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Invité de la Matinale, Denis Jullemier s'est exprimé sur la situation d'habitants d'un quartier en Seine-et-Marne. «Le quotidien de nos habitants, c'est un enfer», explique le président Habitat 77.

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Transcription
00:00 La quotidienne de nos habitants, c'est en effet un véritable enfer,
00:02 c'est-à-dire qu'ils sont généralement toujours filtrés pour entrer dans leur appartement.
00:07 Il faut qu'ils déclinent pratiquement leur identité pour rentrer dans leur cage d'escalier
00:12 et rentrer dans leur appartement.
00:13 Les espaces communs sont délabrés, tout est cassé au niveau des lumières, des ascenseurs.
00:20 Donc les personnes âgées ou les personnes avec poussettes ou les courses
00:25 ne peuvent pas prendre des ascenseurs parce qu'ils sont généralement toujours cassés
00:29 malgré les remises en état par le bailleur, par nous-mêmes.
00:32 Et puis ce sont des pissotières, des déchetteries, puisque les dealers occupent l'espace
00:39 en mettant un certain nombre de déchets pour éviter aussi que la police puisse y accéder.
00:43 Donc c'est un véritable enfer malgré la présence policière tous les jours.
00:47 Et c'est un véritable enfer que les locataires vivent.
00:51 Et ils ont plusieurs fois justement alerté les puissances publiques sur ce sujet.
00:55 Et vous avez pris quelques décisions, vous avez mis des agents de sécurité.
01:02 Qu'est-ce qu'il faut faire pour remettre de l'ordre ? Pour reprendre le pouvoir dans cette tour ?
01:07 Oui, je pense qu'il faut en effet reconquérir cette tour comme bien d'autres,
01:10 puisque nous, nous sommes présents sur 102 communes en Seine-et-Marne.
01:12 Et sur 102 communes, on a plus de 20 communes sur lesquelles on a 50 points de deal.
01:16 Donc en fait, on le voit bien, c'est un problème pas seulement ici, mais sur l'ensemble du territoire.
01:21 Nous, Bayer, nous avons investi lourdement sur des vidéoprotections sur Melun par exemple.
01:26 Nous avons financé pour 300 000 euros de caméras vidéoprotection sur notre patrimoine,
01:29 en complément des caméras de la ville de Melun,
01:32 qui elle-même a beaucoup investi dessus sur son SCSU, son centre de supervision urbain.
01:37 Mais on voit bien qu'aujourd'hui, ça ne suffit pas.
01:39 Et y compris là-dessus, il faudra faire évoluer la loi,
01:41 puisqu'aujourd'hui dans le CSU, les agents de la police municipale
01:44 ne peuvent pas avoir la main directe sur nos caméras.
01:46 Ils ne peuvent avoir l'accès que sur réquisitions auprès de nous après coup.
01:51 Donc on voit bien que là aussi, il faudra que la loi évolue.
01:53 Et malheureusement, c'est sous ce mandat à Macron que la loi est revenue un petit peu en arrière.
01:58 On le voit aussi sur les amendes forfaitaires.
02:00 Il faut aussi que les mineurs puissent aussi être impliqués sur les amendes forfaitaires.
02:06 Ce n'est pas le cas aujourd'hui.
02:07 Donc il y a un certain nombre de dispositions.
02:09 Nous, on a investi aussi sur une société de protection de sûreté,
02:12 qui nous coûte plus de 250 000 euros par an.
02:14 On l'a mise d'ailleurs dans cette tour de la rue Claude Bernard, quartier d'Allemont,
02:17 qui est un quartier plutôt agréable urbanistiquement.
02:20 Il n'y a pas eu d'erreur.
02:21 Il y a de la verdure, il y a des commerces, il y a une pharmacie, il y a des commerces,
02:26 il y a un cabinet médical, il y a à la fois de l'accession à la propriété et du logement social.
02:30 Ce n'est pas un quartier qui était un quartier de non-droit.
02:33 C'était même plutôt un quartier où il y avait une mixité sociale assez forte.
02:36 Mais aujourd'hui, on le voit que les locataires veulent fuir.
02:39 Ils demandent de plus en plus.
02:40 Ça a totalement basculé.
02:40 C'est l'enfer pour les gens honnêtes qui vont au travail.
02:44 Personne ne pourrait accepter de vivre dans ces conditions-là.
02:46 Et les locataires ont raison de se plaindre.
02:48 C'est la vérité.
02:48 [Musique]
02:50 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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