Bernadette Chirac croit au retour de Nicolas Sarkozy
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00:00 Bernadette Chirac, est-ce que Nicolas Sarkozy doit revenir en politique selon vous ?
00:04 - Ah décidément... - Vous qui le connaissez bien !
00:06 - Ça vous travaille, hein, tous.
00:08 - Bah vous ! - Mais écoutez, demandez-le lui si vous avez l'occasion de le rencontrer.
00:12 Non, je crois qu'en tout cas il ne répondrait pas à cette question. C'est trop tôt.
00:17 Il faut que l'actuel gouvernement ait le temps, comme je vous l'ai dit tout à l'heure brièvement,
00:25 de s'exprimer, de montrer comment il peut saisir cette crise à bras-le-corps,
00:31 améliorer le sort des Français, lutter contre le chômage. Il y a tellement de choses à faire.
00:38 Et plus tard, plus tard, ce n'est pas moi qui décide de toute façon,
00:44 je pense que Nicolas Sarkozy reviendra.
00:46 - Est-ce que vous pourriez nous dire quelque chose qui pourrait rassurer ceux qui
00:49 placent encore Jacques Chirac en tête des indices de popularité et qui font de lui quelqu'un ?
00:54 - Écoutez, il n'est ni muet, ni aveugle. Il est capable d'aller se promener.
00:59 Il l'a fait à Dinard. Il l'a fait en Corrèze un petit peu,
01:02 puisque le mois de juillet nous passons toujours en Corrèze.
01:06 Il l'a fait dans le Midi, chez nos amis François Pinault.
01:10 Et je ne crois pas qu'on puisse dire qu'il est handicapé par la vieillesse.
01:20 Pour le moment, ce n'est pas le cas.
01:22 - Et les Français ont un nouveau président depuis cinq mois.
01:27 Quel regard portez-vous sur les premiers mois de François Hollande ?
01:31 - Je me garderais bien de porter un regard.
01:34 Et vous essayez de m'entraîner sur un terrain relativement...
01:40 En tout cas, ce n'est pas le mien. Ce n'est pas à moi de juger.
01:44 Vous savez que François Hollande, je le connais quand même bien.
01:47 - C'est pour ça que je vous pose la question.
01:48 - Il a été président du conseil général de la Corrèze.
01:51 Et que j'ai donc travaillé à ma place sous sa présidence en Corrèze.
01:58 Et puis lorsque nous nous rencontrons en Corrèze ou ailleurs,
02:04 c'est pour moi des conversations très intéressantes, très enrichissantes.
02:10 Mais je ne prononcerai aucun jugement.
02:12 - Vous ne voulez pas vous...
02:13 - Ce n'est pas que je ne veux pas, monsieur.
02:15 Il y a combien de temps qu'il est président de la République ?
02:18 - Oui, quatre mois et demi, cinq mois.
02:19 - Bon, alors vous jugez un homme au bout de quatre mois ?
02:21 - Certains le font.
02:23 - Écoutez, c'est leur affaire.
02:25 - Vous aviez dit, il n'a pas le gabarit.
02:26 Vous aviez dit ça au mois de mars.
02:28 - On me l'approche, cette phrase. On me l'approche.
02:30 Écoutez, monsieur, quand un meeting se termine
02:34 et que vous avez trois, quatre caméras qui se précipitent sur vous,
02:38 d'abord, vous êtes un peu, enfin moi en tout cas,
02:41 qui suis d'un naturel assez timide,
02:44 bien que dans le sillage de Jacques Chirac,
02:46 j'ai quand même fait des progrès, je crois.
02:49 J'espère.
02:49 - Vous le prouvez encore à ce micro ?
02:51 - Je dis ceci, quand vous avez toutes ces caméras
02:54 dans un bruit infernal, qui êtes sur vous,
02:57 ben, quelquefois, on dit une maladresse.
03:02 On prononce une phrase qu'on aurait mieux gardée pour soi,
03:04 qu'on ait mieux fait de garder pour soi.
03:06 - Vous avez passé douze ans à l'Elysée.
03:08 Est-ce qu'il faut un statut pour la première dame ?
03:10 Est-ce que vous auriez aimé avoir un statut, une fonction officielle ?
03:15 - Réponse non.
03:16 - Pourquoi ?
03:18 - C'est inutile.
03:20 Je trouve qu'il faut, il me semble,
03:23 qu'il faut rester relativement humble.
03:29 Et toute la lumière doit se faire par rapport au chef de l'État,
03:38 à ce qu'il veut engager comme réforme,
03:41 à ce qu'il peut faire pour la France,
03:44 avec l'Europe, avec le reste du monde.
03:47 La place de la France dans le monde.
03:49 Et l'épouse, elle doit être très attentive.
03:57 Statuts, pourquoi ?
03:59 Il faudrait les élire, les femmes de chef d'État aussi.
04:02 Merci.
04:03 Merci à tous !