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Bernard Foccroulle explique l'influence qua eu Jean Sébastien Bach sur sa vie. Extrait de l'entrevue "Les racines élémentaires" pour le journal Le Soir.
Transcription
00:00 Je dirais que quand je joue Bach,
00:05 c'est sûrement de très très loin, Bach qui est le musicien qui me...
00:12 Je pense que ma vie n'aurait pas été la même sans Bach.
00:16 Pourquoi ?
00:18 Je pense que c'est aussi important que ma famille.
00:23 Oui, c'est vrai que je ne l'ai pas exprimé comme ça tout à l'heure,
00:28 mais dans les racines, parce que ça ne m'a pas quitté.
00:32 Je n'ai pas cessé de jouer de la musique de Bach,
00:35 de la travailler, de la retravailler, de l'enregistrer, de la réenregistrer, etc.
00:40 Et j'ai souvent essayé, à des étudiants par exemple, d'expliquer la chose suivante.
00:45 Avec beaucoup de musique, il faut parfois un petit peu se battre
00:49 pour arriver à la faire advenir, pour la mettre sur les bons rails.
00:56 Et je leur disais, avec Bach, c'est différent.
00:58 Il y a une telle énergie, une telle force qui est là,
01:02 qu'il faut plutôt juste essayer de sentir le courant et de se laisser porter par ça.
01:08 Et à ce moment-là, quand on arrive à trouver ça,
01:11 c'est extraordinairement jouissif parce qu'il n'y a pas de lutte.
01:15 On est dans un rapport.
01:17 Et donc on retrouve, en tout cas, c'est le sentiment que j'ai encore aujourd'hui,
01:22 d'avoir une sorte de proximité, comme s'il était là.
01:27 Un peu comme un accouplement en fait.
01:29 Oui, il y a une sorte de dimension, de fusion, qui est à travers la musique.
01:35 Et quelque part, finalement, le geste artistique, c'est ça.
01:38 On peut le retrouver entre le compositeur et l'interprète,
01:41 ou entre l'interprète et l'auditeur.
01:43 C'est quelque part essayer de recréer cette empathie incandescente
01:49 qui fait qu'on ressent la même chose et qu'on entre en vibration
01:53 comme des cordes le font par sympathie.
01:56 (Générique)

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