Un salarié devenu un "zombie professionnel" aux prud'hommes de Paris pour harcèlement moral

Transcript

00:00 Je me souviens rentrer dans le bureau de l'assistant du numéro 2 de l'entreprise et lui demander

00:12 un lundi matin à 10h sur quoi je peux bosser.

00:14 Il me dit Fred, alors qu'il venait de perdre la marque Burberry, il me dit Fred est-ce que

00:20 tu peux revenir la semaine prochaine ? Donc pendant une semaine je n'ai rien fait.

00:23 Et ça c'était très régulier.

00:25 Donc voilà, vous perdez absolument tout et donc vous n'existez plus.

00:31 Vous perdez votre valeur en tant qu'être humain.

00:34 Vous ne pouvez même plus répondre au téléphone le soir parce que vos potes vous appellent

00:39 et vous demandent qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui ? J'ai pensé qu'une chose c'est

00:42 me suicider.

00:43 Si vous voulez le borrower c'est une déclinaison du burnout.

00:47 Avec une différence majeure c'est que dans le cas du borrower il y a un sentiment de

00:52 honte parce que dans la tête du salarié concerné il est considéré comme étant payé

00:57 à ne rien faire et ce n'est pas quelque chose sur lequel on s'ouvre de manière très

01:03 naturelle.

01:04 Donc il y a beaucoup moins de procédures qui sont portées sur ce fondement-là.

01:08 C'est un phénomène qui est existant depuis au moins une bonne quinzaine d'années, les

01:16 phénomènes de placardisation où lorsque par exemple une salariée revient d'un congé

01:20 maternité on la met au placard, plus aucune responsabilité lui est confiée, on l'humilie

01:25 au public pour tenter de l'évincer de l'entreprise.

01:28 Ce sont des thématiques qui malheureusement sont connues.

01:30 La difficulté c'est de les porter de manière autonome devant une juridiction et surtout

01:35 qu'elles soient condamnées en tant que telles.

01:37 Merci.

01:38 Merci.

01:39 Merci.

01:40 Merci.

01:41 Merci.

01:42 Merci.

01:43 Merci.

01:44 Merci à tous !

01:46 [SILENCE]