Sophie Davant évoque sa relation avec Jean-Luc Delarue

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00:00 Vous avez remplacé un animateur très célèbre, Jean-Luc Delarue.

00:03 Cet homme a incarné pour la plupart des français le gendre idéal.

00:07 Et il s'est avéré, il n'y a pas d'histoire de morale là-dedans, qu'il était en fait tout autre.

00:11 Et la preuve c'est qu'il est d'une certaine manière mort de cette tout autre.

00:14 Comment est-ce que vous expliquez qu'un être qui puisse télévisuellement incarner le confort, la sécurité, la confiance,

00:22 puisse parallèlement avoir une vie aussi différente de celle dont il est le symbole ?

00:27 Lui, il n'appliquait pas votre sixième clé, être authentique.

00:31 Je ne me permettrais pas de porter un jugement sur Jean-Luc, qui était quelqu'un que j'aimais beaucoup.

00:35 Pas un jugement de morale.

00:36 Qui était extrêmement brillant. Je pense qu'il avait un cerveau qui fonctionnait un peu trop, un peu trop vite, un peu trop dans tous les sens.

00:42 C'était quelqu'un de vulnérable qui avait lui aussi beaucoup de blessures.

00:45 Je pense qu'on ne fait pas ce métier par hasard. On ne se met pas dans la lumière et devant les caméras par hasard.

00:50 Il y a quelques blessures narcissiques à soigner.

00:54 Et Jean-Luc, moi j'ai déjeuné une fois avec lui. Je ne l'ai pas côtoyé beaucoup parce que ça a été compliqué de le remplacer,

01:00 de faire des audiences qui étaient plutôt bonnes. Il ne le vivait pas forcément bien puisqu'il était quand même producteur de l'émission.

01:05 Mais on a eu quand même un déjeuner où il s'est confié.

01:09 Et il m'a énormément touchée parce que c'était un petit garçon extrêmement vulnérable.