• l’année dernière
Chroniqueur : Vincent Valinducq 




Cette semaine, Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé, a déclaré vouloir instaurer une culture de la prévention. Cela implique une campagne de vaccination contre certains virus mais également le développement de nouveaux traitements préventifs. À l’instar de ce nouveau médicament contre la bronchiolite. Cette infection respiratoire qui touche majoritairement les jeunes enfants provoque chaque hiver de nombreuses hospitalisations de nourrissons. Pour éradiquer ce fléau, les autorités sanitaires ont mis en place un nouveau protocole capable d’empêcher ce virus de pénétrer dans les cellules. Aujourd’hui, le docteur Vincent Valinducq nous dit tout sur cette maladie infantile et sur ce nouveau traitement prometteur.

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Transcription
00:00 On va parler santé avec vous, docteur Vanhoenacker.
00:03 Cette semaine, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a déclaré vouloir instaurer une culture de la prévention.
00:09 On va prendre un exemple très concret avec le nouveau médicament contre la bronchiolite,
00:13 une infection qui, on le rappelle, est à l'origine de nombreuses hospitalisations de nourrissons chaque hiver.
00:18 Oui, en fait, la bronchiolite, pour commencer, c'est une infection respiratoire qui touche les enfants,
00:22 généralement de moins de deux ans.
00:24 Cette maladie, elle est due à un virus.
00:26 Le plus souvent, c'est dû au VRS qui va aller inflamer les broncholes,
00:30 qui sont les petits tuyaux qui sont aux extrémités de nos poumons.
00:32 Elles ont un petit diamètre.
00:34 Et en fait, ce virus qui va aller les inflamer va faire diminuer ce diamètre,
00:38 augmenter les sécrétions dans le tube et du coup, les enfants ont un peu plus de mal à respirer.
00:42 Et donc, du coup, Vincent, parmi ces nourrissons de moins de deux ans qui sont touchés par la bronchiolite,
00:46 lesquels sont susceptibles d'être hospitalisés ?
00:49 Même si la bronchiolite, elle peut souvent, ben, elle passe son 10 jours,
00:52 effectivement, il y a des cas d'hospitalisation.
00:54 C'est surtout les enfants de moins de un an et encore plus les enfants de moins de six mois
00:58 qui représentent la majorité des hospitalisations.
01:00 L'année dernière, la bronchiolite, elle a commencé début octobre,
01:03 elle a fini à peu près vers mars de cette année, en mars 2020.
01:06 Ça c'est normal, octobre-mars, c'est à peu près la période...
01:08 Elle avait un petit peu d'avance l'année dernière.
01:09 Elle est arrivée avec un petit peu d'avance, en effet.
01:11 Et ça a représenté à peu près 76 000 consultations en urgence,
01:14 73 000 consultations en urgence,
01:16 ce qui a débouché sur 26 000 hospitalisations,
01:20 et notamment les plus concernées, les enfants de six mois.
01:22 Et c'est souvent impressionnant et c'est source d'une grande inquiétude aussi...
01:25 Oui, effectivement, c'est une source de grande inquiétude pour les jeunes parents
01:28 qui n'ont jamais assisté à un enfant, à une série de pancultes.
01:31 Et donc, un nouveau médicament pourrait changer la donne ?
01:34 On en attend beaucoup.
01:36 Alors, effectivement, on lit partout "vaccin, vaccin, vaccin".
01:38 Non, ce n'est pas un vaccin, c'est un traitement prometteur, en effet,
01:41 mais c'est un traitement préventif.
01:42 On va injecter à l'enfant des anticorps qui,
01:45 lorsqu'il rencontrera le virus, le VRS,
01:48 va empêcher le virus de rentrer directement dans les cellules.
01:50 Et c'est un traitement préventif.
01:52 Ceux qui sont concernés par ce traitement...
01:53 Pardon, Vincent, mais quelle différence, du coup, avec un vaccin ?
01:55 C'est-à-dire qu'il faut le faire chaque année ?
01:57 Un vaccin, quand on injecte un vaccin, on injecte un virus qui est inactivé
02:00 et qui va aller stimuler les différences immunitaires
02:02 et donc faire proliférer des anticorps pour vous défendre.
02:05 Là, on injecte directement des anticorps.
02:08 En fait, c'est une protection passive,
02:10 c'est-à-dire qu'on injecte directement à l'enfant l'élément qui va le protéger.
02:13 Et ceux qui sont concernés par ce traitement,
02:16 ce sont ceux qui ont été définis par l'Haute Autorité de Santé
02:18 qui sont nés à partir du 6 février 2023,
02:21 ce qui correspond à la population cible fragile par rapport au VRS.
02:24 Alors du coup, je pense à tous ces parents qui nous regardent ce matin,
02:27 qui en saluent, qui doivent se dire
02:29 « Mais comment je peux faire bénéficier ce traitement à mon enfant ? »
02:32 Le traitement va être disponible à partir de mi-septembre, on dit 15 septembre.
02:35 Les femmes qui seront encore à la maternité,
02:38 qui viendront d'accoucher, pourront voir leur bébé recevoir ce traitement.
02:42 Pour les autres, tous les enfants, comme je vous le disais,
02:44 qui sont nés à partir du 6 février 2023,
02:46 devront se présenter chez le médecin qui suit l'enfant,
02:49 qui aura une prescription, on retire le médicament à la pharmacie,
02:52 et ensuite on retourne voir son médecin pour la petite injection.
02:55 Et on va rappeler que ce médicament préventif n'empêche pas les gestes barrières,
02:59 qui sont là aussi très importants pour protéger les bébés.
03:01 Effectivement, vous les connaissez tous ces gestes barrières,
03:03 qui protègent contre de nombreuses maladies.
03:06 C'est très important de les appliquer, donc on sait bien se laver les mains,
03:08 tousser dans son coude, s'il y a quelqu'un autour de vous qui a un rhume,
03:11 ou quoi que ce soit, on le fuit.
03:13 Si vous-même vous êtes malade, vous mettez un masque.
03:15 Il y a toutes ces choses qu'on connaît, mais que parfois on oublie un peu.
03:18 D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle, à partir de lundi,
03:20 Santé publique France va de nouveau remettre en place une campagne
03:23 pour essayer d'informer et de sensibiliser les parents sur la broncholite
03:27 et les gestes à mettre en place pour essayer d'être au maximum de protéger l'enfant.
03:32 Et juste sur un mot, Vincent, la kiné respire, comme on le dit.
03:36 Très spectaculaire.
03:37 Est-ce que c'est toujours préconisé ou pas ?
03:39 J'ai entendu dire que c'était terminé.
03:41 Non, ça fait un petit moment en effet que c'est plus préconisé.
03:43 Il n'y a pas de recommandation en ce sens.
03:45 Maintenant, on arrive encore à la mettre en place.
03:47 Mais ce qui a été montré, c'est que visiblement, la kiné respiratoire
03:51 qui augmenterait le flux expiratoire de l'enfant ne serait pas vraiment recommandée.
03:55 Parce qu'effectivement, c'est très impressionnant.
03:58 Les manipulations sur des plus petits.
04:01 Merci Vincent. On vous retrouvera vers 8h35
04:04 et vous répondrez aux questions que nos téléspectateurs d'ici là vous auront posées.

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