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ÉducationTranscription
00:00 [Musique]
00:25 L'historien Emilio Gentile souligne "la seconde guerre mondiale fut menée et
00:30 vécue par les alliés comme une guerre de religion dont dépendait le destin de
00:35 l'humanité". Il a raison.
00:39 Dans son message au congrès le 3 janvier 1942 parlant des nationaux socialistes
00:48 le président américain Roosevelt lança "ils savent que pour nous la victoire
00:54 signifie la victoire de la liberté, ils savent que pour nous la victoire
00:59 signifie l'institution de la démocratie c'est à dire l'idéal de la famille, les
01:05 principes simples de bonté d'humanité et ils ne pourraient le tolérer.
01:10 Le monde est trop petit pour que Hitler et Dieu cohabitent. En guise de preuve
01:16 les nazis ont désormais dévoilé leur plan pour instaurer leur religion païenne
01:21 à travers le monde, un plan qui prévoit le remplacement de la sainte bible et de
01:26 la croix du pardon par Menkampf, la swastika et le fil de l'épée.
01:33 Toutefois une simple visite au front aurait permis à quiconque de réfuter
01:44 ces allégations. Pour l'immense majorité les photos qui défilent à l'écran
01:49 n'étaient pas destinées à la propagande, il s'agissait de photos privées prises par
01:54 des soldats eux-mêmes à l'intention de leurs proches.
01:57 Elles suffisent pour réfuter la propagande américaine véhiculée par le
02:02 président lui-même dans son discours. Certes je puis comprendre que pendant la
02:07 guerre on orchestre la religion pour prétendre justifier sa cause et galvaniser
02:12 ses armées mais une fois le conflit terminé cette propagande doit cesser pour
02:18 laisser place à l'objectivité. Or au procès de Nuremberg l'accusation
02:23 affirma que les prévenus avaient enfreint les lois humaines et divines
02:27 provoquant ainsi un cataclysme universel. Pour le vainqueur donc la guerre sainte
02:34 continuait contre un ennemi présenté comme l'incarnation du mal.
02:39 C'est très grave car ce genre de climat n'est guère propice au surgissement de la vérité.
02:45 A ce sujet l'affaire de Katyn est révélatrice. Plusieurs milliers d'officiers polonais
02:51 brutalement assassinés d'une balle dans la nuque et dont les cadavres furent
02:55 enfouis dans une forêt soviétique. Au grand procès de Nuremberg les allemands
03:00 furent accusés de ce crime. Le 14 février 1946 le procureur soviétique
03:06 lança la lecture de l'acte d'accusation de Nuremberg.
03:10 La lecture de l'acte d'accusation nous révèle qu'un des plus
03:16 importants forfaits dont tont à répondre les principaux criminels de guerre
03:21 consiste dans l'exécution massive par les envahisseurs germano-fascistes
03:27 de prisonniers de guerre polonais dans la forêt de Katyn près de Smolensk.
03:33 Sans attendre le procureur présenta un rapport d'expertise censé établir
03:38 la culpabilité allemande. Mais les fabricateurs moscovites avaient travaillé
03:42 trop vite. Déjà le bataillon allemand qu'ils accusaient du meurtre n'avait jamais
03:47 existé sous cette dénomination. Le dossier était si mal ficelé qu'interrogé
03:53 par un avocat le président du tribunal refusa de dire quel gradé allemand
03:58 ou quel groupe de militaires allemands étaient accusés. Il faut dire que dès le
04:03 mois de mai 1943 les preuves écrasantes avaient été rassemblées par une
04:08 commission internationale. Des preuves qui attestait la culpabilité soviétique
04:13 dans ce massacre. Une commission composée d'éminents médecins légistes et experts
04:19 criminologistes européens grâce aux lettres et journaux découverts sur les
04:23 cadavres et d'après l'étude de décomposition des corps a pu établir
04:27 que les exécutions remontaient au mois de mars avril 1940 c'est à dire plus
04:30 d'un an avant le conflit germano-soviétique. Si donc le procès de
04:35 Nuremberg avait été équitable le tribunal aurait saisi l'occasion pour
04:39 faire toute la lumière sur cette affaire et cela aux yeux du monde entier.
04:44 Mais il n'en fit rien au moment de rédiger leur jugement les magistrats
04:49 oublièrent de mentionner Katyn. Afin de sauver la thèse du procès équitable
04:55 Gilles Carmazine s'appuie sur les travaux d'historien pour affirmer qu'à
04:59 Nuremberg la culpabilité des soviétiques est apparue clairement
05:03 pendant le procès et que la disparition de Katyn du jugement prend acte de ce fait.
05:08 Je suis au regret de dire que c'est faux. Tout d'abord il suffit de lire la presse
05:14 de l'époque pour se rendre compte qu'au terme des trois audiences consacrées à
05:18 l'affaire le grand public fut invité à croire qu'en 1943 les nazis avaient
05:24 contraint les membres de la commission internationale à signer un rapport qui
05:29 accusait les russes. Les scientifiques auraient dû apposer leur signature sans
05:33 avoir lu ce rapport et sans avoir pu mener toutes les autopsies nécessaires.
05:39 Convaincu du fait, le correspondant d'un quotidien britannique écrit "Vie, on ne
05:44 peut pas dire que l'allégation allemande selon laquelle les meurtres
05:47 furent commises avant l'occupation des lieux en juillet 1941 fut bien soutenue".
05:53 Loin donc d'avoir innocenté les accusés, dans l'esprit du public, les débats
05:58 avaient au contraire penché en faveur de leur culpabilité.
06:01 Quant à l'absence de Katyn dans le jugement final, elle n'a pas la
06:06 conséquence affirmée par les historiens. Quelques années plus tard en effet,
06:10 l'avocat Hermann Göring souligna "un grand nombre de crimes furent attribués
06:15 aux allemands qui ne furent pas non plus exposés dans les conclusions finales".
06:19 Dès lors, l'absence de Katyn dans le jugement ne signifiait pas la
06:24 reconnaissance, même implicite, de la culpabilité soviétique.
06:28 En janvier 1948 d'ailleurs, un polonais souligna qu'au terme du procès, la
06:33 responsabilité ne fut pas imputée au vrai coupable, les russes.
06:37 Il avait raison. Un an plus tard, sous le titre "Les fantômes de la forêt de Katyn",
06:43 un éditorialiste américain écrivit à propos de Nuremberg "les preuves
06:48 écrasantes désigner Staline comme le tueur en masse et nous qui avions érigé
06:54 un tribunal pour juger les criminels de guerre, nous nous sommes mordus les
06:58 lèvres et nous avons laissé le responsable du plus grand massacre de
07:03 l'histoire dans son genre partir sans même porter officiellement une accusation
07:07 contre lui". Or, sans cette accusation officielle, le doute planait encore sur
07:15 la responsabilité dans cette affaire. Voilà pourquoi lorsqu'en 1952, une
07:21 commission américaine fut chargée d'enquêter sur cette tuerie, un
07:24 éditorialiste conclut "l'enquête est un effort pour établir si les allemands ou
07:31 les russes furent les criminels qui perpétrèrent les massacres.
07:35 Espérons que les investigations permettront d'apporter la bonne réponse".
07:40 Preuve que, loin d'avoir établi une quelconque culpabilité soviétique, le
07:45 silence des juges à Nuremberg avait au contraire laissé l'affaire en suspens.
07:50 C'est si vrai qu'interrogé par cette commission réunie en 1952, un ancien
07:56 membre du ministère public américain à Nuremberg, Robert Kempner, déclara que le
08:02 tribunal n'avait formulé aucune conclusion, autrement dit que l'affaire
08:06 du massacre de Katyn avait été laissée en suspens. Interrogé peu après par
08:12 cette même commission américaine, l'ex-procureur général américain à
08:16 Nuremberg, Robert Jackson, précisa "le tribunal ne déclara pas les accusés
08:22 coupables, il ne les innocenta pas non plus expressément puisque le jugement
08:27 ne fit nulle référence à Katyn". On ne pouvait être plus clair. En 1952, le cas
08:35 restait ouvert. Il le resta pendant des décennies,
08:39 puisqu'en 1986, mon manuel d'histoire de classe de terminale se contentait de
08:45 déclarer "Allemands et soviétiques se sont rejetés mutuellement la
08:50 responsabilité du massacre de Katyn". 40 ans donc après Nuremberg, en cours
08:56 d'histoire, j'ai appris que les responsabilités n'étaient pas encore
09:00 établies. Par conséquent, deux questions se posent. Comment expliquer qu'au terme de
09:06 ce grand procès, les juges n'aient pas clairement proclamé la culpabilité
09:10 soviétique ? Comment l'expliquer alors que, dans cette affaire, les preuves
09:16 manifestes avaient été produites dès le mois d'avril 1943 ? Car outre le rapport
09:22 scientifique établi par une commission internationale, la presse neutre en avait
09:27 également parlé, comme ici ce quotidien suédois, sur la base de constats d'un
09:31 journaliste qui avait pu mener librement ses investigations.
09:35 La réponse évidente fut apportée en 1952, alors que la commission américaine
09:41 enquêtée, un élu républicain rappela que les procès de Nuremberg avaient été
09:47 organisés uniquement pour charger, juger et déclarer coupables les criminels de
09:53 guerre nazis à l'exception de tous les autres.
09:57 Il ajouta que dès 1945, un observateur impartial aurait conclu que les procès
10:04 de Nuremberg avaient été mis en scène plus ou moins pour justifier, au regard de
10:09 l'histoire, notre entrée dans la deuxième guerre mondiale et pour imposer la justice
10:15 des vainqueurs aux nations vaincues. Loin donc de plaider en faveur de
10:20 Nuremberg, l'affaire de Katyn résonne au contraire comme un aveu, l'aveu qu'en
10:25 1945, les vainqueurs voulaient écrire une histoire à leur profit, d'où la façon
10:32 dont ils traitaient le cas de Katyn, cautionnant le mensonge soviétique parce
10:37 qu'il était politiquement préférable à la vérité. Mais si, dans une affaire
10:42 somme toute assez limpide, ils ont refusé de conclure conformément au vrai, alors
10:48 que vaut le jugement porté sur les autres points ? En conséquence, mon jeune
10:53 ami, pourquoi accorderais-tu une confiance aveugle en cette histoire que les
10:57 vainqueurs ont forgée et que l'on t'enseigne aujourd'hui ? C'est un type de
11:02 propagande hypocrite et mensongère destinée à voiler sous des oripeaux
11:06 religieux et moraux les objectifs véritables d'une croisade d'extermination
11:12 idéologique. Tu en doutes encore ? Alors je t'invite à écouter la suite.
11:18 [Musique]
11:23 Dès le mois d'avril 1945, les futurs vainqueurs parlèrent de 6 à 8 millions
11:30 d'exterminés dans les camps de la mort. À cette date pourtant, aucune enquête
11:35 sérieuse n'avait été menée. Ce document préparé pour le procès de Nuremberg
11:40 le démontre. Les bilans démentiels annoncés dans la presse alliée reposaient
11:45 avant tout sur des témoignages, autant dire sur du vent.
11:50 Nous faisions donc face à une propagande qui, sans preuve, présentait l'ennemi comme
11:56 un criminel absolu. Mais voyons cela de plus près.
11:59 D'après cette propagande, à eux seuls, les camps d'Auschwitz et de Majdanek
12:04 auraient permis de massacrer 5,5 millions de personnes, soit entre 70 et
12:11 90 % du total des exterminés. Or, on le sait aujourd'hui, cette
12:16 estimation relevée du mensonge le plus éhonté. Tu me répondras peut-être qu'en
12:21 1945, les vainqueurs ont commis quelques erreurs compréhensibles.
12:26 Non, ils ne se sont pas trompés, ils ont menti sciemment, effrontément.
12:34 [Musique]
12:38 Prenons l'exemple du camp de Majdanek. En 1944, les soviétiques le présentèrent
12:43 comme un lieu d'extermination à l'échelle industrielle. Fin août, un
12:48 communiqué de presse émanant d'une commission d'enquête polono-soviétique
12:52 parla d'un million et demi de victimes, en majorité asphyxiées dans six chambres
12:57 à gaz. Quatre mois plus tard, au terme d'un simulacre de procès organisé contre
13:03 six anciens gardiens du camp, l'horrible bilan fut présenté comme confirmé. Le 19
13:09 février 1946, au grand procès de Nuremberg, l'accusation soviétique répéta ce nombre
13:15 d'un million cinq cent mille. Tout paraissait donc solidement étayé,
13:19 prouvé définitif. Mais dans les années qui suivirent, patatrace,
13:24 cette estimation ébouriffante subit une division par cinq. En 1986, on parlait de
13:31 360 000 morts. Seulement, un problème subsistait. Les historiens pouvaient
13:37 démontrer l'arrivée au camp de 250 000 personnes.
13:40 Certes, ce chiffre était présenté comme un minimum, mais 360 000 morts pour 250
13:47 000 entrants, tout cela paraissait assez invraisemblable.
13:50 Voilà pourquoi en 1992, les autorités du musée du camp révisèrent une nouvelle
13:56 fois leur bilan à la baisse. Elles parlèrent de 235 000 morts sur 300 000
14:01 déportés. Notez qu'on parlait de morts sans plus de précision.
14:05 Quoi qu'il en soit, de tels chiffres apparaissaient plus vraisemblables.
14:09 Dans le même temps, le nombre de chambres à gaz diminuées de 6 ou 7,
14:14 en était passé à 3. Trois chambres à gaz homicides,
14:18 telle est la thèse officielle aujourd'hui. A Nuremberg pourtant, le procureur
14:24 soviétique avait lancé l'analyse chimique et sanitaire des chambres à gaz au camp de
14:29 Majdanek, confirme et prouve que toutes ces chambres à gaz et en particulier les
14:35 quatre premières furent destinées et employées à l'extermination systématique des
14:41 internés au moyen de gaz toxiques tels que l'oxyde de carbone et le zyclone.
14:46 L'accusation soviétique prétendait donc avoir démontré l'existence de six
14:51 chambres à gaz dont quatre avaient assurément servi à des fins homicides.
14:56 C'est dire le sérieux des prétendues expertises moscovites.
15:00 Mais ce n'était pas fini. En 1998, ayant eu accès aux archives du camp,
15:06 deux révisionnistes conclurent qu'un peu plus de 40 000 personnes avaient trouvé la mort à Majdanek,
15:12 la plupart de maladies et de misères physiologiques dues à une gestion déplorable du lieu.
15:17 Acculées, les autorités du camp durent se résoudre à réviser de nouveau.
15:23 En 2005, elles modifièrent le panneau. Elles effacèrent le nombre de déportés
15:29 arrivés à Majdanek et parlèrent de 78 000 victimes.
15:33 Afin de sauver la thèse officielle du camp d'extermination, ces morts furent baptisées
15:38 « tuées ». Quoi qu'il en soit, d'un million cinq cent mille en 1944,
15:44 on était passé en 60 ans à moins de 80 000, soit une division par plus de 190 !
15:54 Voilà le terreau sur lequel a grandi l'histoire officielle.
15:58 Un terreau de mensonges éhontés destinés à justifier une guerre sainte.
16:04 Tu me diras, 78 000 ou 1,5 million, quelle différence ?
16:09 Un mort, c'est déjà un mort de trop.
16:12 Certes, mais si vraiment le bilan ne faisait rien à l'affaire,
16:17 alors pourquoi avoir avancé ces estimations grotesques ou grossièrement exagérées ?
16:23 Et pourquoi les avoir maintenues pendant des années ?
16:26 Tout simplement parce qu'au contraire, ces bilans sont essentiels.
16:32 Quand, dans un lieu de détention, des centaines de milliers de personnes trouvent la mort,
16:37 on est en droit de soupçonner une politique organisée de meurtre de masse.
16:42 Mais quelques dizaines de milliers de morts en plein conflit armé,
16:46 cela peut s'expliquer par l'improvisation, la désorganisation, les pénuries, etc.
16:53 Ces deux photographies n'ont pas été prises en Allemagne ou en Pologne
16:57 sur l'emplacement d'un ancien camp de concentration.
17:00 Elles ont été prises aux États-Unis, dans l'état de Géorgie, dans le camp d'Andersonville.
17:07 C'est capital et tu vas bientôt comprendre pourquoi.
17:12 [Musique]
17:28 En 1944, les soviétiques affirmèrent qu'à Majdanek, 1,5 million de personnes avaient péri.
17:35 [Musique]
17:39 70 ans plus tard, les historiens ont divisé cette estimation par 19.
17:45 Ils parlent de 78 000 victimes.
17:48 Tu me diras, 78 000 ou 1,5 million, cela reste un crime de masse.
17:54 Méfiance, mon jeune ami !
17:56 Car si c'était le cas, alors il aurait suffi de donner dès le début une estimation proche de la réalité.
18:04 Pourquoi a-t-on grossièrement exagéré et cela pendant des décennies ?
18:09 Et pourquoi aujourd'hui encore trouve-t-on sur Internet des estimations deux à trois fois supérieures ?
18:15 Tout simplement parce que quand, dans un centre de détention,
18:19 des centaines de milliers de personnes trouvent la mort,
18:22 alors on est en droit de soupçonner une politique organisée de meurtre de masse.
18:27 Mais quelques dizaines de milliers de morts en plein conflit armé,
18:31 cela peut s'expliquer par l'improvisation, la désorganisation, les pénuries, les épidémies, etc.
18:39 Ces deux photographies n'ont pas été prises au printemps 1945 dans un camp de concentration allemand.
18:45 Elles ont été prises 80 ans plus tôt aux États-Unis, dans le camp d'Andersonville.
18:51 Érigé pendant la guerre civile américaine,
18:54 ce camp de prisonniers offre un exemple flagrant de catastrophe humanitaire due aux circonstances,
19:01 mais qui sera exploité par le vainqueur.
19:04 Son histoire mérite d'être racontée,
19:10 car elle présente de nombreuses similitudes avec ce qui arrivera en Allemagne 80 ans plus tard.
19:17 Depuis le début de la guerre civile américaine,
19:20 les soldats capturés par les sudistes étaient internés dans des prisons à Richemont.
19:25 Leur nombre restait limité car à cette époque,
19:28 un accord prévoyait que les prisonniers seraient échangés sous 10 jours
19:32 contre la promesse de ne pas reprendre les armes.
19:36 L'année suivante toutefois, pour diverses raisons, cet accord fut rompu.
19:40 En conséquence, le nombre de captifs s'accrut, rendant les prisons de Richemont trop étroites.
19:47 Les autorités sudistes décidèrent donc l'érection d'un camp à Andersonville.
19:52 L'endroit fut placé sous l'autorité du capitaine Wirth.
19:55 Suisse d'origine, médecin de formation,
19:58 une blessure grave lors d'une bataille l'avait rendu inapte à la vie au front,
20:03 d'où son affectation comme commandant de la place.
20:06 Une fois la guerre terminée et le camp libéré,
20:09 ces photos furent largement diffusées,
20:11 qui montraient des prisonniers d'Andersonville réduits à l'état de squelettes ambulants.
20:16 À cela s'ajoutait, non loin du camp,
20:19 un immense cimetière qui renfermait près de 13 000 corps.
20:24 Une intense propagande fut alors organisée à l'aide de dessins-chocs.
20:29 La presse présenta le capitaine Wirth comme un démon qui, conformément aux ordres supérieurs,
20:35 aurait fait de la prison d'Andersonville un camp de la mort.
20:39 La principale méthode d'extermination aurait consisté à affamer les détenus
20:43 jusqu'à provoquer leur mort par inanition.
20:46 À cela se serait ajouté le refus de prodiguer des soins médicaux,
20:50 l'infirmerie n'étant qu'une antichambre de la mort.
20:54 Arrêté et jugé, Henri Wirth fut reconnu coupable de politique criminelle.
20:59 Condamné à être pendu, le 10 novembre 1865,
21:03 il mourut sur l'échafaud, non sans avoir clamé jusqu'au bout son innocence.
21:08 Protestation vaine d'un coupable évident ?
21:12 Pas du tout !
21:13 Déjà parce que le procès avait été inéquitable.
21:17 Non seulement l'accusé avait été jugé par une cour martiale composée uniquement d'anciens ennemis,
21:23 mais aussi, cette juridiction se moquait des témoins à décharge.
21:28 Parmi eux figurait le père Whelan qui avait officié au camp d'Andersonville.
21:32 Avec le consentement des autorités, ce prêtre était parvenu à fournir de la farine de blé au camp,
21:38 farine qui avait servi à cuire du pain pour l'hôpital.
21:41 Convoqué par l'accusation, lorsque le procureur apprit qu'il ne chargerait pas le prévenu,
21:47 le témoin fut renvoyé chez lui.
21:49 La défense parvint tout de même à le faire comparaître, mais son témoignage fut finalement ignoré.
21:55 Un militaire, le capitaine Robert Hould, connut la même déconvenue.
22:00 Ayant publiquement défendu le colonel Wirth, il reçut l'interdiction de se rendre au procès.
22:06 Malgré cela, il passa outre et se présenta devant la cour.
22:10 Mais son témoignage fut rejeté et le colonel renvoyé dans ses foyers sans que la défense ne puisse le faire citer.
22:17 De façon évidente, le vainqueur voulait noircir ce qu'avait été la réalité du camp.
22:23 Une preuve flagrante fut apportée un an plus tard en 1866 dans cet ouvrage de propagande nordiste.
22:31 L'auteur publiait ce dessin réalisé à partir d'une photo prise par les sudistes et dont il possédait un exemplaire.
22:37 Ce cliché le voici. Comparons-le au dessin.
22:41 Déjà, on s'aperçoit que le dessinateur a modifié la perspective afin d'impressionner le lecteur en lui donnant une fausse impression d'immensité.
22:51 Mais ce qui frappe surtout, c'est l'ajout au premier plan de moribondes et de cadavres, destinés à faire croire que le camp était tout naturellement une usine de mort.
23:01 Or, s'il est vrai que le capitaine Weers put parfois être brutal dans ses paroles et dans ses attitudes, s'il est incontestable que la discipline au camp fut très sévère
23:11 et qu'à plusieurs reprises les gardiens tuèrent des prisonniers pour tentative d'évasion,
23:16 en revanche, aucune politique systématique d'extermination n'avait été mise en place.
23:23 L'emplacement du camp, déjà, avait été choisi pour son climat tempéré, le calme de la région, l'abondance d'eau et la présence à proximité d'entrepôts de l'armée, ce qui faciliterait le ravitaillement.
23:36 Une boulangerie avait en outre été construite afin d'assurer le ravitaillement en pain.
23:41 Quant aux dimensions et à la capacité d'accueil de l'infirmerie, elles correspondaient au nombre de prisonniers prévus, c'est-à-dire environ 10 000, avec l'espoir que les échanges reprendraient bientôt.
23:53 Mais il n'en fut rien et dès le mois de mai 1864, les effectifs dépassèrent la capacité maximale du lieu, c'est-à-dire 15 000 hommes.
24:03 D'où des conditions de détention qui se dégradèrent rapidement. Les prisonniers logé dans des abris de fortune, sans habillement adéquat et les installations sanitaires devenaient insuffisantes.
24:15 Le camp fut alors agrandi dans l'urgence, ce qui porterait sa capacité d'accueil à près de 16 000 hommes.
24:21 Mais avant même l'achèvement des travaux, cette limite fut atteinte et dépassée avec plus de 22 000 prisonniers.
24:29 Et ce n'était pas fini. Au mois de juillet 1864, plus de 33 000 détenus s'entassaient dans l'enceinte. La catastrophe humanitaire était inévitable.
24:40 Outre la surpopulation, cette catastrophe eut cinq causes principales.
24:45 1. En pleine guerre, les autorités du Nord qualifièrent de contrebande les médicaments et le matériel médical.
24:53 Leur envoi vers le Sud fut donc interdit, tout ce qui était acheminé en fraude pouvant être saisi.
24:59 Dans un rapport du 5 août 1864, un médecin affecté au camp avait alerté ses supérieurs sur la pénurie qui sévissait à l'hôpital, les stocks étant parfois totalement épuisés.
25:11 2. Plus la guerre durait et plus les transports devinrent difficiles, les possibilités de réparation des voies ferrées et des machines se réduisant davantage.
25:21 Car les stratèges du Nord avaient généralisé une tactique qui consistait à détruire les voies de communication de l'ennemi afin de désorganiser le pays.
25:32 Il faudra s'en souvenir lorsqu'on reparlera de la Deuxième Guerre mondiale.
25:37 3. Les armées sudistes étant numériquement inférieures, la garde du camp fut confiée à des hommes âgés ou jeunes, sans expérience et mal payés.
25:48 4. Bien que le contingent de médecins affectés au camp ait été en rapport avec le nombre de détenus, les docteurs n'appréciaient guère leur mission puisqu'ils ne pouvaient disposer des médicaments adéquats.
26:00 On recourut alors aux plantes médicinales locales, toutefois la confiance en ces produits restait faible.
26:07 Au procès du capitaine Wirth, un médecin rappela ses réalités.
26:11 Lorsqu'il avait voulu soigner les malades du camp selon les habitudes apprises, on lui avait dit que c'était impossible et on lui avait fourni une liste de remèdes disponibles, des remèdes dont il ne connaissait rien.
26:24 5. Mais surtout, surtout, la tragédie fut la conséquence de l'alimentation.
26:31 On lit "La nourriture fut différente de celle à laquelle les hommes étaient habitués, en particulier parce qu'on utilisait de la farine de maïs au lieu de la farine de blé."
26:43 Cette dernière, donc la farine de blé, il était impossible en 1864 d'en obtenir suffisamment à Andersonville.
26:50 Contrairement aux allégations, la maladie et la mort ne furent pas causées par la famine mais par l'acclimatation, l'alimentation inappropriée et l'abattement.
27:01 Au procès d'Henri Wirth, un témoin qui avait inspecté le camp confirma, à une exception près, les captifs qu'il avait vu s'éteindre étaient morts du scorbute, de dysentrie ou de diarrhée, mais pas de blessures occasionnées par des tirs d'armes à feu.
27:17 De son côté, un ancien détenu convoqué comme témoin déclara "J'ai vu beaucoup de morts de ce genre là-bas, par manque de nourriture adéquate, mais pas par manque de quantité.
27:28 Le manque de nourriture adéquate provoqua de nombreux décès. J'en ai vu vraiment beaucoup mourir de faim parce qu'ils ne pouvaient pas consommer la nourriture qu'on leur donnait."
27:40 Le 6 juin 1864, le capitaine Wirth avait alerté ses supérieurs sur la mauvaise qualité de la nourriture et sur le manque de récipients destinés aux distributions, preuve qu'il voulait améliorer la situation.
27:54 Mais dans ce pays en guerre, ce fut impossible, car déjà en temps de paix, le Sud était dépendant de l'extérieur pour de très nombreux produits dont la viande et la farine de blé.
28:05 Plus tard d'ailleurs, un médecin inspecteur déclara qu'à cause de cette nourriture reçue, farine de maïs et bécone non bouillie ainsi que plats conservés dans le sel,
28:14 les soldats sudistes sur le front avaient souffert des mêmes maux que leurs prisonniers.
28:20 Dans les hôpitaux militaires, on avait noté une prévalence du scorbut, des hémorragies post-traumatiques et des gangrènes.
28:28 Quant à l'abattement, un autre médecin qui avait inspecté le camp d'Andersonville déclara "mais quoi qu'il en fût de la condition physique des prisonniers, leur dépression était pire et peut-être plus fatale.
28:41 Des milliers d'entre eux se pressèrent autour de moi et me supplièrent de leur dire s'il y avait quelque espoir d'un échange de prisonniers".
28:48 Quelques temps auparavant, le président des États sudistes, Davis, avait autorisé trois détenus d'Andersonville à se rendre à Washington pour tenter d'infléchir la détermination de leur gouvernement et ainsi provoquer la reprise des échanges.
29:04 Durant mon séjour à Andersonville, les captifs apprirent l'échec de la mission, ce qui eut pour effet de plonger la majorité d'entre eux dans la plus profonde mélancolie, le mal du pays et le désespoir.
29:18 Or, on sait qu'une personne moralement abattue résistera bien moins aux épreuves physiques.
29:24 Face à cette situation, le capitaine Virs improvisa. Contre la promesse de revenir, un millier de prisonniers furent autorisés à sortir du camp et à bûcheronner dans la forêt voisine afin de rapporter du bois destiné à la construction d'abris supplémentaires.
29:40 Du cuir fut apporté d'une tannerie voisine pour permettre aux prisonniers eux-mêmes, dont c'était le métier, de confectionner des chaussures.
29:48 Enfin, de la bière fut produite à partir du maïs brassé puis écrasée avec un peu de levure.
29:54 Combinée à la prise plus fréquente de légumes, cette boisson acide permit de sauver nombre de détenus frappés par le scorbut.
30:02 Quant aux morts, ils furent enterrés dignement dans des tranchées bien recouvertes avec à chaque fois toutes les informations nécessaires pour une identification ultérieure. Numéros du registre de l'hôpital, identités, grades, régiments, compagnie, date de la mort et cause du décès.
30:20 A l'écran, un extrait du registre tenu à l'hôpital du camp. On y trouve confirmation que la diarrhée fut la cause principale de mortalité.
30:30 J'ajoute que si, vraiment, Andersonville avait été un camp d'extermination, aucun registre de ce genre n'aurait été tenu.
30:38 Ces documents démontrent d'ailleurs que la situation échappa aux autorités. En effet, une fois le camp mis en place, il se remplit rapidement.
30:46 En un mois, le nombre de prisonniers s'accrut de 71%. Dans le même temps, la mortalité grimpa de 22%.
30:54 C'était certes beaucoup, mais cela démontrait que, malgré les difficultés inhérentes, les autorités maîtrisaient encore la situation.
31:02 A cette date toutefois, le camp avait presque atteint sa capacité maximale.
31:07 Or, le mois suivant, le nombre des captifs s'accrut de 65%, dépassant les 20 000. Cette fois, la mortalité enregistra une hausse en rapport avec plus 69%.
31:20 C'était le signe que la limite d'organisation était dépassée et que la catastrophe humanitaire commençait.
31:26 Voilà pourquoi, lorsque l'effectif connut une nouvelle hausse de 28%, la mortalité, elle, surpassa largement ce taux avec un bond de 44%.
31:38 La situation devenait donc ingérable. Notez d'ailleurs la faible augmentation du nombre d'hospitalisés, les prisonniers mourant de plus en plus ailleurs.
31:47 C'est le signe que l'infirmerie était déjà comble. De juillet à août, enfin, la population enregistra une hausse de 12% seulement.
31:56 Mais dans ce camp bondé, la mortalité s'envola avec un accroissement proche de 80%.
32:03 Quant aux prisonniers décédés hors de l'infirmerie, leur nombre avait plus que doublé. Cette fois, la situation était apocalyptique.
32:12 Fort heureusement, une possibilité d'évacuation s'offrit avec relogement des captifs dans d'autres prisons.
32:20 Ainsi s'explique la baisse que subit l'effectif. En septembre 1864, seul restait au camp 5000 hommes trop malades pour être transportés.
32:30 D'où ces spectacles découverts plus tard et largement exploités par la presse des vainqueurs.
32:38 L'histoire d'Andersonville démontre que dans un camp, un taux de mortalité avoisinant les 30% n'est pas la preuve de l'existence d'une politique criminelle.
32:53 Or, même à admettre les chiffres officiels, avec 78 000 morts sur 250 000 déportés, Majdanek aurait connu un tel taux de mortalité, 31%.
33:04 Dès lors, la thèse du camp d'extermination s'effondre.
33:31 Tu me répondras sans doute que je compare deux choses incomparables.
33:35 Déjà parce qu'à Majdanek, les SS avaient construit trois chambres à gaz homicides.
33:40 Si c'était vrai, mon argumentation s'effondrerait en effet.
33:44 Mais il n'en est rien, et pour s'en convaincre, la lecture de cet ouvrage semi-officiel paru en 1986 à Varsovie suffit.
33:52 Sur les 193 pages, le chapitre consacré au gazage des prisonniers n'occupe que deux pages.
34:00 S'y ajoutent deux autres, consacrées à une description sommaire des prétendus locaux de mort.
34:06 Pourquoi cette discrétion ?
34:08 Tout simplement parce que, malgré ses recherches, l'auteur n'avait rien trouvé de probant.
34:14 Tout ce qu'il avait découvert, c'était des plans qui concernaient des installations d'épouillage, donc des installations d'hygiène,
34:22 ainsi que des commandes de Zyklon B, cet agent destiné à l'épouillage des vêtements, des bâtiments, etc.
34:30 Là, oui, il pouvait montrer un document d'époque, clair et sans biguité, qui parlait de livraison de Zyklon.
34:38 Mais au moment d'affirmer que ce produit aurait été détourné de sa fonction première pour être utilisé dans le cadre d'un massacre de masse,
34:47 l'auteur ne pouvait rien montrer, rien !
34:51 Tout ce qu'il produisait, c'était les photos de boîtes de Zyklon B et de pièces banales,
34:56 munies des équipements attendus pour des chambres à gaz d'épouillage, portes en bois, chauffage de l'air, etc.
35:04 Quant à l'intérieur de ces pièces, il ne recelait rien qui aurait trahi une destination homicide.
35:10 Plus flagrante encore, l'auteur n'avait même pas pu trouver ne fût-ce qu'un seul témoignage probant.
35:18 Voilà pourquoi au moment de décrire un prétendu gazage homicide, il avait dû recourir aux aveux d'un SS dojviz, Perry Broad.
35:27 On lisait "La technique de meurtre avec du gaz est présentée ci-dessous par Perry Broad, un employé de la division politique au camp dojviz.
35:36 Une technique similaire était appliquée à McDanek."
35:40 Pas un témoignage donc, ni même un aveu circonstancié.
35:45 En 1945 pourtant, on affirmait que les chambres à gaz de McDanek n'avaient pas chômé.
35:51 Un jour 300 polonais, le lendemain 350 personnes, un autre jour 270, un autre jour 250 femmes et enfants,
35:59 un autre jour encore 158 enfants de 2 à 10 ans, un autre jour encore 600 prisonniers.
36:06 La liste funèbre est interminable.
36:08 Les camions faisaient la navette entre les chambres et le crématoire.
36:12 Quand les chambres étaient occupées, les allemands utilisaient une voiture spéciale, le "Gaswagen".
36:18 Et toute cette activité n'aurait laissé ni un seul document clair, ni un seul témoignage probant.
36:25 Ils n'agiront en plein ridicule.
36:28 Dans leur ouvrage, Carlo Matonio et Jürgen Graf ont démontré que toute la documentation de McDanek relative au gaz
36:34 parle d'installation d'hygiène, pas de meurtre.
36:38 De façon évidente, ces pièces furent de simples chambres à gaz d'épouillage, rien de plus.
36:44 Mais alors, quelle fut la destination du camp ?
36:48 La documentation disponible révèle que McDanek fut initialement bâti pour accueillir 50 000 prisonniers de guerre soviétique.
36:55 L'ordre formel de création date du 22 septembre 1941, soit trois mois après le début du conflit germano-soviétique.
37:03 L'objectif était d'utiliser ces prisonniers pour soutenir l'effort de guerre allemand.
37:08 On ne sera donc pas surpris que le premier plan connu, daté du 7 octobre 1941, ait montré un camp de prisonniers banal.
37:16 Par la suite, l'effort de guerre devance à croître, l'agrandissement du lieu fut décidé afin de porter sa capacité à 150 000 détenus.
37:25 En juillet 1942, un secteur de femmes fut prévu, dans le cadre du travail de confection d'uniformes et d'habits destinés au front.
37:34 Carlo Matonio et Jürgen Graf ont donc raison.
37:37 Toute la documentation disponible démontre que Majdanek servit avant tout de camp de travail et aussi de camp entrepôt.
37:45 Aucun document ne porte la moindre indication qu'il aurait fait office de lieu d'extermination.
37:51 Voilà pourquoi fin août 1944, la propagande polono-soviétique parla d'un million et demi de victimes.
37:59 En l'absence de preuves documentaires ni matérielles, ce bilan effroyable était la seule façon de présenter ce camp comme une usine de la mort.
38:08 Si à l'époque cette propagande avait parlé de 78 000 victimes, tout le monde aurait tossé les épaules.
38:15 D'où l'importance capitale des bilans affichés. 1,5 million de morts ou 78 000, cela change tout !
38:24 J'en termine avec ces deux photos.
38:26 Elles montrent l'inhumation de prisonniers de guerre soviétiques morts du typhus en 1941 au camp de Majdanek.
38:33 Voilà qui nous ramène au cas d'Andersenville.
38:36 Loin d'être victime d'une politique délibérée de meurtre collectif, les milliers de morts de Majdanek succombèrent des suites des conditions imposées par la guerre.
38:47 En 1865, ces corps décharnés permirent aux vainqueurs d'organiser une intense propagande, de présenter Andersenville comme un camp de la mort et de crier "N'oublions jamais !"
38:59 80 ans plus tard, les mêmes procédés furent utilisés.
39:03 Même fausse pancarte avec une tête de mort, mêmes images de détenus squelettiques et même message diffusé.
39:11 Pour ceux qui en douteraient, je précise que cette photo est extraite d'une brochure édité par le musée de Majdanek.
39:17 La légende porte un enfant provenant de la région de Zamosk exténué par la faim 1943.
39:25 Ce texte laisse croire que ce pauvre petit allait mourir à Majdanek, victime d'une politique délibérée de famine.
39:32 La vérité était cependant trop autre.
39:35 La légende explique fillette de la région de Zamosk, photographiée à l'hôpital de Lublin, après sa libération de Majdanek en août 1943, grâce aux efforts du comité central d'assistance de Lublin.
39:49 Loin donc d'avoir voulu la mort de cet enfant, l'ESS avait au contraire accepté de la relâcher afin qu'elle soit soignée.
39:57 Les auteurs de cette brochure avaient cependant été moins malhonnêtes que le rédacteur de cet ouvrage, qui présentait cette fillette comme un jeune enfant juif retrouvé par les alliés dans un tas de cadavres.
40:10 Dans cet ouvrage d'ailleurs, ces deux pauvres enfants morts du typhus à Bergen-Belsen en avril 1945, étaient devenus des enfants assassinés dans les chambres à gaz de Dachau, qui n'ont même pas été déshabillés.
40:25 Évidemment, les préposés de la mort étaient pressés.
40:29 On le voit, c'est toute une propagande mensongère qui se développa, une propagande qui ne concerna pas seulement Majdanek, et qu'il convient maintenant de dévoiler.
40:41 Le nazisme et l'Aryenne
40:44 En 2017, ce panneau vu lors d'une exposition expliquée, le nazisme est basé sur l'idée d'une race aryenne supérieure.
41:06 Hitler, dans son ouvrage Mannkampf, publié en 1924, énonce ces idées racistes, xénophobes et antisémites qui prônent l'exclusion.
41:16 Deux images illustrent ce paragraphe.
41:18 A gauche, Mannkampf.
41:20 A droite, un croquis réalisé dans un camp de concentration et montrant un déporté squelettique crucifié sur une croix gammée.
41:29 Le message véhiculé est clair.
41:31 Le nazisme s'amène à l'horreur des camps de concentration.
41:35 Compare, mon jeune ami, avec cette présentation parue en 1945.
41:41 En 70 ans, rien n'a changé.
41:43 La propagande des vainqueurs reste la même.
41:46 Le nazisme, dit-on, s'amène à l'horreur des camps de concentration.
41:51 Des camps où les exclus sont exterminés, soit immédiatement (pendaison, fusillade ou gazage), soit lentement (travail épuisant, manque de nourriture, absence de soins médicaux).
42:03 Ce n'est pas de la propagande, me répondras-tu.
42:05 C'est une réalité illustrée par des photos authentiques.
42:09 [Musique]