ÉDITO - "Fermeté, c'est le mot à la mode au sein de l'exécutif en cette rentrée"

  • l’année dernière
Que ce soit sur l'interdiction de l'abaya à l'école ou sur les sanctions des émeutiers de cet été, l'exécutif veut se montrer "ferme".

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00:00 Mathieu Croissando, La Politique, vous nous parlez d'un mot qui revient beaucoup en cette rentrée politique, que l'on voit d'ailleurs du côté de Gérald Darmanin, du côté de Gabriel Attal, c'est le mot "fermeté".
00:09 "Fermeté", oui, c'est le mot à la mode au sein de l'exécutif en cette rentrée. On l'a vu à plusieurs reprises ces derniers jours avec Gabriel Attal, donc d'abord qui l'avait promis au recteur en matière de laïcité, "nous allons devoir être fermes",
00:21 avait prévenu le ministre qui est passé de la parole aux actes, on en parlait tout à l'heure, puis avec l'interdiction du port de la Baïa et du Camis dans les établissements scolaires.
00:29 Les chefs d'établissement réclamaient d'avoir des consignes claires, elles le sont, pas d'ambiguïté mais de la fermeté puisque s'il doit y avoir dialogue, il n'est pas question de négociation pour autant,
00:37 a précisé le ministre, et que le cas échéant, tout cela finira par des sanctions disciplinaires.
00:42 "Fermeté" aussi de Gérald Darmanin.
00:44 Oui, sur un autre sujet, l'expulsion des familles des meutiers de leurs logements sociaux prônés par Gérald Darmanin et sa nouvelle collègue en charge de la Ville, Sabrina Agresti Roubach.
00:54 "Fermeté systématique" même, insiste le ministre de l'Intérieur.
00:57 "Sanctionner les parents pour les responsabiliser", c'est un refrain habituel chez Gérald Darmanin en janvier 2021, c'était sa réponse pour lutter contre les phénomènes de bande.
01:06 En 2022, il proposait de généraliser l'expulsion des familles de délinquants de leurs logements sociaux.
01:11 On remarquera au passage que pénaliser la petite sœur pour les conneries du grand frère, c'est tout à fait discutable et que cela ne concerne évidemment que les pauvres, car quand les gosses de riches font des bêtises, leurs parents ne sont jamais menacés dans leur logement.
01:22 Le tempo est donné par qui ? Par les lignées ?
01:24 Oui, Emmanuel Macron, dans son grand entretien accordé au Point 1, avait employé, lui, le mot "autorité" plus d'une quinzaine de fois.
01:30 On voit bien que la fermeté, c'est le gros enjeu de l'exécutif en cette rentrée.
01:34 Ce n'est pas tout à fait nouveau, mais ça a changé de nature, parce que depuis sa réélection, Emmanuel Macron n'a eu de cesse de réaffirmer son autorité politique face à des oppositions qui ne cessaient de lui rappeler qu'il n'avait pas, soi-disant, la légitimité démocratique, faute de majorité absolue à l'Assemblée.
01:48 Mais depuis les émeutes de juin dernier, ce n'est plus seulement son autorité personnelle qui a été challengée à Emmanuel Macron, c'est l'autorité républicaine qui a été attaquée.
01:56 On l'a vu avec la réponse immédiate très ferme, pour le coup, policière et judiciaire, mais la demande d'autorité dans l'opinion et dans la société est plus profonde.
02:05 Il y a une concurrence de la droite, de l'extrême droite sur ces sujets, d'où ce virage ferme, dirons les uns, autoritaire, dirons les autres, tous les émeutes et sur tous les sujets.
02:13 -Merci Mathieu.

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