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Kate Barry, Jane Birkin, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon réunies chez Michel Drucker
Transcription
00:00 (Musique)
00:10 - Alors là, j'aime bien, les pauvres !
00:16 - Mais oui, qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
00:18 - Comme ça, je voulais... Bonjour ma fille Charlotte.
00:20 Je voulais terminer l'émission avec tes filles, tout simplement, parce qu'on les voit jamais ensemble. Voilà.
00:24 - Comment ça "pauvres" ?
00:26 - Charlotte, allez-y.
00:28 - Non, et puis en plus, je voulais parler de ça, surtout.
00:30 Je voulais parler de Kate et de son travail.
00:32 Parce que Kate est photographe. Voilà.
00:34 - Ah bah, bah, bah !
00:36 - C'est drôle de vous voir toutes les trois là-dessus.
00:38 - C'est gentil. Allez, qui parle ? C'est Kate qui parle la première.
00:40 - Mais vous... Tu les as toutes photographiées, déjà ?
00:42 - Oui, ça, c'est sûr.
00:44 - Je voudrais que tu me parles de ça.
00:46 - Oh, mais ça, c'est un petit livre que j'ai fait avec Jean Rollin et qui sont des paysages, voilà.
00:51 - Oui. Dinard. - Dinard.
00:53 - La photo est entrée dans ta vie quand ?
00:56 - Très tôt, mais pas...
00:58 Pas d'une façon évidente.
01:00 Donc en fait, professionnellement, à l'âge de 30 ans, à peu près.
01:07 - Contrairement à Charlotte, à Lou, à toute la famille, toi, jouer à la comédie, c'était pas ton truc.
01:12 - Non. - Ou à ton papa, non.
01:14 - Mais t'avais fait autre chose avant.
01:16 - Oui, j'avais fait des... J'étais styliste. Enfin, j'avais fait une école de stylisme.
01:20 Donc pour moi, la photo, c'était toujours essayer de créer un univers autour de femmes.
01:26 C'était assez cohérent.
01:28 - Elle a créé aussi un centre pour des toxicomanes, aussi.
01:31 - Mais pas dans un 30 ans.
01:33 - Je connais peu de personnes qui ont donné 10 ans de leur vie en...
01:38 - Bon, quand même. - Aussi, t'as sauvé plus de personnes que moi.
01:41 - Mais non, pas des dîners chauds, mais si.
01:43 - Si, si, si, si.
01:45 - Vous vous voyez souvent ? - Oui, on se voit très souvent.
01:47 - Alors, on va parler... Alors, nous, on a parlé de son film, c'est après-midi.
01:50 T'as tourné avec ton papa.
01:51 Il y a une chose que tu nous avais cachée pendant longtemps, c'est la chanson.
01:55 Pourquoi t'as caché ça si longtemps ?
01:57 Tu laissais ça dans tes tiroirs ?
01:59 Charlotte, t'étais au courant quand même qu'elle écrivait ?
02:01 T'étais pas au courant qu'elle écrivait des chansons, qu'elle allait chanter, qu'elle faisait ça ?
02:04 - Bah, j'étais au courant tard, enfin, quand elle les avait écrites, en fait. Non, non ?
02:09 - Pourquoi ? T'osais pas les montrer ?
02:11 - Non, c'était... C'était très agréable pour moi, en fait.
02:14 J'avais pas... Ça faisait beaucoup de bien déjà comme ça,
02:18 donc y avait pas une envie d'y aller pour de vrai.
02:21 Et y avait peut-être aussi une trouille, y avait un mélange de choses.
02:25 C'est vrai que... Et on a besoin, dans ces moments-là,
02:28 surtout quand c'est des choses qu'on fait seule avec soi-même, finalement,
02:32 d'avoir un point de vue, en fait, extérieur.
02:34 Et c'est vrai que la chance, c'est de tomber sur Étienne Dao, à un moment donné,
02:38 qui t'aime assez pour te donner le courage, en fait.
02:40 C'est comme tout dans la vie, je pense, en fonction de l'amour.
02:44 Et quand quelqu'un vous regarde avec amour, d'un coup, on a peut-être du courage pour des choses
02:48 où, voilà, avant, j'avais pas le courage de ça.
02:51 - Charlotte, est-ce qu'on peut dire... Je me souviens de Parole et musique,
02:54 quand t'avais débuté avec Chouraki, t'avais une douzaine d'années.
02:57 Est-ce qu'on peut dire que maman a joué un rôle important dans ta carrière de comédienne ?
03:00 C'est elle qui t'a incitée à aller faire le casting pour Parole et musique ?
03:02 - Oui, mais c'est d'abord elle qui nous emmenait sur ces plateaux
03:06 et que j'ai regardé jouer, à qui je faisais apprendre un peu son texte.
03:12 Donc toutes les coulisses, on y avait droit.
03:16 Et forcément, c'est ça qui m'a donné envie.
03:19 - Oui, j'étais dans un film en Italie, et c'était supposé être une ville inondée.
03:24 Et c'est un film en italien, mais quand même, j'aurais été censée connaître le texte un peu.
03:28 Et je le connaissais pas. J'étais sur le toit de la maison avec de l'eau autour.
03:33 Et les enfants, on s'était dit qui était Charlotte qui était dans un bateau derrière,
03:36 qui me disait mon texte à moi, qui était des petits prompteurs,
03:39 qui étaient là en lisant en italien, qu'est-ce que je devrais dire.
03:42 Donc c'est vrai que je les embarquais partout. Ça, c'était plutôt gay.
03:45 - Mais même d'être témoin de scène, de pouvoir se cacher derrière la caméra pour la regarder jouer.
03:52 Donc c'était pas que les coulisses et une équipe de cinéma qui déjà fait rêver,
03:57 mais c'était d'être aux premières loges, en fait.
04:00 - Alors vous avez un point commun, toutes les deux. Vous avez travaillé avec vos papas respectifs.
04:04 Toi, tu viens de tourner avec Monsieur Doyon, ton papa Serge, n'en parlons pas.
04:07 Vous, votre papa était un des plus grands compositeurs de musique de film.
04:11 Amicalement, votre Out of Africa, John Berry, c'est pas n'importe qui.
04:15 Quel souvenir vous gardez, vous, de votre adolescence ?
04:18 Parce que vous avez croisé tous les plus grands quand vous étiez gamine.
04:21 C'est ça qui est étonnant.
04:23 - Mais c'est pas tellement vrai, ça. Parce que enfant, on se rend pas compte...
04:28 Enfin, sur un toit mage, les gens sont très détendus, donc c'est pas...
04:33 Après, c'est plutôt être entouré de gens qui sont passionnés par ce qu'ils font.
04:38 - Est-ce que vous vous parlez régulièrement de vos projets respectifs ?
04:41 Apparemment non, puisque tu avais caché à tout le monde, Lou,
04:44 que t'avais dans tes tiroirs déjà de quoi faire un album.
04:46 - Non, mais je pense qu'il y avait une... Après, je sais pas jusqu'où l'anecdote est absolument vraie ou pas,
04:51 mais il y avait une idée qui, moi, m'a toujours plu, qui venait, je pense, de notre grand-mère,
04:57 qui, elle-même, venait d'une famille où il y avait Carole Reid et qui avait une sorte d'idée que...
05:01 - Mlle Campbell était une des plus grandes actrices d'Angleterre.
05:05 - Voilà, et qui avait une idée que c'était pas parce que toute la famille faisait ce métier
05:09 qu'on allait se faire travailler les uns les autres ou qu'on serait au courant des choses.
05:12 Donc il y a quelque chose d'assez joyeux où je pense que...
05:15 J'ai des amis qui sont souvent très émus, et ça me plaît beaucoup, d'ailleurs,
05:18 par le vrai rapport qu'on a tous ensemble,
05:21 si on passe notre temps à faire des fêtes de famille, de faire des dîners.
05:25 C'est très, très simple et familial, en fait, et c'est vrai que c'est pas des...
05:29 Je pense que ça serait horriblement chiant si on passait les soirées à parler de nos projets.
05:33 Et il y a une pudeur qui est assez jolie comme ça.
05:36 Moi, j'aime bien. Je suis pas au courant, à part quand je tourne avec mon père,
05:40 je suis pas au courant avec qui il tourne. Je sais pas ce qu'il fait.
05:43 Je sais pas plus que ça ce que fait Charlotte. Je sais où elle est,
05:45 parce qu'on doit se voir pour des histoires d'enfants, on essaye de se caler.
05:48 Ou avec Kate, pareil. Donc on sait géographiquement où on est,
05:52 mais il y a quelque chose de... Il y a une pudeur qui est assez magique
05:55 et je pense que ça peut tenir, d'ailleurs, que comme ça,
05:58 parce que tout le monde fait tellement de choses.
06:00 - Kate, je vais terminer. On a parlé du livre "Dinard et ses tomographiques",
06:03 immobilière, avec l'écrivain Jean Rollin, mais il y a une exposition en avril.
06:07 Il faut en parler, à Kyoto, au Japon.
06:09 - C'est le premier festival de photographie international à Kyoto.
06:14 - Il y a des photos qu'on verra là-bas. Il y a d'entendu des photos de la famille,
06:17 de Charlotte, de Lou, de Jane.
06:19 Il y a également une photo de Diane Kruger, de Sofia Coppola.
06:22 - Sa sensibilité est incroyable, parce qu'elle arrive à, systématiquement,
06:27 trouver ce qu'il y a de plus émouvant chez quelqu'un.
06:29 C'est vrai que Kate arrive toujours à choper quelque chose que les autres ne chopent pas.
06:33 - Voilà, j'étais vraiment content que vous soyez à ce rendez-vous.
06:36 C'est rare de vous voir tous ensemble. Je vais terminer avec l'actu.
06:39 Sois devant ton poste le 8 février. - Pourquoi ?
06:42 - Parce que ta fille est nommée dans 2 catégories
06:44 aux prochaines victoires de la musique le 8 février.
06:46 Artiste, interprète féminine de l'année, album ronc de l'année.
06:49 C'est Laurent Rugger, d'ailleurs, qui présente la soirée avec Virginie Guillaume.
06:52 Ça doit te faire plaisir, ça, dis donc. Nommée dans 2 catégories.
06:55 - C'est surréaliste et c'est...
06:58 C'est tellement absurde que c'est voyant.
07:00 - Tu as déjà vécu les joies de ces soirées-là, toi, Charlotte.
07:02 Et les Césars et les victoires. - Oui.
07:04 - C'est des moments agréables ? - Ben, quand on perd, non.
07:07 - Ou dans quoi ? - Franchement.
07:09 - Non ? - Quand on gagne, oui. Quand on perd, non.
07:11 Mais moi, je le sais. - Alors, on te souhaite bonne chance.
07:14 On les applaudit toutes et tous.
07:15 Merci beaucoup.

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