RENTRÉE SCOLAIRE / Un climat enfin apaisé ?

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Transcription
00:00 -On retourne en Indre-et-Loire, où 103 000 élèves
00:03 ont fait leur rentrée.
00:04 -Avec quelques nouveautés, notamment en collège et lycée.
00:08 On fait le point avec le directeur académique
00:10 des services de l'éducation nationale en Indre-et-Loire.
00:14 Bonsoir, Christian Manivet. -Bonsoir.
00:16 -Vous en prie, installez-vous.
00:18 D'abord, un mot sur la carte scolaire
00:20 et ses ajustements de rentrée.
00:21 Y a-t-il de nouvelles classes qui ont fermé ou rouvert
00:24 cette année ?
00:25 -Les ajustements, c'est jamais de fermeture.
00:28 Ce sont des ouvertures en plus, en fonction des écarts
00:31 très importants qui ont pu se passer pendant l'été.
00:34 Il n'y en a pas eu beaucoup, mais on a ouvert
00:36 trois classes de plus en cette rentrée.
00:38 -Avec l'arrivée de nouveaux élèves sur les communes.
00:41 Dans le secondaire, une rentrée marquée
00:44 par l'interdiction de l'abaya, cette longue robe traditionnelle
00:47 portée par certaines élèves musulmanes.
00:49 Y avait-il des établissements concernés en Indre-et-Loire ?
00:53 -Aujourd'hui, on a eu très peu d'incidents en Indre-et-Loire.
00:56 On est vraiment... On ne peut pas se comparer
00:59 à d'autres départements de France.
01:01 Pour tout vous dire, j'ai eu une réunion
01:03 de la cellule de prévention de violences
01:05 et atteinte à la laïcité ce soir, avant de venir.
01:08 On a recensé trois mini-incidents,
01:10 c'est-à-dire trois élèves, en seconde et en troisième,
01:14 qui ont été interpellés par la vie scolaire
01:18 parce que le vêtement pouvait laisser penser
01:21 qu'il y avait une suspicion d'atteinte à la laïcité.
01:24 Ca s'est très bien passé dans le dialogue
01:26 et le doute a été levé dans l'instant.
01:29 -C'est plus simple pour les directeurs d'établissements
01:32 ou la règle est encore un peu floue ?
01:34 -En fait, la réalité des choses, c'est qu'il y a une loi
01:37 qui existe depuis plusieurs années.
01:39 On a déjà été confrontés au problème en Indre-et-Loire,
01:42 par exemple, l'année dernière, l'année avant.
01:45 Le problème en Indre-et-Loire,
01:48 il vient souvent d'un jaillissement
01:51 sur les réseaux sociaux, d'incitations.
01:54 Il y a des jeunes à faire de la provocation.
01:56 On est plus sur de la provocation adolescente
01:58 que sur des faits profonds de radicalisation.
02:01 Ceci dit, on est très vigilants
02:03 parce qu'on sait que la radicalisation court
02:06 sur les réseaux sociaux.
02:07 On est en état de veille permanent.
02:11 On ne veut absolument rien laisser passer.
02:13 Mais tout s'est bien passé, en tout cas, ce matin.
02:16 -En état de veille aussi sur le remplacement des professeurs absents,
02:20 situation extrêmement tendue l'an dernier.
02:22 Est-ce que ce scénario va se reproduire cette année
02:25 ou ça va aller mieux ?
02:26 -Pour l'instant, rien de comparable.
02:28 D'abord, le rectorat,
02:30 qui gère le remplacement des professeurs de longue durée
02:33 et les vacances de poste à Orléans,
02:35 a mis en place une cellule
02:37 vraiment très tôt pendant les vacances d'été,
02:41 ce qui permet quand même de parer aux difficultés.
02:44 Ce n'était pas le cas l'année dernière.
02:46 On avait dû essuyer de nombreux mécontentements
02:49 et de nombreux retards à la rentrée.
02:51 Aujourd'hui, il y a évidemment...
02:53 -Vous avez recruté.
02:54 -On a recruté.
02:55 On a recruté.
02:56 On est aussi avec une nouvelle mesure,
02:59 c'est le protocole de remplacement, je dirais, par le pacte.
03:02 -Incitatif. -Incitatif.
03:03 Voilà. On se sent mieux parés.
03:05 Maintenant, la semaine prochaine,
03:07 je pourrais venir vous dire si tout se passe très bien.
03:10 Je suis optimiste.
03:11 -Combien de professeurs adhèrent au pacte ?
03:14 -Je n'ai pas encore le chiffre,
03:16 car les lettres de mission vont être signées à la fin du mois.
03:19 Je n'ai pas encore d'éléments.
03:21 Ce que je sais, c'est que ça a commencé un peu timidement
03:25 au mois de mai-juin,
03:26 mais qu'on devrait avoir un nombre, je l'espère, suffisant.
03:30 -Au lycée, la fin des épreuves de spécialité du bac en mars,
03:34 à ce propos, le résultat de notre sondage Facebook,
03:37 on va le regarder sans ambiguïté,
03:39 vous êtes 90 % à plébisciter cette mesure.
03:41 Est-ce que ce résultat vous conforte ?
03:44 C'était la bonne solution de regrouper
03:46 toutes les épreuves du bac en juin ?
03:48 -Je pense que c'était une très bonne solution.
03:50 Je pense que là, la raison à parler,
03:52 c'est difficile de garder les élèves.
03:55 Je veux dire, après les épreuves de spécialité,
03:58 d'avoir une assiduité vraiment optimale.
04:03 -Certains savaient qu'ils avaient déjà leur bac.
04:06 -Il faut savoir que dans notre système,
04:08 la plupart des élèves de terminale connaissent déjà leur orientation
04:12 avant la fin de l'année scolaire.
04:14 On doit préparer des dossiers,
04:16 on doit envoyer aux universités, aux grandes écoles,
04:18 qui ont des processus de sélection propre,
04:21 des dossiers à l'avance.
04:22 Ca ne change pas grand-chose là-dessus,
04:24 mais les épreuves de spécialité alignées
04:26 sur les épreuves de philo et de l'oral,
04:29 ça aura plus de sens et ça redonnera au baccalauréat
04:32 sa dimension de diplôme.
04:33 -Un tout dernier mot, il nous reste 30 secondes.
04:36 C'est un sujet important, le harcèlement scolaire.
04:39 La donne va changer pour les harceleurs.
04:41 La réponse doit être implacable à marteler
04:43 le ministre de l'Education nationale.
04:45 Qu'est-ce qui va se passer pour eux ?
04:47 -En fait, oui, il faut être implacable.
04:50 Les harceleurs doivent comprendre,
04:53 quand la situation de harcèlement a bien été identifiée comme telle,
04:58 qu'ils ne peuvent pas continuer de violenter
05:02 et de mettre à mal leurs camarades.
05:04 Donc oui, la réponse sera immédiate,
05:06 mais elle était déjà très forte en Indre-et-Loire.
05:09 -Ils pourront être changés d'établissement.
05:12 -On le faisait déjà.
05:13 On pouvait procéder à un déplacement d'établissement.
05:16 Et ça sera encore plus rigoureux et plus ferme aujourd'hui.
05:19 -Merci, Christian Mandini, d'être venu sur notre plateau.
05:22 [SILENCE]

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