Vidéo de la 80e édition de la Mostra de Venise 2023
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00:00 Charlotte, nous sommes à Venise.
00:01 Parlons donc un peu de Venise.
00:03 Vous êtes ici, à cette 80e édition de La Mostra,
00:06 pour remettre le lion d'honneur,
00:08 le lion d'honneur, à Liliana Cavani,
00:11 avec qui vous avez travaillé en 1974
00:14 dans le mythique et sulfureux Portier de nuit.
00:17 Quand je dis mythique et sulfureux,
00:19 est-ce que c'est des termes qui conviennent encore aujourd'hui
00:21 pour parler de ce film ?
00:22 Sulfureux, est-ce que ça...
00:25 Est-ce que ça... Oui !
00:27 Est-ce qu'on pourrait...
00:28 On me demande si on aurait pu faire un film comme ça maintenant.
00:31 Peut-être pas maintenant, peut-être pas avec la...
00:33 Parce que bon, les temps changent.
00:35 Vraiment, ils changent.
00:37 Et les interdits deviennent les RTD,
00:39 or qu'ils n'étaient pas des interdits avant.
00:41 On pouvait laisser passer les choses.
00:42 Maintenant, peut-être pas exactement comme ça.
00:45 Mais le film reste tel qu'il est, avec l'impact qu'il a eu.
00:49 Pour ceux qui ne l'ont pas vu,
00:50 donc cette relation d'amour tordue, bizarre,
00:54 entre ce médecin d'un camp de concentration...
00:57 En temps de guerre, oui.
00:57 En temps de guerre et cet escapé,
00:59 qu'il avait très maltraité.
01:02 Quels souvenirs en gardez-vous de ce film ?
01:04 Moi, ça m'accompagne.
01:06 Ça m'accompagne depuis toujours.
01:07 Et on fait référence à ce film toujours autour de moi.
01:10 Pour moi, c'était une profonde et belle et étrange
01:14 histoire d'amour qui me poursuit.
01:17 Alors, je parlais de Sulfureux,
01:20 mais vous avez déclaré qu'à propos de ce film,
01:23 vous n'avez jamais fait aucun film
01:26 en pensant que tel scandale pourrait arriver derrière.
01:29 Vous avez un coup de cœur pour un scénario qu'on vous propose
01:31 et puis vous ne posez pas davantage de questions.
01:34 Ça a toujours été votre méthode, ça ?
01:35 C'est mon méthode un peu dans la vie, je pense.
01:37 Si je réfléchis trop, je n'y vais pas.
01:40 Mais si quelque chose m'appelle, j'y vais.
01:44 Et après, les conséquences vont être les conséquences,
01:46 mais c'est un petit peu donner la chance au destin de ma vie.
01:49 La Mostra, c'est aussi, j'imagine, un festival très particulier à vos yeux,
01:53 puisque lors de la 74e édition, c'était en 2017,
01:56 vous avez obtenu la Volpi Cup pour Anna.
02:00 C'est un film italien d'Andrea Palaoro.
02:03 Qu'est-ce que vous en avez fait de cette Coupe Volpi ?
02:06 Elle est dignement exposée chez vous ?
02:08 Oui, parce qu'en fait, c'est comme un coup de football.
02:10 Oui.
02:12 Et donc, j'ai été absolument ravie de le tenir dans la main
02:14 parce que jamais je ne penserais que je tiendrais une coupe comme ça.
02:17 Et vous ne jouez pas au football.
02:18 Et oui, voilà, parce que les autres, ici, évidemment, c'est des lions.
02:21 Mais juste pour l'acteur, pour que le compte Volpi soit vraiment présent
02:25 toujours dans le festival, voilà, l'acteur et l'actrice, ils ont cette coupe-là.
02:29 Et donc, je suis extrêmement fière de la voir.
02:32 Alors, il y a les films indépendants, mais il y a aussi les blockbusters,
02:34 puisque la dernière fois, c'était dans le dune de Denis Villeneuve en 2021,
02:39 qui avait été présenté ici hors compétition,
02:41 dans lequel vous incarniez la terrifiante révérende mère
02:44 de l'ordre du Bene Gesserit.
02:47 Est-ce que ce pouvoir qu'a la révérende mère de contrôler les esprits
02:51 vous a influencé après dans votre pratique de l'interview ?
02:54 Ah, bonne question.
02:58 Je l'avais toujours, Antoine.
03:01 C'est en moi que je sors, quand j'en ai besoin.
03:05 Parce que je sais, j'ai fait très peur dans cette première scène de Dune
03:08 pour les gens qui ne me connaissaient pas.
03:09 Bon, on espérait avoir la suite de Dune ici à Venise cette année.
03:13 Et puis la grève des scénaristes et des acteurs américains
03:16 aidant, enfin, aidant, je ne sais pas si c'est le mot qui convient,
03:19 ce sera pour le printemps.
03:22 Vous pouvez nous en dire quelque chose ?
03:23 Non, vous connaissez les Américains, si on dit un mot de travers...
03:27 Des clauses de confidentialité, mais enfin...
03:29 Oh non, non, non, non, non.
03:31 Je ne joue pas avec les Américains.
03:33 Je sais, mais on est entre nous, Charlotte.
03:35 Non, non, non.
03:37 Non !
03:38 Si, si.
03:40 Ah la vache !
03:42 Bon, je ne répéterai pas.
03:43 Non, non, non, évidemment, on n'a rien dit.
03:44 Merci. Merci, Charlotte.
03:46 Merci.
03:47 Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org
03:50 Merci à tous !