"Alain Juppé est bien outillé" : la blague douteuse de Roselyne Bachelot - part 2
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00:00:00 *Musique*
00:00:19 - Salut à tous ! Je suis très heureuse de vous retrouver pour ce nouveau numéro du Supplément,
00:00:23 le magazine d'actu de Canal, chaque dimanche entre 12h55 et 14h30.
00:00:27 Salut l'équipe !
00:00:28 - Salut !
00:00:29 - Guillaume Hennet est avec nous. Salut Guillaume !
00:00:32 Valentino Berti.
00:00:33 - Salut !
00:00:34 - Raphaël Bayot.
00:00:35 - Salut !
00:00:36 - Bertrand Janneau.
00:00:37 - Salut !
00:00:38 - Marc Bouger.
00:00:39 - Bonjour !
00:00:40 - Cyril Eldin.
00:00:41 - Bonjour !
00:00:42 - Et Vincent De Vienne.
00:00:43 *Applaudissements*
00:00:44 Dans un instant, Roselyne Bachelot nous rejoindra sur ce plateau.
00:00:46 Entre l'ancienne ministre UMP et Nicolas Sarkozy, le torchon brûle.
00:00:50 Elle sera notre invitée du dimanche.
00:00:52 Pierre Giacometti était le monsieur sondage des soirées électorales.
00:00:55 Il est aujourd'hui le conseiller de l'ombre de Nicolas Sarkozy.
00:00:58 Pourquoi sert-il ? Quelle est sa ligne ?
00:01:00 Enquête sur un homme d'influence.
00:01:02 Elle prépare Alain Juppé à l'élection présidentielle.
00:01:04 Elle est aussi son adjointe à la mairie de Bordeaux.
00:01:06 Portrait de Virginie Kalmelz, ex-papesse de la télé-réalité.
00:01:09 En 2017, le Front National aura-t-il des soutiens parmi les journalistes de la presse nationale ?
00:01:14 Reportage au congrès de Lyon et le week-end dernier et dans les rédactions.
00:01:18 Il est le spécialiste d'un monde parallèle, celui de la télé-réalité, de la culture énergie 12.
00:01:23 Le blogueur Jerem Star collectionne les potins, ses vidéos cartonnes.
00:01:26 Le grand public l'a découvert à l'occasion de l'affaire Nabila.
00:01:29 Il sera avec nous.
00:01:31 C'est donc un numéro spécial, Média et Pouvoir, que nous vous proposons aujourd'hui.
00:01:34 Et voici la couverture du supplément numéro 10, saison 3, avec Roselyne Bachelot.
00:01:39 Et bien sûr, comme d'habitude, tout de suite un mot pour la qualifier.
00:01:42 On commence avec toi Marc.
00:01:43 Insoumise ou pas, telle est la question.
00:01:46 Très bien. Raphaël.
00:01:47 Vacciné, évidemment, contre la grippe aviaire et peut-être aussi un peu contre la politique, on verra ça.
00:01:51 Bertrand.
00:01:52 Pétard.
00:01:53 Pétard.
00:01:54 Parce que Rose Pétard.
00:01:55 Rose Pétard.
00:01:56 Valentine.
00:01:57 Sonore pour son timbre de voix et ses coups de gueule retentissants.
00:02:00 Cyril.
00:02:01 Moderne. Incroyablement moderne.
00:02:03 Quel que soit le combat qu'elle mène, politique, télé, elle a une longueur d'avance, c'est une précurseuse moderne.
00:02:08 Précurseuse...
00:02:09 Guillaume.
00:02:10 Souplesse.
00:02:11 Parce qu'entre le gouvernement et des huit, c'est ce qu'on appelle un grand écart.
00:02:15 Et Vincent pour finir.
00:02:17 Voltairienne.
00:02:18 C'est un jeu de mots ?
00:02:19 Non, non, non, c'est un vrai truc.
00:02:21 En pentassant sa bio, j'ai appris ce mot-là, donc je suis assez fier et je vous l'expliquerai tout à l'heure.
00:02:24 Dans la bio, tu veux dire à la toute fin de l'émission ?
00:02:26 A la toute fin de l'émission.
00:02:28 Ouh là là !
00:02:29 Pendant que Roselyne Bachelot va venir nous rejoindre, un avant-goût de la semaine politique de Cyril Heldin.
00:02:33 Vous êtes à nouveau rassemblés.
00:02:35 On va vous offrir un café.
00:02:37 Ah merci, on veut bien attendre.
00:02:39 C'est des petites attentions, des petits détails.
00:02:41 Copé ne faisait pas ça.
00:02:43 Bonjour Roselyne Bachelot.
00:02:46 Bonjour.
00:02:47 Bienvenue sur le plateau du supplément.
00:02:50 Évidemment, Cyril a passé sa semaine devant l'UMP qui a son nouveau président.
00:02:55 Vous êtes toujours militante de l'UMP.
00:02:56 Je suis toujours militante à jour de mes cotisations.
00:02:58 Je vais donc voter pour Bruno Le Maire.
00:03:00 Merci beaucoup.
00:03:01 Ça fait deux questions de moins.
00:03:02 C'est parfait.
00:03:03 On va s'intéresser à l'UMP et à son chef puisqu'il y a quelques années, l'homme dont nous parlons donnait la tendance de sortie des urnes à la télé.
00:03:11 C'était l'histoire d'élections.
00:03:12 Aujourd'hui, il est l'un des rares à avoir l'oreille du président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, quitte à faire des jaloux.
00:03:17 Il s'appelle Pierre Giacometti, celui que Nicolas Sarkozy écoute.
00:03:20 Le sujet est signé Guillaume Ennette et Julien Beau.
00:03:22 Cette fois, ça y est, Sarko est vraiment de retour.
00:03:28 Le week-end dernier, il est redevenu président de l'UMP.
00:03:32 Merci beaucoup.
00:03:33 Merci infiniment.
00:03:35 Pour orchestrer ce comeback, Nicolas Sarkozy a pu compter sur un homme, Pierre Giacometti, véritable pilier du nouveau dispositif, un homme très discret, mais aussi très influent.
00:03:46 Quand vous êtes conseiller, vous êtes un peu un homme de l'ombre.
00:03:49 Il a un rôle essentiel.
00:03:51 Un peu com, un peu pub, beaucoup de politologues.
00:03:53 Quand j'ai appris que Pierre Giacometti travaillait et conseillait Nicolas Sarkozy, je suis un peu tombée de l'armoire.
00:04:01 Pierre Giacometti, un homme de l'ombre qui a longtemps été dans la lumière pendant près de 20 ans.
00:04:06 Aux côtés des journalistes, il a animé les soirées électorales.
00:04:09 Pour l'analyse du scrutin, Pierre Giacometti, directeur général d'Ipsos.
00:04:14 Patron de différents instituts de sondage, c'est lui qui donnait les premiers chiffres, les premières analyses.
00:04:19 Les records, nous allons les accumuler ce soir.
00:04:21 Le record du score de l'extrême gauche, probablement une des raisons majeures de l'échec de l'Ianel Jospin.
00:04:26 Aujourd'hui, les plateaux télé, c'est terminé.
00:04:29 Pierre Giacometti a disparu des écrans pour apparaître dans les coulisses de la com et de la politique.
00:04:34 Pierre Giacometti n'a pas souhaité participer à notre reportage.
00:04:41 L'homme cherche à éviter les caméras.
00:04:43 Mardi dernier, nous avons tout de même réussi à l'approcher.
00:04:46 Monsieur Giacometti. Bonjour.
00:04:48 Guillaume, Canal+ le supermarché.
00:04:49 Ce jour-là, Pierre Giacometti vient donner des cours à Sciences Po.
00:04:53 C'est des cours de ?
00:04:55 Convaincre dans la société paranoïaque.
00:04:57 Vaste débat.
00:04:59 Ça vous intéresse ?
00:05:00 Beaucoup.
00:05:01 Des cours de communication qu'il donne une fois par semaine devant une quinzaine d'élèves.
00:05:06 Est-ce qu'il parle de son rôle actuel ?
00:05:09 Non, jamais.
00:05:10 Pas du tout. C'est quelqu'un de très discret.
00:05:13 Est-ce que vous savez quel est son rôle actuel ?
00:05:15 On aurait cru comprendre, oui.
00:05:17 Qu'il travaillait avec Nicolas Sarkozy.
00:05:19 Une relation étroite avec Nicolas Sarkozy mais sur laquelle Pierre Giacometti reste assez discret.
00:05:26 Quel est votre rôle exact ?
00:05:28 Je ne peux pas vous passer dans la rue.
00:05:30 Jamais.
00:05:31 Appelez-moi, je vous dirai.
00:05:33 Appelez-moi, je vous raconte.
00:05:34 Oui, mais je ne vous j'enregistrerai pas au téléphone.
00:05:36 Non, mais vous m'appelez et je vous raconterai.
00:05:38 On n'est pas dans la rue, ça. Jamais.
00:05:40 Au téléphone, Pierre Giacometti nous confirmera qu'entre lui et Nicolas Sarkozy c'est du sérieux.
00:05:45 Leur duo fonctionne depuis très longtemps.
00:05:47 Leur histoire avait pourtant très mal commencé.
00:05:50 Vous permettez une courte réponse peut-être de Monsieur Giacometti ?
00:05:53 Non, mais quant à Monsieur Giacometti, il y aurait beaucoup d'autres choses à dire.
00:05:58 Nous sommes en 1995 au premier tour de l'élection présidentielle.
00:06:01 Nicolas Sarkozy soutient Édouard Balladur que les sondages ont longtemps placé en tête.
00:06:06 Et pourtant, c'est Jacques Chirac qui sera le candidat de la droite, puis élu président.
00:06:11 Chirac qui dans sa campagne avait fait appel à un institut de sondage, dirigé par Pierre Giacometti.
00:06:17 On n'est jamais pris à partie de ce Giacometti BVA.
00:06:19 Il confirme ce que nous sommes un certain nombre à savoir, c'est qu'il est difficile d'être un expert indépendant et travailler pour un candidat.
00:06:26 France Télévisions est heureux de le découvrir.
00:06:28 C'est une accusation assez grave ?
00:06:29 Non, ce n'est pas une accusation, c'est un fait.
00:06:31 Je ferai la part des choses entre la polémique et je suis complètement indifférent aux propos de Nicolas Sarkozy concernant ma personne.
00:06:39 Sur le plateau de France 2, ce jour-là, la journaliste Arlette Chabot assiste au clash.
00:06:44 À ce moment-là, impossible d'imaginer que les deux hommes pourront se réconcilier.
00:06:48 C'est pourtant le cas aujourd'hui.
00:06:50 Je pense que Nicolas Sarkozy aime bien la bataille, le combat.
00:06:54 Il aime qu'on lui résiste, donc il dit quelque chose, quelqu'un vient s'expliquer.
00:06:58 Après, il a forcément de l'estime pour celui qui a osé lui dire qu'il n'était pas d'accord, osé défendre sa position.
00:07:05 Et ça se termine plutôt mieux dans ce cas-là que pour ceux qui courbent la tête et se disent pardon, pardon, pardon.
00:07:11 Giacometti, un homme qui ne plie pas, Sarkozy apprécie.
00:07:15 En 2007, pour la campagne présidentielle, Sarko va même en faire un de ses conseillers, un conseiller très écouté selon Yasmina Reza.
00:07:22 Pendant neuf mois, la romancière a suivi la campagne de Sarkozy.
00:07:26 Elle en a tiré un livre qui montre l'influence de Pierre Giacometti,
00:07:29 notamment dans cet extrait où les deux hommes préparent le débat télévisé avec Ségolène Royal.
00:07:35 Sur la forme, moins tu l'interromps, mieux c'est. Écoute, sérénité, respect.
00:07:39 À l'arrivée, l'idée c'est de montrer que toi tu es respectueux de la gauche.
00:07:43 Les Français pensent qu'elle n'est pas dans le réel. Toi tu es dans le concret, je te recommande l'emploi du nous.
00:07:48 Gauche et droite confondus, nous avons chacun notre part.
00:07:51 Les Français nous ont sélectionnés.
00:07:52 Les Français ont voté non à la Constitution, nous n'y reviendrons pas.
00:07:55 Quatre jours après le débat, Nicolas Sarkozy est élu président.
00:07:59 Sur les plateaux de télévision, Pierre Giacometti est là pour commenter les résultats.
00:08:03 Mais quelques minutes plus tard, le sondeur quitte les studios pour se rendre au Fouquet's.
00:08:08 Il fait partie des invités de Sarko pour fêter la victoire.
00:08:11 Et là c'est une erreur de sa part d'une certaine façon, puisque ça lui sera tout de suite reproché.
00:08:16 Et ça va l'obliger à trancher et à quitter peu à peu Ipsos et à fonder sa propre société.
00:08:23 Et en tout cas, il ne peut plus apparaître à la télévision comme le sondeur objectif et neutre qu'il était supposé être.
00:08:33 Puisqu'on voit qu'il a fêté la victoire de Nicolas Sarkozy.
00:08:36 Après l'épisode du Fouquet's, Giacometti va en effet devoir créer sa propre société de conseil en communication.
00:08:41 Et il pourra compter sur Sarkozy pour lui passer commande.
00:08:44 Pendant le quinquennat, en effet, Giacometti signera avec l'Elysée des contrats pour un total de 2,5 millions d'euros.
00:08:50 L'attribution de ces contrats s'est-elle faite selon les règles de la concurrence ?
00:08:53 La justice est toujours en train de vérifier.
00:08:55 En tout cas aujourd'hui, l'argent n'est plus une question entre les deux hommes, Giacometti conseille Sarko à titre privé.
00:09:00 Et son credo est simple, parler plus aux militants qu'aux médias, renouer avec la base.
00:09:05 Le pion, il sait qu'il n'y a pas d'arrière-pensée, politique, d'intérêt personnel.
00:09:13 Ça c'est pas un politique, c'est-à-dire qu'il ne cherche pas à emporter l'adhésion.
00:09:16 Lui, il a une analyse, il la fournit, et puis ensuite le président dispose.
00:09:23 Pierre Giacometti, un conseiller sans arrière-pensée, un conseiller moins sulfureux qu'un Patrick Buisson,
00:09:29 accusé par beaucoup d'avoir fait perdre Sarkozy en le poussant trop à droite.
00:09:33 Giacometti aujourd'hui a pris sa place, une place forcément jalousée.
00:09:37 Alors il est critiqué aussi, justement, beaucoup pensent que Pierre Giacometti,
00:09:40 il est trop sur la lecture des enquêtes d'opinion et pas assez sur la stratégie politique.
00:09:47 Pierre Giacometti, pour certains à l'UMP, est perçu comme quelqu'un qui technocratise un peu le discours de Sarko.
00:09:55 Et du coup, on aurait pu le Sarko spontané, le Sarko qui provoque.
00:10:00 Pierre Giacometti va-t-il transformer Nicolas Sarkozy ?
00:10:04 Ce qui est certain, c'est que les deux hommes se voient très régulièrement.
00:10:07 Quand il se rend au domicile de l'ancien président, Giacometti se cache toujours sous son casque.
00:10:12 Un bon conseiller, paraît-il, est un homme discret.
00:10:17 Alors d'abord et avant tout, Guillaume, tu dis dans le sujet que Pierre Giacometti a pris la place de Patrick Buisson.
00:10:21 Qu'est-ce qu'il en pense, Patrick Buisson ?
00:10:23 Alors, il n'est pas facile à contacter. Je lui ai passé un petit coup de fil.
00:10:26 Il m'a accordé environ 45 secondes, le temps de me dire deux choses.
00:10:28 D'abord, je lui ai dit "c'est trop", mais enfin, moi je voulais savoir.
00:10:31 Donc je lui ai dit "je fais un portrait de Pierre Giacometti".
00:10:33 Il me dit "je n'ai pas le temps de parler de ça", première chose.
00:10:35 Deuxième chose, il me dit "franchement, si vous le croisez, si vous le voyez,
00:10:38 dites-lui que 64,5% à l'élection de l'UMP pour Sarkozy, s'il est fier de lui, bravo".
00:10:43 Donc, grosse ambiance entre les deux.
00:10:46 64%, c'est un bon score pour Nicolas Sarkozy ?
00:10:49 C'est un bon score brut, mais ce qui est intéressant dans une campagne,
00:10:53 c'est non pas de voir l'arrivée, c'est de voir la dynamique de la campagne.
00:10:56 Est-ce qu'on gagne ou est-ce qu'on perd des voix dans une campagne ?
00:10:59 A l'évidence, Nicolas Sarkozy en a perdu dans cette campagne,
00:11:03 puisqu'il est parti de 85% pour atterrir à 64%.
00:11:07 Il raconte quelque chose, Pierre Giacometti, de la psychologie de Nicolas Sarkozy.
00:11:11 Il lui a d'abord résisté.
00:11:13 Oui.
00:11:14 Ça vous est familier ?
00:11:15 Oui, c'est-à-dire dans un excellent livre dont je vous conseille la lecture,
00:11:20 qui s'appelle "Comédie française" de Georges Marbénamou.
00:11:23 Il a une description qui est très intéressante.
00:11:26 Quand Sarkozy réussit à convaincre quelqu'un, il dit qu'il est rentré dans l'enclos.
00:11:30 Phrase absolument terrible, l'image est abominable.
00:11:34 Vous vous concernez ?
00:11:35 Je ne sais pas, peut-être que Pierre est rentré dans l'enclos.
00:11:38 Alors on va parler politique pure et dure avec vous tout à l'heure.
00:11:41 Ce sera juste après la pub.
00:11:42 De retour sur le plateau du supplément, pour notre émission spéciale "Médias et pouvoirs"
00:11:49 avec notre invitée du dimanche, Roselyne Bachelot.
00:11:52 Dans un instant, le portrait d'une femme de réseau, Virginie Kalmel,
00:11:55 l'ancienne papesse de la télé-réalité, qui prépare Alain Juppé à la présidentielle.
00:11:59 Le Front National cherche-t-il des appuis médiatiques en vue de 2017 ?
00:12:03 Nous sommes allés enquêter au Congrès de Lyon et dans les rédactions.
00:12:06 Le portrait d'un blogueur de 25 ans, nouveau phénomène dans le petit monde de la télé-réalité,
00:12:10 il se fait appeler Jerem Star.
00:12:12 Et la semaine politique de Cyril Heldin au siège de l'UMP.
00:12:15 Oh, il a mis une belle cravate verte.
00:12:17 Lui, il a eu un bon poste.
00:12:19 Qu'est-ce que vous avez eu comme poste ?
00:12:21 Je crois qu'il est bien aussi.
00:12:22 Mais non, lui, c'est juste parce qu'il est ami de Bernadette qu'il parle encore.
00:12:25 Ben oui, c'est la seule raison.
00:12:26 (Applaudissements)
00:12:31 Ça vous fait rire, bien.
00:12:33 J'ai pas le choix de temps en temps, je suis obligé de leur parler sur les trottoirs.
00:12:36 Nous allons revenir, Roselyne Bachelot, au 24 novembre dernier devant 1500 personnes,
00:12:41 chez vous, sur votre air. Nicolas Sarkozy parle de vous. On l'écoute.
00:12:45 Bien sûr que si j'étais à refaire, il y a des choses que je ferais mieux.
00:12:48 Il y a peut-être des gens que je choisirais mieux.
00:12:50 (Rires)
00:12:51 C'est vrai.
00:12:53 Vous savez, pour moi,
00:12:54 y compris dans votre région, je cite pas de nom,
00:13:00 mais quand j'ai vu, une semaine après, l'élection,
00:13:06 qu'une ministre qui avait tant fait pour rester dans mon gouvernement
00:13:12 allait à la télévision dire, si vous savez comment il m'a mis mal à la tête,
00:13:16 il aurait fallu me le dire avant.
00:13:18 J'aurais fait ce qu'il fallait.
00:13:22 C'est le problème avec Nicolas Sarkozy, c'est qu'il ne peut pas s'abstenir de ce genre de choses.
00:13:29 Moi, je suis rien, je n'ambitionne rien, j'ai pas l'intention de faire de la politique et je n'en ferai plus.
00:13:35 Pourquoi est-il allé sur mes terres, en quelque sorte, devant des militants qui sont mes militants,
00:13:44 m'attaquer ?
00:13:46 C'est la question que je vous pose, pourquoi ?
00:13:47 Je crois parce qu'il ne peut pas se retenir. Chaque fois qu'il est sorti dans cette campagne,
00:13:52 et c'est sans doute ça pourquoi il a perdu 20% des voix dans la campagne,
00:13:56 il a eu un langage ou un comportement inapproprié.
00:14:00 Alors, effectivement, les gens qui ne m'aiment pas, ils ne m'aiment toujours pas,
00:14:04 mais les gens qui m'aiment et qui sont nombreux, ils ont été blessés, ils ont été vexés par ce commentaire.
00:14:11 Pourquoi fait-il ça ? Il se nuit à lui-même.
00:14:15 Il n'est plus à la hauteur ?
00:14:17 Ce n'est pas une question de hauteur ou pas de hauteur.
00:14:20 C'est un comportement inapproprié.
00:14:23 Quand on fait une campagne, quand on fait de la politique, on ne la fait pas avec des soustractions, on la fait avec des additions.
00:14:29 Vous n'avez pas supplié pour rester au gouvernement ?
00:14:31 Non, absolument pas.
00:14:33 Sur la forme, qu'est-ce que vous en pensez ?
00:14:35 Sur la forme de sa campagne ?
00:14:37 Oui, de la manière de s'exprimer.
00:14:40 Sur la forme, il a fait une très bonne première séquence dans le teasing.
00:14:43 Il a fait, pour moi, et dans le résultat, une médiocre deuxième séquence qui est la campagne elle-même.
00:14:52 Et là, il reprend la main dans la troisième séquence.
00:14:55 Je trouve qu'au niveau de la communication, la séquence de la semaine qui vient de s'écouler est une bonne séquence.
00:15:03 Je ne parle pas du fond, je parle de la forme.
00:15:05 Vous parliez de Georges-Marc Benhamou tout à l'heure, il dit "le même empire".
00:15:09 Ah, peut-être.
00:15:11 Le soir de l'élection de François Hollande, vous avez dit avoir réalisé que la victoire aurait été possible pour Nicolas Sarkozy s'il était resté Nicolas Sarkozy.
00:15:18 Pour moi, le réservoir de voix dans cette campagne, comme dans la campagne de 2007, le réservoir de voix est au centre.
00:15:26 De toute façon, Mme Le Pen a préempté les voix de la droite extrême.
00:15:31 Et étant donné qu'elle n'a jamais été au pouvoir, il n'y a pas de possibilité de conviction et d'effritement de ce front.
00:15:38 C'est pour ça que la stratégie de la droitisation, et je partage l'avis d'un certain nombre d'analystes de l'UMP, le réservoir de voix est tel qu'il faut mener cette campagne au centre.
00:15:49 Un peu de politique-fiction, qu'est-ce qui va se passer en 2017 ?
00:15:53 On est au soir du premier tour, Marine Le Pen est au premier tour et en face d'elle, il y a ?
00:15:58 En face d'elle, il y a le candidat de l'UMP, qui ne sera pas forcément Nicolas Sarkozy.
00:16:05 Vous avez écrit un livre avant de quitter la politique, et dans ce livre, vous igouillez Laurence Ferrari, Roselyne Bachelot.
00:16:10 Vous en souvenez ? Le débat d'entre deux tours des présidentielles, nous avons donc les deux candidats, Laurence Ferrari et David Pujadas.
00:16:16 Vous cherchez à mettre la zizanie.
00:16:21 Je vous cite, vous parlez d'indigence du questionnement journalistique sur le mode "il vous reste 2 minutes 30 de temps de parole".
00:16:28 J'avais trouvé le débat effectivement pas bon, pas bon de la part des candidats, enfin des deux opposants.
00:16:36 Et c'est vrai que les mauvais candidats font des mauvais interviewers. Il y a une sorte de réaction circulaire.
00:16:45 Est-ce que vous vous souvenez de ce que vous disiez ?
00:16:47 Donc vous faites une très bonne interview.
00:16:49 J'avais compris.
00:16:55 Il faut quitter les choses avant qu'elles ne vous quittent, disait votre mère, je crois, en 2012.
00:16:59 Vous abandonnez la politique. C'est vraiment possible d'abandonner la politique ?
00:17:02 Ah oui, c'est évidemment totalement possible. C'est une décision qu'il faut prendre à l'avance, il faut s'en désintoxiquer.
00:17:09 Il ne faut surtout pas partir sur un échec. Parce que quand vous partez sur un échec, vous êtes dans une situation de rejet, de perte d'amour,
00:17:17 et vous essayez de reconquérir cet amour. Mais quand vous quittez un homme, au lieu que ce soit lui qui vous quitte,
00:17:25 quand vous quittez un homme, vous n'essayez pas de le reconquérir, du moins je l'espère pour vous.
00:17:29 Si François Fillon gagne la primaire et qu'il vous demande de vous engager à ses côtés, vous irez ?
00:17:32 Ce sera non.
00:17:34 Si François Fillon gagne la présidentielle et qu'il vous demande de s'engager à ses côtés, vous irez ?
00:17:37 Ce sera non.
00:17:39 Le mensonge, c'est la règle en politique, Roselyne Bachelot ?
00:17:41 Pas plus qu'à la télé.
00:17:43 Alors je vous fais une citation.
00:17:47 Ah ben voilà.
00:17:48 Je vous fais une citation.
00:17:50 Simule, dissimule, ne te fie à personne, dis du bien de tout le monde. Qui a dit ça ?
00:17:55 Je ne sais.
00:17:57 Je sais, Cardinal Mazarin.
00:17:59 Dans le brévière des politiciens. Merci beaucoup, Cyril Bois, mon bonhomme.
00:18:02 Je le connais bien.
00:18:04 Elle s'appelle Virginie Kallmels, son carnet d'adresse fait palire d'envie tous les hommes et toutes les femmes de pouvoir.
00:18:09 Elle a traité avec tous les patrons de l'audiovisuel français quand elle dirigeait Ndémol, la société qui produit des émissions de télé-réalité.
00:18:15 Mais aujourd'hui, Raphaël, c'est dans un tout autre registre qu'elle fait parler d'elle.
00:18:19 Absolument. L'entrepreneuse, la femme d'affaires, est devenue une femme politique, aux côtés d'Alain Juppé.
00:18:24 Elle est son adjointe à Bordeaux, elle s'occupe de faire venir des entreprises, elle s'occupe du développement économique de la ville.
00:18:29 Mais à Paris, elle s'occupe aussi du programme économique du candidat Juppé aux primaires.
00:18:34 Et ça fait beaucoup de travail.
00:18:36 De la télé-réalité à Alain Juppé, un sujet signé Raphaël Bayou.
00:18:39 C'est un rituel des gentlemen stylés.
00:18:43 Chaque hiver, le magazine JQ élit ses hommes de l'année, des comédiens, des chanteurs, mais aussi un lauréat moins habitué aux paillettes.
00:18:50 Alain Juppé, homme politique de l'année du magazine, il savoure...
00:18:55 Je savoure, d'autant que je suis un bonvoyé de stars internationales, le grand écran, le petit écran.
00:19:00 L'image est belle.
00:19:02 Une belle image et surtout un gros coup de projecteur politique.
00:19:06 Si j'avais eu vraiment le choix, j'aurais choisi le millésime 2017.
00:19:12 Enfin, l'idéal n'est pas de ce monde. Alors merci à JQ.
00:19:15 Voici l'ancienne élue, rigide et droite dans ses bottes, muée en nouvelle star sympa en smoking, avec même son instant photocall en option.
00:19:23 Alain Juppé, s'il vous plaît, pardonnez-moi !
00:19:26 Derrière l'opération séduction se cache une femme puissante, Virginie Kalmelz.
00:19:31 Celle à qui Alain Juppé adresse ce signe discret a délé l'obtention du prix avec le magazine depuis juin dernier, mais chut !
00:19:39 Arrêtez de croire toujours qu'Alain Juppé a besoin de moi.
00:19:42 Il a besoin de personne pour être choisi par les médias comme homme politique de l'année.
00:19:47 De 2003 à 2012, Virginie Kalmelz a produit des émissions de télé telles que la Star Academy.
00:19:54 Comment passe-t-on de secret story à Alain Juppé, qui est cette Margaret Thatcher du business que tout le pari médiatique connaît parfaitement ?
00:20:02 Où s'arrête l'ambition de Virginie Kalmelz ?
00:20:04 Je crois que le ciel n'a pas de limite.
00:20:07 Il faut prendre des risques, qu'il les assume et qu'il aime ça.
00:20:10 Dans le monde politique, je crois qu'elle a un des meilleurs réseaux français qui puisse exister.
00:20:14 On pense à elle assez vite et si on pense pas à elle assez vite, elle sait vous le faire savoir.
00:20:20 Petit matin à l'aéroport de Bordeaux-Mérignac.
00:20:24 Hop, il y a une équipe de canal qui me suit, qui vont venir avec nous en voiture.
00:20:28 Virginie Kalmelz a accepté notre caméra dans une de ses journées à 100 à l'heure.
00:20:34 C'est 10h30 et c'est au palais des congrès.
00:20:36 C'est une représentation d'Alain Juppé, président de la Cube ou maire de Bordeaux.
00:20:40 La gestion de l'agenda, c'est un vrai casse-tête.
00:20:43 Si les rendez-vous s'empilent depuis mars dernier, c'est qu'elle est l'adjointe d'Alain Juppé, chargée de l'économie.
00:20:48 La première dans l'ordre protocolaire.
00:20:51 Je suis adjointe en charge de l'économie, l'emploi et la croissance durable.
00:20:55 Mais vous êtes première sur la liste ?
00:20:57 Première sur la liste, c'est pas première adjointe, c'est pas la même chose.
00:21:00 La Cube a fiché l'ambition, nom plutôt tablé sur la force de l'image.
00:21:04 Virginie Kalmelz n'a pas choisi n'importe quelle journée pour nous recevoir.
00:21:09 Bravo à tous !
00:21:11 Bordeaux vient d'obtenir le label French Tech ou la promesse de milliers d'emplois dans le secteur du numérique.
00:21:16 Mesdames, nous pouvons nous applaudir les uns et les autres pour cette nouvelle réussite.
00:21:21 Une mention spéciale du jury pour Virginie Kalmelz, car elle a déployé plus de réseaux et de ses bons plans.
00:21:29 Kalmelz, indispensable seulement quelques mois après les élections municipales.
00:21:33 Pour l'instant, on s'entend très très bien.
00:21:35 Je suis persuadé que ça va durer.
00:21:37 Elle consacre beaucoup de temps et beaucoup d'énergie à sa fonction ici, à la Cube et à la ville.
00:21:41 Elle est pour moi un précieux secours.
00:21:43 C'est votre dauphine pour Bordeaux, comme on l'a vu ici et là.
00:21:45 Quand je lui ai proposé de rejoindre mon équipe, je lui ai dit "à vous de faire vos preuves".
00:21:50 Qu'est-ce qu'elle les a faites jusqu'à maintenant ?
00:21:52 Au bout de 6 mois, elle a déjà bien démarré.
00:21:55 Ascension express dans le bouillon de la politique bordelaise, Virginie Kalmelz veut se croire au-dessus de la mêlée.
00:22:01 Je n'ai pas de carte à l'UMP, la notion de parti est effectivement un petit peu étrangère, en tout cas pour le moment.
00:22:07 N'empêche, sa place de chouchoute d'Alain Juppé crispe déjà les autres dauphins potentiels.
00:22:12 L'adjoint aux finances Nicolas Florian a refusé tout net de nous parler d'elle.
00:22:16 Ce n'est pas la peine d'aller compliquer les choses.
00:22:19 C'est un sujet compliqué ?
00:22:21 Non, non, non, mais voilà, chacun sa place.
00:22:24 Jalousée dans sa famille politique, elle est aussi surveillée par la gauche bordelaise.
00:22:30 Ses opposantes, telles Vincent Feltès, pensent qu'il lui reste beaucoup à apprendre, notamment sur le contact avec les Bordelais.
00:22:36 Quand le contact est inexistant, c'est difficile de dire qu'il est suffisant.
00:22:41 Il n'y a pas de contact.
00:22:43 Le travail politique, c'est un travail de terrain, de ratissage, de serrage de main, de bise, de repas des aînés, d'assemblée générale,
00:22:52 de matchs de foot, de handball, de basket, de piscine fermée.
00:22:56 Ça, pour l'instant, on ne la voit pas du tout présente sur ces questions.
00:23:00 Pour certains connaisseurs de la vie politique locale, comme le propriétaire des Girondins de Bordeaux,
00:23:05 Virginie Kalmel devrait apprendre à ménager les susceptibilités.
00:23:09 On est dans des milieux, enfin moi je vois ça, parce que je connais un peu les gens à Bordeaux,
00:23:13 je connais un peu les hommes politiques, ou les femmes politiques,
00:23:16 ce sont des gens qui sont très conservateurs.
00:23:20 Ils ont ramé énormément pour être là où ils sont.
00:23:22 La seule chose dont elle doit, et elle en est consciente, faire attention,
00:23:26 c'est de ne pas être trop jeune femme pressée à Bordeaux.
00:23:29 Une jeune femme pressée, ce fut aussi le leitmotiv de sa carrière dans les affaires.
00:23:33 Première étape il y a 15 ans chez Numériqueable, elle commence comme auditrice comptable, pas pour longtemps.
00:23:38 Elle a été jeune, elle a été intelligente, elle a été ambitieuse, elle comprenait tout, elle allait vite, elle a été courageuse.
00:23:43 - Ça fait beaucoup déjà.
00:23:46 Et donc je lui ai dit, changez de cheval, lâchez l'audit et venez comme directrice financière de ma petite société.
00:23:54 Chez Numériqueable, puis chez Kanel Plus, elle se crée une réputation d'exécutive woman sans état d'âme,
00:24:00 en gérant trois plans sociaux avant ses 30 ans.
00:24:03 2003, elle surprend tout le monde en rejoignant en Demol la société de production d'émissions de télé, la plus puissante de France.
00:24:12 - Miss France qui va saluer le public.
00:24:15 Miss France, Secret Story, La Starac, la voici, surnommée la papesse de la télé réalité, chef d'orchestre d'énorme production.
00:24:22 - Bonsoir à tous.
00:24:24 - C'est quelqu'un qui venait des finances, une manageuse, etc. mais elle a appris assez vite.
00:24:28 On se retrouvait effectivement parfois à regarder le conducteur à la pub, à dire t'en penses quoi, t'aimes bien celui-là.
00:24:33 Elle s'est adaptée, elle s'adapte, je crois que voilà ce que je retiens de Virginie, c'est une jeune femme de mon âge ou un peu plus jeune qui s'adaptait à tout.
00:24:41 Elle a été élue à l'élection de la première fois de l'élection présidentielle au Manette d'Andemol France en 2007, puis carrément promue à la direction mondiale.
00:24:49 C'est elle qui défend la télé réalité dans les médias, même quand la France est émue par la mort d'un candidat.
00:24:54 - Je m'associe à la douleur de sa maman et au drame humain qu'il y a derrière, de là à faire des amalgames et à savoir si les anciens employeurs de telle ou telle personne qui se suicide sont responsables.
00:25:06 Une négociation très dure avec ses clients, les chaînes de télé.
00:25:09 - Une négociation avec Virginie n'est jamais agréable parce que c'est une négociation dans laquelle vous savez qu'elle est dure, vous savez qu'elle est déterminée.
00:25:18 La seule chose qui est agréable dans cette négociation, c'est qu'elle est loyale.
00:25:22 Son plus gros client de l'époque, TF1, nonce Paulini a signé avec elle des contrats à 8 chiffres détaillés à la virgule près de la haute voltige.
00:25:31 - Je me souviens d'une dernière négociation où ça s'est terminé très très tard dans la nuit avec le directeur juridique qui n'en pouvait plus.
00:25:36 Depuis que Virginie Calmel s'est entrée en politique, ses connexions dans les médias et les affaires sont devenues la clé de son influence.
00:25:42 - Quand elle m'a annoncé qu'elle allait entrer en politique, je lui ai dit mais j'ai hâte Virginie que vous soyez milice de la culture et de la communication pour qu'enfin on puisse faire bouger la réglementation.
00:25:55 - Elle est partie d'un grand rire en me disant est-ce que vous croyez que quelqu'un qui a été la papesse de la télé-réalité peut être milice de la culture.
00:26:03 - Mais je dis oui c'est la nouvelle culture donc pourquoi pas.
00:26:05 Aujourd'hui finit le temps de secret story. Les secrets de Virginie Calmel sont devenus politiques.
00:26:11 Elle travaille au programme économique d'Alain Juppé mais pas question d'en savoir plus.
00:26:15 - Bonjour. - Bonjour.
00:26:17 - Vous allez bien ? - Oui et vous ?
00:26:19 - Est-ce que vous pouvez me dire où on est là ? - Bah écoutez on est rue de l'université voilà.
00:26:24 - Et c'est là qu'Alain Juppé a organisé ses nouveaux bureaux de campagne ? - C'est là que nous travaillons.
00:26:28 - A quoi vous travaillez alors précisément ? - Bah écoutez on a un projet à construire collectivement autour d'Alain Juppé plein d'hommes et de femmes de bonne volonté qui ont envie de bâtir un programme pour la France de demain.
00:26:39 Dans sa bataille contre Nicolas Sarkozy, Alain Juppé veut s'afficher comme le candidat des entrepreneurs mais manque cruellement de réseau.
00:26:46 Pour lui Virginie Calmel se fait le relais.
00:26:49 - Je pense que ce serait assez ridicule de dire "ah bah je connais machin" vous voyez le name dropping c'est un truc français que je trouve nul.
00:26:55 - Mais on se rend pas compte en fait, le téléspectateur qui vous connait pas ne sait pas ça.
00:26:58 - Bah vous allez lui raconter puisque vous avez interviewé des gens.
00:27:01 Par exemple elle va bientôt s'arranger pour mettre Xavier Niel sur la route de son champion.
00:27:06 Pour elle c'est facile elle est l'un des administrateurs du groupe Iliade.
00:27:10 - Elle veut vous faire venir à Bordeaux, est-ce que vous allez y aller ? - J'ai promis d'y aller.
00:27:13 - Et qu'est-ce que vous allez y faire ?
00:27:16 - Je vais vous faire rencontrer des gens parce que je crois qu'à Bordeaux vous avez une scène entrepreneuriale dynamique et donc c'est d'aller les rencontrer, parler avec eux.
00:27:20 - Je crois qu'elle a déjà emmené d'autres entrepreneurs avant.
00:27:22 - Et vous faire rencontrer Alain Juppé ? - Bah à l'occasion pourquoi pas.
00:27:25 Reste une question à laquelle elle refuse catégoriquement de répondre.
00:27:28 - Vous avez l'air ému ? - Oui, un peu.
00:27:31 Jusqu'où Virginie Calmel, femme de médias, femme d'image, oeuvre-t-elle en coulisse à la transformation d'Alain Juppé ?
00:27:37 - Vous faites la une des Inoccupables, vous versez une larme dans les émissions de télé, votre image est transformée.
00:27:44 - Non, je n'ai pas versé de larmes, non pas du tout. - Oh presque !
00:27:46 - Non, non, vous voyez comme l'exagération se fait vite.
00:27:49 - Non, j'ai simplement traduit ce que je ressentais au fond de moi.
00:27:53 - Oui ? Mais est-ce qu'il faut y voir le travail d'une équipe autour de vous, sa transformation, ce côté peut-être plus humain ?
00:27:57 - Non, non, tout ça n'est pas fabriqué, c'est naturel et spontané.
00:28:00 - Il n'y a pas une équipe de communicants qui me disent voilà ce qu'il faut faire, voilà ce qu'il faut dire, voilà la cravate qu'il faut mettre, voilà pourquoi il ne faut pas mettre de cravate.
00:28:08 - Virginie Kelmels, dans tout ça, elle vous conseille ? - Elle ne m'a pas conseillé d'enlever la cravate.
00:28:11 - Bonjour Virginie Kelmels, soyez la bienvenue, vous faites une bâtisse pour Virginie Kelmels.
00:28:18 - Alors, je vous voyais rire à cette dernière séquence, je vous pose la question, naturel et spontané, l'émotion d'Alain Juppé à la télévision, naturel et spontané, sa présence dans des soirées branchées à 69 ans, naturel et spontané, sa tête d'homme de droite à la une d'un journal de gauche ?
00:28:35 - Écoutez, moi je ne crois pas, d'abord je ne suis pas une communicante, on va arrêter le fantasme, j'ai dirigé une grande société de médias, enfin de production audiovisuelle, leader dans le monde, donc là aussi je ne suis pas vraiment la papesse de la télé-réalité, j'étais surtout une chef d'entreprise à la tête d'un grand groupe présent dans 31 pays qui fait plus d'un milliard et demi de chef d'affaires.
00:28:53 - Donc je ne suis pas une communicante et Alain Juppé n'a absolument pas besoin de moi pour être qui il est, c'est quelqu'un qui est authentique.
00:29:00 - C'est tout ça naturel et spontané, vous n'y pouvez rien, ce n'est pas vous qui avez dit "il est la une de GQ".
00:29:04 - En l'occurrence ça ne se deal pas, il s'est trouvé que GQ m'a demandé, parce que je connais certaines personnes dans les médias, m'a demandé si s'il recevait le prix de l'homme politique de l'année, il serait présent à la soirée.
00:29:15 - Et je crois que c'est une condition pour eux, ce que je peux comprendre évidemment, donc on a simplement été un facilitateur mais c'est tout.
00:29:21 - Un candidat sans communication ça existe en 2014 ?
00:29:25 - Il a bien évidemment une équipe, je fais partie d'une équipe, et dans cette équipe il y a quelqu'un mais ce n'est pas moi, c'est Gilles Boyer en l'occurrence, qui est la cheville ouvrière de sa relation avec les médias.
00:29:35 - Vous le sollicitez, vous, je dirais les médias au sens large le sollicitent souvent, et c'est là qu'il décide ou pas de répondre à telle ou telle sollicitation, ce qui s'est passé avec les Inroccuptibles.
00:29:46 - Et franchement je ne crois pas à la fabrication d'une image a fortiori comme vous dites sur un homme d'expérience comme Alain Juppé.
00:29:53 - Il s'appelle Amstrad, un nom d'ordinateur glacial et froid.
00:29:56 - Non ce n'est pas glacial et froid, c'est puissant, rapide, intelligent, ce dont on a besoin je crois pour sortir la France de l'ornière.
00:30:03 - Quelqu'un qui va vite et qui prend les problèmes à bras le corps.
00:30:06 - On parle de vous pour lui succéder à la mairie de Bordeaux, Nicolas de Tavernaux que vous avez vu dans le sujet, le patron d'Am6 s'inquiète de vous voir trop pressé.
00:30:16 - Non mais je ne suis pas trop pressé, après j'ai une nature, j'ai toujours été impatiente par nature mais ça n'a rien à voir avec de l'ambition personnelle.
00:30:22 - Moi ce qui m'importe c'est de faire bien les choses qu'on me confie, les missions, je suis une femme engagée comme adjointe à Bordeaux, en proximité, ce que j'ai envie de faire c'est d'abord et avant tout d'obtenir les résultats, les objectifs qu'on m'a donné.
00:30:36 - C'est certain, mais vous êtes une fille aussi qui a envie de réussir, on l'a vu, vous avez une carrière impressionnante, donc j'imagine que le but si vous êtes à Bordeaux c'est la mairie de Bordeaux.
00:30:43 - Non mais vous savez d'abord la carrière impressionnante dont vous parlez, moi je n'avais pas de plan de carrière, je ne me suis pas projetée en me disant un jour je dirigerai Canal+ ou un jour je dirigerai Andemol.
00:30:52 - Vous ne me dites pas un jour je serai maire de Bordeaux.
00:30:55 - Mais on verra, vous savez moi je suis quelqu'un qui vit quand même un peu au jour le jour, a fortiori dans un monde qui est nouveau pour moi, j'ai beaucoup de choses à apprendre.
00:31:03 - Alors moi je vous pose des questions sur la mairie de Bordeaux, mais Nance Paolini lui il vous voit plutôt ministre de la culture et...
00:31:07 - Je crois qu'il a beaucoup d'humour Nance Paolini.
00:31:10 - Il en a aussi quand il se dit ça serait bien vous pourriez lui arranger la réglementation ?
00:31:13 - Non mais je crois que...
00:31:15 - Mais ça se passe comme ça en politique ?
00:31:17 - Non je crois qu'une fois encore là c'est de l'humour, Nance Paolini est quelqu'un qui a beaucoup d'humour et par ailleurs c'est vrai que c'était "amusant" de se dire tiens venant dans Andemol, première société de production audiovisuelle, une fois encore j'y reviens, certes qui a fait de la télé-réalité mais qui a fait aussi...
00:31:34 - Beaucoup, beaucoup.
00:31:36 - Vous savez on est sur Canal.
00:31:37 - Le Canal a fait beaucoup, Véronique Hamel.
00:31:38 - On a fait beaucoup de TVA, par exemple, pour Canal+, on a fait...
00:31:40 - Vous avez développé la fiction pour cette boîte c'est certain, mais ça a fait beaucoup de télé-réalité et c'est pas un problème.
00:31:45 - Non non c'est pas du tout un problème, je l'estime totalement mais la télé-réalité chez Andemol c'est 25% du chiffre d'affaires.
00:31:50 - C'est ce qui est emblématique.
00:31:51 - Il y a beaucoup de fantasmes autour de ça.
00:31:52 - C'est ce qui est emblématique.
00:31:53 - Mais on fait beaucoup de jeux aussi, voilà.
00:31:54 - Vous avez fait des chemins inverses, alors vous disiez déjà les atouts, les capacités, bah si, il y en a une qui arrive en politique, l'autre qui l'a quitté.
00:32:03 - Oui.
00:32:04 - Qu'est-ce que vous pensez que votre voisine ignore encore, à propos de la politique ?
00:32:07 - Oh je pense qu'elle connaît tout parce que la principale caractéristique des lieux de pouvoir c'est leur extrême cruauté.
00:32:13 - Donc elle vient de l'entreprise, elle connaît la cruauté, donc elle a visiblement développé des défenses qui lui serviront magnifiquement dans la nouvelle carrière qu'elle s'est assignée.
00:32:24 - Alors votre candidat à vous c'est François Fillon, qu'est-ce qu'il a de mieux qu'Alain Juppé pour 2017 ?
00:32:28 - Je suis une amie de François Fillon, je le soutiens, je voterai pour François Fillon, mais si Alain Juppé ou Bruno Le Maire gagnent cette primaire, franchement, ça m'ira très très bien.
00:32:41 - D'accord, mais enfin vous préférez François Fillon, qu'est-ce qu'il a de mieux qu'Alain Juppé ?
00:32:44 - Mais pourquoi vous voulez dire qu'il a quelque chose de mieux ?
00:32:46 - Bah parce que vous le préférez, parce que c'est pour lui que vous allez voter, simplement.
00:32:49 - Parce que c'est mon frère et que je l'aime.
00:32:53 - Roselyne Bachelot a toujours dénoncé le machisme des politiques, est-ce que c'est pire en politique qu'ailleurs ?
00:33:00 - Écoutez, c'est la première fois de ma vie que je suis dans un milieu où il y a une vraie parité.
00:33:05 - Donc vous voyez, c'est plutôt le contraire, moi j'ai été, vous l'avez vu, dans un environnement essentiellement dominé par les hommes.
00:33:11 - Je cite un de vos anciens collaborateurs, c'est de vous qu'il parle, c'est un mâle alpha, elle est manipulatrice, sanguine et masculin. J'adore !
00:33:19 - Écoutez, je crois...
00:33:23 - Les trois mecs là sont totalement en train de fantasmer !
00:33:27 - Je crois franchement que ce collaborateur en l'occurrence a peut-être fait partie, malheureusement, et c'est la vie des collaborateurs que j'ai dû licencier dans ma vie.
00:33:37 - On a beaucoup dit, Roselyne Bachelot, on a beaucoup parlé à propos de votre style vestimentaire, ça a d'ailleurs participé de votre renommée.
00:33:44 - Il reste une question que va vous poser Marc Bauger, l'inspecteur Bauger.
00:33:48 - Bonjour Maïtena, bonjour Mme Bachelot, c'est vrai, nous allons vous poser une question qui est une vraie question sur la classe politique française.
00:33:54 - Voilà, Mme Bachelot, vous dites être une femme libre, et c'est vrai, vous avez souvent bousculé les codes, notamment les codes vestimentaires.
00:34:00 - Alors on le voit aujourd'hui avec cette tenue fuchsia...
00:34:02 - Je sens qu'on est sur du lourd là.
00:34:04 - ... particulièrement pétaradante, et on l'a vu au début de votre carrière, vous vous affichiez dans des tenues particulièrement spectaculaires.
00:34:10 - Alors on ne va pas vous faire le coup des castrons, on ne va pas ressortir les archives, on les a déjà vues.
00:34:15 - Oh et puis si, allons-y !
00:34:17 - Le complet bleu ciel, l'ensemble rose bonbon, les tenues carreaux rose et jaune, les lunettes de rockstar, le bleu un peu michou et la fausse fourrure rose fluo.
00:34:28 - On est obligés de le constater, elle est très belle la fourrure, on est obligés de le constater, vous avez bousculé les codes vestimentaires, c'est une évidence.
00:34:34 - Mais en passant des coups de fil, en se renseignant dans votre entourage, en enquêtant, on nous a appris que lorsque vous avez accédé au ministère de la Santé en 2007,
00:34:43 - vos conseillers, votre entourage, vos proches vous ont très fortement conseillé de changer de look, de ramener de l'austérité, de voir des tenues plus sobres et finalement beaucoup plus masculines.
00:34:53 - On va voir, la comparaison est assez probante, ça c'est après en tant que ministre de la Santé.
00:34:58 - Alors voilà au fond, la question est assez simple, est-ce que quand on est une femme politique d'envergure en France, on peut s'habiller comme on veut de manière féminine ?
00:35:06 - Ou est-ce qu'il faut se soumettre aux codes vestimentaires imposés par les mâles dominants ? C'est une vraie question.
00:35:11 - C'est une question, en quelque sorte une aporie, j'ai jamais réussi à le résoudre.
00:35:18 - Mais j'ai noté une très intéressante étude qui est parue dans Le Monde il y a quelques jours, où on nous expliquait que Barack Obama s'habillait toujours de la même façon,
00:35:29 - parce que le fait de ne pas se poser de questions sur des petits détails vous permettait de garder vos forces pour les grandes décisions que vous avez à prendre.
00:35:38 - Et c'est quelque chose qui m'a interpellé, et ce n'est pas des conseillers qui m'ont dit ça, c'est François Fillon qui quand il m'a nommé ministre de la Santé,
00:35:47 - quand il a proposé à Nicolas Sarkozy de me nommer ministre de la Santé, le téléphone je m'en souviens toujours, les deux coups de téléphone,
00:35:54 - "Sarkozy, n'oublie jamais que tu es ministre des Sports", j'ai réussi à ne pas l'oublier, et Fillon m'a dit "tu pourrais peut-être mettre des costumes un petit peu plus sombres".
00:36:04 - Et j'ai effectivement obéi aux deux injonctions.
00:36:08 - C'est la question du machisme en politique qu'on se pose finalement.
00:36:11 - On va se retrouver juste après la pub.
00:36:13 [Musique]
00:36:15 - De retour sur le plateau des suppléments pour notre numéro spécial "Médias pouvoir" avec notre invité du dimanche, Roselyne Bachelot et Virginie Calmel,
00:36:22 - qui travaillent aux côtés d'Alain Juppé pour 2017. Dans un instant, le présentateur vedette du petit journal à la sauce Thaï, le portrait du blogueur star de la télé-réalité,
00:36:30 - et la semaine de Cyril Heldin.
00:36:32 - Monsieur le Premier ministre, monsieur Balladur, regarde, il me salue. Vous vous souvenez ? Je suis vous. Hein ? Vous vous souvenez ?
00:36:40 - Voilà, il se souvient parce que je jouais Balladur quand j'avais un peu plus de menton, mais il est en train de revenir avec l'hiver.
00:36:46 - Ça, bon...
00:36:48 - C'est vrai ?
00:36:50 - Oui, c'est vrai.
00:36:51 - T'as pris un peu, hein ?
00:36:53 - C'est vrai.
00:36:54 - Mais avant Cyril, une question sur la stratégie média du Front National.
00:36:58 - Valentine, tu es allée au Congrès de Lyon, c'était le week-end dernier, et tu t'es posé la question suivante.
00:37:02 - Le FN est-il en quête d'appui parmi les journalistes ?
00:37:04 - Oui, parce qu'en France, on a des journaux d'opinion. Certains plutôt de gauche se sont positionnés en 2012 pour François Hollande, comme Libération ou Le Monde.
00:37:10 - D'autres plutôt de droite, comme Le Figaro, pour Nicolas Sarkozy. Aucun pour Marine Le Pen. On s'est demandé si c'était un enjeu pour elle, et si ça pouvait changer en 2017.
00:37:18 - Sur quels médias le FN peut-il compter ? Un sujet signé Valentin Auberti.
00:37:22 - Auberti ! Auberti ! Auberti ! Auberti !
00:37:26 Au Congrès du Front National à Lyon, c'est le moment le plus attendu des militants et des journalistes.
00:37:32 Marine Le Pen à la tribune.
00:37:36 Plus de 200 médias français et étrangers couvrent l'événement.
00:37:40 - Voilà ce qu'ils ont fait de la République.
00:37:42 Le temps d'un FN banni des journaux, télé et radio est désormais bien loin. On a compté.
00:37:47 Depuis la rentrée, Marine Le Pen est numéro 4 en temps de parole dans les médias français.
00:37:52 - Tout le monde s'entend bien, tout le monde est ravi d'être là. Il y a une très bonne ambiance.
00:37:56 Tout au long du week-end, les cadres du FN se prêtent au jeu des caméras.
00:38:00 Mais le FN de Marine Le Pen dispose-t-il de médias sympathisants ?
00:38:04 À deux ans et demi de la présidentielle, la patronne du Front National cherche-t-elle à en avoir ?
00:38:10 Depuis plusieurs mois, à Valeurs Actuelles, les journalistes se demandent de quoi leur avenir sera fait.
00:38:18 L'hebdomadaire de droite est à vendre. L'une des offres de reprise les a un peu surpris.
00:38:23 - J'avais une question. Quelle a été votre réaction à tous quand vous avez appris que deux financiers proches du FN avaient l'intention de reprendre Valeurs Actuelles ?
00:38:32 Yves De Cardrel, le patron de la rédaction, a tout fait pour écarter cette offre.
00:38:42 - J'en ai parlé aussitôt avec mon actionnaire en disant que s'il entendait pousser plus loin les discussions avec ces deux messieurs, ça poserait un problème important.
00:38:53 C'était entraîner la mort, tout simplement, de Valeurs Actuelles.
00:38:58 La proximité entre Marine Le Pen et les deux financiers, Jean-François Michaud et ici à l'image Alain Lefèvre, est révélée par ce journaliste des Unrock.
00:39:07 David Doucet raconte même un dîner en juin à Bruxelles avec au menu la reprise de Valeurs Actuelles.
00:39:14 - Il y aurait eu les deux repreneurs potentiels de Valeurs Actuelles, Lefèvre et Michaud, et Marine Le Pen et Louis Alliaud.
00:39:21 L'objectif de cette réunion, c'était déjà que Marine Le Pen voulait prendre le pouls un peu des intentions de ces deux repreneurs.
00:39:28 Et elle cherchait à éviter que le titre ne retombe dans le giron de Nicolas Sarkozy en vue de la présidentielle de 2017.
00:39:37 Au congrès du FN, nous questionnons la présidente, qui n'a pas les mêmes souvenirs.
00:39:42 - Est-ce que vous avez rencontré messieurs Lefèvre et Michaud en juin à Bruxelles pour discuter de la reprise de Valeurs Actuelles ?
00:39:47 - Non, j'ai rencontré mes deux amis pour dîner. C'était d'ailleurs très sympathique. Mais je n'ai pas évoqué avec eux la reprise de Valeurs Actuelles.
00:39:55 - Ce sont vos amis, vous en êtes proches ?
00:39:57 - Ce sont des connaissances avec lesquelles j'ai l'occasion de dîner de temps en temps. Je vais être punie pour ça ?
00:40:08 Louis Alliaud, lui, réfute carrément avoir été présent à ce dîner. Mais l'avenir de Valeurs Actuelles, à deux ans et demi de la présidentielle, le préoccupe.
00:40:16 - Le FN s'intéresse au fait de savoir ce que devient la presse. Et la presse, j'allais dire qui pense à droite ou qui pense bien, on va dire.
00:40:26 - Il est évident que si ce journal se vante demain en Sarkozy, c'est quelque chose qui va nous interpeller quand même.
00:40:32 - À une présidentielle, l'objectif, c'est de n'avoir aucun ennemi, ni d'un côté, ni de l'autre. Si Valeurs Actuelles veut nous soutenir, bienvenue au club.
00:40:44 Un club plutôt restreint. Rivarol et Minute, les deux principaux titres d'extrême droite, autrefois amis, ne sont plus les bienvenus au FN.
00:40:53 Leur dernière accréditation à un congrès remonte à 2007, quand Le Pen perd affichait un soutien sans retenue.
00:40:59 Aujourd'hui, Le Pen fille leur intente des procès. Elle vient d'en gagner un pour injure contre Rivarol.
00:41:06 - Le journal est devenu à l'image de celui qui le dirige, c'est-à-dire un torchon d'une virulence absolument insupportable.
00:41:15 Le seul titre qui reste proche du front, c'est Présent, quotidien de droite catholique traditionnaliste.
00:41:21 - Voilà notre ligne, on va répartir.
00:41:23 Ici, une quinzaine de journalistes sortent chaque jour un journal de 4 pages en une, évidemment, le congrès du FN.
00:41:31 - Ils nous respectent, ils respectent notre travail. Je pense même qu'ils ont de la sympathie pour notre travail.
00:41:36 - Marie-Helene Le Pen me l'a dit directement. J'ai envie de dire encore heureux, d'ailleurs, qu'ils nous aiment bien,
00:41:41 - puisqu'on est le seul média, y compris de droite, qui ne leur crache pas la figure.
00:41:46 Mais avec un tirage à 10 000 exemplaires, la force de frappe de Présent reste limitée.
00:41:51 - C'est pas mal, non ?
00:41:53 Depuis plusieurs années, le FN mise surtout sur Internet, c'était d'ailleurs un des thèmes majeurs du congrès.
00:41:59 - Aujourd'hui, Marine Le Pen a dépassé François Hollande sur Facebook.
00:42:04 - On ne compte plus les blogs qui sont aujourd'hui proches de nos idées. Il y en a de plus en plus.
00:42:12 Parmi les blogs bien connus des militants, F. de Souches, tête de pont de la réacosphère,
00:42:17 ce blog recense tous les articles en relation avec l'identité, l'immigration et l'islam.
00:42:23 Derrière ce site, un homme, Pierre Sautarel, voici son visage.
00:42:28 Une légende dans la mouvance d'extrême droite sur Internet, que le FN connaît bien.
00:42:32 Pierre Sautarel a été son prestataire jusqu'en 2011.
00:42:35 On lui doit le site de la dernière campagne présidentielle de Jean-Marie Le Pen et le fameux journal de bord du Patriarche.
00:42:41 - Écoutez, on fera une fournée la prochaine fois.
00:42:44 - Marine Le Pen me disait récemment, sans lui, on n'aurait pas utilisé la vidéo à ce point-là.
00:42:48 Il a véritablement révolutionné l'usage de la vidéo au sein du Front National et donc même la stratégie de communication du FN.
00:42:55 Lors de la dernière présidentielle, en plein meeting, Marine Le Pen défend F. de Souches empêtrée dans des ennuis judiciaires.
00:43:02 - Je profite de cela pour lancer un signal amical à un site Internet qui n'est pas du Front National,
00:43:09 à savoir nos amis de F. de Souches.
00:43:12 Au-delà d'Internet, la présidente du FN peut-elle espérer le soutien d'un grand journal national ?
00:43:20 En 2012, Le Figaro choisit Sarkozy. Qu'en sera-t-il en 2017 si le second tour oppose Hollande à Le Pen ?
00:43:28 - Je ne peux pas vous répondre puisque le cas ne se présente pas.
00:43:31 - Il peut se présenter.
00:43:33 - Oui, mais il ne se présente pas pour le moment.
00:43:36 - Vous avez déjà pu discuter entre éditorialistes ?
00:43:39 - Non, sincèrement, parce qu'on n'est pas du tout dans cette configuration-là. Donc on n'en a pas du tout discuté.
00:43:43 - Vous ne voulez pas faire un petit effort de projection pour moi ?
00:43:45 - Non plus, parce que je pense que de toute manière, ce n'est pas ce qui se produira.
00:43:48 Si les ténors du FN bénéficient désormais d'une forte exposition médiatique,
00:43:52 dans toutes les rédactions, la question d'un soutien affiché reste tabou.
00:44:00 - Alors cette question, je vous la pose si au deuxième tour de la présidentielle, nous nous retrouvons avec Marine Le Pen et un candidat socialiste.
00:44:08 Vous avez déjà dit, Roselyne Bachelot, que vous voteriez pour le candidat socialiste.
00:44:11 Pour qui voteriez-vous, Virginie Kelmels ?
00:44:13 - Je pense aussi pour le candidat socialiste, mais moi j'espère vraiment que ce soit Alain Juppé qui se passe à Marine Le Pen.
00:44:19 - Très surprise par la deuxième partie de votre phrase, véritablement.
00:44:22 Est-ce que vous pensez qu'ils sont nombreux à l'UMP à penser comme vous ?
00:44:25 - La majorité, j'en suis persuadé, pense comme moi, puisque le parti socialiste est un adversaire.
00:44:31 Le FN veut notre mort, donc ce n'est pas du tout la même chose.
00:44:35 Ce qui est intéressant, c'est de voir qu'effectivement, Marine Le Pen a choisi une stratégie d'entrisme dans les médias,
00:44:43 sans avoir de médias qui soient en quelque sorte sa propriété sinon capitalistique, sa propriété idéologique.
00:44:51 Elle a déjà un coup d'avance finalement en travaillant sur les blogs, en travaillant sur les réseaux sociaux.
00:44:57 Et moi je suis très frappé, j'ai un compte Twitter, de voir à quel point elle travaille de façon virale sur ses comptes Twitter et Facebook
00:45:05 pour faire avancer ses idées. On ferait bien d'en faire autant dans les partis républicains.
00:45:11 - Elle est plus moderne que l'UMP ?
00:45:13 - D'une certaine façon, les techniques d'exclusion dont elle a été l'objet l'ont obligé à prendre des chemins de traverse,
00:45:20 des chemins latéraux, or il se trouve que ces chemins de traverse sont devenus des boulevards.
00:45:25 - Vous lui reconnaissez un certain talent politique ?
00:45:27 - Un énorme talent politique, sinon elle n'en arriverait pas là où elle est.
00:45:32 Elle a le talent politique de tenir des discours adaptés selon les publics devant lesquels elle se trouve.
00:45:39 Il n'est que de regarder ses discours dans le sud de la France et dans le nord.
00:45:44 Et puis alors elle a choisi une stratégie qui est très intelligente, c'est la stratégie d'avoir très peu de porte-voix.
00:45:51 Ce qui cause du désordre dans les partis politiques aussi bien à gauche qu'à droite, c'est la multiplicité des hauts parleurs
00:45:59 qui donne une sensation de cacophonie. Finalement il y a elle et Florian Philippot.
00:46:04 - Nicolas Sarkozy est présent sur Facebook, est-ce qu'Alain Juppé va être présent sur tous les médias sociaux ?
00:46:08 - Vous savez Alain Juppé s'exprime souvent via son blog, il aime bien tweeter aussi.
00:46:13 Donc oui c'est un homme moderne qui vit avec son temps et qui passe bien sur les réseaux sociaux.
00:46:17 J'en sais rien, il faudra lui demander mais il n'y a pas de stratégie derrière ça, il y a simplement de la spontanéité.
00:46:22 - Ah mais il n'y a que de la spontanéité à Bordeaux !
00:46:24 - Mais non mais...
00:46:25 - Et c'est fou, rien n'est prévu, Virginie Calmel, tout se fait comme ça, pif !
00:46:29 - Je crois que si vous voulez, une fois encore, qu'il faut arrêter de croire derrière...
00:46:33 C'est un peu du domaine du fantasme de croire que ces gens sont manipulés ou manipulables.
00:46:37 - C'est moi bien qui vais m'arrêter.
00:46:38 - Il est capable de gagner une primaire et une présidentielle.
00:46:41 - Mais évidemment, il est clairement outillé, il utilise les outils modernes, voilà, c'est-à-dire Facebook...
00:46:48 - Alain Juppé est outillé, ça c'est un scoop !
00:46:51 - Ça c'est la femme politique. La femme d'entreprise, elle, quand elle dit ça, elle ne pense pas à mal du tout.
00:46:57 C'est la différence.
00:46:59 - C'est dommage, moi je pense à mal.
00:47:02 - Chaque semaine, Loïc Prigent et Willy Papa nous présentent une personnalité internationale.
00:47:06 Aujourd'hui, l'homme qui présente, le petit journal thaïlandais.
00:47:09 Il s'appelle John Winew, et vraiment, il est sexy de main.
00:47:12 - John Winew, il anime l'émission qui parodie la politique thaïlandaise en pleine crise.
00:47:19 Le magazine Time vient de le nommer un de ses leaders du futur. Il est sexy de main.
00:47:24 John Winew Wing Suh Rawat, mais on peut l'appeler John Winew,
00:47:28 est le fils d'un enseignant de sciences politiques thaïlandais et d'une mère américaine, professeur d'université.
00:47:33 En 2008, alors qu'aucune chaîne de télé ne veut de son projet d'émission trop rendre dedans trop subversif,
00:47:38 il se lance sur internet avec l'aide de sa sœur et d'un budget minimal.
00:47:42 Son émission s'appelle "Info superficielle investigation".
00:47:45 Au départ, le concept est simple.
00:47:53 Une table, un micro, un logo collé sur le mur, des bruitages racoleurs,
00:47:56 un montage cut et un coprésentateur déluré.
00:47:59 Un épisode par semaine, c'est diffusé sur leur site,
00:48:02 sauf que quand plus de 1500 personnes se connectent en même temps, forcément, le site crache.
00:48:06 Inspiré des late show américains qui combinent divertissement et satire politique,
00:48:10 il alterne les interviews de filles déguisées en lapins et celles de généraux de l'armée au pouvoir,
00:48:14 ensevelies sous les médailles.
00:48:16 John Winew est du succès car il aborde des sujets croustillants
00:48:22 dans un climat politique thaïlandais devenu complètement zinzin.
00:48:25 - Mesdames et Messieurs, il y a un problème.
00:48:27 C'est un problème, c'est un problème.
00:48:29 - Il parle de corruption, n'épargne absolument personne, ne choisit pas son bord,
00:48:34 s'attaque aussi bien aux manifestants qu'au gouvernement
00:48:37 et balance le coffre à bijoux de l'ancienne Premier ministre.
00:48:40 - Je n'ai pas de clochette, je n'ai pas de sac, je n'ai pas de boule de verre,
00:48:43 je n'ai pas de veste de chien, je n'ai pas de veste de chien.
00:48:45 Le seul à être épargné, c'est le roi de Thaïlande qui,
00:48:48 du haut de son trône divin, est intouchable,
00:48:50 surprotégé par la loi et qui fait des procès sans pitié en cas de critique.
00:48:54 Depuis, John Winew est passé sur YouTube parce que liberté de ton total, zéro censure.
00:48:59 Et son audience a évolué d'une poignée d'étudiants de la capitale à 250 000 vues par semaine.
00:49:04 Son public est âgé de 10 à 50 ans et provincial.
00:49:08 Les enfants regardent parce que John Winew n'hésite pas à faire le clown
00:49:23 et à se donner dans les blagues potaches pour divertir
00:49:25 avant de mieux révéler les absurdités de la société thaïlandaise.
00:49:28 Son classement dans les jeunes leaders de demain par le magazine Time
00:49:36 arrive comme une consécration mais aussi une menace
00:49:38 puisque depuis que la jeune militaire a pris le pouvoir en juin,
00:49:42 elle a emprisonné près de 200 journalistes selon le New York Times.
00:49:45 Et voici John Winew sous les projecteurs, sexy demain.
00:49:50 Merci beaucoup Loïc, merci Willy.
00:49:52 Voici venu l'heure de la semaine de Cyril Heldin.
00:49:54 Dis donc, tu as un petit message personnel ?
00:49:56 Oui, je suis très heureux qu'il y ait Virginie Calmel,
00:49:58 ce qui m'a donné mon premier rôle en tant que politique où je jouais Edouard Balladur.
00:50:01 Du coup, après je me suis senti un peu au-dessus des autres.
00:50:03 Et c'est d'un passeport, la permission, le droit d'embêter tout le monde.
00:50:06 C'est beau.
00:50:07 C'est pour ça que j'ai été à l'UMP.
00:50:08 Toute la semaine.
00:50:09 Voilà, je peux vous dire que le froid est arrivé, nous sommes en décembre.
00:50:11 Je m'en sors avec une petite rhinopharyngite mais j'ai tout fait pour me réchauffer.
00:50:15 Et un café.
00:50:16 Heldin reporter.
00:50:17 En ce début de semaine, toute la presse est réunie à l'UMP.
00:50:22 Je vous donne 7 mots, trouvez l'intro.
00:50:24 Rassemblée, collectif, solidaire, honnête, UMP.
00:50:28 Bon, à vous de choisir.
00:50:30 Bonjour M. Le Maire, comment allez-vous ?
00:50:33 Alors ça y est, vous allez pouvoir taper du poing sur la table,
00:50:36 mais pas trop fort parce qu'il faut avoir l'air rassemblé.
00:50:38 Ah, là-bas il parle plus.
00:50:40 Soyons réalistes.
00:50:42 Vu la sécurité et les barrières, le mieux est d'attendre Bruno Le Maire à son QG,
00:50:45 sinon on n'aura rien.
00:50:46 Bienvenue dans votre QG, M. Le Maire.
00:50:49 Dites-moi, comment allez-vous vous rallier à quelqu'un que vous avez tant critiqué ?
00:50:52 C'est un peu ça la politique, on peut être amoral sans être malhonnête.
00:50:55 Je vais aller dans mon QG. Je vous souhaite une bonne journée.
00:50:58 Et pas un mot, pas une déclaration.
00:51:00 C'est ça, maintenant on pourra avoir l'air rassemblé, fausse terre,
00:51:03 parce que dès qu'on parle, on voit bien que c'est pas...
00:51:05 Oh, il est drôle maintenant, il a pris de l'assurance.
00:51:08 Bonjour M. le Président, vous êtes venu faire allégeance au roi ?
00:51:11 Raffarin a été reçu juste avant.
00:51:13 Bon, il le préférait à vous, mais il va être obligé de composer avec vous.
00:51:16 On a l'impression que tous ceux qui se rallient à Sarkozy aveuglément
00:51:19 sont ceux qui ont un peu raté leur carrière solo.
00:51:21 Ah, ça c'est pas sympa.
00:51:22 Tel le monarque, Nicolas Sarkozy, ramène tous ses sujets à la porte.
00:51:26 Ça c'est très bien, hein.
00:51:28 Merci.
00:51:30 Vous êtes à nouveau rassemblés.
00:51:31 Ah merci, on veut bien attendre, hein.
00:51:34 C'est des petites attentions, les petits détails.
00:51:37 Copé ne faisait pas ça, hein.
00:51:39 Marine Le Pen aussi a été réélue, elle.
00:51:42 Mais que pense-t-elle du retour de Sarkozy ?
00:51:44 Peut-être qu'elle a enfin un adversaire à sa taille.
00:51:46 Enfin, à sa mesure.
00:51:48 Ah là là, on est froid.
00:51:49 Ah bah oui, ça fait une heure que je vous attends dans le froid, hein.
00:51:51 Ah, finalement.
00:51:52 Alors, écoutez, vous aussi vous avez été réélu.
00:51:54 On ne parle que de Sarkozy.
00:51:55 100% des voix, c'est un vrai score de démocrate,
00:51:57 mais de démocrate affirmé, hein.
00:51:59 C'est bien.
00:52:01 C'est pas mal.
00:52:02 Je me sens intégralement soutenu par mes adhérents.
00:52:04 Alors, vous avez un nouveau point commun avec la gauche,
00:52:06 c'est que vous aussi vous vous réjouissez du retour de Sarkozy.
00:52:09 Oui.
00:52:10 Un petit peu.
00:52:11 Est-ce que vous pensez, comme Cambadélis,
00:52:12 que c'est une mauvaise nouvelle pour la France,
00:52:14 mais une bonne nouvelle pour la gauche,
00:52:16 pour le Front National en l'occurrence ?
00:52:17 Oui, je pense que le retour de Sarkozy est une bonne nouvelle.
00:52:21 Surtout quand ce retour est mal engagé et qu'il est mal élu.
00:52:25 J'ai appris qu'on avait échangé des enfants à la naissance.
00:52:28 C'est pas vous deux, par hasard ?
00:52:30 Vous êtes pas la fille Sarkozy et lui le fils Le Pen ?
00:52:32 Je crois pas, non.
00:52:34 On sait pas.
00:52:35 Non, je crois pas.
00:52:36 Bon, on a beau dire, cette semaine, l'UMP, c'est "the place to be".
00:52:39 On y tourne, on y retourne.
00:52:41 Sauf que depuis qu'il prône la transparence, on n'a plus le droit de rentrer.
00:52:44 Et ben voilà.
00:52:45 C'est dommage, quand même.
00:52:46 En même temps, c'est pas grave, ça sent la naphtaline et le chapeau à plume à l'intérieur.
00:52:49 Oh, le renuiton, là !
00:52:51 Alors, vous avez été convoqués par le roi, il y a toutes les duchesses, les barones.
00:52:55 On se rend au bureau politique, comme on s'y rendait précédemment.
00:52:59 Oui, mais sauf que ça n'a pas la même saveur aujourd'hui, vous comprenez ?
00:53:02 Ça, c'est vous qui le dites, on va voir quel goût ça a, quand on arrive.
00:53:05 Quel goût ça a ? Je vous en prie.
00:53:06 J'ai été surpris du choix de ces décisions, parce qu'il est question de Patrick Balkany comme trésorier.
00:53:11 Mais plus surprenant encore, Serge Dassault comme directeur de la communication.
00:53:16 Les Français, c'est ça qui compte.
00:53:18 C'est bien, mettez-les bien en biais pour provoquer un gros embouteillage.
00:53:21 Après tout, c'est les Français.
00:53:23 C'est pas grave, on les emmerde.
00:53:25 On se met en biais, pas de soucis.
00:53:27 Alors, le slip kangourou, je demande à voir ça.
00:53:30 Parce qu'il a dit que ce n'était pas vos électeurs, Nicolas Sarkozy, vous avez vu.
00:53:33 C'était les jupéistes, les fillonistes pour résister.
00:53:36 Et que vous, vous allez bientôt vous retrouver en slip kangourou.
00:53:38 Donc finalement, ce ne sont pas vos 30%, ça y est, il y a de l'agressivité dans l'air.
00:53:42 Moi, je porte des boxers short.
00:53:44 Copé, Fillon, Sarko, jupé dans la même pièce.
00:53:47 Que des gens qui se détestent.
00:53:49 Et avoir l'air rassemblé.
00:53:50 N'est-ce pas une équation impossible pour l'UMP, monsieur Kwasgiel ?
00:53:53 Rien n'est impossible pour l'UMP, jeune homme.
00:53:55 Oui, c'est vrai.
00:53:57 Ah, ben tiens.
00:53:58 Vous voyez, quand on dit une connerie, on manque de se casser la gueule.
00:54:01 Rien n'est impossible pour l'UMP.
00:54:03 Attention, vous allez retomber.
00:54:04 Monsieur le Premier ministre.
00:54:05 Bonjour. Je suis en retard.
00:54:06 C'est parce que vous avez raté le Sénat que vous rejoignez le comité des anciens Premiers ministres,
00:54:10 alors que Juppé et Fillon, plus ambitieux, eux, refusent de faire partie de ça.
00:54:14 L'humour, c'est comme la télévision, il y a des professionnels.
00:54:17 Au revoir, monsieur Juppé.
00:54:19 Monsieur Juppé, au revoir.
00:54:21 Regarde, on a eu une longue interview de Juppé.
00:54:24 Si tu cours, on peut vraiment carrément avoir un 52 minutes.
00:54:27 Qu'est-ce qui ressort de ce bureau politique ?
00:54:29 Paisible.
00:54:31 Paisible ?
00:54:32 Sérénité. Rassemblement, unité.
00:54:34 Vous avez fumé des pétards ou quoi ?
00:54:35 Vous qui vouliez goûter, racontez-moi quel goût ça avait.
00:54:38 C'était très agréable et très sympathique.
00:54:41 Et pas du tout ambiguë ?
00:54:42 Non.
00:54:43 Ça va être dur d'oublier les vieilles rancunes, quand même.
00:54:46 Là d'être rassemblés, des rumeurs disent, c'est Ciotti qui m'a dit ça,
00:54:48 que vous êtes sauté dans les bras avec Fillon, que vous êtes fait un câlin.
00:54:51 Dans mon cas, il n'y a aucune rancune, mais d'aucune sorte.
00:54:56 Bon, sinon, ça va, vous ?
00:54:57 Très bien.
00:54:58 C'est vrai ?
00:54:59 Très bien.
00:55:00 Vous avez du temps. Mots, ça avance bien ?
00:55:02 Ça avance pas mal.
00:55:04 Ça avance pas mal, un mot. Ça avance pas mal.
00:55:08 Monsieur le Premier ministre, monsieur Balladur, regarde, il me salue.
00:55:12 Vous vous souvenez ? Je suis vous.
00:55:14 Hein ? Vous vous souvenez ?
00:55:16 Voilà, il se souvient, parce que je jouais Balladur quand j'avais un peu plus de menton,
00:55:19 mais c'est en train de revenir avec l'hiver.
00:55:21 Ça, bon...
00:55:23 J'étais rapide tout à l'heure.
00:55:25 Je vous entends. En plus, vous avez de la répartie.
00:55:28 Quand on est en retard et qu'on est retardé, on est toujours un peu...
00:55:30 Un peu désagréable, etc.
00:55:32 Il paraît que c'était zen, apaisé, limite bouddhiste,
00:55:35 si bien que j'ai trouvé le nouveau nom de l'UMP.
00:55:37 NPA. Nouveau parti de l'amour.
00:55:40 C'est presque ça. On n'en est pas encore à l'amour, mais on est à l'affection,
00:55:44 mais ça change pas le cycle.
00:55:45 Valérie, bonjour.
00:55:46 Ça va ?
00:55:47 Ça va pas du tout, j'ai un torticolis. Vous connaissez pas ?
00:55:49 Je vais me mettre de l'autre côté.
00:55:51 Moi, je suis ostéopathe.
00:55:52 Attention, ça...
00:55:55 Mais qu'est-ce que vous avez fait à l'intérieur, tous ?
00:55:58 Non, non, non, non, on n'est pas la samedi soir.
00:56:00 Ah, parce que le samedi soir, vous...
00:56:02 On a appris des choses.
00:56:04 Oh, il a mis une belle cravate verte.
00:56:06 Lui, il a eu un bon poste.
00:56:08 Ça, il a eu un bon poste. Qu'est-ce que vous avez eu comme poste ?
00:56:10 Je crois qu'il est bien, aussi.
00:56:11 Mais non, mais lui, c'est juste parce qu'il est ami de Bernadette qu'il parle encore.
00:56:14 Ben oui, c'est la seule raison.
00:56:15 C'est marrant. À chaque fois que vous sortez d'un bureau politique,
00:56:17 vous vous aimez tous, et trois jours plus tard,
00:56:19 il y en a un qui sort un petit tranquille comme ça.
00:56:21 Regardez, on fait du co-mot...
00:56:22 On fait de la co-moto avec David. C'est pas beau, l'amour ?
00:56:25 Vous ne connaissez pas le mot, hein ?
00:56:26 Vous avez essayé, co-moturage.
00:56:28 Ah, vous allez dire que vous ne revenez pas sur le mariage pour tous, vous ?
00:56:31 Il est temps que je parte en moto.
00:56:33 David Douillet, Laurent Wauquiez sont ensemble.
00:56:34 On l'encastre dans un poteau, là, ou non ?
00:56:36 Non, j'arrive.
00:56:37 Ce qui est bien, c'est que déjà, vous avez supplanté mon ranneau dans les premiers rendez-vous.
00:56:40 Vous incarnez la jeunesse.
00:56:42 Cyril, vous avez toujours des mots, pour moi, qui me touchent, en fait.
00:56:46 Je connais que la droite a capté un peu mon attention cette semaine,
00:56:48 mais il faut toujours avoir un oeil sur le gouvernement, tu vois.
00:56:50 Il faut leur dire qu'on n'est pas loin.
00:56:51 Il ne s'est pas rien passé cette semaine.
00:56:53 Il y a eu la démission de Fawzi Lamdawi.
00:56:55 Il y a une révision de Michel Sapin sur le déficit.
00:56:57 Et puis surtout, le Medef qui siffle le gouvernement.
00:57:00 Mais écoutez, je ne veux pas passer à côté de ces grands événements.
00:57:04 Mais juste pour vous dire que...
00:57:05 OK, je vous ai à l'oeil, je surveille.
00:57:08 La semaine prochaine, je vous embête.
00:57:10 Non, la semaine prochaine, je suis au Pérou pour la conférence sur l'environnement.
00:57:14 Je n'arriverai jamais à vous suivre encore une semaine.
00:57:16 Bon, donc il n'y a un jour que vous.
00:57:18 Mais la semaine prochaine, ce sera tout le gouvernement. Au revoir.
00:57:20 Bravo.
00:57:24 Vous êtes contentes d'en être ?
00:57:27 Écoutez, moi, je suis fan de Cyril Heldin.
00:57:29 Et je suis très fière parce qu'effectivement, il a débuté, comme il l'a dit, dans le rôle d'Edouard Balladur.
00:57:33 Il a fait du chemin, Cyril Heldin.
00:57:35 Et je pense qu'il va en faire encore beaucoup.
00:57:37 Certainement.
00:57:38 Je n'ai rien à ajouter.
00:57:39 Tant qu'il reste dans les parages, ça va.
00:57:41 Allez, dans un instant, le blogueur star de la télé-réalité révélé au grand public par l'affaire Nabila.
00:57:46 La bio interdite de Vincent De Dienne.
00:57:48 Ce sera juste après la pub.
00:57:50 De retour sur le plateau des suppléments pour notre émission spéciale Média Pouvoir.
00:57:56 Avec nos invités Roselyne Bachelot et Virginie Calmel.
00:57:58 Tout de suite, portrait d'un jeune homme qui s'est fait connaître suite à l'affaire Nabila.
00:58:02 Il est blogueur incontournable dans le petit monde de la télé-réalité.
00:58:05 Il s'appelle Jérémy Alias.
00:58:07 Jéremstar.
00:58:08 Jéremstar.
00:58:09 Et ce Jéremstar, c'est un jeune blogueur de 25 ans.
00:58:12 Assez décomplexé.
00:58:13 Il anime un site internet qui réunit plus de 2 millions de visiteurs par mois.
00:58:18 Donc ça cartonne.
00:58:19 Et alors, ce site internet décortique un monde parallèle, un monde étrange.
00:58:23 Où se distribuent les coups, ceux de la télé-réalité.
00:58:27 Qui est Jéremstar ?
00:58:28 Un sujet signé Bertrand Jeannot.
00:58:29 Je crois que c'est au moins le centième bain que je prends dans ma vie.
00:58:38 J'en fais à peu près 4 par semaine.
00:58:40 Donc ça c'est clair, je suis propre.
00:58:42 C'est une salle de bain que 2 millions d'internautes visitent chaque mois.
00:58:47 Vu que je suis un peu comme le roi soleil, c'est-à-dire que j'adore prendre mon bain en public.
00:58:50 Eh ben c'était l'occasion d'y faire mes interviews.
00:58:52 Eh non, il est attaché.
00:58:56 Jéremstar, ce blogueur de 25 ans, y interview des candidats de télé-réalité.
00:59:02 Par contre, c'est vrai qu'on voit pas assez les pectoreaux.
00:59:04 On voit plus les cornes.
00:59:05 Essaye de dégager le torse.
00:59:06 Voilà.
00:59:07 Un type comme ça ne devrait pas faire une de télé-réalité.
00:59:09 Pourquoi ? Parce que psychologiquement, elle est vraiment très faible.
00:59:13 On croit qu'elle a du caractère, mais en fait, elle a que dalle.
00:59:15 Il commente les émissions, cherche le ragot et le clash.
00:59:19 Son coup de maître, avoir fait venir Nabila dans son bain.
00:59:23 Dingue, dingue de toi, l'ami Nabila.
00:59:26 J'ai refait le clip !
00:59:27 Une vidéo qui a fait 3 millions de vues sur le site internet de Gérenou.
00:59:34 C'est sur les chaînes de la TNT qu'il a commencé à sévir il y a 6 ans.
00:59:38 Sa technique pour se faire un nom, se mettre nu sur les plateaux.
00:59:41 Il va tout casser. On peut l'évacuer.
00:59:43 Très vite, il s'impose comme l'expert de la télé-réalité.
00:59:47 T'as du de la patate au cinéma ?
00:59:54 Moi, je sais, j'en ai partout.
00:59:55 J'ai mangé, ça a coulé, elle a roulé sur les mains.
00:59:58 Mais elle est là.
00:59:59 Mais elle est là !
01:00:01 Dernièrement, c'est avec l'affaire Nabila que le grand public fait sa connaissance.
01:00:05 Sur RMC, il se voit même légitimé.
01:00:07 Vous faites du journalisme, c'est une autre forme de journalisme que j'en respecte totalement.
01:00:11 Parce qu'on a coutume de se moquer, mais moi je ne me moquerais pas.
01:00:15 Je respecte ce journalisme-là.
01:00:17 Parce que vous avez besoin d'autant de rigueur et de professionnalisme
01:00:21 que d'autres journalistes qui sont en connivence avec des politiques ou autres.
01:00:25 Jerem Star est le chroniqueur le mieux informé d'une culture parallèle
01:00:30 qui passionne des millions de téléspectateurs.
01:00:33 Sa carrière a commencé par une frustration.
01:00:37 Comme tous les jeunes de mon âge,
01:00:39 quand j'ai vu Loana devenir une star en étant enfermée dans une maison,
01:00:43 je me suis dit "pourquoi pas moi ?"
01:00:44 A l'époque, vraiment, j'harcelais, on peut le dire, les boîtes de production
01:00:47 pour faire de la télé-réalité.
01:00:48 J'aurais été prêt à tuer père et mère.
01:00:50 Et je me suis rendu compte que ça n'allait pas être possible.
01:00:53 Donc j'ai eu cette idée de lancer des sites internet consacrés à la télé-réalité.
01:00:58 Car inconnu, aujourd'hui intraitable.
01:01:25 Son boulot ? Collecter le moindre ragot et en faire des articles.
01:01:29 Ça fait à peu près 3 ans que je tiens des sites internet
01:01:33 uniquement consacrés à la télé-réalité.
01:01:35 Et clairement, aujourd'hui, j'en vis.
01:01:37 Et vous en avez eu beaucoup des infos sur Nabila depuis l'affaire ?
01:01:41 C'est vrai que sur Nabila, j'ai eu énormément de choses, des photos, des infos.
01:01:44 J'ai même des matons de prison qui m'écrivent pour me dire,
01:01:48 pour me donner quelques détails.
01:01:50 Et c'est ce qui énerve les magazines puisqu'on m'envoie tout gratuitement.
01:01:53 Je n'ai jamais déboursé un seul euro pour aucune information.
01:01:56 On m'envoie tout.
01:01:58 Des magazines qui envient surtout son carnet d'adresses.
01:02:01 Il a les numéros de tous les candidats.
01:02:04 C'est aujourd'hui que tu vas signer ton contrat ou pas ?
01:02:06 Non, non, comme ça, juste pour savoir.
01:02:09 Mais de toute façon, moi, j'en parle pas.
01:02:11 Mais bon, ne va pas le raconter non plus à tout le monde.
01:02:13 T'en devais pas que ça sorte ailleurs.
01:02:14 Si moi, je le tais, c'est pas pour pas que ça sorte ailleurs.
01:02:16 Tu vois ce que je veux dire ?
01:02:17 Bon, vas-y, on se tient au courant.
01:02:19 Au téléphone avec eux à longueur de journée,
01:02:22 Jérémy sait que les candidats sont prêts à tout pour qu'on parle d'eux.
01:02:25 C'est vrai que c'est un échange de bons procédés.
01:02:27 C'est-à-dire que moi, on va pas se cacher les choses,
01:02:29 ça apporte un petit peu de l'eau à mon moulin.
01:02:31 C'est mon business.
01:02:32 Plus je fais de vues sur mon site, plus je gagne de l'argent avec la pub, etc.
01:02:36 Et dans leur cas à eux, ça leur apporte, on va dire,
01:02:39 une durée de vie médiatique prolongée.
01:02:41 Bonjour.
01:02:42 Depuis cet été, il a décroché sa propre rubrique dans un magazine People.
01:02:46 On a vraiment tout fait pour l'avoir.
01:02:48 Parce que vraiment, tous les scoops qu'on pouvait retrouver dans le magazine
01:02:53 étaient liés à Jérémy Starr.
01:02:54 Donc à chaque fois, on était là, selon Jérémy Starr, il s'est passé ici.
01:02:57 Selon les dires de Jérémy Starr, comme vu sur le blog,
01:03:00 au bout d'un moment, on s'est dit, c'est bon, on a une page dans le site,
01:03:02 il nous le faut.
01:03:03 Les infos de Jérémy sont même reprises sur les sites spécialisés dans les médias,
01:03:07 où son expertise est reconnue.
01:03:09 En fait, vous avez des spécialistes de la politique,
01:03:12 vous avez des spécialistes sociétés,
01:03:14 et vous avez lui qui est un spécialiste télé-réalité.
01:03:16 Il les connaît, c'est ses potes.
01:03:18 Alors après, c'est vrai qu'il y a une forme de connivence aussi,
01:03:21 parce qu'il fait des shows avec eux,
01:03:22 enfin voilà, il a monté tout un business autour de ça.
01:03:24 C'est malin.
01:03:25 Mais voilà, et puis là, c'est parti pris.
01:03:27 Il y a des gens qui détestent,
01:03:28 il y a des gens sur lesquels il ne publie que des infos trash,
01:03:30 parce qu'ils détestent.
01:03:31 Donc voilà, il faut savoir faire un peu le tri au milieu de tout ça.
01:03:34 Liège, en Belgique.
01:03:36 Jérémy vient une fois par mois.
01:03:38 C'est vrai que la Belgique, c'est quand même un vivier de candidats de télé-réalité.
01:03:43 On a énormément de candidats qui sont originaires de Belgique.
01:03:46 Toutes les plus grandes gueules d'ailleurs, qui font le plus de buzz, sont de Belgique.
01:03:50 Il va nous présenter l'une de ces grandes gueules.
01:03:52 Salut !
01:03:54 Et me voilà dans ta boutique !
01:03:56 Comment vas-tu ?
01:03:58 Ça va et toi ?
01:03:59 Ça va, bonjour.
01:04:00 Justine est le sosie francophone de la chanteuse américaine Miley Cyrus.
01:04:05 Et c'est Jerem Star qui l'a repérée sur Internet.
01:04:08 Quand j'ai fait sa connaissance, je me suis dit,
01:04:10 effectivement, il y a vraiment quelque chose à faire avec cette fille.
01:04:12 On ressemble énormément.
01:04:13 Avec cette fille !
01:04:15 J'ai un petit peu endossé la casquette du promoteur presque.
01:04:19 Mon papa !
01:04:20 Parrain plutôt, parce que je n'ai pas l'âge.
01:04:23 Il l'interview dans sa baignoire.
01:04:25 Elle participe à une émission de télé-réalité.
01:04:27 Et la machine est lancée.
01:04:28 Tu te mets sur ce petit siège, en mode un peu Miley.
01:04:30 Tu sais, les jambes en lèvres, petite langue tirée.
01:04:33 C'est clair qu'à la base, il n'y a aucun but particulier.
01:04:38 Je ne suis pas fan de Miley.
01:04:41 Je ne la connais pas spécialement.
01:04:43 C'est vraiment être...
01:04:45 Avoir de l'argent, de la notoriété,
01:04:47 pour pouvoir, par après, encore une fois,
01:04:49 gagner de l'argent pour mon magasin, surtout.
01:04:51 Rester en vue le plus longtemps possible
01:04:55 pour gagner toujours plus d'argent.
01:04:57 Ce soir, comme chaque week-end,
01:05:00 Jérémy sera en boîte de nuit pour ce qu'il appelle un booking.
01:05:03 Salut, ça va ?
01:05:06 Salut, Vernil !
01:05:09 Salut, Vernil !
01:05:10 Il a organisé la vue de 5 candidats de télé-réalité.
01:05:16 Mais la vraie star de la soirée, c'est elle.
01:05:19 Vernil !
01:05:20 Ça va ?
01:05:22 Amélie Néthène, 6 participations aux anges de la télé-réalité au compteur,
01:05:26 une pro des émissions.
01:05:28 Ça reste un personnage clé de la télé-réalité.
01:05:32 C'est, en tout cas sur mes sites,
01:05:34 l'un des personnages les plus bankables,
01:05:36 et qui fait le plus de vues,
01:05:37 donc qui me ramène le plus d'argent !
01:05:39 Bonsoir, la garbage de roulette chaude !
01:05:49 Alors attention ce soir, big sur la people,
01:05:53 on a l'ambassadrice de la télé-réalité, Amélie !
01:05:57 Ces stars touchent entre 300 et 4000 euros pour leurs prestations.
01:06:05 Jérémy ne veut pas nous dire combien il gagne.
01:06:07 Retour à Paris.
01:06:09 Alors bonjour, Vermine !
01:06:12 Bonjour !
01:06:13 Bon, bienvenue dans ma laverie, qu'est-ce que tu viens faire ici ?
01:06:15 Laver mon linge en public !
01:06:17 Ton linge sale !
01:06:19 Comme d'habitude, il attise vengeance et méchanceté.
01:06:23 Faut arrêter les conneries, Aurélie, façon à chaque nouveau mec,
01:06:25 à chaque nouvelle télé-réalité,
01:06:26 elle est enceinte, des jumeaux, des triplés, des quadruplés,
01:06:29 donc il faut redescendre sur terre.
01:06:31 Là, pour moi, c'est juste un coup de bosse.
01:06:33 Jérémy, un chroniqueur au positionnement parfois ambigu,
01:06:36 quand on l'interroge sur son travail.
01:06:38 Comment tu te sens après une interview comme ça ?
01:06:41 Bon, écoutez, c'est vrai que je suis un peu lessivé par tant d'ineptie,
01:06:45 parce que, bon, on ne va pas se cacher les choses,
01:06:47 ça ne vole quand même pas bien haut.
01:06:48 J'aimerais bien parler de sujets sérieux,
01:06:50 mais ce n'est pas trop la tendance en ce moment,
01:06:52 et la télé-réalité, voilà, il faut rester dans le léger, le clash,
01:06:56 donc ce n'est pas tous les jours évident.
01:06:58 Bonjour, Jérémy Star !
01:07:02 Bonjour !
01:07:03 Bienvenue sur ce plateau,
01:07:04 vous êtes présent pour la présentation de Virginie Calmel.
01:07:06 Je reviens sur la dernière phrase que vous venez de dire,
01:07:09 lessivé par tant d'ineptie, vous êtes gonflé quand même un peu.
01:07:11 Bah, écoutez, c'est la vérité, vous êtes d'ailleurs la première à le penser,
01:07:14 je pense, enfin, ça ne vole pas haut, la télé-réalité.
01:07:16 Mais qu'éventuellement vous le pensez, si tant est que je le pense,
01:07:18 mais que vous, vous le pensiez, c'est tout à fait étonnant.
01:07:20 Bah, qui mieux que moi peut le penser, puisque je suis au cœur de tout ça,
01:07:23 et c'est vrai qu'on a du mal à l'imaginer,
01:07:25 on me voit en train de m'amuser, etc.,
01:07:27 mais psychologiquement, c'est parfois difficile.
01:07:29 Mais cette bêtise, elle est jouée parfois.
01:07:32 Alors, cette bêtise, moi j'en joue, effectivement, puisque voilà...
01:07:36 Ceux que vous interviewez jamais ?
01:07:37 Pardon ?
01:07:38 Ceux que vous interviewez n'en jouent jamais, eux ?
01:07:40 En général, non.
01:07:41 C'est pour ça que... Non, non, en général,
01:07:43 ce sont des gens un petit peu naïfs et qui ont un créneau,
01:07:47 donc qui forcément en jouent.
01:07:48 Moi, personnellement, j'ai choisi ce business, on va dire, de la légèreté,
01:07:51 puisque malheureusement, mon business n'est pas la culture,
01:07:54 c'est quelque chose qui plaît,
01:07:55 mais c'est sûr qu'au quotidien, même si on rigole beaucoup,
01:07:58 il y a un moment donné où ça atteint des limites, quoi, au bout d'un moment.
01:08:03 La télé-réalité, ça raconte quoi du monde dans lequel on vit, pour vous, Jéréme Star ?
01:08:07 Écoutez, la télé-réalité, pour moi, c'est vraiment un phénomène,
01:08:11 c'est-à-dire que beaucoup de gens critiquent la télé-réalité,
01:08:13 mais on a tendance à négliger l'impact que la télé-réalité a sur une génération.
01:08:18 Clairement, la télé-réalité, ça raconte quoi ?
01:08:19 Finalement, ça raconte la société, les comportements humains,
01:08:22 et c'est devenu, on le voit avec l'affaire Nabila,
01:08:24 quelque chose qui, aujourd'hui, intéresse des médias de plus en plus sérieux.
01:08:29 C'est-à-dire que Nabila, aujourd'hui, était une candidate de télé-réalité,
01:08:32 on en parle aujourd'hui comme d'un fait divers,
01:08:34 alors que des histoires de poignards, etc., il y en a tous les jours.
01:08:36 Mais c'est un fait divers.
01:08:37 C'est un fait divers, mais pourquoi on en parle autant, finalement ?
01:08:40 Parce que c'est Nabila.
01:08:41 C'est une de vos consoeurs, Nabila.
01:08:43 Oui, elle est sur "Touche pas à mon poste".
01:08:45 C'était la pauvre, elle n'est jamais faite de prison,
01:08:48 donc à ce niveau-là, on n'est pas consoeurs.
01:08:50 Ce qui est très drôle, c'est que Roselyne me demandait
01:08:52 si mes canards de baignoire étaient des vibromasseurs.
01:08:54 Vous exagérez quand même, Roselyne.
01:08:56 Pour être tout à fait précise,
01:08:58 pour être précise, elle vous a demandé s'ils étaient vibromasseurs.
01:09:05 Vous lui avez dit non, elle a dit "je ne viendrai pas à l'eau".
01:09:07 Oh, la bande de capteurs !
01:09:11 Est-ce que vous avez une carte de presse ?
01:09:13 Je n'ai pas ma carte de presse,
01:09:14 mais il faut savoir qu'une carte de presse, c'est très simple à avoir.
01:09:16 Pour avoir trois minutes, on doit s'amuser.
01:09:18 Vous l'avez demandée ?
01:09:19 J'ai fait la demande, et c'est très simple.
01:09:21 Il faut justifier de parutions dans des magazines.
01:09:23 Vous pourriez l'avoir ?
01:09:24 Bien sûr.
01:09:25 Ça vous a fait plaisir que Jean-Jacques Bourdin vous adoube ?
01:09:28 J'ai été très étonné que Jean-Jacques Bourdin me reçoive,
01:09:32 et surtout ne dévalorise pas mon métier.
01:09:36 Pour moi, c'était quand même une belle concrétisation.
01:09:39 Quand vous allez chez lui, lequel des deux utilise l'autre le plus ?
01:09:42 C'est vrai que beaucoup pensent que M. Bourdin a fait du buzz en me recevant.
01:09:46 Ce n'est pas le cas.
01:09:47 Quand j'ai vu le tweet de M. Bourdin, tout le monde pensait qu'il avait été piraté.
01:09:50 Je pense que c'est quelqu'un d'intelligent qui a compris les vrais médias,
01:09:53 et les nouveaux médias surtout d'aujourd'hui,
01:09:55 qui ont un mot à dire aussi dans l'actualité.
01:09:58 Virginie Calmel, est-ce que c'est une sous-culture la télé-réalité ?
01:10:02 Je pense qu'il ne faut pas non plus être trop caricatural sur les candidats de télé-réalité.
01:10:06 Dans Secret Story, par exemple, on avait des candidats qui parfois avaient un secret,
01:10:11 comme « j'ai eu mon bac à 13 ans » ou « je suis champion du monde d'échecs ».
01:10:16 Ce ne sont pas forcément les abrutis qu'on veut bien décrire à certains moments.
01:10:20 Je crois que simplement il y a des jeunes qui à certains moments se disent
01:10:23 que ça peut être un accélérateur de carrière et qu'ils utilisent aussi ces codes-là pour se faire connaître.
01:10:28 Vous disiez dans le sujet que vous en viviez, c'est un gros business,
01:10:31 vous gagnez votre vie au nombre de vues ?
01:10:33 Oui, je gagne ma vie avec tout ça.
01:10:35 Vous voulez bien nous dire combien vous gagnez par mois ?
01:10:37 En fait, ce qui se passe, c'est qu'actuellement,
01:10:39 j'attends de recevoir la notification de mon nouveau poste de ministre de la Culture.
01:10:44 Par conséquent, je ne suis pas soumis à la transparence de mes revenus.
01:10:47 Vous avez raison.
01:10:48 Par contre, si vous me dites votre salaire, je vous donnerai le lien.
01:10:50 Vous avez raison.
01:10:51 Vous avez 402 000 followers sur Twitter et 384 000 amis sur Facebook.
01:10:55 Oui.
01:10:56 C'est donc énorme.
01:10:57 C'est incroyable. C'est quasiment les audiences d'une chaîne TNT.
01:11:00 Vous avez récemment publié les feuilles de cantine de Nabila.
01:11:03 Ce sont des feuilles sur lesquelles les prisonniers peuvent améliorer leur dîner et commander des choses.
01:11:07 Mais là aussi, vous avez une idéologie qui vous est très particulière.
01:11:10 Vous voulez bien nous raconter ?
01:11:12 Par rapport à Nabila en particulier ?
01:11:13 Oui.
01:11:14 C'est vrai que j'ai eu pendant plusieurs jours avec l'affaire Nabila des paparazzi qui campaient en bas de chez moi
01:11:19 et qui m'ont proposé des sommes colossales jusqu'à 20 000 euros pour racheter des photos de Thomas et Nabila à l'hôpital.
01:11:24 J'ai refusé parce que dans ce cas-là, je ne suis pas prêt à tout pour le buzz et l'information.
01:11:28 C'est-à-dire que je fonctionne beaucoup à l'affect.
01:11:30 Nabila est une personne qui m'a fait confiance, qui s'est beaucoup confiée.
01:11:33 Je ne suis pas prêt à tout et encore moins à faire entrave à la justice.
01:11:36 Donc, j'ai accepté de dévoiler ces feuilles de cantine qui ne sont en soi pas des documents très compromettants.
01:11:42 Vous avez refusé de les vendre ?
01:11:44 J'ai refusé de les vendre exactement. Je les ai diffusées gratuitement sur mon site.
01:11:47 Je refuse de participer à ce business de l'horreur, à savoir sur l'emprisonnement de Nabila et de faire de l'argent finalement sur tout ça.
01:11:54 Vous êtes en quête de respectabilité ?
01:11:55 Merci.
01:11:56 Non, je vous pose une question.
01:11:57 Ah ben...
01:11:58 Ça, c'est bizarre.
01:11:59 Je ne fais pas ça vraiment pour la reconnaissance.
01:12:01 Moi, tout ce que je peux vous dire, c'est que je suis content aujourd'hui sur Internet d'imposer peut-être un nouveau style d'écriture et une nouvelle forme de journalisme et surtout de gagner ma vie.
01:12:11 C'est pas du tout le melon.
01:12:12 Ah non, ben du tout le melon.
01:12:13 Non, non, non.
01:12:14 Ah bon.
01:12:15 Ben, je suis... Voilà, j'ai les pieds sur terre.
01:12:16 Qu'est-ce qu'il a, un peu le melon ?
01:12:17 Un peu le melon.
01:12:18 Merci beaucoup en tout cas pour d'être venu.
01:12:19 De rien, de rien.
01:12:20 Et maintenant, Roselyne Bachelot, il faut vous apprêter à entendre des choses sur votre vie, des choses que vous ignorez et pourtant des choses qui sont dans la bio interdites.
01:12:29 Signez Vincent De Dienne.
01:12:40 Ça va ?
01:12:41 Oui, et toi ?
01:12:42 Oui, ça va. J'ai regardé un peu le reportage consacré à Jerem Star. Moi, je trouve que c'est vous le sosie officiel de My Life's A Ruse.
01:12:47 Ah mais oui, il va falloir qu'elle vienne dans ma baignoire.
01:12:50 Je suis désolé, je ne voulais pas vous faire ça, Maïtena.
01:12:53 Il faudra mettre beaucoup d'eau.
01:12:55 Alors, qu'est-ce que tu dis ?
01:12:58 Il faudra pas mettre beaucoup d'eau.
01:13:04 Bon, Roselyne, Roselyne, ça met de bonne humeur. Roselyne Bachelot, alors que Alain Juppé...
01:13:11 Non, c'est vrai, pardonnez-moi Madame Kalmels, mais a priori, Alain Juppé, on se précipite pas tout de suite pour lui chatouiller les dessous de bras.
01:13:16 Alors que Roselyne, non plus.
01:13:19 Et puis, Roselyne Bachelot, alors que Alain Juppé, pépépé, ça marche pas.
01:13:27 Donc, CQFD, Rosé, Voteline. Votez Roselyne.
01:13:31 Alors Roselyne, vous l'ignorez sans doute, mais nous sommes de la même famille.
01:13:35 Je suis votre neveu. C'est pas vrai du tout, mais j'ai tellement envie de vous appeler Tata Roselyne que j'ai bidouillé un peu la généalogie.
01:13:40 Je suis plutôt grand-mère que Tata.
01:13:42 Non, non. Est-ce que... C'est quoi votre actu ? Est-ce que vous avez une actu ? Actu, c'est important, faut avoir une actu.
01:13:47 Parce que sans actu, pas de bio interdite.
01:13:49 C'est quoi, c'est votre petite brouille avec Nicolas Sarkozy ?
01:13:52 Non, non, c'est le livre que je suis en train d'écrire.
01:13:54 Bon, parce que la brouille avec Nicolas Sarkozy, c'est pas de l'actu. 50% ou 60% des Français sont brouillés avec Sarkozy.
01:13:59 C'est pas mon actu, c'est la sienne.
01:14:00 Oui, oui. Bon, en tout cas, ils viennent pas tous sur le plateau pour en parler.
01:14:03 Bon, c'est pas grave, c'est parce que je suis un neveu sympa, vous aurez droit à votre petite bio interdite quand même.
01:14:07 Roselyne, vous êtes née le 24 décembre 1976. Vous avez donc 38 ans.
01:14:12 Qu'est-ce que je suis sympa comme neveu !
01:14:15 Et vous êtes la fille du résistant et député gaulliste Jean Narkin, docteur en pharmacie,
01:14:19 et de Yvette Ledu, bretonne, née à la ferme et chirurgien dentiste.
01:14:22 C'est-à-dire que vous avez grandi dans un film de Jean-Pierre Jeunet, en gros.
01:14:26 À l'âge où vos petits camarades dévorent "Martine fait les courses" ou "Martine fait la cuisine"
01:14:30 ou mon préféré "Martine fait les courses, la cuisine, donne à manger aux chiens, descend les poubelles et passe un petit coup sur l'évier, c'est crade la Martine"
01:14:36 vous, vous préférez vous plonger dans l'oeuvre de Simone de Beauvoir, grâce à une maman féministe.
01:14:40 Votre scolarité est un peu indisciplinée, vous serez même renvoyée du pensionnat pour cause de tempérament voltairien,
01:14:46 c'est-à-dire anti-religieux. C'est exagéré.
01:14:49 Moi je me souviens, j'ai rien dit à l'époque parce que je voulais pas m'en mêler, mais j'ai trouvé ça injuste.
01:14:53 Vous avez rien fait de bien méchant. Échanger discrètement le crucifix de Soeur Marie-Juliette avec son stérilet, c'est pas anti-religieux.
01:14:59 C'est rigolo.
01:15:00 Ça peut avoir le même effet.
01:15:02 Alors ensuite, Roselyne, vous suivez des études de pharmacie, c'est-à-dire que vous testez les médicaments pendant quelques années.
01:15:15 C'est un peu l'époque Pokémon, où vous vous transformez en plein de trucs différents, tout plein de formes et de couleurs.
01:15:19 Vous devenez même radioactive, carrément, et vous clignotez pendant 4 ans.
01:15:23 Selon votre entourage, c'était sympa pour les fêtes de fin d'année, mais le reste du temps, c'était pénible quand même.
01:15:27 Bon, et puis ensuite, en 82, vous vous lancez dans la politique, et ça, peu de gens s'en souviennent vraiment, donc on va pas s'apesantir.
01:15:33 En 2002, ministre de l'environnement et de l'écologie, épatant pour une irradiée.
01:15:37 En 2007, ministre de la santé, de la jeunesse et des sports, puis seulement ministre de la santé et des sports,
01:15:42 puis seulement ministre des sports, pour finir ministre des.
01:15:46 Un poste un peu flou, qui sonne la fin d'une carrière politique marquée d'un bout à l'autre
01:15:51 par le souci d'égalité, de parité et de "faut pas marcher sur les pieds".
01:15:55 Ce souci s'incarne le mieux en ce jour de novembre 98, où vous montatez à la tribune de l'Assemblée nationale
01:15:59 pour défendre le Pax envers et contre tout votre camp.
01:16:02 Ce jour-là, la petite fille, virée de chez les bonnes sœurs pour tempérament voltairien,
01:16:05 devient aux yeux de tous une femme à la perspicacité galiléenne.
01:16:08 Vous déclarez "et pourtant elle tourne, messieurs, il avance le monde, elle change l'époque"
01:16:12 avant d'être condamnée pour hérésie.
01:16:14 La sanction est sévère, vous passez de la chaîne parlementaire à D8.
01:16:18 Badaboom !
01:16:19 Mais vous êtes populaire, Roselyne, vous êtes même la personnalité de droite préférée des gauchistes,
01:16:23 selon un suffrage TNS moi-même, réalisé auprès d'un panel de deux de mes amis gauchistes.
01:16:30 Vous êtes hyper télégénique, tout le monde vous veut, les téléfilms, les émissions, tout le monde vous arrache.
01:16:35 Même ma Maïtena, elle vous voulait. Elle a fait des pieds et des mains pour vous avoir.
01:16:38 "Je veux Roselyne !" "Bah oui mais il nous faut un invité politique, Maïtena !"
01:16:41 "Eh bah y'a Jerem Star !" "Bah non, bon, enfin !" "Bah oui mais moi je veux Roselyne !"
01:16:45 "Mais elle a pas d'actu !"
01:16:46 Bon, et puis finalement tout le monde est content, Maïtena a sa Roselyne, Roselyne a sa bio-interdite,
01:16:50 et moi, je peux avoir un cadeau pour Noël, tata ?
01:16:53 Non.
01:16:54 Merci beaucoup, Vincent.
01:16:56 Merci beaucoup, merci à tous, merci Roselyne Bachelot, merci Jerem Star, merci Virginie Kermex.
01:17:04 Saluez le maire de Bordeaux, il vient ici quand il veut.
01:17:07 Dans un instant, la semaine des guignols, et on va se retrouver la semaine prochaine à 12h55.
01:17:12 Merci, ma belle équipe. Que votre semaine soit belle. Salut !