Les tiques sont tristement célèbres pour transmettre une maladie redoutable si elle n'est pas prise en charge suffisamment tôt. Cette maladie s'appelle la maladie de Lyme. Véronique Mounier et ses invités en parlent sur le plateau de "La Santé D'abord"
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00:00 Prenez soin de vous avec le groupe vive et votre programme La Santé d'abord.
00:03 Groupe vive pour une santé accessible à tous.
00:07 Bonjour à tous, soyez les bienvenus sur le plateau de La Santé d'abord,
00:10 l'émission qui préfère prévenir plutôt que guérir.
00:12 Elle mesure entre 3 et 11 millimètres, elle possède 4 paires de pattes
00:16 et elle adore se nourrir du sang des êtres vivants.
00:19 Je veux parler des tiques, tristement célèbres,
00:21 pour transmettre une maladie aux conséquences parfois redoutables
00:24 si elle n'est pas prise en charge suffisamment tôt.
00:26 Cette maladie s'appelle la maladie Lyme
00:29 et on en parle aujourd'hui sur le plateau de La Santé d'abord.
00:31 Alors vous avez tous entendu parler de cette fameuse maladie de Lyme,
00:55 encore appelée borréliose, depuis ces dernières années.
00:57 C'est vrai qu'elle suscite beaucoup d'angoisse.
00:59 Certains médecins parlent même de psychose.
01:01 Alors cette peur est-elle justifiée ?
01:03 Assiste-t-on véritablement à une explosion de cette maladie ?
01:06 Nous allons démêler le vrai du faux avec mes deux invités
01:09 et surtout vous rappelez les gestes de prévention
01:10 qui restent au final le meilleur traitement de cette maladie
01:13 qui est très complexe à diagnostiquer.
01:16 Sandrine Dufis, bonjour.
01:17 Bonjour.
01:18 Vous êtes bénévole au sein de l'association France Lyme.
01:20 Tout à fait.
01:21 Et malade de Lyme chronique elle-même malheureusement.
01:24 Bonjour Dr Frédéric Bonpart.
01:27 Bonjour.
01:28 Vous êtes médecin généraliste à Paris
01:29 et vous vous intéressez à la maladie de Lyme
01:31 déjà depuis quelques années.
01:32 Donc merci à tous les deux d'être avec nous.
01:35 Alors avant d'entrer dans le vif du sujet,
01:37 nous sommes allés interroger des Français.
01:39 Que connaissent-ils des tiques ?
01:40 Ont-ils peur de la maladie de Lyme ?
01:42 Et savent-ils comment s'en protéger ?
01:43 C'est un reportage de Marine Kijek.
01:54 On attrape cette maladie par les piqûres de tiques,
01:57 principalement en forêt ou dans des endroits
02:00 où l'herbe n'est pas très bien coupée.
02:02 Et donc le fait de se balader simplement
02:04 permet d'en attraper.
02:06 C'est une maladie qui est transmise par des acariens,
02:12 par les tiques.
02:13 Et donc c'est une maladie qui affecte le système nerveux
02:15 et qui peut provoquer des gros dégâts au niveau nerveux.
02:19 Mon cousin qui a eu une tique
02:21 et en fait il a déclenché quasiment une semaine après
02:24 en faisant un choc à la maladie de Lyme
02:27 et il ne s'est retrouvé pas à réaliser.
02:29 À part mettre des pantalons, à part couvrir ses membres,
02:34 je n'ai jamais entendu qu'il y avait d'autres protections.
02:36 Déjà éviter d'avoir les jambes nues
02:37 et tous ces trucs-là dans les hautes herbes.
02:40 D'éviter d'avoir des infiltrations à droite à gauche,
02:43 de surveiller à chaque fois le soir en rentrant,
02:46 un peu comme les animaux.
02:47 Et savoir les retirer correctement avec une petite pince.
02:51 Si jamais on se fait piquer par une tique,
02:53 il faut l'enlever avec une pince à tique,
02:55 surtout pas une pince à épiler.
02:56 Il y a déjà des messages qui sont passés concernant cette maladie.
03:02 Avant d'aborder en détail la maladie de Lyme,
03:04 parlons d'abord de l'auteur du crime, cette fameuse tique.
03:07 Elle peut héberger entre autres cette fameuse bactérie
03:09 Borrelia burgdorferi, responsable de la maladie de Lyme.
03:12 Cette charmante bestiole de la famille des acariens
03:15 adore se repaître de notre sang
03:16 et c'est au cours de ce repas qu'elle peut nous transmettre la bactérie,
03:19 mais elle peut nous transmettre aussi beaucoup d'autres choses,
03:21 on en parlera tout à l'heure.
03:23 Voilà à quoi ressemble une tique avec ses quatre paires de pattes,
03:26 c'est assez inhabituel, et son rostre.
03:28 C'est l'appareil buccal pour s'accrocher à la peau.
03:31 Et quand elle n'est pas gorgée de sang,
03:32 elle mesure entre 3 et 6 mm.
03:35 Après quatre jours d'attachement, elle peut mesurer 13 mm
03:38 et multiplier son poids par 100 au cours d'un repas sanguin.
03:41 Vous voyez, quatre jours d'attachement, on la voit bien.
03:44 Mais déjà, comment savoir si c'est bien une tique
03:46 qui est accrochée sur sa jambe ou sur son bras ?
03:48 Comment ne pas le confondre avec un petit grain de beauté
03:51 ou une petite croûte, une petite blessure ?
03:52 Parce qu'on ne voit pas toujours les pattes.
03:55 Non, ça c'est sûr.
03:57 Parce que soit ça démange ou ça pique déjà.
04:01 On peut déjà regarder ça.
04:04 Après, c'est vrai qu'elles sont tellement petites,
04:06 ce qu'on appelle les nymphes, on ne les voit pas.
04:08 Et elles se mettent toujours soit le nombril, les endroits chauds,
04:11 derrière l'oreille, par exemple, dans la tête, ce qui était mon cas.
04:15 Donc là, on ne peut pas forcément la déceler, ça c'est sûr.
04:18 Tant qu'elle est toute petite, c'est compliqué.
04:19 C'est compliqué, d'accord.
04:20 Et les tiques sont-elles actives toute l'année
04:21 ou il y a des périodes ?
04:23 Je pense qu'on a la même réponse.
04:25 C'est principalement le mois de mai.
04:26 C'est pour ça qu'on fait un Lyme Protest au mois de mai.
04:28 C'est-à-dire que le Lyme Protest, on essaye de nous sensibiliser
04:31 à la maladie de Lyme au mois de mai,
04:32 parce que là, les herbes sont hautes, le soleil arrive.
04:34 Il y a énormément de tiques et après, ça dépend des régions.
04:37 Mais c'est de mars à octobre.
04:38 Mais je crois que maintenant, c'est même plus étalé que ça.
04:40 Alors, heureusement, toutes les tiques ne sont pas porteuses
04:42 de cette fameuse bactérie Borrelia.
04:45 Ce qu'il faut savoir également, c'est que même infestée,
04:46 une tique ne transmet pas forcément la maladie.
04:49 Et même si la bactérie est transmise,
04:50 la personne ne va pas forcément développer la maladie.
04:53 On n'a pas de pourcentage là-dessus de la probabilité
04:55 d'être contaminée, de développer la maladie
04:57 après une morsure de tiques infestées ?
04:59 On ne sait pas très bien en fait.
05:00 C'est très flou.
05:01 Il y a des études qui disent 14% environ de porteurs de la maladie.
05:06 Mais comme tout le monde ne va pas développer la maladie
05:09 suite à une plensure de tiques, peut-être quelques pourcents.
05:11 Mais en fait, il n'y a pas d'études validées là-dessus.
05:15 – Alors comment savoir si on a été mordu par une tique infestée ou pas ?
05:19 Il y a des signes quand même spécifiques, il n'y en a pas beaucoup.
05:21 – Les signes ne vont pas être immédiats.
05:23 Déjà, il peut y avoir un héritage migrant qui se développe
05:27 après la morsure de tiques.
05:28 Donc c'est une espèce d'auréole rouge qui va se développer autour de la piqûre.
05:33 Mais pas forcément.
05:34 Elle n'est pas, c'est pas obligatoire.
05:35 Enfin, on peut très bien avoir été contaminé
05:36 sans avoir d'héritage migrant.
05:38 – Il n'est pas systématique.
05:39 – Ce n'est pas systématique.
05:40 C'est ça qui fait la difficulté pour savoir
05:43 si on est contaminé ou pas.
05:45 Et puis deuxièmement, on va surtout développer des symptômes.
05:48 Si au décours d'une piqûre de tiques, on développe de la fièvre,
05:51 alors par exemple une fièvre en plein été suite à une piqûre d'insectes,
05:54 c'est vrai que ça peut être suspect.
05:56 On peut développer aussi des troubles neurologiques,
05:58 des troubles divers et variés, sans parler de troubles à long terme.
06:03 Là, on est sur le milieu de la société.
06:04 – Mais là oui, juste sur le milieu de la société.
06:05 – Dans l'immédiateté.
06:06 – Vous Sandrine, quand vous avez été piquée,
06:08 vous avez eu des symptômes tout de suite ?
06:09 – C'est ce qui s'est passé en fait.
06:11 J'ai été piquée, moi je portais beaucoup à cheval.
06:13 Donc c'est sûr qu'il y en a des tiques dans le milieu de l'équitation.
06:15 – C'était il y a une antenne d'année.
06:17 – C'était il y a 20 ans, oui.
06:18 Donc c'était dans la tête et dans la tête on ne la sent pas forcément.
06:20 Il faut vraiment qu'au champoint, on se dise
06:22 "Ah tiens, il y a quelque chose dans ma tête, qu'est-ce que c'est que ça ?"
06:24 Et le réflexe de l'époque, que je n'aurai plus aujourd'hui,
06:27 c'est que j'ai mis mes doigts comme ça et puis j'ai tiré dessus.
06:29 – Parce que vous ne voyiez pas d'abord que c'était une tique.
06:31 – La semaine d'après, j'ai eu presque 39 de fièvre, des nausées, des vertiges,
06:36 ce que je n'ai jamais.
06:37 Donc il se passait bien quelque chose, mais de là à faire le rapprochement,
06:40 c'est vrai que c'est ça qui est très difficile.
06:42 – Alors qu'aujourd'hui, on sait un peu plus effectivement,
06:44 on connaît un peu plus ces symptômes qui ressemblent un peu à un syndrome grépal.
06:48 – En ayant arraché une bestiole,
06:50 même si on ne sait pas ce que c'est que la bestiole,
06:52 c'est que là, j'étais avec une de mes amies qui me dit "Mais dis-donc,
06:54 une semaine après, ça ne serait pas suite à la bestiole
06:56 que tu as arraché de ta tête ?"
06:58 Je crois que c'était une tique, on le savait à peu près,
07:00 mais il y a 20 ans, je ne me penchais pas trop sur le problème.
07:02 Mais c'est vrai qu'on s'est dit "Tiens, est-ce que ce n'est pas ça ?"
07:04 Et on est allé voir une dermatologue, et la dermatologue a vu que le rostre,
07:07 donc les fameuses… – Il était toujours présent.
07:09 – Il y avait un petit rond rouge autour, mais elle n'a pas insisté là-dessus.
07:12 Et c'est surtout qu'elle ne savait pas.
07:13 Elle ne savait pas, donc elle m'a envoyée voir un médecin.
07:15 – Et alors qu'est-ce qu'on doit faire dans ces cas-là ?
07:16 Si l'héritage est migrant, ou s'il y a le syndrome grépal ?
07:19 – Si c'est migrant, c'est après la pique-dame.
07:21 Déjà, il faut enlever la tique.
07:23 Si on s'en aperçoit, il faut essayer de l'enlever, donc ça se dévisse.
07:26 – Ça, on verra tout à l'heure le geste exact.
07:28 – Tout à fait, il faut essayer de l'enlever, il faut déjà être informé,
07:31 parce qu'aujourd'hui, grâce aux réseaux sociaux, aux médias, etc.,
07:35 les gens sont beaucoup mieux informés qu'il y a 20 ans.
07:37 Il y a 20 ans, on ne savait pas.
07:38 – Et aux associations.
07:39 – Et aux associations, bien sûr.
07:40 – Le travail des associations est vraiment énorme.
07:41 – Et puis je pense qu'il y a réellement une prolifération de la maladie,
07:44 qui est liée probablement au réchauffement climatique
07:47 et aux migrations de certaines espèces animales de l'Est vers l'Ouest.
07:51 – Oui, tout à fait.
07:52 – Qui viennent des pays de l'Est.
07:55 Et ensuite, donc une fois que, si on a des symptômes,
07:58 effectivement, il faut traiter.
07:59 – Donc on met en place une antibiotérapie pendant…
08:01 – On met en place un traitement anti-infectieux.
08:03 – C'est des antibiotiques ?
08:04 – C'est des antibiotiques, effectivement.
08:05 – Pendant combien de temps à peu près ?
08:06 – Personnellement, je fais trois semaines, pour être sûr.
08:08 – Trois semaines.
08:09 – Et je fais une double antibiotérapie pour être encore plus sûr.
08:11 – D'accord, et il faut la démarrer le plus tôt possible.
08:13 – Le plus tôt possible.
08:14 Parce que vous avez parlé tout à l'heure des co-infections,
08:16 donc la borrelia simple peut être sensible à certains antibiotiques,
08:22 mais les co-infections à d'autres.
08:25 – Alors justement, quelles peuvent être ces co-infections ?
08:27 Qu'est-ce que peut nous transmettre aussi une tic en dehors de cette bactérie ?
08:29 – Alors par exemple, pour les plus courantes, ça va être la babesia,
08:33 la pyroplasmose du chien, ou l'anaplasmose, qui est l'edrichia,
08:37 donc c'est un nom un petit peu compliqué à dire,
08:39 mais on en voit de plus en plus,
08:40 en tout cas les tests reviennent de plus en plus positifs.
08:42 Donc là, il faut savoir que ce sont des parasites,
08:44 donc le traitement c'est surtout des antiparasitaires,
08:47 et c'est extrêmement résistant,
08:50 et ça donne des troubles à peu près un peu spécifiques cliniquement,
08:54 parce que à force je commence à…
08:56 – À savoir si c'est la bésiose, ou si c'est l'ail…
08:59 – Il faut quand même demander des tests pour avoir une confirmation.
09:01 – Bartonnel aussi, le docteur Bartonnel.
09:02 – Alors après il y a la bartonnela, mais beaucoup plus rare,
09:05 on en voit beaucoup moins, la rickensia, c'est par les oiseaux,
09:09 parce qu'il faut comprendre que la tique, avant de vous contaminer,
09:12 contaminer l'homme, elle est allée elle-même se contaminer sur un animal,
09:15 qui peut être un oiseau, qui peut être un cheval, un chevreuil,
09:19 un animal de la forêt, un rat, pourquoi pas,
09:23 – Elle est récupérée, il y a différents parasites ou bactéries.
09:26 – Elle a besoin d'avoir trois hôtes, pour pouvoir, avant d'arriver à l'homme,
09:30 l'homme c'est le troisième hôte.
09:32 – Alors imaginons, on est passé à côté d'une contamination par cette bactérie,
09:35 parce que la tique était mal placée,
09:37 il n'y avait pas d'héritage migrant, pas de symptômes,
09:39 quelles peuvent être les conséquences pour notre santé,
09:41 si malheureusement on développe la maladie ?
09:43 Là je parle à long terme de la forme chronique de cette maladie,
09:47 si on n'a pas pu mettre une antibiotérapie en place au moment voulu.
09:51 – Après moi je trouve que c'est un petit peu mon cas,
09:53 si on peut en parler, c'est que ça va prendre des années,
09:55 moi j'ai été hospitalisée deux fois à l'hôpital,
09:57 guérée pour une méningite, parce qu'ils ne savaient pas ce que j'avais,
09:59 ces maux de tête qui étaient atroces,
10:01 après j'ai perdu mes jambes, je n'arrivais plus à marcher,
10:03 je me rappelle c'était en août 2013,
10:05 donc pourquoi moi qui ai fait dix ans de compétition moto,
10:07 pourquoi est-ce que d'un seul coup mes jambes elles ne me portent pas ?
10:09 Donc on va chercher, mon petit garçon avait cinq ans,
10:11 il me faisait des massages, ça faisait des paresthésies,
10:13 je ne sentais plus, je ne pouvais plus faire le sport que je faisais,
10:16 donc il y a un problème.
10:17 – Des atteintes neurologiques.
10:19 – On va commencer à chercher pourquoi ces gros maux de tête,
10:21 pourquoi c'est là les palpitations cardiaques,
10:23 je n'avais pas encore, mais pourquoi tout ça,
10:25 et résultat on va chercher, donc moi je me dis,
10:27 tiens ce sont mes chutes de moto, on a peut-être à force d'avoir fait
10:29 des chutes de moto, il s'est passé un truc,
10:31 on a fait un premier test, on a fait un premier test,
10:33 on a fait un premier test, on a fait un premier test,
10:35 puis un deuxième, et puis finalement ça ne fonctionne pas,
10:37 puis on fait des premiers tests, est-ce que c'est pas
10:39 la sclérose en plaques, le VIH, le syndrome du Guillain-Barré,
10:41 c'est comme ça que j'ai appris ce mot-là, je me suis dit,
10:43 oh là là, le syndrome du Guillain-Barré, quelle horreur,
10:45 est-ce que c'est ça ? Donc bref, et là on va commencer à chercher
10:47 et c'est cette errance dans laquelle nous sommes,
10:49 nous tous les malades, qui est vraiment très difficile.
10:51 – Oui, je crois qu'il y a plus de 70 symptômes
10:53 qui ont pu être identifiés pour cette pathologie,
10:55 il faut savoir qu'on l'appelle dans certains milieux
10:57 la grande imitatrice, donc en fait ça peut imiter
10:59 n'importe quelle maladie, donc il y a deux sortes de grands symptômes,
11:03 alors je vais faire un petit retour en arrière,
11:07 c'est-à-dire qu'il y a le Lyme aigu, enfin le Lyme aigu,
11:10 la Borrelia aigu avec les signes d'invasion,
11:13 et après il y a le passage secondaire à des symptômes
11:17 qui vont devenir chroniques, qui vont s'installer,
11:20 et c'est là d'ailleurs que les médecins ne sont pas d'accord,
11:22 parce que certains ne croient pas que ça puisse exister,
11:25 alors qu'il y a beaucoup de malades qui errent,
11:28 de médecin en médecin, de spécialiste en spécialiste,
11:30 avec des tas de diagnostics, d'hypothèses diagnostiques,
11:32 par exemple vous avez des articulations qui enflent,
11:34 vous avez des douleurs articulaires, vous allez d'emblée aller voir un rhumatologue,
11:38 enfin logiquement, vous allez voir votre généraliste, après le rhumatologue,
11:40 si vous avez des symptômes neurologiques comme il y a eu Sandrine,
11:43 vous allez voir un neurologue, et puis on va vous faire des tests
11:45 dans le sens de la neurologie, et on ne va rien trouver.
11:47 – Exactement.
11:48 – C'est ça qui est très frustrant, c'est que vous avez des palpitations,
11:50 on ne trouve rien.
11:52 – Avant de parler des tests de diagnostics,
11:54 je voudrais qu'on écoute le témoignage de Corine,
11:56 qui est atteinte de la maladie de Lyme, une forme chronique comme vous,
11:59 même si elle n'est pas encore reconnue par la communauté scientifique,
12:02 et elle nous raconte combien ses symptômes sont invalidants au quotidien.
12:05 C'est un reportage d'Agnès Grimaldi.
12:07 [Musique]
12:16 Corine vit dans un milieu agricole, au contact fréquent des tiques,
12:20 mais avant d'identifier la maladie de Lyme,
12:22 elle en a, malgré elle, découvert les nombreux symptômes.
12:25 – Un syndrome grippal très important.
12:27 Après, ça a été des problèmes articulaires, des problèmes musculaires,
12:31 des névralgies, problèmes de mémoire, problèmes de concentration,
12:35 problèmes pour marcher.
12:37 – Une liste non exhaustive, donc, qui pose des problèmes
12:40 pour diagnostiquer la maladie, une longue période de flou
12:43 qui a parfois de lourdes conséquences.
12:45 – J'ai été licenciée, parce qu'aujourd'hui, le moindre effort que je fais,
12:49 je peux faire deux pièces de ma maison, au-delà, je suis fatiguée.
12:54 Donc ça, ça a été une perte financière, c'est sûr, mais une perte sociale aussi.
12:58 Vous avez une invitation, vous évitez d'y aller,
13:01 parce que vous ne savez pas dans quel état vous allez être ce jour-là.
13:04 – L'importance de cette maladie est sous-évaluée en France.
13:07 Elle peut se déclarer chez l'homme comme chez les animaux domestiques.
13:11 – Alors Sandrine, quand on vous voit, c'est vrai qu'on n'a pas l'impression
13:13 que vous êtes malade, et pourtant, cette maladie a transformé votre vie
13:18 en véritable cauchemar.
13:20 – C'est très insidieux, en fait, c'est-à-dire que voilà, c'est ce qu'on dit,
13:22 ça ne se voit pas toujours, mais les fois où ça se voit,
13:24 où je suis couché trois jours et je ne peux pas me lever, je ne peux plus rien faire,
13:27 donc en fait, on adapte un travail, un quotidien, en fonction des moments
13:31 où ça tient la route ou pas.
13:32 Moi, j'ai fait dix ans de compétition moto, bon ben c'est terminé, ça,
13:35 je ne peux plus faire ça.
13:36 Là, je joue du piano, je donne des cours de piano, c'est quand même important pour moi,
13:40 j'ai rebondi sur ce travail-là, parce que je n'ai plus mon boulot d'avant,
13:43 mais il y a des fois, je n'arrive pas à coordonner,
13:45 donc je vois la partition, je sais la jouer, mais je n'y arrive plus, en fait.
13:48 – Parce que c'est ces atteintes neurologiques…
13:50 – C'est ça, je ne comprends pas, c'est pareil, les mots,
13:52 j'ai mon enfant, il avait cinq ans, il en a quinze, quand même,
13:55 et là, je lui dis qu'on va s'asseoir dans le canoë, je dis,
13:57 "mais maman, c'est pas un canoë, c'est un canapé", mais c'est tout le temps,
13:59 en fait, et donc c'est assez pénible, après, c'est les problèmes cardiaques,
14:02 c'est toute la nuit, c'est quand même assez flippant.
14:04 – Des palpitations…
14:05 – Des palpitations, tout ça, après, je suis tombée dans le métro il y a quinze jours,
14:08 j'ai 50 ans, je n'ai pas à tomber dans le métro…
14:10 – Parce que perte d'équilibre ?
14:12 – Parce que voilà, j'avais même une idée d'écrire,
14:14 j'ai écrit un petit peu des textes ou des morceaux de piano,
14:16 mais je l'appelais "Lâcher la rampe", en fait, je voudrais juste lâcher la rampe,
14:19 c'est-à-dire, je voulais réussir à descendre le métro
14:21 sans essayer d'être près d'une rampe, en fait,
14:23 c'est tous ces détails-là qui font que la vie devient difficile,
14:26 moi, la moto, hier, je voyais flou, tout était flou, quoi,
14:29 donc je me dis, mais c'est pas vrai, je suis avec ma moto,
14:31 je suis sur le périph', je vois pas, quoi.
14:33 – Ce qui est très dangereux.
14:34 – Et aujourd'hui, là, j'ai mal aux yeux, ça me brûle, mais je vois pas flou,
14:36 donc c'est tout le temps un peu comme ça, c'est vivre avec…
14:39 – Donc, il faut vivre avec, tous les jours, mais c'est un handicap.
14:41 – Voilà, il faut l'enlever de la bouche, mais c'est tous les matins,
14:43 on se lève, on se dit, bon, alors, OK, aujourd'hui, qu'est-ce qui va se passer ?
14:45 Ça va évoluer comment ? Qu'est-ce que je vais faire ?
14:47 Et le pire, c'est d'avoir des rendez-vous de travail, on va dire,
14:50 ou d'activité, et d'être obligée de les annuler.
14:53 Moi, je continue quand même à prévoir des activités et des choses à faire.
14:56 Je préfère annuler au dernier moment, plutôt que de me dire,
14:59 ben non, ça, c'est pas la peine que j'y aille, parce que je sais très bien
15:01 qu'il y a une chance sur deux que je ne sois pas capable d'y aller.
15:03 Et ça, c'est un problème aussi, excusez-moi de vous couper,
15:05 mais c'est un problème de force de vie, quelque part.
15:09 Et moi, je veux pas que cette bestiole, ça fait déjà 20 ans
15:12 que ça me prend la tête et que ça m'a mangé une partie de ma vie,
15:15 je veux pas lui laisser encore le choix d'avancer comme ça, je veux pas.
15:19 Donc c'est un combat au quotidien.
15:22 C'est un combat permanent, et je le ferai même aussi pour d'autres malades.
15:25 Il y a des tests sanguins qui existent aujourd'hui,
15:27 qui permettent de rechercher les anticœurs de la bactérie dans le sang,
15:29 mais leur fiabilité fait l'objet de nombreuses controverses.
15:33 Pourquoi ? C'est justifié ?
15:35 Oui et non, je dirais.
15:38 D'abord, on ne soigne pas des tests.
15:40 Les gens ont des symptômes qui présentent...
15:42 On ne soigne pas un bilan sanguin, on ne soigne pas des chiffres.
15:44 C'est important.
15:45 Après, on va demander des tests,
15:47 ce qui va permettre de rassurer le patient,
15:50 en lui disant "voilà, il y a un test qui est positif,
15:52 ou on ne trouve pas de test positif",
15:54 et ça rassure aussi le médecin, quelque part.
15:56 On dit "voilà, j'ai pas fait fausse route en pensant à ça".
15:58 Donc le test le plus commun, c'est le test ELISA.
16:01 Alors, on dit qu'il manque de fiabilité.
16:03 Non, il manque pas de fiabilité.
16:05 Mais il n'a de valeur que s'il est positif.
16:07 S'il n'est pas positif, il n'a pas de valeur.
16:09 En fait, le test ELISA va dépister deux souches.
16:13 On peut le pousser en faisant un Western blot.
16:15 La plupart des laboratoires ne font pas des Western blots complets.
16:18 C'est-à-dire qu'il faudrait doser les IGM,
16:20 c'est un peu technique, mais les IGM, ça va montrer les infections plus récentes,
16:23 ou des IGG qui vont montrer des traces d'infections anciennes.
16:26 Il faudrait doser ça sur 18 protéines.
16:29 Donc la plupart des laboratoires de ville font 5-6 protéines.
16:32 Donc il faut aller dans des laboratoires qui sont habitués à faire ce genre de test.
16:37 Et pareil, si on voit qu'il y a des traces de contact, de contamination,
16:40 dans l'enquête, c'est un facteur de plus.
16:43 Et puis on va demander également des tests sur les co-infections.
16:46 Donc la babesia, l'anaplasmose, etc.
16:51 La bartonnella, enfin voilà.
16:53 On demande tout ça et après, s'il y a des tests qui sont positifs
16:56 et que les symptômes sont en rapport avec les tests,
17:00 on peut entreprendre peut-être d'aider les gens en leur proposant quoi ?
17:04 Et si les tests sont négatifs mais qu'il y a des symptômes ?
17:06 Alors si les traces sont négatives et des symptômes,
17:08 on peut proposer, étant donné qu'il n'y a pas une fiabilité à 100%,
17:11 on peut proposer des tests thérapeutiques.
17:13 C'est-à-dire de faire pendant un mois de traitement et voir ce qui se passe.
17:16 Voir si ça améliore les symptômes ou si ça ne les améliore pas.
17:20 Mais c'est vrai qu'il n'y a pas de consensus à ce niveau-là.
17:24 On donne certains antibiotiques.
17:27 Moi je traite au début par les antibiotiques,
17:29 mais étant donné que c'est une maladie infectieuse,
17:31 mais on peut aussi traiter par d'autres antibactériens
17:36 qui peuvent être les plantes, les huiles essentielles, etc.
17:39 Sachant que ça sera un peu moins efficace.
17:41 Ça dépendra des dosages, bien sûr.
17:43 Vous disiez tout à l'heure que la forme chronique de cette maladie
17:45 n'est pas vraiment reconnue aujourd'hui,
17:47 enfin n'est pas reconnue en France par le corps médical.
17:49 Alors il y a la Haute Autorité de Santé qui parle pudiquement
17:52 d'un syndrome persistant polymorphe après une possible piqûre de tiques,
17:56 mais au niveau du traitement, il n'y a pas de consensus.
17:59 Donc c'est des patients qui se retrouvent en éhérences médicales
18:03 allant d'un médecin à l'autre.
18:04 Ça a été un peu votre cas, Sandrine, c'est ce que vous écriviez.
18:07 Récemment, mais moi je fais vraiment confiance
18:09 et puis je tire mon chapeau et aux associations comme France Lyme
18:12 et aussi aux Doc Lyme qu'on appelle dans notre milieu de malades.
18:15 Ce sont les Doc Lyme.
18:17 C'est des médecins qui s'y intéressent, qui vont aller plus loin.
18:20 Oui, mais il y en a de moins en moins, où ils partent à la retraite,
18:22 où ils sont un peu inquiétés.
18:23 Donc pour nous c'est difficile.
18:25 Et les associations normalement nous dirigent vers des médecins
18:28 qui vont accepter de nous écouter déjà.
18:31 Et donc la prise en charge d'une forme chronique,
18:33 ça va être plutôt des traitements séquentiels,
18:35 c'est ce que vous disiez, donc antibiotiques, parasites ?
18:38 On va essayer déjà de faire appel à l'ensemble des connaissances
18:43 qu'on peut avoir.
18:45 Je trouve ça très intéressant.
18:47 Donc ça va être des traitements conventionnels par antibiotérapie,
18:50 mais il faut aussi souligner l'importance des défenses immunitaires.
18:54 Donc stimuler les défenses immunitaires
18:55 pour que le corps puisse combattre la maladie.
18:58 Bien sûr par l'alimentation, par certains compléments nutritionnels,
19:02 par une psychothérapie éventuellement de soutien,
19:05 parce qu'il faut voir que beaucoup de patients
19:07 qui ont fait le tour de tous les spécialistes,
19:10 et il faut voir le coût social d'ailleurs de tous ces spécialistes,
19:14 quand vous faites des IRM, des ponctions lombaires, des hospitalisations,
19:17 il y a un coût qui est très important, pour aboutir à rien la plupart du temps,
19:22 ils sont souvent catalogués de fibromyalgie,
19:25 parce qu'en fait on ne sait pas très bien,
19:28 et finalement comme c'est des syndromes polymorphes
19:31 qui peuvent ressembler à la fibromyalgie,
19:34 finalement c'est assez pratique de les mettre là,
19:36 ou on les oriente chez des psychiatres, des psychothérapeutes.
19:39 Il y a beaucoup d'enfants qui en ont un psychiatrique.
19:41 Ceci dit on comprend très bien qu'en étant comme ça,
19:43 on finisse par devenir un peu déprimé,
19:45 donc finalement vous voyez...
19:47 Il y avait une étude qui était sortie avec François Lam,
19:49 les malades comme nous,
19:51 on a en moyenne 320 euros par mois de compléments alimentaires,
19:54 de soutien du système immunitaire.
19:56 En fait ça c'est une notion très importante,
19:58 il y a les traitements, les antiparasitaires, les antibiotiques, etc.
20:00 et tout le soutien du système immunitaire,
20:02 parce que cette bactérie dérègle complètement votre immunité.
20:05 En fait si la maladie se développe, comme pour toute maladie,
20:08 que ce soit un cancer ou autre chose,
20:10 si la maladie peut se développer, c'est qu'à un moment donné,
20:12 l'organisme a baissé la garde.
20:14 C'est-à-dire qu'à un moment donné, les défenses immunitaires sont...
20:17 C'est pour ça que tout le monde ne développe pas la maladie.
20:19 J'allais vous poser la question, pourquoi certains la développent,
20:21 et pourquoi d'autres ne la développent pas.
20:22 C'est pour toutes les maladies pareil.
20:24 Et puis après il y a une question aussi de...
20:26 Il y a des gens qui sont plus ou moins fragiles que d'autres,
20:28 c'est toujours pareil.
20:29 Mais la clé effectivement c'est...
20:30 En tout cas la prévention, on va en parler.
20:33 Et nous médecins, voilà, qu'est-ce qu'on fait si on n'aide pas les patients,
20:37 c'est d'aider en assistance la personne en danger quelque part.
20:39 Donc voilà, on est bien obligé de les aider, de s'y intéresser,
20:45 et puis de lire, d'étudier, de voir ce qui se fait,
20:48 de voir les résultats qu'on pourra avoir.
20:50 En attendant que la science nous en apprenne un peu plus sur cette maladie,
20:53 et qu'il y ait moins de patients en errance médicale,
20:55 mieux vaut éviter de se faire piquer.
20:56 Alors quels sont les lieux où on a le plus de risques d'être mordu par une tique ?
21:00 On le disait, les gênés, les fougères, les sous-bois, les...
21:04 Oui, et les arbres surtout.
21:05 Les arbres, parce que vous...
21:06 Moi c'était dans la tête.
21:07 Ah oui, il y a beaucoup qui tombent aussi sur la tête.
21:09 Au niveau de la tête c'était...
21:10 Bon, les fougères c'est sûr, oui.
21:11 Après c'est dans les parcs, c'est dans les parcs.
21:13 Après ce que je voulais dire c'est que maintenant dans toute la France,
21:15 il y a aussi bien des personnes qui sont contaminées en Bretagne,
21:19 donc c'est l'ouest du pays, que dans les jardins parisiens.
21:23 Dans les parcs qu'il y a autour de Paris, que ce soit le parc de Saint-Cloud,
21:27 que ce soit la forêt de Compiègne...
21:29 Bien sûr, partout, oui.
21:30 Donc ne pas s'allonger sur l'herbe.
21:32 Et surtout après, il faut s'inspecter.
21:34 S'inspecter, ça c'est très important.
21:35 Il faut regarder si on n'a pas...
21:37 Alors sans tomber dans la psychose,
21:39 mais si on trouve un truc bizarre accroché à la peau,
21:42 il faut y penser, surtout dans les endroits
21:45 qui sont souvent les petites flexions, les endroits un peu chauds du corps.
21:48 Oui, parce que les endroits préférés des tics, regardez,
21:50 on vous a fait une belle infographie,
21:52 derrière les oreilles, à la base du cou, sur la poitrine,
21:55 sous les bras, dans le nombril, dans le pli du coude,
21:57 autour des organes génétaux, entre les doigts,
21:59 dans les plis du genou, entre les orteils,
22:01 là où c'est un peu chaud et humide en fait.
22:03 Alors, justement, avant de faire une balade en forêt,
22:06 ou dans la campagne, ou même dans son jardin,
22:09 quels sont les bons réflexes à avoir ?
22:10 Je propose de regarder le clip de prévention contre les tics,
22:13 réalisé par l'association L'Impact.
22:15 Regardez.
22:16 Les premiers beaux jours, la nature nous attend, les tics aussi.
22:27 Elles sont très petites, on ne les voit pas, on ne les sent pas,
22:30 mais elles peuvent transmettre des virus, des parasites
22:33 et des bactéries susceptibles de provoquer des infections potentiellement graves,
22:37 comme la maladie de Lyme.
22:38 Pour se protéger, c'est très simple.
22:40 Trois fois trois, neuf bonnes pratiques.
22:42 Avant de sortir dans la nature,
22:44 s'équiper de préférence de vêtements longs et clairs,
22:46 de chaussures fermées et d'un chapeau.
22:48 Glisser le bas du pantalon dans les chaussettes.
22:50 Utiliser un répulsif en respectant les indications notées sur le produit.
22:55 Se munir d'une paire de tirs tics.
22:57 Pendant la sortie, rester au centre des chemins et sentiers.
23:00 Éviter les broussailles, les fougères et les hautes herbes.
23:03 Ne pas s'asseoir ou s'allonger directement sur le sol.
23:06 Utiliser un grand tissu clair pour les piqueniques.
23:09 Vérifier régulièrement l'absence de tics sur soi.
23:12 Et de retour chez soi, examiner soigneusement l'ensemble de son corps
23:15 pour vérifier qu'aucune tic ne s'est fixée.
23:18 Renouveler cet examen le lendemain.
23:20 En cas de piqûre, retirer la tic sans attendre, à l'aide d'un tir-tic.
23:23 Surveiller le point de piqûre pendant plusieurs semaines
23:26 et l'apparition d'éventuels symptômes.
23:28 Rougeur persistante, symptômes grippaux, fatigue inhabituelle,
23:32 consulter un médecin le cas échéant.
23:34 Il est très important d'examiner l'ensemble de son corps
23:37 pour vérifier qu'aucune tic ne s'est fixée.
23:39 – Alors avant de terminer cette émission, j'aimerais bien qu'on revienne
23:42 juste sur le geste précis à faire quand on découvre une tic,
23:45 sur son bras ou sur celui de son enfant, à part de ne pas paniquer.
23:48 Donc voilà, en fait, on dévisse, c'est ça, avec un tir-tic,
23:52 dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
23:55 Surtout ne pas utiliser des terres, comme vous pouvez le faire autrefois.
23:58 – Ne pas l'agresser.
23:59 – Et juste une dernière question, si on est contaminé par cette bactérie,
24:02 est-ce qu'on peut la transmettre ?
24:04 – Vous voulez dire comme ça ou sexuellement ?
24:07 – Oui, est-ce qu'on peut la transmettre, oui, par les voies sexuelles, in utero ?
24:12 – Il y a deux sortes de transmissions.
24:14 La voie sexuelle, en théorie, elle existe, mais elle est relativement…
24:18 il y a très peu de risques.
24:20 – Voie sanguine ?
24:21 – Voilà, par voie sanguine, oui, mais vous feriez qu'il y ait un rapport avec…
24:24 – Bien sûr, ouais.
24:25 – Par contre, in utero, oui, oui, certainement.
24:28 – Ah, il y a un passage in utero.
24:29 – Oui, une mère contaminée peut le transmettre à son enfant.
24:32 – D'accord.
24:33 – Pas forcément à tous les coups, pareil, ça dépendra de la défense immunitaire de l'enfant.
24:37 – Donc, attention.
24:39 – Attention, si une maman a une maladie de Lyme
24:42 et que son enfant présente des symptômes à deux, trois ans,
24:46 par exemple retard scolaire, douleurs articulaires inexpliquées,
24:50 maux de tête, boiteries, enfin, etc., il faut y penser.
24:53 – Il faut y penser, d'accord.
24:54 Merci beaucoup, j'aimerais bien conclure cette émission
24:56 avec un extrait du clip que vous avez réalisé, Sandrine,
24:59 et produit avec France Lyme et Christian Gesselmann,
25:03 je prononce bien son nom, qui s'appelle "Urgence Lyme, regardez".
25:06 – Merci.
25:07 – C'est un petit extrait.
25:08 – Merci.
25:09 [Musique]
25:38 [Musique]
25:48 – Voilà un clip très émouvant pour lequel vous avez réuni beaucoup de personnalités.
25:52 – C'est mon petit garçon.
25:53 – Oui, c'est votre petit garçon, et c'est vous qui avez écrit la musique
25:55 un jour où vous étiez en grande souffrance.
25:58 Donc un grand, grand merci à tous les deux.
26:00 Juste un dernier message à faire passer, la maladie de Lyme,
26:02 il faut y penser, qu'on soit médecin, patient, voilà, ça c'est très, très important.
26:06 – Le premier geste important c'est d'y penser.
26:08 – C'est le premier réflexe à avoir.
26:10 – Quand on galère un peu au niveau du diagnostic.
26:12 – Un grand merci à tous les deux.
26:13 – Merci beaucoup.
26:14 – Merci à tous ceux qui ont aidé à préparer cette émission,
26:16 et puis quant à moi j'aurai le plaisir de vous retrouver
26:18 pour un prochain numéro de La Santé d'abord.
26:20 D'ici là, prenez soin de vous.
26:22 [Musique]
26:43 – Le Groupe Vive vous a présenté La Santé d'abord.
26:46 Broom, le programme qui prend soin de vous.
26:48 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.