La martinique aux martiniquais : l'affaire de l'Ojam
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Court métrageTranscription
00:00 Le premier film de l'année 2015, "Le Monde est mon monde"
00:03 Mon Dieu, comme vous êtes français !
00:06 J'ai commencé à me sentir martiniquais en 50.
00:13 Quand je suis arrivé à Paris, je me suis mis à fréquenter les Algériens,
00:17 les Tunisiens, les Marocains, les Africains.
00:20 Et souvent, je me faisais aborder par un Algérien
00:24 qui me parlait en arabe et qui se vexait
00:27 quand je lui disais que je ne parle pas l'arabe, je parle le français, je suis martiniquais.
00:31 Nous avons commencé à comprendre ce que c'était le colonialisme
00:35 et à nous considérer nous aussi comme une colonie.
00:38 Le principal d'une lutte anticolonialiste
00:42 se situe dans le territoire du pays dépendant.
00:47 On a décidé de m'envoyer structurer l'Ojam qui venait d'être créé.
00:52 On avait déjà notre idée, l'idée militaire,
00:55 on voulait faire quelque chose, faire taire les autorités.
00:59 Nous sommes partis dans un camp d'entraînement au Maroc.
01:02 Nous étions formés pour être opérationnels,
01:05 en Martinique et en Guadeloupe.
01:07 L'enjeu pour le gouvernement, c'est d'empêcher une contagion algérienne
01:11 et une félagalisation des Antilles.
01:14 18 jeunes martiniquais accusés de mener autonomie.
01:18 Nous faisons à ce moment-là l'agitation politique, de la vraie.
01:22 On a choisi une action évolutionnaire, on va en prison.
01:25 Comme beaucoup de grands.
01:27 Il faut toujours avoir des modèles, Ben Bella, Fidel Castro.
01:31 Le marronnage sera le nom donné à la fuite d'un esclave
01:36 hors de la propriété de son maître, aux Antilles à l'époque coloniale.
01:40 Le devoir de tout évolutionnaire est de faire la révolution.
01:43 Ça c'était la maxime de l'Ojam.
01:46 L'Ojam est une histoire de marronnage.
01:49 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org
01:53 Une vidéo sans sous-titrage n'est pas une vidéo
01:58 [SILENCE]