Ce vendredi, le PSG reçoit Nice (21h) pour la 5e journée de L1. Jusqu'ici, les débuts de Luis Enrique sont très réussis avec le champion de France même s'il espère encore des progrès sur la possession. Mais a-t-il l'effectif pour ce jeu-là ? Elton Mokolo évoque la question dans Tour d'Europe, à retrouver tous les lundis en podcast. (Real : H.Hiault/Q.Guichard)
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00:00 4 matchs, 2 victoires mais la dernière en date face à l'OL plutôt très probante.
00:04 Est-ce que ce PSG made in Louis-Saint-Riquet te plaît jusqu'à présent ?
00:09 Il y a un début de chemin qui est très intéressant avec le PSG de Louis-Saint-Riquet
00:12 parce qu'il y a des traits de caractère qui sont propres à une équipe de Louis-Saint-Riquet,
00:16 à savoir du caractère dans un premier temps, de la conviction, cette envie d'être conquérant,
00:21 cette envie d'être protagoniste.
00:22 Et même si encore une fois on est au début de l'aventure avec Louis-Saint-Riquet,
00:26 on commence à le voir avec notamment des adaptations tactiques, des joueurs qui commencent à prendre un rôle
00:30 qui est vraiment très intéressant et tout ça laisse augurer de bonnes choses.
00:34 Mais encore une fois, au PSG, le jugement est permanent.
00:37 Oui, bien sûr.
00:38 On a vu dans ce début de saison un nouveau milieu de terrain avec Ugarte qui est très impressionnant
00:45 à la récupération et dans le harcèlement.
00:47 Moi j'ai une petite question sur la créativité peut-être de cet effectif.
00:50 Est-ce que toi aussi tu as des doutes quant à la capacité de cette équipe à créer autant
00:55 sans Messi, Neymar et Verratti ?
00:58 Ça va être la grande interrogation du côté du PSG parce que j'ai limite envie de dire
01:01 que c'est un paradigme footballistique qui a changé parce que avant on était sur un PSG
01:06 qui se concentrait autour du ballon avec notamment un contrôle qui était fort,
01:10 incarné par Verratti, incarné par Neymar et incarné un peu plus tard par Lionel Messi.
01:15 Là, à partir du moment où il n'y a plus ces joueurs, il faut un peu se réadapter
01:19 et du coup le centre névralgique maintenant du PSG se situe davantage en attaque.
01:23 Si tu veux Cyril, on est un peu sur quelque chose de similaire par rapport à l'époque
01:27 du Barça de Lusenriki.
01:29 J'allais y venir, super.
01:30 Le centre névralgique du jeu de Lusenriki c'était l'attaque et en gros le milieu de
01:33 terrain il y avait surtout énormément de compensation.
01:36 Je parle notamment à partir de l'été 2015 parce qu'avant c'est sûr qu'il y avait
01:40 encore un Xavi qui était là mais à partir du moment où il y a eu le triplé et surtout
01:44 l'avènement de la MSN, on a surtout vu les milieux rayers qui avaient notamment cette
01:48 capacité à avoir un gros volume de jeu, une dimension athlétique qui était supérieure.
01:51 Justement, l'analogie avec le Barça de 2015, je voulais y venir parce que Luis Enrique
01:58 ne s'est pas plein mais disons qu'il n'était pas complètement satisfait du match face
02:01 à Lyon parce que c'était un petit peu un match de ping-pong à son goût, que ça
02:04 a été très vite en transition et qu'il aurait aimé avoir plus de possession.
02:08 Déjà depuis le début de saison, Paris est l'équipe qui a la plus forte possession
02:11 en Ligue 1, je crois que c'est plus de 75%.
02:13 Comment faire alors que le Barça de Luis Enrique était justement l'équipe qui avait
02:19 réussi cette transition-là, ça allait plutôt très vite en contre.
02:23 Est-ce que l'effectif parisien est suffisamment taillé pour avoir la philosophie de Luis
02:29 Enrique et est-ce qu'à l'inverse, lui qui veut plus de possession, il ne faut pas insister
02:32 davantage sur les transitions avec cet effectif-là et les fusées qu'il y a devant ?
02:36 C'est tout l'enjeu, trouver la bonne symbiose, trouver le bon équilibre entre la qualité
02:41 brute de l'effectif et ce que peut apporter en termes d'idées, Luis Enrique et Meno pour
02:45 revenir sur l'idée de contrôle.
02:46 C'est vrai que ça va être un enjeu très important parce que le match contre Lyon,
02:49 effectivement, il est probant, mais il ne faut pas oublier que Lyon tire 19 fois et
02:53 ça peut être une problématique à l'occasion de la Ligue des Champions et notamment la
02:57 Poule de la Mort.
02:58 Donc tout ça pour dire que Luis Enrique, il est toujours dans son cheminement d'entraîneur,
03:01 à savoir qu'il ne va pas s'arrêter au fait qu'ils ont battu avec beaucoup d'autorité
03:05 l'Olympique Lyonnais, mais que c'est une étape et que la finalité, ça va être une
03:08 équipe du PSG qui évidemment sera verticale parce qu'il y a les qualités pour, à savoir
03:13 avec Kyan Bappé, Colombo Agni, Ousmane Dembélé, mais qu'à côté de ça, il faut aussi du
03:18 contrôle parce que sur ce type de match, il peut y avoir un moment où tu vas être
03:22 en défaut de réussite, par contre l'adversaire peut être en réussite maximale.
03:25 Donc je pense que Luis Enrique a une vision court, moyen, long terme sur l'idée d'un
03:30 PSG qui soit dominant avec le ballon.
03:31 [Générique]