• l’année dernière
Plusieurs fois par semaine dans les CHU de l’île,les comédiens clowns de l’association Éclats de l’île aident les enfants et leurs parents à faire face à l’hospitalisation. Toujours en duo, ils redonnent aux petits patients le pouvoir de retrouver leur place d’enfants par le jeu et le rêve.
Transcription
00:00 ♪ J'avais envie de dire bonjour à la pandémie ♪
00:04 C'est important de dédramatiser l'hospitalisation pour les enfants
00:08 parce que leur imaginaire est complètement fermé à l'hôpital.
00:11 Nous on s'amuse et faire en sorte de faire passer un moment un peu différent,
00:15 qui sorte un peu de l'environnement de l'hôpital.
00:18 C'est un beau métier, c'est un très beau métier.
00:20 Le rire aide à la guérison.
00:21 ♪ J'ai envie de dire bonjour à la pandémie ♪
00:25 ♪ Musique ♪
00:29 ♪ Musique ♪
00:46 Le but essentiel de l'association c'est de divertir les enfants hospitalisés,
00:51 de pouvoir ramener une petite bulle d'humour, de bien-être,
00:57 de changer complètement l'atmosphère de la chambre.
01:01 En premier lieu c'est les enfants et les parents.
01:03 Et puis après c'est aussi pouvoir divertir les soignants.
01:08 Et on s'aperçoit qu'on leur fait beaucoup de bien.
01:10 Ils attendent avec impatience les mardis, les jeudis, les vendredis.
01:13 Ils sont contents de voir les clowns arriver.
01:15 À chaque fois on a le droit à un étrange papaï.
01:18 "Ah super on est mardi, trop bien les clowns !"
01:21 Il est grand, il est fort, il est...
01:24 Beau, beau, beau.
01:26 Il est beau, il est en short, il est poilu aussi.
01:32 Il y a plusieurs facteurs qui ont fait que j'ai eu envie de rentrer dans l'association.
01:35 La première chose c'est, moi je suis déjà aussi clown comédien dans mes activités d'à côté.
01:40 La mission des clowns à l'hôpital en soi elle est très intéressante aussi.
01:44 Se retrouver dans cet univers, dans ce lieu un peu particulier qu'est l'hôpital.
01:48 On essaye de les faire rire mais après un raté ça marche bien aussi.
01:52 Il y a même des fois où on nous refuse l'entrée dans la chambre mais...
01:57 Mais c'est pas un mal non plus du coup.
01:58 Ça veut dire que l'enfant il reprend aussi les droits sur...
02:02 Sur sa propre vie et sur ce qu'il a envie.
02:05 Donc non c'est pas forcément une obligation ou une contrainte.
02:09 Si jamais le cœur dure comme de la pierre
02:15 J'enverrais sœur et tous les garçons de la terre
02:20 Mais moi j'ai le cœur comme des chewing-gums
02:24 Ils sont dans des murs blancs avec des grandes fenêtres qui donnent en général sur des vues de l'intérieur de l'hôpital.
02:30 Il se passe rien.
02:31 Ils sont obligés de suivre les soins à des horaires précis.
02:35 Ils sont obligés de manger quand c'est l'heure.
02:36 On leur ouvre la porte à la possibilité déjà de nous dire non.
02:40 Et aussi la possibilité d'amener de la bonne humeur, de l'humour, de la magie, des chansons.
02:48 On fait vraiment office de bulles d'oxygène en fait.
02:53 Tu le connais comment ce monsieur ?
02:55 Oui.
02:56 On fait aussi de l'accompagnement de soins.
02:58 Ça veut dire que si jamais il y a une prise de sang compliquée ou n'importe quoi,
03:02 souvent les soignants pensent à demander l'accompagnement des clowns
03:05 parce qu'on va les divertir, on va chanter, on va faire de la marionnette.
03:08 On va les amener dans un autre univers et puis l'enfant en deux secondes il pense à autre chose
03:13 et puis il oublie que son bras est en train de se faire piquer.
03:16 Et du coup comme on déstresse maman, souvent on va déstresser bébé aussi.
03:21 Des fois on définit quelque chose avant de rentrer dans une chambre,
03:23 puis on rentre dans la chambre et en fait on se rend compte qu'on ne pourra pas faire ce jeu-là
03:25 et donc on doit rebondir et proposer autre chose.
03:28 Et comme le travail se fait à deux aussi, c'est important.
03:31 On peut s'appuyer sur le camarade aussi.
03:34 Donc quand on a des petits moments de doute ou d'hésitation, on s'appuie sur le jeu à deux.
03:40 Après on se voit régulièrement avec l'équipe pour remettre en place des choses,
03:43 pour travailler, pour que ce soit plus efficace, que ce soit plus percutant,
03:46 pour apprendre à connaître nos duos aussi.
03:48 En fonction des gens, ce ne sont pas toujours les mêmes affinités ou les mêmes jeux qui sont proposés.
03:52 Alors juste avant de rentrer dans la chambre,
03:55 c'est un moment où effectivement on partage avec le partenaire pour se donner des idées.
03:59 Ce qui nous rassure, ce qui nous permet d'avoir un cadre.
04:03 Mais après c'est certain qu'une fois qu'on est dans la chambre,
04:05 peut-être qu'on va devoir complètement abandonner l'idée qu'on a eue
04:08 parce que dans la chambre il se passe autre chose.
04:10 Donc c'est vrai qu'il n'y a pas un moment de panique,
04:13 mais il y a un moment de questionnement sur plutôt ce qu'on va faire après.
04:18 Je pense qu'il y a le trac du comédien,
04:20 comme n'importe quel comédien avant de rentrer sur scène.
04:22 Chaque porte ouverte est une nouvelle scène à maîtriser.
04:26 Et en même temps, comme le clown n'est pas censé maîtriser grand-chose,
04:30 on a quand même cette liberté-là qui nous laisse nous casser la gueule,
04:34 et tant mieux, ça fera rire.
04:41 Nous on s'amuse et on fait en sorte de faire passer un moment un peu différent
04:44 qui sorte un peu de l'environnement de l'hôpital.
04:47 C'est un beau métier, c'est un très beau métier.
04:50 Merci.
04:51 [Applaudissements]
04:53 - Je vous aime. - Je vous aime.

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