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00:00 Tu discutes normal avec une personne, ouais ça va tranquille et tout, une caméra qui passe et là la personne elle pète un câble, tu la revois 5 minutes plus tard, tu dis mais ça va pas ?
00:06 Tout à l'heure t'as pété un câble, non mais y'avait la cam, tu comprends, fallait faire le job.
00:11 Alors déjà faut savoir que moi j'ai rien fait.
00:16 Ecoute bien comment c'est un truc de ouf.
00:18 Ma soeur et ma belle-soeur ont pris l'initiative de m'inscrire dans le casting de Love Story 2 sans me demander.
00:25 C'est à dire qu'ils se sont emparés de mon corps et de ma personne pour me dire "lui on va le mettre dans Love Story 2".
00:31 Ça veut dire qu'à un moment donné je pense qu'ils se sont cru dans un jeu d'échec.
00:35 Allo ? Y'a une âme dans le pion, c'est à dire demandez-moi.
00:38 T'es même pas un coup de fil genre.
00:39 Le coup de fil que j'ai reçu c'est le coup de fil de la prod.
00:41 Oui bonjour nous avons bien reçu votre candidature hein.
00:44 Oui votre candidature pour Love Story 2 hein.
00:46 Oui alors le casting ça sera jeudi tel jour.
00:48 Je me suis dit y'a quelqu'un qui a le même nom et qui s'inscrit, ils se sont trompés, je comprends pas.
00:52 Je rentre chez moi et je dis à ma soeur "je comprends pas, j'ai reçu un coup de fil ?"
00:55 "On a reçu ta candidature pour faire Love Story 2"
00:57 "Bah oui on t'a inscrit hein"
00:59 J'étais un peu décontracté, même beaucoup décontracté.
01:05 C'était pas comme aujourd'hui.
01:06 La vue de ma mère on dirait que j'allais passer le casting de ma vie.
01:08 Là normalement vous devez faire un sujet mais au top du top parce que si vous voyez bien là.
01:13 Je me suis pris une averse de Tarva, j'étais sur le périph avec mon scooter, il pleuvait à fond.
01:19 Même les gens dans leur voiture ils étaient comme ça tellement il pleuvait à fond.
01:22 Moi j'étais à l'extérieur normal.
01:23 Et je dis je vais à pur break, je vais à pur break, je vais à pur break.
01:26 Déterminé.
01:26 J'arrive au casting, tac, le rendez-vous devait se faire à Paris.
01:30 Le problème c'est qu'il faut savoir que Love Story 2, il y a eu tellement, tellement,
01:33 ça a été je crois même le plus gros casting jamais réalisé en France.
01:36 Donc c'était un bordel, les gens cassaient tout à Paris etc.
01:39 Donc du coup de mon rendez-vous à Paris ça a été déplacé à Nantes.
01:41 Je me lève de bonne heure, je prends mon train, je m'habille classe, je me fais une coupe, tac.
01:46 Je me mets beau gosse et tout.
01:47 Je suis en condition, bien, bien, bien.
01:49 J'arrive à Nantes, je vois une queue de Tarba, je fais 3 heures de queue.
01:52 "Kamel, c'est à votre tour."
01:54 J'arrive, salle numéro 2, j'arrive, il y a une cam,
01:56 il y a quelqu'un derrière la cam, il me dit "présente-toi".
01:58 Je me présente, il me dit "merci, on vous rappellera".
02:00 Donc ça veut dire que je me suis levé à 6h du matin, j'ai fait 3h de route.
02:04 Je suis arrivé, j'ai galéré, j'ai fait 4h de queue pour me dire comment je m'appelle.
02:08 Si ça fallait me passer un coup de fil, je te l'aurais dit comment je m'appelle.
02:10 Super le casting, super.
02:11 Et là, j'ai reçu un coup de fil pour le deuxième casting,
02:13 parce qu'il y avait 3 étapes et j'ai passé les 3 étapes.
02:16 Ça valait le coup.
02:16 C'est une expérience sociale exceptionnelle.
02:21 C'est un truc de fou, c'était une première en France.
02:23 D'être enfermé dans un loft comme ça, avec des gens issus de niveaux sociaux différents,
02:28 religions différentes, de mentalités différentes,
02:30 physiquement différentes, tout, tout est différent.
02:32 On était vraiment 10 candidats différents les uns des autres.
02:35 Moi, je trouve que c'est une bonne expérience et c'est un truc qui m'a fait grandir
02:37 parce que j'ai appris beaucoup de moi-même, j'ai appris beaucoup des autres.
02:39 Bah voilà, moi je me suis lié d'amitié, imagine-toi lié d'amitié de ouf,
02:43 avec un mannequin.
02:44 On se présente, j'ai Kamel, chauffeur de bus,
02:47 et lui me dit "Salut, David, mannequin, on est devenus potes".
02:50 Donc c'est ça la magie du loft,
02:52 ça t'a permis d'apprendre sur toi-même, sur les autres,
02:54 et ça t'a créé des affinités.
02:55 Je dis souvent, ça m'a permis aussi de faire connaître ma ville.
03:03 Personne connaissait ma ville.
03:04 C'est la ville de Kamel, il a marché là.
03:07 Si, si, on m'a dit qu'il avait marché dans cette ruelle.
03:09 N'importe quoi, j'ai fait une love story les gars, arrêtez !
03:12 C'est toujours un plaisir à chaque fois qu'on m'arrête dans la rue,
03:14 une photo s'il te plaît, "Waouh Kamel, tu m'as fait trop rire Kamel,
03:17 oh le thème, tu m'as tué, direct le thème et tout".
03:19 J'aurais dû apprendre tous les ingrédients avant de rentrer dans le loft.
03:21 Pourquoi je ne l'ai pas fait ça ?
03:22 Et maintenant je suis devenu un expert en aromates.
03:24 C'est des moments qui, waouh, je voudrais que ça s'arrête jamais.
03:27 Mais quand je mange et que j'ai coupé ma viande,
03:29 au moment où de la mettre dans ma bouche,
03:31 que je sens une main qui arrête et qui me dit "Kamel, tu peux prendre une photo avec moi ?"
03:34 Non, là non !
03:35 Quand je suis sorti du loft, il y avait le directeur des programmes de M6
03:40 qui vient et qui me dit "Voilà Kamel, on t'a adoré,
03:43 t'as kiffé dans l'aventure et on voudrait pouvoir te revoir plus souvent à l'écran".
03:47 Et ils m'ont offert l'opportunité d'être chroniqueur sur une émission sur M6.
03:51 Et moi sur le coup, je n'ai pas trop calculé.
03:53 Donc quand ils m'ont annoncé ça, je me suis dit "Ouais, c'est mieux que rien".
03:55 Mieux que rien d'être chroniqueur dans une émission sur M6.
03:58 Non mais allô, c'est un truc de ouf !
03:59 Et après, j'ai repris une vie lambda.
04:02 Quand on sort d'une émission comme Love Story,
04:03 c'est très très très dur de reprendre sa vie.
04:06 Parce que voilà, on sort en rockstar.
04:09 C'est peut-être cette chose-là que j'ai un peu mal vécue à la sortie du loft.
04:13 Après, au bout de quelques années, j'ai pu reprendre une vie normale.
04:16 J'avais monté à l'époque une boîte de transport.
04:18 J'ai décidé d'arrêter cette activité.
04:20 Et j'ai reçu un coup de fil d'un producteur génie,
04:23 comme le même producteur génie de Love Story,
04:26 qui m'a proposé de repartir dans une aventure.
04:28 Et je me suis dit, si c'est à la plaine Saint-Denis, laisse tomber.
04:31 Ils m'ont dit, non c'est à New York.
04:32 J'ai dit, ok j'arrive.
04:33 Oui, j'ai accepté tout de suite parce que le deal était pas mal.
04:38 On t'envoie à New York, nourri, logé, blanchi.
04:41 En plus, on m'a dit, tu vas être comédien à New York,
04:43 tu parles pas l'anglais.
04:44 Ils m'ont dit, non mais t'inquiète pas, tu vas faire des castings.
04:46 Et par contre, on va te filmer, tu seras avec des meufs,
04:48 tu vas voir, c'est des bombes atomiques.
04:50 Des mecs, c'est des bombes atomiques.
04:52 Ils m'ont dit, tu vas kiffer ton aventure.
04:53 J'ai dit, ok.
04:54 C'est pas le même type d'émission de télé-réalité.
05:00 Love Story, c'était vraiment une émission d'enfermement.
05:02 Pas de contact avec l'extérieur, contact avec personne, etc.
05:04 Sauf que Les Anges, c'est une émission où on était quand même,
05:06 voilà, on était dans un loft, on pouvait sortir,
05:08 on avait nos journées off, on sortait, on avait des activités.
05:11 Rien à voir.
05:12 Dans Les Anges, contrairement à Love Story,
05:14 il y avait des cadreurs, il y avait des journalistes,
05:16 il y avait contact avec la prod.
05:17 Et les candidats étaient plus ou moins préparés.
05:20 C'est-à-dire que moi, quand j'ai fait Les Anges,
05:22 il y avait déjà eu le 1, le 2.
05:23 Entre-temps, il y a eu plein d'émissions de télé-réalité.
05:26 Donc les candidats étaient plus ou moins préparés.
05:28 Tu discutes normal avec une personne, ouais, ça va, tranquille et tout.
05:30 Une caméra qui passe et là, la personne, elle pète un câble.
05:32 Tu dis, wesh, qu'est-ce qui s'est passé ?
05:34 Tu la revois 5 minutes plus tard, tu dis, mais ça va pas ?
05:36 Tout à l'heure, t'as pété un câble.
05:37 Non, mais il y avait la cam', tu comprends ?
05:38 Mais il fallait faire le câble.
05:40 Entre le loft et Les Anges, les codes ont changé.
05:43 Les candidats faisaient attention un petit peu à leur image.
05:46 Il y a des choses qui se faisaient pas si naturellement que ça.
05:51 Selon la chaîne Énergie 12, et à l'époque,
05:54 le directeur des programmes, Stéphane Joffre,
05:56 j'avais fait une très belle saison.
05:57 Je répète ces mots, ce ne sont pas les miens.
05:59 Tu as été très drôle, t'as été un bout en train,
06:01 t'as été une boule de fraîcheur.
06:03 Je continue, parce que j'aime bien dire des trucs comme ça.
06:04 T'as été beau gosse.
06:06 Ça, beau gosse, je ne sais pas si c'était vrai.
06:08 Il y a un nouveau format qui était en train de se préparer
06:11 à l'époque sur cette chaîne.
06:12 C'était la toute première série de script reality.
06:15 Et ça s'appelait Hollywood Girl.
06:17 Et on m'a proposé de tenir un rôle.
06:19 J'ai tout de suite accepté, parce que là,
06:21 il y avait vraiment un rôle d'acting.
06:22 La nature, elle ne m'a pas gâté de ouf.
06:26 Elle ne m'a pas mis genre 1m80, des pecs, des abdos.
06:30 Quand je fais ça, les cheveux vont sur le côté et tout,
06:32 les cheveux raides et tout ça.
06:33 Non, rien.
06:33 Moi, elle m'a donné tout l'inverse.
06:35 Donc, je me suis dit, il n'y a qu'un truc que je peux maîtriser,
06:37 c'est moi-même, c'est ce que je dégage.
06:39 C'est vrai que moi, je suis fasciné par l'acting,
06:42 par ce qu'on voit à la télé.
06:43 À l'école, j'ai pris pas mal de cours de théâtre.
06:45 J'ai toujours rêvé d'être dans l'acting.
06:47 Ça s'est réalisé avec Hollywood Girl.
06:49 Ce n'est pas l'acting de ouf, on n'est pas dans du Hollywood.
06:52 Mais c'était bien, c'était une expérience.
06:54 Il y avait les cams, le set,
06:55 et j'ai appris des termes comme le PAT, prêt à tourner.
06:58 Après, Hollywood Girl, j'ai voulu continuer dans la comédie
07:04 sans dire que j'ai fait Hollywood Girl.
07:06 J'ai fait des casse-signes, je me suis dit,
07:07 mais peut-être qu'elle nous dit quelque chose.
07:08 Hein, si je disais Hollywood Girl, j'étais mort.
07:10 J'étais sur YouTube, j'ai voulu enlever toutes les vidéos.
07:12 Moi, on m'a dit, non, c'est mort.
07:13 C'est indélébile tout ce truc-là.
07:15 Ça, ça m'a fait beaucoup de mal.
07:16 C'est pour ça que j'ai décidé après,
07:18 complètement d'arrêter la télé-réalité.
07:20 Après ça, j'ai joué au théâtre.
07:21 J'ai partagé la scène avec Franck Lehenne,
07:23 qui est un grand théâtreux,
07:25 qui a écrit la fameuse pièce de théâtre "Bonjour Yvres",
07:28 qui a retenu depuis des années, des années.
07:30 Et il a écrit une pièce qui s'appelait "La star est son gorille".
07:33 Il m'a gentiment envoyé le scénario.
07:35 Donc, j'ai lu le scénario, j'ai tout de suite accepté.
07:37 Et on a joué cette pièce pendant un an et demi sur Paris.
07:40 Très bien marché, c'était cool.
07:41 Oui, par pas mal de prod', par mal de chaînes
07:47 pour participer à des émissions de télé-réalité,
07:49 j'ai décliné toutes les offres.
07:50 Je me suis dit "mais je crois que j'ai plus de jus".
07:51 Ils ne savent pas ça.
07:52 Moi, ils m'ont pressé, ils ont tellement pressé
07:54 qu'ils ont pressé la peau.
07:55 Pourquoi ils m'appellent ?
07:56 Pour moi, il y a le monde de la télé-réalité,
07:59 qui a pris une très grande place dans la société,
08:01 et il y a le monde, le vrai monde artistique.
08:03 Ces deux mondes ne sont pas compatibles.
08:04 Mais je me suis toujours dit qu'il peut y avoir une petite passerelle
08:07 pour passer d'un monde à un autre.
08:09 Et c'est peut-être en passant par le théâtre
08:11 que je vais me rendre plus crédible
08:13 et me faire accepter plus facilement
08:15 dans le vrai milieu artistique.
08:16 Et là, c'est un truc de ouf,
08:19 parce que vous êtes en train de me dire
08:20 soit il est fou, soit c'est un schizo,
08:23 soit il a un problème ce mec-là, il ne sait pas ce qu'il dit.
08:25 J'ai accepté, j'ai replongé.
08:27 J'ai mis beaucoup de temps à répondre à cette invitation.
08:31 Et là, j'ai accepté pour plusieurs raisons.
08:32 Le concept était très intéressant.
08:35 Et en plus, ce n'est pas une émission dans laquelle
08:36 tu y vas pour toi gagner de l'argent,
08:38 mais tu y vas pour faire gagner de l'argent.
08:40 Donc je me suis dit, là, ça peut être un beau geste de remerciement
08:43 pour tous les gens qui te font confiance, qui te suivent,
08:45 qui te donnent de l'amour au quotidien.
08:47 C'est aussi parce que quand je suis sur scène,
08:49 je parle beaucoup du love.
09:08 Pourquoi ? Parce que c'est ce qui m'a fait découvrir au grand public.
09:11 Et parfois, quand je parle du love, à part les anciens, les angins,
09:14 les darons, les vieux comme moi,
09:15 qui comprennent très bien de quoi je parle,
09:17 les jeunes ne savent pas trop.
09:18 C'est pour ça que j'ai fait un petit peu cette dernière émission.
09:19 Il était oufissime.
09:23 C'était un tournage exceptionnel.
09:24 C'est une aventure que tu ne peux pas vivre deux fois.
09:26 C'est impossible.
09:27 C'est la série Squid Game, sauf qu'on meurt après.
09:29 Vraiment, c'est un truc de ouf, donc je ne regrette pas.
09:31 Vraiment, le décor était là, on avait des récompenses.
09:34 Après, il y a la fameuse séquence de cérémonie où il faut que tu dois voter.
09:38 Donc, il y a des gens qui étaient dans une stratégie de ouf.
09:41 Et là où ils ont fait fort, la prod, c'est qu'ils ont fait un truc
09:44 genre intergénérationnel.
09:47 J'ébulle trop, c'est l'heure d'arrêter cette interview.
09:49 C'est-à-dire qu'ils ont mélangé l'ancienne génération avec la nouvelle.
09:54 Moi, le premier jour, quand je suis arrivé,
09:55 j'ai vu des jeunes candidats, tout frais,
09:58 qui sortaient d'une aventure et moins darons.
10:03 Il ne faut jamais dire jamais, parce que moi, j'ai dit jamais,
10:06 je me suis retrouvé dans les 50.
10:07 Demain, ils vont faire une aventure, ils vont faire les 100.
10:08 Je disais, vas-y, 100, c'est bien les 100.
10:10 Les apprentis aventuriers, vraiment, c'est une émission
10:12 qu'ils pourraient me proposer.
10:14 Et ils m'ont laissé sous-entendre, genre les apprentis aventuriers,
10:18 genre une île.
10:18 J'ai dit, mais quoi ? Est-ce que tu m'as regardé ?
10:20 Moi, je ne peux pas rester 13 minutes sans manger.
10:23 Là, j'ai faim.
10:23 Ça fait 20 minutes qu'on fait une interview, j'ai déjà faim.
10:25 La personne qui dort à côté de moi, elle peut se réveiller,
10:27 il lui manque un bras.
10:28 Et là, je suis comme ça, en train de manger son bras.
10:29 Tu vois ?
10:30 Bah, j'avais faim, désolé.
10:31 C'est une aventure que j'aurais kiffé faire.
10:33 Ce n'est pas que je ne veux pas le faire,
10:34 c'est que je ne pourrais pas le faire.
10:35 Blague à part, non, là, vraiment, je me concentre qu'à la scène.
10:37 Ça y est, je pense que j'ai assez d'histoires à raconter sur scène.
10:40 C'est un petit peu ma thérapie, la scène, voilà.
10:42 À peu près dans tous les Comedy Club de Paris,
10:46 là où je joue le plus souvent, c'est au Paname.
10:47 Si vous me suivez sur mes réseaux,
10:49 vous verrez où est-ce que je peux jouer aussi ailleurs.
10:51 Mais en tout cas, j'arrive bientôt dans ta ville si tu n'es pas sur Paris.
10:53 [Musique]
10:55 [SILENCE]

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