle intention, mais combien de temps faudra-t-il pour effacer le passé ?
00:29:36 - Il faudra beaucoup d'années, parce que c'est vrai que quand on se promène en France,
00:29:40 sur les rocades, les entrées de villes un peu détournées,
00:29:43 on s'aperçoit qu'il y a des ribambelles de magasins, il y a des commerces partout.
00:29:46 Alors quand j'ai vu effectivement ce projet du gouvernement,
00:29:49 je me suis dit c'est magnifique.
00:29:51 C'est vraiment presque...
00:29:52 - D'où ça sort déjà ? Pourquoi maintenant ?
00:29:54 - Oui, il y a eu une première phase sur revitaliser les coeurs de villes.
00:29:57 C'est vrai qu'il y a plusieurs villes qui souffrent parce que les commerçants disparaissent.
00:30:01 Et donc il y a eu une impulsion qui est donnée pour financer de nouveaux commerces
00:30:04 en coeur de ville, ce qui est normal.
00:30:06 Mais il ne faut pas oublier que petit à petit, les zones commerciales se sont décentralisées,
00:30:10 sont parties à l'extérieur des villes.
00:30:12 Et que ça a été aussi une manière pour les maires de faire de la taxe foncière,
00:30:16 de faire des taxes nouvelles.
00:30:17 Donc ils ont eu intérêt.
00:30:18 Et puis n'oublions pas que le mètre carré se vend beaucoup plus cher quand il y a des commerces
00:30:22 que quand il y a des terres qui sont incultes.
00:30:25 Donc c'est facile d'avoir des colères.
00:30:26 Alors, ce que je voulais vous dire, c'est que l'État va débloquer 24 millions d'euros.
00:30:31 Je ne sais pas si vous imaginez, ça peut paraître beaucoup, mais c'est vraiment une goutte d'eau.
00:30:35 Alors dans un premier temps, il va y avoir des tests qui vont être faits.
00:30:38 Alors j'ai essayé de savoir ce que c'était que ces tests.
00:30:40 D'abord, les droits de mutation et tout, pour essayer de transformer ces zones commerciales
00:30:45 en zones de bureaux ou de logements ou de services.
00:30:48 Donc comme des commerçants vont partir, il faudra les indemniser.
00:30:51 Il faut payer des études. Donc les 24 millions, ils vont aller là-dessus.
00:30:54 Deuxièmement, vous allez avoir une tasse-force gouvernementale.
00:30:57 Alors évidemment, on va encore nommer des juristes et tout ça pour essayer d'étudier les choses.
00:31:02 Et puis ensuite, on va faire des complots.
00:31:05 Alors si vous voulez, regardez ce que ça peut donner.
00:31:06 Je pense qu'on doit avoir des images à vous offrir.
00:31:09 De la France belle ?
00:31:10 Une France pas belle et une France qui sera belle.
00:31:12 Voyons, on va regarder.
00:31:13 Alors je ne parle pas des belles choses qui existent aujourd'hui.
00:31:16 Ce n'est pas la France merveilleuse, les magnifiques villages de France.
00:31:19 Je parle vraiment de ces zones commerciales aux entrées de ville,
00:31:22 avec des parkings, des tâches de ville par terre.
00:31:24 Je ne donne pas les noms des magasins.
00:31:27 Et puis maintenant, hop, avec tous ces efforts,
00:31:30 on arrive à un magnifique paysage, des parkings, vous avez vu,
00:31:33 des immeubles, comme je vous le disais à droite.
00:31:35 Donc on va y habiter.
00:31:36 En fait, un hypermarché, un parking d'hypermarché, ça va devenir ça,
00:31:39 avec des IF, des platanes.
00:31:41 C'est quand même assez...
00:31:42 Des IF ?
00:31:43 Oui, des IF.
00:31:44 Non mais oui, des IF.
00:31:45 Bien sûr, on aura tous reconnu les IF.
00:31:47 Vous l'avez vu.
00:31:48 Alors, Yoann voulait dire un petit mot.
00:31:49 Pardon, Eric, je vous coupe une demi-seconde.
00:31:51 Non, non.
00:31:51 Qu'est-ce qu'il y a, Yoann ?
00:31:52 Non, parce que ça me faisait rigoler, effectivement,
00:31:53 parce qu'on n'est pas prêts de le voir.
00:31:54 Voilà, mais ça, c'est pour après, je vous dirai pourquoi.
00:31:56 Ça va prendre quand même beaucoup de temps.
00:31:58 Mais simplement, vous parliez de l'opération Cœur de ville
00:32:00 qui avait été lancée par Edouard Philippe, me semble-t-il.
00:32:02 Et c'est vrai que ça a donné des résultats intéressants dans les centres-villes
00:32:05 et dans les villes moyennes, notamment,
00:32:07 où certains centres-villes ont été beaucoup redynamisés.
00:32:09 Donc on voit quand même que l'État,
00:32:11 quand il met des moyens et quand il veut faire quelque chose,
00:32:13 ça peut parfois fonctionner.
00:32:14 Là, il pense qu'il va prendre du temps.
00:32:16 De la volonté et des moyens, et ça permet de faire des choses.
00:32:19 C'est l'horreur depuis des années.
00:32:20 Les zones commerciales n'ont cessé de prospérer, de grandir.
00:32:23 Exactement.
00:32:24 Vous me replongez dans ma jeunesse.
00:32:26 Je n'ai pas l'air, mais j'ai connu les années 70.
00:32:28 Ce n'est pas vrai.
00:32:29 Il y avait une émission qui s'appelait "La France défigurée".
00:32:31 Je ne sais pas si vous vous souvenez de cette émission.
00:32:33 Et alors, bon, malheureusement, on n'a pas pu vous donner des images.
00:32:36 Vous allez sur le site de l'INA, mais vous le ferez quand vous serez là,
00:32:38 quand vous serez tranquille devant votre ordinateur.
00:32:40 Vous irez sur le site "France défigurée INA".
00:32:43 Vous verrez, c'est fantastique parce que vous avez tous les exemples
00:32:46 que l'on déteste aujourd'hui.
00:32:48 Mais c'est fantastique.
00:32:49 Il y a des exemples sur les cités, les énormes zones commerciales,
00:32:52 comme Évry.
00:32:52 Il faut voir ce que c'est devenu Évry.
00:32:54 C'est un tout petit village joli comme tout dans le sud de Paris.
00:32:57 Les entrées de villes où on a installé des successions de magres.
00:32:59 Tout ce que l'on dénonçait depuis 1973.
00:33:02 Je m'en souviens, je le voyais à l'époque à la télévision.
00:33:05 Maintenant, on veut le raser en fin de compte.
00:33:08 Il y a 1500 zones commerciales à revoir.
00:33:10 Ça fait 500 millions de mètres carrés de commerce.
00:33:15 Vous imaginez ?
00:33:16 D'ailleurs, Olivia Grégoire, ce matin, la ministre chargée des PME,
00:33:18 du commerce et de l'artisanat, a dit
00:33:20 "Les zones commerciales sont l'incarnation du XXe siècle.
00:33:22 Celles de la consommation de masse, l'automobile pour tous,
00:33:25 le pavillon pour chacun.
00:33:27 Ces zones consomment 72% des dépenses des Français."
00:33:30 Vous vous rendez compte ce qu'on a fait ?
00:33:31 Et maintenant, ils font venir en arrière.
00:33:33 Alors, est-ce qu'il faut le regretter ?
00:33:34 D'avoir fait tout ça ?
00:33:35 Moi, je pense que oui, il faut le regretter.
00:33:37 C'est dommage qu'on n'ait pas, comme je le disais tout à l'heure,
00:33:39 qu'on n'ait pas imaginé...
00:33:40 Comme dirait l'autre, on n'avait pas le même logiciel à l'époque.
00:33:43 On était à l'époque de la surconsommation.
00:33:45 Oui, c'était exactement...
00:33:45 C'est très nord-américain, en fait.
00:33:47 Tout à la voiture, on se déplace pour aller acheter quoi que ce soit.
00:33:51 Peu importe ce que c'était.
00:33:52 Eric ?
00:33:52 Christophe Béchut, d'ailleurs, le ministre de l'écologie,
00:33:55 ce sont des boîtes à chaussures sans esthétique.
00:33:57 On a bétonné les terres.
00:33:58 Voilà, donc vous voyez...
00:33:59 Une fois qu'on a dit cela, c'est bien beau,
00:34:02 mais comment est-ce qu'on revient en arrière ?
00:34:03 Alors déjà, certains hypermarchés réduisent leur taille.
00:34:06 D'abord, il y a des lois qui interdisent de construire de nouveaux hypermarchés.
00:34:09 D'autres réduisent.
00:34:11 Carrefour, par exemple, a annoncé qu'il prévoyait 100 000 m² de moins
00:34:15 sur les 2 millions de m² qu'il a.
00:34:17 Mais si vous voulez, comme le disait le ministre ce matin,
00:34:20 et là, je vais terminer par là,
00:34:21 vous n'allez pas me croire.
00:34:22 Vous n'allez pas me croire.
00:34:23 Ça va demander 60 ans.
00:34:24 60 ans, ah oui.
00:34:25 Donc, je ne vous donne pas mon âge, mais bon,
00:34:27 j'aurai 120 ans quand ce sera fait.
00:34:29 Oui !
00:34:30 Eh bien, vous nous raconterez.
00:34:32 Non, mais la médecine fait beaucoup de progrès, Eric.
00:34:34 Avec la médecine, on ne sait jamais.
00:34:36 C'est ce qu'on va faire, on va vous congeler.
00:34:37 Et puis, on vous décongèlera dès que...
00:34:40 Dès que les ifs seront plantés, cher Eric.
00:34:43 C'est que la campagne reviendra là où il y a les villes aujourd'hui.
00:34:46 Et dans 60 ans, on pourra trouver votre écrit en ligne.
00:34:47 Hibernatus de Ritmathène était avec nous ce soir.
00:34:51 Incroyable.
00:34:51 Je vais faire hibernatus.
00:34:52 2083, donc vous voyez, on a le temps de voir venir.
00:34:55 Non, mais c'est là qu'on voit qu'il y avait un sens.
00:34:56 Il y avait vraiment une...
00:34:57 Quand on allait voir, par exemple, dans des villages
00:34:59 où il y avait une rue principale avec la pharmacie...
00:35:02 Mais tout ça est perdu.
00:35:03 Et la vérité, c'est qu'il n'y a pas une ville de plus de 2000 habitants
00:35:06 qui n'a pas un centre, un énorme centre,
00:35:08 que ce soit d'un côté ou de l'autre de la ville.
00:35:10 Parce que les Français...
00:35:11 On peut revaloriser aussi les villages.
00:35:12 Écoutez, je voulais qu'on aille plus...
00:35:13 Regarde, ça c'est quoi ?
00:35:14 C'est avant et après encore, là, vous nous faites ?
00:35:15 Avant, alors ça, c'est un parking horrible.
00:35:18 Et ça, oui, c'est des ifs.
00:35:19 Il faudrait voir avant.
00:35:20 Merci.
00:35:21 Je voulais aller plus loin sur ce sujet, les amis,
00:35:24 et en parler avec un homme qui observe cette France au quotidien,
00:35:28 qui la parcourt de long en large.
00:35:30 Et donc, il sera très intéressant d'avoir le ressenti, d'avoir l'avis.
00:35:34 Bonsoir, Henri Danselme.
00:35:36 Les Français vous connaissent et vous reconnaissent
00:35:38 en étant évidemment l'homme au sac à dos.
00:35:40 On rappelle le grand courage dont vous avez fait preuve
00:35:43 en juin dernier lors de l'attaque au couteau à Annecy.
00:35:45 On vous en remercie encore une fois.
00:35:46 On vous salue.
00:35:47 Mais on voulait vous avoir sur ce sujet
00:35:50 parce que vous arpentez la France, ces villes, ces villages,
00:35:53 depuis des mois, vers les plus belles cathédrales de notre pays.
00:35:57 Vous la parcourez, cette France, pour aller à la rencontre du beau.
00:36:00 C'est quoi la frontière, selon vous, entre la France belle et la France moche ?
00:36:04 Alors, c'est vrai que je vois beaucoup de cathédrales
00:36:12 depuis presque six mois maintenant.
00:36:15 Et que ça me fait prendre pas mal de recul
00:36:18 sur effectivement les zones urbanisées que je peux traverser.
00:36:22 Et d'ailleurs, je l'ai écrit à un moment,
00:36:24 c'est vrai qu'on est très blessés lorsqu'on se nourrit beaucoup de beau,
00:36:28 on est très blessés par ces espèces de zones industrielles infâmes
00:36:33 aux périphéries des villes.
00:36:34 Alors moi, en fait, je pense que les cathédrales
00:36:36 ont une leçon à nous donner sur le sujet.
00:36:39 C'est assez simple en vérité, c'est la leçon du beau.
00:36:42 Mais alors qu'est-ce que c'est que le beau ?
00:36:44 On sait que le beau, en philosophie, c'est un transcendantal,
00:36:46 c'est quelque chose qui parle à tous, au cœur de l'homme.
00:36:49 Et en fait, si vous voulez,
00:36:50 la leçon qu'on pourrait tirer des cathédrales aujourd'hui,
00:36:53 ce serait celle de se réinscrire dans le temps long.
00:36:56 Et c'est pour moi, elle est là, si vous voulez, la frontière,
00:37:00 comme vous dites, entre le beau et le moche.
00:37:03 C'est l'intention avec laquelle on va construire un bâtiment.
00:37:07 Et souvent, je me dis ça,
00:37:09 quand on construit aujourd'hui un bâtiment,
00:37:10 on se pose systématiquement la question de savoir à quoi ça va nous être utile.
00:37:15 Mais c'est pas la bonne question à se poser.
00:37:16 Je pense que la question qu'il faut se poser,
00:37:18 c'est qu'est-ce que ça va nous inspirer ?
00:37:21 Et justement, qu'est-ce que vous vous dites, vous,
00:37:22 quand vous sortez d'un lieu d'exception,
00:37:24 d'une cathédrale à l'architecture exceptionnelle,
00:37:27 et quelques minutes plus tard,
00:37:29 vous vous retrouvez au milieu d'une énorme zone commerciale ?
00:37:32 C'est simple, en fait,
00:37:33 les cathédrales résultent d'une volonté de nos ancêtres qui est très belle.
00:37:39 C'est un acte pur d'amour.
00:37:42 C'est un acte d'amour parce que ce sont des gens
00:37:45 qui ont accepté de s'engager sur des chantiers
00:37:47 qui pour la plupart en moyenne,
00:37:48 un chantier de cathédrale en moyenne, ça dure 300 ans.
00:37:51 Donc, ils savaient qu'ils ne verraient pas le fruit de leur travail.
00:37:55 Ils savaient que c'était un travail, entre guillemets,
00:37:58 à perte pour eux au niveau des sous et aussi pour leur vie.
00:38:01 Et sauf qu'en fait, ils étaient dans le temps long,
00:38:03 ils étaient dans un acte de transmission.
00:38:07 Ils se sont dit je ne suis pas en train de bâtir quelque chose d'utile,
00:38:09 je suis en train de bâtir quelque chose de beau
00:38:12 que j'offre en cadeau à ceux qui me suivront plus tard sur la terre.
00:38:17 Un dernier mot Henri, à chaque enseigne,
00:38:21 sa boîte, son parking construit à l'économie,
00:38:24 peu ou pas d'arbres, des panneaux publicitaires, du bitume,
00:38:27 le tout au détriment des centres-villes de plus en plus désertées.
00:38:30 Est-ce que vous vous en rendez compte ?
00:38:31 Est-ce que vous l'avez constaté que les centres-villes,
00:38:33 des moyennes villes, des gros villages,
00:38:36 on va dire, a perdu une partie de son âme ?
00:38:40 Oui, j'ai pu observer quelques villes fantômes,
00:38:43 comme vous le dites, mais en fait pour moi,
00:38:46 c'est, comment dire, j'ai envie d'être très dur,
00:38:49 parce qu'il me semble, d'après les explications que vous donniez juste avant,
00:38:53 que le plan du gouvernement, tout ça,
00:38:55 en fait, on n'a pas changé de mentalité.
00:38:57 Pour moi, pour retrouver une vraie beauté, une vraie France belle,
00:39:01 parce que cette expression est très belle,
00:39:04 c'est la France doit redevenir belle,
00:39:06 mais pour y arriver, il ne faut pas simplement replanter des arbres
00:39:09 et empiler des magasins pour réduire leur surface au sol,
00:39:13 il faut changer profondément de mentalité
00:39:15 et pouvoir profondément rentrer dans un acte d'amour
00:39:20 et dans une recherche d'abord d'inspiration avant d'utilité.
00:39:23 Si vous voulez, l'homme, avant d'être un animal qui a des besoins primaires,
00:39:28 est aussi un animal spirituel.
00:39:29 Il faut d'abord s'adresser à son âme avant de s'adresser à ses besoins.
00:39:32 Voilà, et c'est mon message pour une France belle.
00:39:34 Et c'est très intéressant d'entendre ce message
00:39:37 qui sort un petit peu de l'ordinaire, faut l'avouer.
00:39:40 Tatiana, vous voulez dire un petit mot à Henri ?
00:39:42 Non, mais c'est très intéressant.
00:39:43 Et c'est vrai que du coup, on a là vraiment un contraste très fort
00:39:47 entre ce que vous dites, qui est très beau,
00:39:49 et à la fois cette réalité, malheureusement, de sa société de surconsommation.
00:39:52 En fait, c'est ça la réalité, c'est zone commerciale.
00:39:55 C'est la surconsommation à tout prix.
00:39:56 C'est celui qui va s'acheter sa machine pour faire sa bière,
00:39:58 sa machine à tarama, c'est l'incitation à consommer toujours plus
00:40:02 avec des choses complètement aberrantes.
00:40:03 Non, mais c'est ça, des choses complètement aberrantes.
00:40:05 L'essor du hard discount qui fait que les villages se vident
00:40:09 du coup de leurs petits commerces et du coup de leur cœur de village.
00:40:12 C'est ça que veut inverser votre gouvernement, c'est cette logique.
00:40:14 C'est ce que Jérôme Fourquet appelle en fait la France Le Bon Coin
00:40:16 et la France des Gilets jaunes, c'est-à-dire ceux qui aujourd'hui souffrent.
00:40:20 Et ces zones, avec les consommations désormais sur les écrans,
00:40:23 sont réduites à aller consommer dans ces endroits-là, dans le moche,
00:40:26 c'est dit dans le moche, alors que malheureusement, la France est si belle
00:40:29 et sont contraintes et sont dans un prix carré moche, il faut dire la vérité.
00:40:31 Et de toute façon, avec les nouvelles technologies
00:40:33 et ces sites sur lesquels on peut faire ses courses en ligne,
00:40:35 ces zones vont avoir de moins en moins d'intérêt et de moins en moins d'attractivité.
00:40:38 Il y a un changement des comportements qui fait que malheureusement,
00:40:41 la France belle, on a du mal à l'envisager rapidement.
00:40:43 Et bien suivez Henri dans ses pérégrinations et vous la verrez, la France belle.
00:40:47 Vous êtes où Henri ? Je peux vous le demander ?
00:40:50 Oui, tout à fait. Je suis dans les environs de Laval.
00:40:53 J'étais à la cathédrale du Mans et j'ai visité cet après-midi la cathédrale de Laval.
00:40:57 Mais pour rebondir sur ce que vous venez de dire,
00:41:00 pour moi, si vous voulez, la France contemporaine est une France égoïste et orgueilleuse.
00:41:05 C'est une France qui ne vit que pour elle en se regardant le bidon
00:41:08 et qui refuse de vouloir transmettre et de s'inscrire dans le temps long.
00:41:12 Et bien votre message est passé et j'en profite pour rappeler que le nom de la cathédrale du Mans,
00:41:16 c'est la cathédrale Saint-Julien, si je ne m'abuse.
00:41:19 Excellente cathédrale. Merci beaucoup Henri d'Anselme.
00:41:22 C'est un plaisir de vous avoir à l'antenne.
00:41:24 Vous êtes ici chez vous, vous revenez quand vous voulez.
00:41:27 Merci beaucoup d'être intervenu en direct.
00:41:29 Il est 22h53, on passe du coq à l'âne j'ai envie de dire avec vous cher Amaury Buco,
00:41:35 puisqu'on s'intéresse déjà à votre focus pour les justices.
00:41:40 Pardonnez-moi, vous allez nous parler ce soir d'une agression particulièrement violente.
00:41:45 Elle a eu lieu ce week-end devant un centre commercial qui, a priori, ne devrait pas rester impuni
00:41:49 puisqu'on a retrouvé les auteurs présumés.
00:41:51 Alors parler de la France moche, là c'est vraiment la France moche.
00:41:53 Oui, c'était effectivement la France laide même là.
00:41:55 Cette agression est survenue ce samedi à Bretigny-sur-Orge dans l'Essone.
00:42:00 Les faits se sont déroulés vers 16h30, juste devant l'une des entrées du centre commercial Auchan.
00:42:05 Alors selon les éléments que nous avons pu obtenir par des sources policières,
00:42:09 un homme était en train de faire ses courses avec sa femme lorsqu'il a aperçu deux hommes sur un scooter
00:42:15 qui circulaient d'enjagement et qui mettaient en danger des cyclistes.
00:42:19 Cet homme s'est donc permis de faire une remarque,
00:42:21 ce qui aurait déclenché la colère des deux hommes sur le scooter.
00:42:25 La suite, je vous propose de la voir en image,
00:42:27 puisque la scène qui est très violente a été filmée par des témoins.
00:42:31 Regardez ces images.
00:42:33 Mais ça va pas non ?
00:42:35 Un, deux, trois, quatre !
00:42:37 Hé, hé !
00:42:39 Arrêtez tout ça !
00:42:41 Arrêtez ça !
00:42:43 Oh, doucement ! Vous êtes des malades ou quoi ?
00:42:46 Doucement !
00:42:48 Doucement !
00:42:50 Regardez ce que ça fait là, ça va pas ou quoi ?
00:42:52 Vous trouvez ça normal là ?
00:42:54 Non, non, non !
00:42:56 Mais pourquoi ça va pas ou quoi ?
00:42:58 Arrêtez, arrêtez !
00:43:00 Hé, hé, hé !
00:43:02 Ça suffit !
00:43:04 Ça suffit !
00:43:06 Hé, tu es comme ça là !
00:43:08 Non, non, non !
00:43:10 Arrêtez tout ça !
00:43:12 Non, non, non !
00:43:14 On va pas savoir !
00:43:16 Tu viens de filmer là !
00:43:18 Tu vois là qu'il y a comme une...
00:43:20 Non, non !
00:43:22 Hé, hé, hé !
00:43:24 Lâche-moi !
00:43:26 C'est une grosse blague !
00:43:28 On va donner le tapis tête !
00:43:30 Alors on voit cette scène d'une grande violence,
00:43:32 que s'est-il passé ensuite Amaury ?
00:43:34 Alors je me permets quand même de décrire un petit peu la scène
00:43:36 comme elle a été scootée en partie.
00:43:38 Donc l'homme est au sol,
00:43:40 il se prend d'abord des coups de la part des deux personnes
00:43:42 qui étaient sur le scooter,
00:43:44 il tombe au sol, et là vous en avez un des deux
00:43:46 qui revient quand même pour lui mettre un énorme coup de pied
00:43:48 alors qu'il est par terre, au visage.
00:43:50 Alors sur la victime, elle a été prise en charge
00:43:52 par les pompiers, sur son profil il s'agit d'un homme
00:43:54 de 55 ans qui est père de famille
00:43:56 et si l'on en croit son profil
00:43:58 sur les réseaux sociaux,
00:44:00 c'est un homme qui est issu d'une famille de pompiers volontaires,
00:44:02 lui-même a été pompier volontaire
00:44:04 et puis cet homme, il travaille pour le ministère de l'Intérieur
00:44:06 dans la police,
00:44:08 mais il est employé administratif, il n'est pas
00:44:10 policier, et cet homme a donc
00:44:12 porté plainte le lendemain de l'agression, dimanche.
00:44:14 Il a été examiné
00:44:16 par un médecin des UMJ,
00:44:18 les unités médico-judiciaires,
00:44:20 et il s'est vu attribuer 15 jours d'ITT,
00:44:22 c'est vraiment beaucoup d'un point de vue judiciaire.
00:44:24 Est-ce que la police a retrouvé les auteurs présumés ?
00:44:26 Alors tout à fait, l'un des auteurs a pu être
00:44:28 identifié grâce aux images filmées
00:44:30 par les témoins, il s'agit
00:44:32 d'un mineur de 17 ans qui était déjà
00:44:34 connu de la police pour des faits similaires, c'est-à-dire
00:44:36 des violences aggravées, une surveillance
00:44:38 de son domicile a été mis en place
00:44:40 et moins de 3 heures après l'agression,
00:44:42 il a pu être interpellé.
00:44:44 La police a pu ensuite identifier
00:44:46 le second agresseur présumé,
00:44:48 le complice, que l'on voit
00:44:50 porteur d'un casque sur la vidéo, même si
00:44:52 elle est floutée, et alors là on a pu le retrouver
00:44:54 grâce au travail de la téléphonie, vous savez
00:44:56 à un moment donné quand vous avez une identité,
00:44:58 une personne qui a un téléphone, elle peut,
00:45:00 grâce au bornage, savoir qui était avec lui à la même heure
00:45:02 au même endroit. Alors le deuxième auteur,
00:45:04 lui il est majeur, il a 19 ans, il s'appelle
00:45:06 Moussa S et là c'est assez surprenant,
00:45:08 il est militaire au premier
00:45:10 régiment d'infanterie de
00:45:12 Sarrebourg, en Moselle,
00:45:14 il a donc été convoqué
00:45:16 dans un commissariat local
00:45:18 près de sa caserne et puis
00:45:20 il a été ramené en Ile-de-France pour les suites des auditions
00:45:22 et pour les suites judiciaires. - Quelle suite justement ?
00:45:24 - Alors, la qualification retenue
00:45:26 par le parquet d'Evrien, qui nous a répondu ce soir,
00:45:28 c'est violence en réunion suivie d'une
00:45:30 incapacité de travail supérieure à 8 jours
00:45:32 et alors là pour ça les agresseurs présumés risquent
00:45:34 jusqu'à 3 ans d'emprisonnement
00:45:36 et 45 000 euros d'amende, sauf pour le mineur
00:45:38 puisqu'il est soumis à la justice des mineurs et donc
00:45:40 c'est la moitié de la peine seulement.
00:45:42 Le mineur a été présenté ce jour
00:45:44 et le parquet a demandé son placement
00:45:46 sous contrôle judiciaire
00:45:48 jusqu'à ce qu'il rencontre un juge pour
00:45:50 enfant et le majeur lui sera présenté
00:45:52 demain devant le parquet.
00:45:54 En attendant la vidéo, bien sûr, elle a fait le tour
00:45:56 des réseaux sociaux puisque au départ cette vidéo
00:45:58 n'est pas floutée et alors là c'est assez surprenant
00:46:00 parce que vous avez de nombreux internautes
00:46:02 qui reprochent aux personnes visibles sur la vidéo
00:46:04 d'être venues en aide
00:46:06 à la victime alors
00:46:08 qu'elle se faisait se raper, alors que cette personne
00:46:10 était blanche. Vous allez voir par exemple ce tweet
00:46:12 d'une personne qui commente
00:46:14 "C'est Daronne" alors en
00:46:16 argot ça veut dire "maman"
00:46:18 "C'est Daronne", elle m'énerve, la colonisation
00:46:20 les a bousillées
00:46:22 comme si finalement, cette femme
00:46:24 n'aurait pas dû se porter au secours de cet homme
00:46:26 mais tout simplement parce qu'elle était blanche
00:46:28 qu'il aurait fallu laisser se faire frapper.
00:46:30 On est au courant que la bêtise
00:46:32 a tous ses droits
00:46:34 sur les réseaux sociaux.
00:46:36 William, t'es un commentaire
00:46:38 au-delà de ces commentaires justement
00:46:40 sur les réseaux sociaux, sur cette scène
00:46:42 tristement
00:46:44 habituelle, commune
00:46:46 de cette ultra-violence du quotidien.
00:46:48 On parle souvent du phénomène d'ultra-violence, moi je parle surtout de barbarisation
00:46:50 c'est-à-dire que les actes deviennent de plus en plus radicaux
00:46:52 quand vous avez des altercations, à l'époque
00:46:54 elles étaient uniquement verbales et maintenant tout de suite les gens
00:46:56 vont s'obliger d'en découdre aux mains, au cou
00:46:58 voire au coup de couteau
00:47:00 parce qu'il leur a demandé de s'arrêter, c'est ça
00:47:02 parce qu'il a fait une réflexion sur un rodéo
00:47:04 Exactement, mais ça arrivait à Philippe dans le Nord
00:47:06 à 62 ans qui se fait tabasser par des jeunes
00:47:08 ça arrivait souvent cet été
00:47:10 la question qu'on doit se poser c'est pourquoi est-ce qu'on a un phénomène
00:47:12 de culture d'irresponsabilité
00:47:14 avec ce que moi j'appelle des sans-chauds
00:47:16 qui ont un cerf-volant qui n'ont une culture
00:47:18 d'irresponsabilité, c'est-à-dire qu'en fait ils ne réfléchissent pas
00:47:20 avant d'agir et c'est ça le véritable problème
00:47:22 parce que vous avez quand même dans le profil que vous avez décrit un militaire
00:47:24 donc normalement c'est quelqu'un qui est habitué
00:47:26 au phénomène de discipline, d'ordre, de respect
00:47:28 Autant le mineur c'est très banal
00:47:30 autant un militaire
00:47:32 réagir au quart de tour comme ça
00:47:34 ça veut dire que l'émotion maintenant dépasse la loi
00:47:36 or c'est les propos qu'avait dit Christophe Cassenaire
00:47:38 qui avait dit que parfois l'émotion dépasse le cadre de la loi
00:47:40 donc moi je pense qu'il y a une culture d'irresponsabilité
00:47:42 qui a été instituée dans la mesure où les actes que vous faites
00:47:44 n'entraînent pas de conséquences et tant qu'on sera
00:47:46 dans cette inversion des valeurs, tant que les actes n'entraîneront pas de conséquences
00:47:48 tant que les gens agiront avant de réfléchir
00:47:50 on continuera comme ça
00:47:52 et je pense que c'est un phénomène de société à véritablement
00:47:54 endiguer, à rééduquer pour emmener
00:47:56 certaines personnes dans le droit chemin
00:47:58 Merci beaucoup William
00:48:00 il est quasiment 23h30, on va s'arrêter là
00:48:02 sur ce sujet, merci à Maury
00:48:04 et on va retrouver justement Maurine Vidal
00:48:06 pour le journal de 23h
00:48:08 Merci à vous
00:48:10 Maureen Vidal, Rob, bonsoir
00:48:12 on ouvre ce journal avec le terrible séisme
00:48:14 qui a eu lieu au Maroc
00:48:16 on est à un bilan provisoire de 2680 morts
00:48:18 Les secouristes marocains
00:48:20 appuyés par des équipes étrangères
00:48:22 redoublent d'efforts pour trouver des survivants
00:48:24 certains déplorent déjà la mort de leurs proches
00:48:26 écoutez ce témoignage poignant
00:48:28 d'une famille qui ont perdu leur fils
00:48:30 à cause de l'effondrement de leur maison
00:48:32 Un jour,
00:48:34 on a eu un enfant
00:48:36 qui a été tué
00:48:38 un jour,
00:48:40 alors qu'il jouait avec mon autre frère
00:48:42 il s'est arrêté et il lui a dit
00:48:44 un jour viendra où il pleurera
00:48:48 sa perte, et c'est ce que je suis en train de faire
00:48:50 il y avait des invités
00:48:54 chez moi, et j'ai dit à ma femme
00:48:56 de l'emmener dormir dans sa chambre
00:48:58 elle l'a emmené dans cette chambre
00:49:00 alors qu'elle revenait à l'extérieur
00:49:02 le tremblement de terre s'est produit
00:49:04 et les plafonds ont été détruits et sont tombés sur lui
00:49:06 ma femme m'a demandé d'aller le voir
00:49:08 je l'ai examiné, et j'ai senti qu'il était mort
00:49:10 à Clermont-Ferrand, le père de famille
00:49:14 accusé d'avoir menacé de mort le proviseur du lycée
00:49:16 de sa fille est convoqué devant la justice
00:49:18 ce sera le mois prochain
00:49:20 le proviseur avait refusé l'entrée dans son lycée
00:49:22 à sa fille qui portait une abaya et qui ne voulait pas
00:49:24 la retirer, sur place les réactions
00:49:26 sont nombreuses et l'inquiétude
00:49:28 gagne parents d'élèves et lycéens
00:49:30 un sujet d'Axel Rebo et Tony Pitarro
00:49:32 depuis ce jeudi
00:49:34 dans ce lycée de Clermont-Ferrand
00:49:36 l'inquiétude est omniprésente
00:49:38 après les menaces de mort
00:49:40 qu'aurait proféré le père d'une élève
00:49:42 envers le proviseur
00:49:44 la jeune femme avait refusé d'ôter son abaya
00:49:46 et l'accès à l'établissement lui avait été refusé
00:49:48 des menaces qui choquent parents et lycéens
00:49:50 et des élèves qui évoquent le sujet à demi mot
00:49:52 en tant que donné qu'on entend un peu trop parler de ça
00:49:54 on évite je pense inconsciemment
00:49:56 d'avoir des sujets
00:49:58 parce que c'est un sujet qui est très important
00:50:00 d'avoir des sujets parce que
00:50:02 ça nous sort de la tête en fait
00:50:04 s'il s'agissait réellement de menaces de mort
00:50:06 alors oui forcément c'est choquant
00:50:08 après on savait forcément que ça allait faire des polémiques
00:50:10 non on n'en a pas forcément parlé entre lycéens
00:50:12 je comprends la décision du proviseur
00:50:14 mais pas celle du père
00:50:16 des menaces envers le chef d'établissement
00:50:18 qui indigné inquiète ses mères de famille
00:50:20 franchement ça nous fait peur
00:50:22 ça nous fait peur, on a des enfants
00:50:24 on part à l'école, on revient
00:50:26 ça fait puter, ça fait puter
00:50:28 on est responsable, un parent déjà
00:50:30 ne devrait pas se comporter comme ça
00:50:32 dire à un proviseur je vais te gorger
00:50:34 ou je vais te faire ça ou je vais te tuer
00:50:36 franchement en apprenant ça
00:50:38 à la télé
00:50:40 j'étais complètement dévastée
00:50:42 Vendredi dernier
00:50:44 le ministre de l'éducation nationale
00:50:46 Gabriel Attal avait dénoncé des menaces
00:50:48 extrêmement choquantes
00:50:50 on s'arrête encore un instant sur ce sujet
00:50:52 qui nous a tenu en haleine quelques jours avant
00:50:54 et après la rentrée scolaire
00:50:56 le ministre de l'éducation nationale
00:50:58 Thaddeus Mitterrand avait dit à son
00:51:00 proche, le ministre de l'éducation nationale
00:51:02 que le ministre de l'éducation nationale
00:51:04 avait été en train de faire des décisions
00:51:06 qui étaient encore en cours
00:51:08 et que le ministre de l'éducation nationale
00:51:10 avait été en train de faire des décisions
00:51:12 qui étaient encore en cours
00:51:14 et que le ministre de l'éducation nationale
00:51:16 avait été en train de faire des décisions
00:51:18 qui étaient encore en cours
00:51:20 et que le ministre de l'éducation nationale
00:51:22 avait été en train de faire des décisions
00:51:24 qui étaient encore en cours
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00:51:34 avait été en train de faire des décisions
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00:51:40 avait été en train de faire des décisions
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00:51:46 avait été en train de faire des décisions
00:51:48 qui étaient encore en cours
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00:52:00 qui étaient encore en cours
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00:52:04 avait été en train de faire des décisions
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00:52:10 avait été en train de faire des décisions
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00:52:40 avait été en train de faire des décisions
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01:06:16 avait été en train de faire des décisions
01:06:18 qui étaient encore en cours
01:06:20 Oui, alors néanmoins, on sent bien ce matin
01:06:22 différents ministres se sont exprimés
01:06:24 et on sent bien que la gêne, elle est palpable
01:06:26 au niveau du gouvernement. Difficile quand on est ministre
01:06:28 effectivement de reconnaître publiquement
01:06:30 qu'il y a des tensions extrêmement fortes
01:06:32 entre nos deux pays
01:06:34 Dans ce cas-là, on sort des éléments de langage
01:06:36 Dans ce cas-là, on sort des éléments de langage
01:06:38 comme l'a fait ce matin la ministre des Affaires étrangères Catherine Collodat
01:06:40 Permettez-moi de dire que c'est vraiment
01:06:42 une mauvaise querelle
01:06:44 une querelle tout à fait déplacée
01:06:46 Le Maroc est souverain
01:06:48 seul en mesure de déterminer
01:06:50 quels sont ses besoins et le rythme
01:06:52 auquel il souhaite que des réponses
01:06:54 soient apportées à son besoin. Nous avons fait
01:06:56 une offre, une soixantaine de pays
01:06:58 ont fait des offres et le Maroc
01:07:00 décide souverainement d'appeler
01:07:02 telle ou telle de ses propositions
01:07:04 Donc en gros, circuler, il n'y a rien à voir
01:07:06 gêne perceptible également chez Gérald Darmanin
01:07:08 qui a pourtant, lui, l'habitude de parler
01:07:10 avec conviction, généralement
01:07:12 quand il dit quelque chose
01:07:14 Là, ce matin, il a un peu sorti les râmes
01:07:16 et il a aussi surtout sorti la langue de bois
01:07:18 Le Maroc et la France sont
01:07:20 deux pays frères, on a évidemment
01:07:22 je veux avoir une pensée extrêmement forte
01:07:24 pour les milliers de personnes touchées
01:07:26 au Maroc, la France se tient
01:07:28 à disposition du Maroc
01:07:30 Le Maroc c'est un grand pays, un grand pays
01:07:32 africain qui a une grande protection civile
01:07:34 et s'il pense
01:07:36 et c'est bien normal que d'une manière ou d'une autre
01:07:38 une aide internationale peut être au rendez-vous
01:07:40 la France sera là. On sait que les relations diplomatiques
01:07:42 sont compliquées entre nos deux pays depuis plusieurs mois
01:07:44 il n'y a plus d'ambassadeur du Maroc en France
01:07:46 ça peut être lié ou pas à Gérald Darmanin ?
01:07:48 Non, je ne le crois pas, encore une fois
01:07:50 la tragédie qui touche
01:07:52 le sud du Maroc touche tout le monde
01:07:54 touche tous les français et nous sommes
01:07:56 vraiment à la disposition de nos amis marocains
01:07:58 Gérald Darmanin ne croit pas
01:08:00 que ce soit lié aux questions diplomatiques
01:08:02 en réalité il le sait très bien, bien sûr c'est lié à ça
01:08:04 mais il ne peut pas le dire. Le message
01:08:06 envoyé par Mohamed VI
01:08:08 le roi du Maroc en refusant
01:08:10 l'aide de la France, le message il est très clair
01:08:12 c'est de dire qu'il est officiellement fâché
01:08:14 avec notre pays. Ce désastre, merci beaucoup
01:08:16 ce désastre des Marocains
01:08:18 est en fait révélateur de quelque chose
01:08:20 qu'on ne voyait pas
01:08:22 en tout cas qui ne
01:08:24 ne transparaissait pas forcément
01:08:26 ce refroidissement clair
01:08:28 très clair désormais des relations entre Paris et Rabat
01:08:30 William ? Malheureusement
01:08:32 Emmanuel Macron dans sa
01:08:34 dans ses tactiques politiques depuis qu'il est arrivé
01:08:36 à l'Elysée dans le terme de politique étrangère a beaucoup tenté
01:08:38 il a tenté de se réconcilier
01:08:40 avec Vladimir Poutine en l'invitant au château de Versailles
01:08:42 il avait tenté d'amadouer Donald Trump, il a tenté
01:08:44 beaucoup de choses, on peut lui reconnaître d'avoir tenté quelque chose
01:08:46 le problème c'est que constamment depuis 2017
01:08:48 quasiment tout a échoué
01:08:50 les relations avec les Etats-Unis sont plus mal, dans la mesure où
01:08:52 avec Donald Trump ça n'a pas marché et avec Joe Biden
01:08:54 maintenant c'est assez froid. Avec Poutine, maintenant
01:08:56 les liens diplomatiques sont rompus, avec le Royaume-Uni
01:08:58 les liens diplomatiques sont rompus. Là où Emmanuel
01:09:00 Macron passe en Europe, il se fait constamment
01:09:02 ses initiatives européennes sont
01:09:04 constamment conspués, voire rejetés
01:09:06 et en Afrique, on a perdu l'ensemble de nos positions
01:09:08 soit à travers des coups d'Etat parce que
01:09:10 nos pays alliés se sont fait renverser
01:09:12 par des régimes putschistes et maintenant
01:09:14 c'est froissé avec le pays
01:09:16 historiquement frère qui est le Maroc, qui a toujours soutenu
01:09:18 la République française. Il faut quand même rappeler que
01:09:20 lorsqu'on a des problèmes à l'intérieur de nos
01:09:22 situations, notamment sur les questions de voile, etc. on avait
01:09:24 demandé au père de Mohamed VI, Hassan II
01:09:26 de nous aider sur l'ensemble de ces questions. Donc
01:09:28 normalement Hassan II, comme les pays
01:09:30 du Golfe, notamment l'Arabie Saoudite, nous aidait
01:09:32 traditionnellement à régler même nos problèmes internes
01:09:34 là maintenant Emmanuel Macron s'est brouillé et on peut
01:09:36 se poser la question. Est-ce qu'on peut dire que le fait de ne pas
01:09:38 jouer le jeu, notamment sur les OQTF, comme l'a rappelé
01:09:40 Yohann, est une raison
01:09:42 aussi valable pour la France de taper
01:09:44 du poing sur la table ? Vous pouvez taper du poing sur la table
01:09:46 tout en utilisant des arguments diplomatiques
01:09:48 différents. Moi je ne pense pas que le Maroc
01:09:50 nous reproche d'adopter une politique ferme
01:09:52 en termes d'immigration. Eux-mêmes adoptent
01:09:54 une politique ferme en termes d'immigration. Moi je pense que ce qu'ils
01:09:56 nous reprochent, c'est de les avoir trahis
01:09:58 au profit de l'Algérie. Et la question qui se pose
01:10:00 c'est est-ce qu'on a gagné le même bénéfice au niveau de l'Algérie
01:10:02 parce qu'on a les mêmes problèmes du côté F avec les Algériens,
01:10:04 on a le même problème avec les accords déviants
01:10:06 et le régime dérogatoire spécifique sur l'immigration
01:10:08 et Emmanuel Macron en final a perdu
01:10:10 sur les deux tableaux. On s'est froissé avec le Maroc,
01:10:12 sans pour autant améliorer la relation avec Alger
01:10:14 et se poser la question de sa stratégie politique auquel
01:10:16 si on fait le bilan en termes de politique
01:10:18 étrangère, malheureusement c'est triste à dire,
01:10:20 il a fait moins bien que Hollande dans la mesure où
01:10:22 dans les pays où la situation l'a
01:10:24 récupérée, il n'y a aucune situation
01:10:26 qui est meilleure avant
01:10:28 2017 que maintenant en 2023.
01:10:30 - Yoann Zahé ? - Oui, c'est ça en fait
01:10:32 ce qui ne va pas avec la politique qu'a choisi
01:10:34 de conduire Emmanuel Macron.
01:10:36 C'est-à-dire qu'il a pris le risque
01:10:38 consciemment de se fâcher avec le Maroc
01:10:40 mais en espérant se réconcilier
01:10:42 avec les Algériens, en espérant
01:10:44 obtenir quelque chose de l'Algérie.
01:10:46 Or qu'est-ce qu'on constate là aussi depuis
01:10:48 quelques mois avec l'Algérie, c'est que
01:10:50 ça ne s'améliore pas, au contraire.
01:10:52 L'Algérie prend même parfois,
01:10:54 assume parfaitement
01:10:56 parfois d'humilier la France,
01:10:58 mais souvenez-vous, l'Algérie qui a réintégré
01:11:00 dans son hymne national un couplet
01:11:02 anti-français récemment,
01:11:04 donc on voit bien que vraiment la politique
01:11:06 qu'a choisie de mener Emmanuel Macron
01:11:08 en Afrique du Nord,
01:11:10 au Maghreb,
01:11:12 ne fonctionne absolument pas et que nous avons
01:11:14 perdu sur les deux tableaux.
01:11:16 - On est d'accord que pendant le séisme, Mohamed 6 était en France
01:11:18 pour se soigner.
01:11:20 - Oui.
01:11:22 - Ce n'est pas un peu paradoxal d'utiliser l'aide de la France
01:11:24 pour lui-même mais pas pour
01:11:26 les Marocains sur place ?
01:11:28 - Je n'ai pas du tout envie de réagir là-dessus.
01:11:30 - Pourquoi pas ?
01:11:32 - D'abord, on n'a pas la certitude
01:11:34 qu'il était ici pour se faire soigner.
01:11:36 C'est la première chose.
01:11:38 A priori, il était en effet en France.
01:11:40 D'ailleurs, on l'appelle le roi malgré lui parce que c'est vrai
01:11:42 qu'il est très souvent en France et peut-être trop souvent
01:11:44 en France plutôt que dans son pays.
01:11:46 D'ailleurs, il a eu un peu un retard à l'allumage, si on peut dire.
01:11:48 Là, avec ce tremblement de terre,
01:11:50 il aurait dû être là dans son pays
01:11:52 présent et tout le monde s'étonne
01:11:54 de sa non prise de parole.
01:11:56 - Qui est toujours attendue.
01:11:58 - Qui est toujours attendue et que tout le monde attend
01:12:00 parce que tant qu'il n'a pas pris la parole,
01:12:02 comme ce pouvoir est extrêmement pyramidal,
01:12:04 de toute façon, personne d'autre ne pourra intervenir ni prendre la parole.
01:12:06 Cela dit, il y a quand même
01:12:08 deux choses que je pourrais rajouter à ce que disait Johan.
01:12:10 C'est d'une part, il y a quand même l'affaire Pegasus
01:12:12 qui est passée par là aussi, il faut quand même bien dire.
01:12:14 - Est-ce qu'on peut rappeler au téléspectateur que c'est...
01:12:16 - C'est un logiciel espion israélien que les Marocains ont utilisé
01:12:18 pour espionner le téléphone personnel d'Emmanuel Macron.
01:12:20 Ce n'est quand même pas rien.
01:12:22 Et en effet, la question avec l'Algérie où Emmanuel Macron a voulu faire du...
01:12:24 Et en même temps, sa fameuse marque de fabrique.
01:12:26 Ce qui est un souci en effet
01:12:28 parce que les relations étaient quand même assez idylliques,
01:12:30 il faut bien dire, entre Hassan II et Jacques Chirac à l'époque.
01:12:32 Et en effet, on avait des relations privilégiées
01:12:34 avec le Maroc. Et donc, quel gâchis, quel dommage.
01:12:36 Et puis, on a une histoire commune.
01:12:38 On a aussi un passé
01:12:40 d'amitié
01:12:42 extrêmement profonde et importante
01:12:44 et de communauté extrêmement
01:12:46 imbriquée. Et cela dit,
01:12:48 c'est vrai aussi qu'à défaut d'avoir
01:12:50 su réanimer cette relation,
01:12:52 on voit aujourd'hui l'Algérie qui parle d'un
01:12:54 frère, d'un peuple frère en parlant du Maroc.
01:12:56 Alors que je rappelle quand même que les frontières
01:12:58 étaient fermées depuis fort longtemps,
01:13:00 que l'espace aérien a été fermé.
01:13:02 J'espère que la France sera renaute avec ce
01:13:04 pays parce qu'il est absolument essentiel.
01:13:06 Et on l'a vu au moment du Covid aussi.
01:13:08 En fait, on a fait n'importe quoi dans nos relations avec les pays du Maghreb.
01:13:10 C'est des dernières années.
01:13:12 Emmanuel Macron a passé des années...
01:13:14 Et parfois, je pense qu'il n'a pas
01:13:16 forcément le sens de l'histoire.
01:13:18 Désormais, ça fait des années qu'il
01:13:20 tente d'amadouer l'Algérie
01:13:22 qui, elle, honit
01:13:24 la France, tandis que notre partenaire naturel
01:13:26 dans la région, ça a toujours été le Maroc,
01:13:28 qui a été négligé, méprisé.
01:13:30 Quoi qu'il y ait, les conséquences aujourd'hui.
01:13:32 Emmanuel Macron n'est pas arrivé à caser
01:13:34 dans son agenda un déplacement
01:13:36 officiel au Maroc.
01:13:38 Il a eu le temps de caler
01:13:40 des Youtubers sur la plusse de l'Elysée.
01:13:42 Donc, à priori, il aurait pu caler le roi du Maroc.
01:13:44 C'est un mépris parce qu'il a quand même fait pour l'Algérie,
01:13:46 il a fait de nombreuses démarches,
01:13:48 et ce devoir mémoriel, etc., et ces travaux qui ont été menés aussi.
01:13:50 Donc, c'est vrai que c'est un souci.
01:13:52 Oui, mais William, je vous voyais casser.
01:13:54 Ah oui, non, moi je suis plutôt d'accord.
01:13:56 Emmanuel Macron,
01:13:58 c'est ça à peu près, c'est ça, c'est difficile
01:14:00 en politique, parce que Emmanuel Macron est vu
01:14:02 par beaucoup de nos concitoyens comme mènant une bonne
01:14:04 politique étrangère. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de personnes,
01:14:06 lorsque vous prenez les enquêtes d'opinion sur
01:14:08 l'élection présidentielle de 2009, qui disaient "Emmanuel Macron mène une bonne
01:14:10 politique internationale et représente bien la France
01:14:12 à l'étranger, dans la mesure où il est jeune, on a une bonne image à l'étranger".
01:14:14 Or, quand vous regardez en concret sur
01:14:16 l'ensemble des relations qu'on mène avec l'ensemble
01:14:18 des pays du globe, c'est une catastrophe intégrale.
01:14:20 Et constamment, là où Emmanuel Macron
01:14:22 essaie de être sympa avec un pays, le pays
01:14:24 nous marche constamment dessus. C'est-à-dire que vous avez
01:14:26 cité l'exemple de l'Algérie, je crois que c'était Yoann
01:14:28 qui citait l'exemple de l'Algérie. L'Algérie, constamment,
01:14:30 chaque fois qu'Emmanuel Macron mène une initiative en Algérie,
01:14:32 en retour, il nous marche constamment dessus.
01:14:34 Et là où Emmanuel Macron d'être sympa avec
01:14:36 un pays, vous regardez, vous allez voir
01:14:38 un mois ou deux mois plus tard, le pays en question
01:14:40 va lui marcher dessus. Et moi je pense que c'est un véritable problème.
01:14:42 - Pardon, mais il y a un peu une guerre d'égo peut-être.
01:14:44 - Eh bien justement, c'est ça. - Parce qu'on est dans une situation
01:14:46 exceptionnelle, et à cette situation
01:14:48 exceptionnelle, peut-être des visions exceptionnelles.
01:14:50 - C'est ça le problème. - Ça veut dire que Mohamed VI peut s'asseoir
01:14:52 l'espace de quelques jours sur le conflit qu'il a
01:14:54 avec la présidence française
01:14:56 et la diplomatie française, pour venir en aide
01:14:58 à des Marocains qui en ont besoin. - Ça veut dire qu'il y a une équation
01:15:00 personnelle, je pense, parce que
01:15:02 toutes ces initiatives n'étaient pas nulles de base.
01:15:04 Et dans certaines idées, on s'est dit "c'est pas mauvais".
01:15:06 Donc il y a une équation personnelle auxquelles certains
01:15:08 chefs d'État ne peuvent pas supporter Emmanuel Macron.
01:15:10 C'est-à-dire que Mohamed VI préfère
01:15:12 que son peuple ne se guérisse pas plus
01:15:14 vite, ne bénéficie pas d'une aide internationale
01:15:16 juste parce qu'il en a besoin. - Il y a une aide internationale, mais pas de la France.
01:15:18 - Mais pas de la France. En tout cas, la France
01:15:20 aurait donné le plus de moyens, davantage que les autres pays.
01:15:22 Normalement, c'est ce qu'on aurait pu se dire. Et donc il préfère
01:15:24 refuser cette aide uniquement dans son conflit personnel
01:15:26 avec Emmanuel Macron. Et c'est là où on a un véritable problème.
01:15:28 C'est-à-dire que normalement, traductionnellement, on dit qu'il y a une continuité de la politique étrangère.
01:15:30 Par exemple, pour les États-Unis, ils mènent une guerre
01:15:32 contre la Chine, que ce soit Biden ou Trump, c'est la même politique étrangère
01:15:34 qui est menée. Mais par contre, en France, il y a une discontinuité
01:15:36 qui avait été menée, ce qu'on appelle la politique
01:15:38 golomitérandienne, qui a été interrompue, de fait,
01:15:40 un peu par Emmanuel Macron, qui a marqué
01:15:42 une rupture historique dans notre politique étrangère.
01:15:44 - On peut imaginer, Johan, que la situation
01:15:46 éventuellement se décante dans les
01:15:48 heures, les jours qui viennent.
01:15:50 Parce qu'on a vraiment, véritablement, littéralement
01:15:52 des secouristes français qui sont restés
01:15:54 sur des tarmacs d'aéroports, prêts à aller
01:15:56 à Marrakech et dans ses environs
01:15:58 pour intervenir,
01:16:00 et qui sont restés sur place, scotchés.
01:16:02 - Oui, alors, peut-être seront-ils
01:16:04 autorisés, effectivement, à s'y rendre dans les
01:16:06 prochains jours. Il y a quelque chose qui entre aussi
01:16:08 en ligne de compte, quand même,
01:16:10 c'est le fait d'organiser les secours
01:16:12 sur place. Si tout le monde débarque en
01:16:14 même temps, ça peut être un peu la bagaille. Il faut que les
01:16:16 autorités maritaines organisent l'arrivée
01:16:18 des secours. Donc, que ce soit progressif,
01:16:20 c'est normal. D'autres
01:16:22 pays arriveront au fur et à mesure. Ce qui
01:16:24 interroge, c'est que la France n'ait pas été choisie
01:16:26 dès le début. La France arrivera sans doute
01:16:28 à un moment. C'est pas ça, le sujet. Le véritable
01:16:30 sujet, c'est que la France n'ait pas
01:16:32 été choisie dès le début.
01:16:34 - Parmi les amis proches. - Parmi les quatre,
01:16:36 effectivement. On partage quand même une langue.
01:16:38 On peut se dire... C'est tout bête, ce que je vais
01:16:40 vous dire, mais l'arrivée de secours français qui parle
01:16:42 français, beaucoup de Marocains parlent cette langue,
01:16:44 c'est aussi plus simple pour se faire comprendre de la population,
01:16:46 etc. Donc, on voit vraiment
01:16:48 que si le Maroc n'a pas
01:16:50 choisi la France parmi les quatre premiers pays
01:16:52 à arriver sur place, c'est véritablement parce
01:16:54 qu'il y a une crise diplomatique. C'est la seule
01:16:56 explication. - Eric, je crois que vous vouliez
01:16:58 rajouter une dernière chose dans le marasme
01:17:00 ambiant et le drame que vivent les Marocains. Je crois qu'il y a
01:17:02 des histoires d'assurance,
01:17:04 également. C'est très terre à terre, ce que l'on dit,
01:17:06 alors que des corps sont encore sous
01:17:08 les décombres et qu'éventuellement, il y a encore de l'espoir
01:17:10 de retrouver des vivants. Mais ce côté
01:17:12 économique, il va vite
01:17:14 être problématique pour les Marocains, aussi. - Oui, parce qu'au-delà
01:17:16 du drame humain, il y a le drame économique.
01:17:18 C'est clair que, j'ai regardé,
01:17:20 les assurances sont pratiquement inexistantes.
01:17:22 Ça ne couvre pas du tout les catastrophes
01:17:24 naturelles. Il n'y a rien contre cela,
01:17:26 que ce soit l'automobile,
01:17:28 catastrophe naturelle ou les maisons.
01:17:30 Je regardais les chiffres sur la Turquie,
01:17:32 le séisme qui a été énorme en Turquie
01:17:34 au mois de février. - 50 000.
01:17:36 - 50 000, oui. - 40 milliards de dollars
01:17:38 de dégâts. 40 milliards de dollars
01:17:40 et les assurances n'ont remboursé que 5 milliards.
01:17:42 Donc, ça vous en dit long sur
01:17:44 le niveau d'assurance et d'assurés
01:17:46 dans ces pays. - Mais souvent,
01:17:48 d'ailleurs, c'est souvent eux-mêmes qui construisent
01:17:50 leur maison. C'est ça aussi l'arrivée. Parce qu'ils n'ont
01:17:52 pas l'argent pour faire construire la maison.
01:17:54 - Mais c'est quand même, on voit, globalement,
01:17:56 moi, je regarde ça, j'ai l'impression qu'il y a
01:17:58 une espèce de guerre, vous avez parlé de la guerre
01:18:00 d'Ego aussi, mais pendant ce temps-là,
01:18:02 il y a des gens qui meurent aussi et on se dit,
01:18:04 oui, le Maroc veut peut-être envoyer un message
01:18:06 qui le dit non aussi, une sorte d'ingérence
01:18:08 humanitaire. Il y a ça aussi, d'envoyer ce message
01:18:10 que, écoutez, non, c'est pas parce qu'il arrive
01:18:12 à nous, nous ne sommes pas capables de faire face,
01:18:14 c'est aussi d'envoyer un certain message,
01:18:16 entre guillemets, de puissance.
01:18:18 Et il a dit non à la France, il a dit non aussi
01:18:20 au Canada, soit dit en passant.
01:18:22 Le Canada qui a aussi offert l'aide
01:18:24 et qui sont restés comme ça. Et ensuite,
01:18:26 il y a aussi ce petit ego
01:18:28 qui vient nous chercher aussi.
01:18:30 - 23h30,
01:18:32 Maureen Vidal, l'EGT.
01:18:34 (indicatif musical)
01:18:36 (indicatif musical)
01:18:38 Et on évoque évidemment
01:18:40 encore ce terrible séisme qui a tué
01:18:42 plus de 2680 personnes au Maroc.
01:18:44 - Les secouristes marocains, appuyés par des équipes
01:18:46 étrangères, redoublent d'efforts
01:18:48 pour trouver des survivants.
01:18:50 Certains déplorent déjà la mort de leurs proches.
01:18:52 Écoutez ce témoignage poignant d'une famille
01:18:54 qui ont perdu leur fils à cause de l'effondrement
01:18:56 de leur maison.
01:18:58 (parle en marocain)
01:19:00 - Un jour, alors qu'il jouait avec mon autre frère,
01:19:02 il s'est arrêté et il lui a dit...
01:19:04 (soupir)
01:19:06 Un jour viendra où il pleurera
01:19:08 sa perte et c'est ce que je suis en train de faire.
01:19:10 (parle en marocain)
01:19:12 Il y avait des invités chez moi
01:19:14 et j'ai dit à ma femme de l'emmener dormir
01:19:16 dans sa chambre.
01:19:18 Elle l'a emmené dans cette chambre.
01:19:20 Alors qu'elle revenait à l'extérieur,
01:19:22 le tremblement de terre s'est produit
01:19:24 et les plafonds ont été détruits et sont tombés sur lui.
01:19:26 Ma femme m'a demandé d'aller le voir.
01:19:28 Je l'ai examiné et j'ai senti qu'il était mort.
01:19:30 - On en vient maintenant à cette terrible histoire
01:19:32 à Marseille liée au règlement de comptes
01:19:34 et au trafic de drogue.
01:19:36 Une jeune femme est en état de mort cérébrale.
01:19:38 Dimanche soir, elle se trouvait chez elle
01:19:40 lorsqu'elle a reçu une balle de Kalachnikov.
01:19:42 Une fusillade se déroulait au pied de son immeuble
01:19:44 qui visait un point de trafic de stupéfiants
01:19:46 des quartiers sud-est de Marseille.
01:19:48 Sujet de Stéphanie Rouquier et Viviane Hervier.
01:19:50 - C'est ici, au pied de cet immeuble
01:19:52 du quartier Saint-Is,
01:19:54 dans le 10e arrondissement de Marseille,
01:19:56 que les tirs ont eu lieu.
01:19:58 Il est un peu plus de 23h.
01:20:00 Deux individus à scooter tirent en rafale.
01:20:02 D'abord au niveau de la pharmacie du quartier Saint-Is.
01:20:04 Non loin d'un point de deal.
01:20:06 Puis avant de s'enfuir,
01:20:08 ils tirent à nouveau, cette fois-ci, vers l'immeuble.
01:20:10 Au troisième étage, une jeune femme de 24 ans
01:20:12 s'écroule, atteinte en plein visage
01:20:14 par une balle perdue.
01:20:16 Un jeune de l'immeuble va lui porter les premiers secours.
01:20:18 - Elle était dans sa chambre.
01:20:20 En fait, c'est la balle,
01:20:22 elle a traversé le mur.
01:20:24 Elle s'est prise une balle dans la joue.
01:20:26 Il y avait plein de sang.
01:20:28 Elle était dans un bain de sang,
01:20:30 dans une mare de sang.
01:20:32 - Elle est enceinte.
01:20:34 - Elle est enceinte.
01:20:36 - Elle a été hospitalisée.
01:20:38 - On a hospitalisé avec un pronostic vital engagé.
01:20:40 La jeune femme est en état de mort cérébrale.
01:20:42 - Nous avons, comme d'habitude,
01:20:44 ouvert une enquête de flagrance.
01:20:46 Nous l'avons ouvert des chefs de tentative
01:20:48 d'assassinat en bandes organisées.
01:20:50 Cette jeune femme, même si elle apparaît
01:20:52 comme une victime collatérale,
01:20:54 l'intention homicide préméditée
01:20:56 est caractérisée par le passage à l'acte.
01:20:58 - Sur place, 23 douilles de type Kalachnikov
01:21:00 ont été retrouvées.
01:21:02 Les deux hommes à scooter sont activement recherchés.
01:21:04 Depuis le mois de janvier,
01:21:06 42 personnes ont été tuées dans des violences
01:21:08 liées au trafic de stupéfiants à Marseille.
01:21:10 Parmi elles figurent à priori
01:21:12 au moins deux victimes collatérales.
01:21:14 - On s'arrête sur cette actualité.
01:21:16 Tatiana Renard-Barzac,
01:21:18 les annonces du gouvernement se suivent.
01:21:20 Les drames se succèdent,
01:21:22 notamment dans cette ville de Marseille.
01:21:24 - D'un côté, c'est la fermeté absolue
01:21:26 qui est annoncée par Emmanuel Macron
01:21:28 et par le gouvernement chénien.
01:21:30 Le pilonnage sans merci de ces zones de deal.
01:21:32 De l'autre côté, on voit cette expansion
01:21:34 absolue de ces territoires de deal
01:21:36 qui se répandent vraiment
01:21:38 même dans les petites villes.
01:21:40 Et puis cette ultra-violence
01:21:42 avec ces armes de guerre,
01:21:44 avec ces victimes collatérales.
01:21:46 Une quarantaine de victimes
01:21:48 depuis le début de l'année,
01:21:50 depuis janvier,
01:21:52 contre 31 l'année dernière en 2022.
01:21:54 Ça pose une vraie question
01:21:56 sur la stratégie qu'on a adoptée
01:21:58 pour gérer ce problème
01:22:00 qui est en fait une pieuvre.
01:22:02 Puisque quand vous coupez une de ces tentacules,
01:22:04 elle repousse obligatoirement
01:22:06 juste à côté dans un autre point de deal.
01:22:08 Avec ce rajeunissement
01:22:10 et cette ultra-violence absolue.
01:22:12 Et on aura beau prendre
01:22:14 malheureusement tous les moyens qu'on veut,
01:22:16 malheureusement les policiers ne seront jamais assez
01:22:18 face à ces jeunes
01:22:20 qui sont sans foi ni loin,
01:22:22 qui pour aujourd'hui,
01:22:24 sont prêts à tuer, qui embauchent des tueurs à gage
01:22:26 qui viennent parfois d'autres villes,
01:22:28 on l'a vu, certains des faibles de Marseille,
01:22:30 pour venir dans Paris même
01:22:32 faire des règlements de compte,
01:22:34 qui sont parfois en effet même mineurs.
01:22:36 Et donc ça pose une vraie question sur les moyens qu'on utilise
01:22:38 au-delà de la stratégie du chiffre
01:22:40 qui je pense aujourd'hui malheureusement n'est plus d'actualité.
01:22:42 Ce qui s'est passé hier soir à Marseille,
01:22:44 William T, finalement,
01:22:46 c'est un peu l'incarnation
01:22:48 de l'injustice à l'état pur.
01:22:50 Une femme de 24 ans, chez elle,
01:22:52 elle a eu des balles qui traversent un mur.
01:22:54 Oui, j'imagine...
01:22:56 C'est impensable.
01:22:58 J'imagine ses proches qui doivent se dire "qu'est-ce qui s'est passé ?
01:23:00 Qu'est-ce qu'elle a fait ?"
01:23:02 Une fois que le récit a été fait,
01:23:04 vous vous dites "elle s'est retrouvée malheureusement au mauvais endroit".
01:23:06 Et c'est triste à dire,
01:23:08 mais on a l'impression qu'il y a trop souvent
01:23:10 des personnes qui se retrouvent malheureusement au mauvais endroit
01:23:12 en raison des victimes collatérales du trafic de drogue.
01:23:14 Le problème c'est qu'elle était au bon endroit,
01:23:16 parce qu'elle est chez elle.
01:23:18 Oui mais maintenant,
01:23:20 on peut dire que l'ensemble des quartiers vont être touchés.
01:23:22 Il y a beaucoup de villes de taille intermédiaire qui vont être touchées.
01:23:24 Il y a beaucoup de villes de France périphérique qui vont être touchées.
01:23:26 Il y a beaucoup de villes de communes urbaines qui vont être touchées.
01:23:28 Moi je ne suis pas totalement d'accord avec ce qui a été dit précédemment.
01:23:30 C'est que faire un lien entre le fait que
01:23:32 Darmanin donne la consigne de pilonner
01:23:34 les points de deal et qu'il y ait des victimes collatérales.
01:23:36 Si par cas il y avait un lien logique
01:23:38 entre le fait de pilonner les points de deal
01:23:40 et des victimes collatérales,
01:23:42 il y aurait des victimes collatérales de personnes qui travaillent pour le service public.
01:23:44 Il y aurait des victimes collatérales devant les écoles, devant les commissariats.
01:23:46 Or là ce sont des personnes
01:23:48 qui sont des victimes collatérales de règlement de compte
01:23:50 entre trafiquants de drogue. Vraisemblablement on n'a pas...
01:23:52 Ça n'a rien à voir avec le démantèlement des points de deal.
01:23:54 Exactement, exactement. Vous avez raison.
01:23:56 C'est le premier point que je donne. Le deuxième point que je pense qui est essentiel,
01:23:58 c'est qu'on a montré sur la Baïa,
01:24:00 notamment lorsque la République est ferme,
01:24:02 l'interdiction de la Baïa a été respectée.
01:24:04 On a montré également pendant les émeutes que lorsqu'on a envoyé le GIGN,
01:24:06 le RAID, lors du troisième soir d'émeute,
01:24:08 les émeutes se sont calmées. Donc ce qui compte
01:24:10 dans ces territoires perdus de la République, c'est la force républicaine,
01:24:12 c'est la fermeté.
01:24:14 Or, quand on envoie la CRS 8...
01:24:16 Oui, mais quand on envoie la CRS 8...
01:24:18 Quand il y a la CRS 8, en tout cas, il n'y a pas de mort le jour de la CRS 8.
01:24:20 Il y a des morts quand la CRS 8 part.
01:24:22 Donc ça veut dire que nous, le point essentiel,
01:24:24 c'est d'envoyer la CS 8,
01:24:26 l'ensemble des GIGN, l'ensemble des troupes armées,
01:24:28 non pas pour faire des assistances sociales et pour maintenir l'ordre,
01:24:30 c'est récupérer le contrôle des territoires,
01:24:32 saisir les armes à feu
01:24:34 pour éviter les tueries de masse.
01:24:36 On a même rappelé que les armes à feu sont interdites en France
01:24:38 et donc du coup, les pouvoirs de police et du justice
01:24:40 ont la capacité de les saisir si par cas elles souhaitent le faire.
01:24:42 Alors très vite parce que...
01:24:44 Les Français sont en ce moment en train de prendre conscience
01:24:46 de l'ampleur du trafic de drogue.
01:24:48 Je pense que jusqu'à il y a peu de temps,
01:24:50 on n'avait pas conscience de ce que ça représentait.
01:24:52 On rappelle au moins 5 milliards d'euros de chiffre d'affaires,
01:24:54 250 000 personnes dans ce pays
01:24:56 qui vivent directement ou indirectement
01:24:58 du trafic de stupéfiants.
01:25:00 Donc on prend conscience de ça, mais on prend conscience aussi
01:25:02 de l'ampleur de la circulation
01:25:04 des armes à feu, des armes extrêmement lourdes
01:25:06 également.
01:25:08 Et ce qui inquiète, et ce qui inquiète aussi
01:25:10 notamment au ministère de l'Intérieur, c'est que
01:25:12 avec la guerre en Ukraine,
01:25:14 dans les prochaines années, une partie de ces armes-là
01:25:16 vont naturellement par des trafics
01:25:18 complètement... - On va être submergés par...
01:25:20 - ...revenir en France à des prix extrêmement bas.
01:25:22 Et donc voilà,
01:25:24 on n'est pas prêt de se débarrasser de ce fléau.
01:25:26 - Très vite, Amaury qui voulait apporter une précision et en avance.
01:25:28 - Oui, en fait cette affaire, elle me rappelle une affaire dont on avait parlé
01:25:30 en février dernier sur cette chaîne,
01:25:32 sur le dernier âge d'une famille, c'était
01:25:34 un contexte assez similaire.
01:25:36 Vous aviez une famille qui regardait les choristes,
01:25:38 les parents qui regardaient les choristes dans leur salon,
01:25:40 en premier étage à Nantes, c'était dans le quartier Malakoff.
01:25:42 Trois enfants en bas âge, dont un enfant de 18 mois
01:25:44 qui jouait dans leur chambre, donc à priori
01:25:46 en sécurité, et une balle de Kalachnikov,
01:25:48 là encore, une arme lourde, qui rentre dans la chambre
01:25:50 et qui récoche dans tout l'appartement.
01:25:52 Heureusement, les enfants n'étaient pas blessés,
01:25:54 mais ce que nous avaient dit ces parents, c'est que
01:25:56 depuis, ils voulaient déménager. D'ailleurs,
01:25:58 ils ont déménagé, ils sont partis de ce quartier, ils ont fui
01:26:00 ce quartier, où finalement, certains dealers ont l'impression
01:26:02 d'être entre eux et de pouvoir se tirer dessus,
01:26:04 comme s'il n'y avait pas de conséquences
01:26:06 pour les habitants autour.
01:26:08 - Combien de victimes ça va prendre?
01:26:10 - Oui, bien sûr.
01:26:12 - Je trouve que c'est glaçant, mais c'est un scandale.
01:26:14 Il y a une gamine de 24 ans qui est morte chez elle.
01:26:16 Je veux dire, si les gens n'arrivent plus à réagir,
01:26:18 si le gouvernement...
01:26:20 - On est presque anesthésiés par ce genre d'informations.
01:26:22 C'est vrai qu'on devrait...
01:26:24 - Non, mais c'est quand même le dernier sanctuaire,
01:26:26 c'est chez soi, quand même.
01:26:28 - On avance dans ce journal encore une fois
01:26:30 avec cette enquête pour des faits de viol,
01:26:32 là encore, à... Enfin, là encore.
01:26:34 Des faits de viol à Bordeaux,
01:26:36 le soir de la Coupe du monde de rugby.
01:26:38 - Une supportrice irlandaise
01:26:40 de 37 ans a déposé plainte
01:26:42 au commissariat central de Bordeaux
01:26:44 pour des faits présumés de viol.
01:26:46 Après avoir passé dimanche la soirée dans des bars
01:26:48 à regarder le match, elle aurait été abordée
01:26:50 par trois hommes alors qu'elle rentrait chez elle.
01:26:52 Elle aurait alors été plaquée contre la porte
01:26:54 d'un immeuble et abusée sexuellement.
01:26:56 Les trois hommes ont pris la fuite.
01:26:58 La police et les secours l'ont alors emmenée
01:27:00 à l'hôpital pour des examens.
01:27:02 Pour l'heure, il n'y a aucune interpellation.
01:27:04 - Et puis on termine avec une dernière information
01:27:06 sur ce journal, cher Maureen.
01:27:08 L'année est bien compliquée
01:27:10 pour le footballeur Paul Pogba.
01:27:12 - L'international tricolore
01:27:14 de la Juventus, Paul Pogba,
01:27:16 a été contrôlé positif à la testostérone
01:27:18 après un match contre l'Udinese
01:27:20 le 20 août dernier.
01:27:22 Il est suspendu à titre provisoire pour dopage.
01:27:24 Il risque quatre ans de suspension
01:27:26 s'il s'avère après enquête
01:27:28 que cette testostérone a été ingérée sciemment.
01:27:30 - Dure année pour Paul Pogba
01:27:32 qui a multiplié les blessures,
01:27:34 qui a eu cette terrible affaire d'extorsion
01:27:36 de son front dans laquelle son frère
01:27:38 a été mêlé.
01:27:40 Et puis ces suspicions de dopage
01:27:42 qui semblent se confirmer.
01:27:44 On va mettre tout ça au conditionnel
01:27:46 parce qu'il n'est pas encore suspendu
01:27:48 mais il pourrait prendre quatre ans de suspension
01:27:50 à 30 ans, autant dire que ça sent
01:27:52 une fin de carrière très compliquée pour Paul Pogba
01:27:54 qui a trouvé son remplaçant
01:27:56 également en équipe de France, en la personne
01:27:58 d'Aurélien Chouameni.
01:28:00 On suivra tout cela mais ça semble bien compliqué
01:28:02 et bien compromis pour Paul Pogba.
01:28:04 Merci beaucoup Maureen Vidal pour ce dernier
01:28:06 journal de la soirée de Soir Info.
01:28:08 On vous dit à demain Maureen.
01:28:10 Je me tourne vers Eric de Ritmaten.
01:28:12 On va conclure cette soirée
01:28:14 avec une actualité
01:28:16 pas du tout réjouissante mais on va dire quand même
01:28:18 un tout petit peu moins lourde que ce qu'on a vécu
01:28:20 depuis 22 heures, en tout cas un peu plus étonnant.
01:28:22 Vous allez nous parler d'une crise
01:28:24 qui frappe le vignoble bordelais.
01:28:26 Les vendanges commencent.
01:28:28 Ça on l'a vu, les vendanges précoces
01:28:30 mais le moral surtout est au plus bas
01:28:32 du côté de Bordeaux.
01:28:34 Vous nous avez trouvé un titre exceptionnel,
01:28:36 "Peur sur la vigne".
01:28:38 Absolument, en hommage au film de Georges Lautner
01:28:40 "Peur sur la ville" 1975.
01:28:42 Alors en fait si vous voulez
01:28:44 le roi Charles III ira bientôt
01:28:46 à Bordeaux, on sait qu'il sera en France
01:28:48 vers le 20 septembre, ça devrait rendre
01:28:50 tout le monde heureux de voir surtout que c'est vrai qu'il est un peu
01:28:52 chez lui Charles III, il ne faut pas oublier que
01:28:54 le Bordelais a été anglais pendant quand même 3 siècles.
01:28:56 Alors pourquoi ?
01:28:58 Le Bordelais, moi je suis sidéré de voir...
01:29:00 Vous voulez le rendre ?
01:29:02 Aux Anglais ? Non, il y a eu des guerres qui ont duré longtemps
01:29:04 pour le récupérer.
01:29:06 Et puis bon, maintenant vous savez ce que c'est.
01:29:08 Il est tête quand même.
01:29:10 Ce qui m'a vraiment fait mal
01:29:12 c'est de me dire qu'on arrache des vignes de Bordeaux.
01:29:14 Je pensais que le Bordeaux c'était vraiment
01:29:16 le roi des vins, que c'était sacré,
01:29:18 qu'on n'y toucherait jamais. 9500
01:29:20 hectares doivent être arrachés.
01:29:22 9500 hectares, pour vous donner une idée, j'ai calculé
01:29:24 c'est pas facile de chercher, c'est 3 fois l'aéroport
01:29:26 Roissy-Charles-de-Gaulle. Vous imaginez la superficie ?
01:29:28 C'est 10% du vignoble
01:29:30 Bordelais. Alors pourquoi ?
01:29:32 Parce que les goûts ont évolué. On préfère
01:29:34 le rosé et le blanc. On préfère
01:29:36 les vins frais, les vins légers.
01:29:38 Donc vraiment l'ambiance est morose.
01:29:40 Et quand vous regardez tout ce qui est sorti dans la presse
01:29:42 depuis maintenant 1 ou 2 ans, on se rend
01:29:44 compte qu'il y a une surproduction de vins. Et donc on dit
01:29:46 aux viticulteurs qu'il faut arracher,
01:29:48 il faut arrêter de produire. Il y a une concurrence
01:29:50 avec les vins étrangers. Et puis
01:29:52 Julien,
01:29:54 je suis sûr que vous alliez me poser la question,
01:29:56 les Chinois, ils ont été... - Les Chinois ils revendent ?
01:29:58 - Ils ont racheté à une époque
01:30:00 énormément de vignoles. - Beaucoup
01:30:02 de châteaux sont passés sur le pavillon chinois.
01:30:04 - Ils sont bloqués dans leur pays, ils n'ont plus le droit d'investir
01:30:06 comme ils voulaient. Et donc ils revendent
01:30:08 parce qu'ils n'en retenaient plus. Alors par exemple
01:30:10 j'ai vu que le château Louden, qui est très connu,
01:30:12 est devenu français, qui a été racheté par des experts
01:30:14 comptables. Et donc voilà, ça redémarre
01:30:16 heureusement, donc l'espoir est là bien entendu.
01:30:18 Mais vous avez aussi plein de paramètres
01:30:20 négatifs. Vous avez eu le gel qui a fait
01:30:22 du mal. Vous avez eu les exportations
01:30:24 qui ont été bloquées sous des taxes de
01:30:26 Donald Trump. Le verre aussi, pour
01:30:28 faire les bouteilles, ça coûte de plus en plus cher.
01:30:30 La Chine, je le disais, achète moins, elle
01:30:32 préfère le vin chilien, ce qui est aussi quelque chose.
01:30:34 Ça veut dire que les ventes ont été divisées par
01:30:36 deux. - Pas encore. - Voilà. Et donc la
01:30:38 consommation de vin en même temps en France a baissé
01:30:40 en 10 ans, de 44%.
01:30:42 Consommation de
01:30:44 vin de Bordeaux. Donc le vrai problème, il est là.
01:30:46 - Qui a la cote ?
01:30:48 Alors quels vignobles sont au top ?
01:30:50 Est-ce que ce sont des vignobles français au moins ?
01:30:52 - Alors le Bordeaux reste bien sûr
01:30:54 au top. - C'est pas la fin du Bordeaux.
01:30:56 - Non, non, non. - Il a consommé avec modération
01:30:58 parce que ça fait un moment qu'on parle de vin. - Mais ce qui se vend toujours,
01:31:00 vous savez, vous avez aujourd'hui les bouteilles
01:31:02 les plus chères. On va pas les citer, mais elles partent
01:31:04 à l'étranger. Elles représentent quand même 60%
01:31:06 des expéditions. Les grands vins de Bordeaux,
01:31:08 ça reste intouchable. C'est ce qu'il y a vraiment
01:31:10 des plus extraordinaires. - C'est très peu de volume.
01:31:12 - C'est peu de volume. Dans ces 3% des volumes,
01:31:14 les grands, grands crus. Mais vous avez aussi la concurrence
01:31:16 avec les vins de Bourgogne. La Bourgogne
01:31:18 qui était longtemps montrée du doigt,
01:31:20 mauvaise qualité et tout, elle repart en flèche.
01:31:22 Et le vin de Bourgogne, aujourd'hui, même au manque
01:31:24 de production, elle est prise
01:31:26 flambe, il faut voir le Chablis.
01:31:28 Et puis il y a aussi le climat qui a changé. Donc
01:31:30 c'est vrai que c'est dur de produire quand il fait
01:31:32 trop sec, quand il y a la grêle, quand il fait
01:31:34 froid. Enfin, il y a tellement de paramètres que ça
01:31:36 complique tout cela. Mais je termine par un point positif.
01:31:38 Les Bordelais sont confiants.
01:31:40 Ils sont en train de créer
01:31:42 une task force pour redémarrer, pour bientôt
01:31:44 communiquer. Ils nous ont dit que vraiment
01:31:46 les ventes commencent un peu à redémarrer
01:31:48 et ils pensent que le futur est positif.
01:31:50 Et puis après, on ne va pas faire de pub pour le vin
01:31:52 parce que les lois sont très strictes.
01:31:54 Mais enfin, le vin en France, c'est important,
01:31:56 c'est sacré, c'est une production qu'il faut préserver
01:31:58 à tout prix. - C'était le manifeste
01:32:00 d'Éric de Ritmaten pour le terroir
01:32:02 français. Merci beaucoup
01:32:04 Éric. On souhaite bon courage
01:32:06 aux vignerons qui ont des vendanges compliqués.
01:32:08 En effet, il faut le rappeler
01:32:10 cette année. A la une de vos
01:32:12 journaux, dans les kiosques, demain matin,
01:32:14 la presse nationale, d'abord
01:32:16 le Figaro qui titre sur
01:32:18 le 49.3, la censure,
01:32:20 les inconnus de la rentrée
01:32:22 parlementaire. On a un souci ?
01:32:24 C'est super, je vais les lire comme ça.
01:32:26 À Marrakech, également, un reportage dans la Médina,
01:32:28 durement éprouvé par le séisme. Vous me dites si c'est un
01:32:30 souci qui peut se régler ou si on abandonne
01:32:32 la revue de presse, les amis. Aujourd'hui,
01:32:34 comment ?
01:32:36 Bon, ben écoutez,
01:32:38 vous pourriez évoquer le
01:32:40 vaccin Nouvelle-Arme anti-cancer. Vous savez quoi ?
01:32:42 On va faire avec les moyens du bord. Regardez, aujourd'hui en France,
01:32:44 demain, le vaccin Nouvelle-Arme
01:32:46 anti-cancer. Les échos, croissance,
01:32:48 la France devant l'Allemagne,
01:32:50 ça remarche, me dit-on. Alléluia !
01:32:52 Merci beaucoup.
01:32:54 Ouest-France, premier quotidien français.
01:32:56 On le rappelle à chaque fois, c'est important. Le plus vendu en France.
01:32:58 Séisme. Pourquoi le Maroc filtre
01:33:00 l'aide internationale ? On en a longuement parlé.
01:33:02 Vous pourrez voir ce dossier également dans Ouest-France.
01:33:04 Puis le Maine-Libre. On aime bien les
01:33:06 quotidiens régionaux. Allez
01:33:08 chercher des unes différentes.
01:33:10 Patrimoine. C'est bientôt les journées du patrimoine ?
01:33:12 C'est ce week-end ? C'est ce week-end.
01:33:14 Vous pourrez voir quelques
01:33:16 visites en Sarthe. Et notamment, pourquoi pas,
01:33:18 on en parlait avec Henri tout à l'heure,
01:33:20 la cathédrale Saint-Julien
01:33:22 du Mans. Bien sûr, les amis.
01:33:24 Voilà pour
01:33:26 vos journaux, demain, vos kiosques.
01:33:28 Il y a une tradition.
01:33:30 Il n'y a que Tatiana qui n'est pas au courant de la tradition.
01:33:32 C'est la caméra folle. La caméra
01:33:34 folle qui va désigner quelqu'un. On ne sait
01:33:36 pas qui. La caméra
01:33:38 folle qui va désigner quelqu'un. Je ne sais pas comment
01:33:40 ça va se passer. Et cette personne
01:33:42 va nous annoncer le temps qu'il va faire
01:33:44 demain. La caméra folle qui va s'arrêter
01:33:46 sur... sur Tatiana
01:33:48 Renard-Barzac. Et on va regarder les cartes
01:33:50 avec vous. C'est 30 secondes. Vous regardez les cartes,
01:33:52 vous les décrivez. Tatiana, on vous écoute.
01:33:54 Donc,
01:33:56 on est loin de la canicule. Ça y est, le temps
01:33:58 se rafraîchit sur tout
01:34:00 le centre de la France. Même quelques
01:34:02 orages à prévoir. En revanche,
01:34:04 sur l'ouest et
01:34:06 l'est, plus en temps, plus ensoleillé.
01:34:08 Peut-être moins chaud, puisqu'on n'a pas les températures.
01:34:10 Grève de température ? Non, on a les températures. Donc oui,
01:34:12 on perd quelques degrés quand même.
01:34:14 Et l'après-midi, cet après-midi,
01:34:16 demain après-midi, qu'est-ce qu'il fera comme temps ?
01:34:18 C'est pareil. Pareil, à peu près, quand même, avec...
01:34:20 Les orages. Quelques orages. On dirait
01:34:22 qu'il y a des giboulets. Oh, giboulets !
01:34:24 On perd quand même une dizaine de degrés sur l'île de France,
01:34:26 notamment. Mais à l'est,
01:34:28 ça reste quand même assez limité, malgré tout.
01:34:30 Bravo ! Bravo pour cette
01:34:32 première Météo de Tassiana Barzac de l'année.
01:34:34 C'est la nouvelle tradition, la caméra folle qui choisit
01:34:36 et qui vous donne le temps qu'il te fait demain pour rappeler
01:34:38 que journaliste
01:34:40 météo, c'est un vrai métier. Et
01:34:42 chacun d'entre nous le prouve chaque soir.
01:34:44 C'est très mauvais, mais c'est amusant.
01:34:46 Merci beaucoup à Martin Mazur,
01:34:48 à Patrick Urbain, à Maxime Ferre
01:34:50 qui ont préparé cette émission. Je vous souhaite une belle
01:34:52 soirée, l'édition de la nuit. Et on se retrouve
01:34:54 demain. Bonne nuit !
01:34:56 et de la vie.