L’école maternelle de Lormont, près de Bordeaux, fait partie des 250 bâtiments scolaires pris pour cible durant les émeutes en juin dernier après la mort de Nahel. Si les 125 élèves vont pouvoir retrouver leur établissement, les équipes ont dû s’adapter.
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00:00 C'est ici effectivement que l'incendie a pris
00:03 et nous avons eu effectivement deux mois
00:07 pour assurer ce véritable défi, Paris,
00:11 qui était celui d'arriver à rouvrir cet établissement scolaire
00:14 qui a quand même 125 élèves.
00:17 Près de 250 bâtiments scolaires ont été pris pour cibles
00:19 durant les émeutes après la mort de Naël en juin dernier.
00:22 C'est le cas ici à Lormont, près de Bordeaux,
00:25 où l'école maternelle a été incendiée durant la nuit du 29 juin.
00:28 Et si l'école rouvrira bien ses portes le 4 septembre,
00:31 les équipes ont dû s'adapter.
00:33 Vous avez vu, regardez, vous en avez trace,
00:36 l'école maternelle qui a été incendiée, le feu est parti de là
00:39 et tout s'est réparti effectivement dans l'école.
00:41 Tout le monde s'est mobilisé, la ville, la métropole,
00:45 les habitants, les enseignants, le personnel, etc.
00:48 pour faire en sorte que cette école puisse ouvrir la semaine prochaine.
00:54 A rapport au coût des travaux, vous léchirez rapidement ?
00:58 Je n'ai pas les chiffres actuellement.
01:00 Ce sont des questions qui vont se poser bien évidemment,
01:04 parce que même si ça n'a pas de prix, ça a un coût,
01:08 mais notre devoir à tous, c'était d'abord de nous mobiliser
01:12 pour faire en sorte que cette école puisse réouvrir ici, dans le quartier.
01:18 Voilà, c'est ici.
01:20 Et vous allez voir, c'est quand même... Tiens, c'est ouvert !
01:23 Regardez, la grande salle de motricité,
01:26 elle est un petit peu plus en superficie,
01:29 un petit peu moins conséquente que celle qui a été incendiée.
01:34 C'est temporaire, bien évidemment,
01:35 tant que l'autre salle n'aura pu connaître des travaux
01:39 beaucoup plus importants, beaucoup plus lourds,
01:42 mais qui vont sans doute nécessiter des mois et des mois
01:45 avant de pouvoir retrouver une situation permettant l'accueil des enfants.
01:53 Là, vous voyez, tout ce qui va être jeté, regardez.
01:56 Vous voyez, ça y est, les salles se remettent progressivement en place.
02:04 Toutes les salles de classe ont été, bien évidemment, enfumées,
02:07 c'est-à-dire avec fumée noire, etc.
02:10 Et donc, on nécessitait d'énormes travaux de décontamination, de nettoyage,
02:16 pratiquement tout ce qui était constitué des cahiers, des traces,
02:20 du travail qui avait été effectué au cours de la dernière année scolaire,
02:24 malheureusement, a été détruit lié à l'incendie.
02:27 Il reste vendredi, samedi, et puis lundi,
02:32 et bien voilà, nous sommes ici à 8h,
02:34 puisque madame la rectrice vient pour regarder comment...
02:39 Et je ne dis pas que ça sera parfait le lendemain matin,
02:43 c'est pas possible, c'est...
02:45 Mais pourquoi cette bataille-là pendant ces deux mois ?
02:50 Parce que les autres solutions ont été des solutions de répartition.
02:56 De répartition. Donc tout le monde est éclaté.
02:58 Enseignants, personnels, familles, voilà, donc...
03:03 Et c'est pas la voie que nous avons choisie.
03:06 Mais la voie que nous avons choisie est la plus difficile.
03:09 Parce qu'en deux mois...
03:11 Mais non, même sur le plan honnêtement,
03:14 au tout début du mois de juillet, moi je n'y croyais pas, hein.
03:17 Quand j'étais venu à la kermesse...
03:19 Je crois que personne n'y croyait.
03:20 Mais oui, quand même, donc...
03:22 On a quand même bousculé tout, là.
03:24 C'est très particulier de voir les habits des enfants,
03:27 tout le matériel d'enfants de 3 à 6 ans en plus,
03:31 qui est entièrement brûlé, une odeur insupportable,
03:35 on ne pouvait pas respirer, quoi, donc...
03:39 Non, ça a été un choc.
03:40 Donc comment on se remobilise ?
03:41 Ben en fait, on n'a pas le choix, parce qu'on lui sait notre travail,
03:43 qu'on est en charge d'enfants,
03:44 donc si on n'est pas un peu fort à ce moment-là,
03:47 je pense que c'est encore plus traumatisant pour les familles et les enfants.
03:50 Donc il n'y a pas le choix.
03:51 Par contre, ça a été quand même très compliqué,
03:54 et heureusement qu'on a une équipe extrêmement soudée,
03:58 et on s'est énormément soutenus,
04:00 et heureusement parce qu'on a dû tout faire, tout.
04:03 Moi, personnellement, je me sens fatiguée,
04:06 mais en fait avec l'envie que tout soit prêt pour la rentrée, quoi.
04:10 Même si c'est des conditions particulières,
04:11 que tout n'est pas parfait, ça c'est loin de là,
04:14 au moins ils seront dans la même école,
04:18 et c'est des repères qui sont gagnés.
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