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Transcription
00:00 Après l'annonce à l'aube de la prise du pouvoir par l'armée gabonaise,
00:03 s'en est suivie l'arrestation de plusieurs collaborateurs du président déchu Ali Bongo Ndimba
00:08 et de son épouse Sylvia Bongo Ndimba.
00:11 Ces derniers sont accusés de malversation financière, blanchiment d'argent,
00:15 falsification de la signature du président de la République,
00:18 vente de stupéfiants, spoliation du patrimoine de l'État entre autres.
00:22 Dans l'un des bureaux stratégiques du chargeur de mission de la première dame Kim Wu,
00:26 des cantines d'argent, difficile à justifier pour le détenteur.
00:29 Cette pièce avait été mise à disposition de la cellule financière
00:35 et ils ont les clés du coffre, ils entrent, ils font ce qu'ils ont à faire.
00:41 Donc vous n'êtes pas au courant du montant qu'ils manipulent ?
00:44 Le montant exact, je ne le connais pas.
00:46 Vous savez quand même à quoi servait cet argent ?
00:48 À quoi servait cet argent, oui.
00:50 Normalement c'est le bureau attaché directement à la personne de la première dame.
00:57 Comment justifiez-vous autant d'argent après ?
00:59 Comment voulez-vous que je justifie ?
01:01 Puisque je ne suis pas au courant qu'il en restait même.
01:03 Le domicile c'est chez vous même si vous êtes au papel ?
01:06 Oui, oui.
01:08 Vous connaissez tout ce qui se trouve dans la maison en principe ?
01:13 Je sais qu'il y a un coffre, je sais qu'il y a ce champ,
01:15 je sais que c'était de l'argent bien sûr.
01:17 Yann Gouloud, directeur de cabinet de Nordimbongo Valentin,
01:19 figure lui aussi au nombre des arrestations du jour.
01:22 Avec en sa possession plus de 4 milliards de francs SIFA,
01:25 plusieurs biens matériels, immobiliers et des parkings,
01:28 a coupé le souffle.
01:30 Oui, c'est retrouvé chez moi.
01:32 Quel est l'origine de ce dachet ?
01:34 C'est des fonds de campagne.
01:36 Et combien ?
01:38 Je ne sais pas.
01:40 Je ne sais pas, ils ont dû compter, je ne sais pas.
01:43 Une estimation ?
01:45 Je saurais vous dire.
01:48 Je ne sais pas combien une valise contient,
01:53 donc je ne peux pas vous dire.
01:55 C'est retrouvé dans quelle pièce ?
01:58 C'était dans le salon, dans la pièce au milieu.
02:05 Vous êtes un acteur ou un banqueur ?
02:09 Non, je ne vais pas rentrer dans les choses.
02:13 Non, je ne sais pas.
02:16 Il faut dire, même l'origine, je ne compte pas.
02:23 Le Comité pour la transition et la restauration des institutions
02:26 dit vouloir redonner au Gabon ses lettres de noblesse,
02:28 restaurer la cohésion sociale et ramener l'espoir dans le pays
02:32 tout en le construisant.
02:34 Parmi les personnalités arrêtées,
02:38 Mohamed Ali Aliou, l'ancien directeur de cabinet adjoint d'Ali Bongo Ondimba.
02:44 Plusieurs sommes d'argent auraient été retrouvées au domicile de ces derniers,
02:48 comme nous l'explique notre reporter Oumou Ouermi.
02:52 Son arrestation avait été annoncée au cours d'un communiqué
02:55 du Comité pour la transition et la restauration des institutions.
02:59 Il doit répondre de ses actes, notamment pour haute trahison,
03:03 détournement massif des déniers publics,
03:05 malversation financière internationale en bande organisée,
03:08 faux usage de faux, trafic de stupefiants et autres.
03:12 L'ancien directeur de cabinet adjoint de l'ancien président de la République déchu,
03:16 Ali Bongo Ondimba, doit assumer ses responsabilités.
03:21 J'ai été interpellé, comme plusieurs autres.
03:24 Pour l'instant, je n'ai pas été présenté devant des autorités compétentes ou autre.
03:33 Mais il fallait qu'on vienne quand même faire une fouille chez moi
03:37 pour savoir exactement ce qu'il y avait dans la maison,
03:40 sûrement par rapport à ce qui m'est reproché.
03:42 Comment justifier les actions passées et même le salaire
03:45 de l'ancien directeur de cabinet adjoint ?
03:48 Ce dernier nous renvoie à une personne clé.
03:51 Celui qui m'a interpellé connaît les chiffres.
03:53 Le comité pour la transition et la restauration des institutions
03:56 vise à garantir la stabilité et la prospérité partagées.
04:00 La période de transition au Gabon est présidée par le général Brice Clotaire Oliguenguema.
04:06 Et puis dans son deuxième communiqué,
04:08 le comité pour la transition et la restauration des institutions
04:12 a dressé la liste des personnes interpellées
04:15 falsification de la signature de l'ex-chef de l'État,
04:18 corruption, haute trahison, de malversation financière faux
04:23 et usage de faux, détournement des chefs d'accusation
04:27 aux conséquences pénales lourdes pour les concernés
04:30 s'ils sont reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés.
04:35 C'est une analyse d'Arnaud Mbaba Okung.
04:38 Sept chefs d'accusation perdent sur eux,
04:41 bien que présumés pour le moment innocents,
04:43 avant de comparaître devant les juridictions compétentes.
04:46 S'agissant du chef d'accusation lié à la haute trahison,
04:49 il est prévu à l'article 7 de la Constitution de la République Gabonaise
04:52 qui dispose que tout acte portant atteinte à la forme républicaine,
04:56 à l'unité et à la souveraineté constitue un crime de haute trahison
05:00 puni par la loi.
05:01 La haute trahison est aussi régie par l'article 178 du Code pénal à la lignée 4 du dit texte.
05:08 Il est défini comme une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation.
05:12 La lignée 10 de l'article 178 du Code pénal condamne l'auteur coupable de haute trahison
05:17 à la réclusion criminelle à perpétuité et d'une amende de 5 millions de francs CFA au plus.
05:22 Quant au faux et usage de faux ou faux en écriture publique,
05:25 le principe est contenu à l'article 240 du Code pénal.
05:28 Il est par contre puni à l'article 241 à 5 ans d'emprisonnement au plus
05:33 et d'une amende de 5 millions de francs CFA.
05:36 L'usage de ce faux est puni des mêmes peines.
05:39 Mais attention, la lignée 3 du même texte porte les peines au double
05:43 quand le faux ou l'usage est commis 1) de manière habituelle,
05:47 2) dans le dessin de faciliter la commission d'un crime ou de procurer l'impunité à son auteur.
05:53 Les détournements, l'autre chef d'accusation, le coupable est puni d'un emprisonnement de 3 ans au plus
05:58 et d'une amende de 2 millions de francs CFA au plus.
06:02 L'une des deux peines, cette peine peut être revue à 10 ans au plus et l'amende à 10 millions de francs CFA
06:10 tel que fixé par la lignée 8 du texte précité.
06:14 La corruption est quant à elle définie à l'article 502 qui en fixe aussi les sanctions,
06:19 soit 5 ans d'emprisonnement assorti d'une amende de 10 millions de francs CFA.
06:24 Il n'y a donc pas de chasse aux sorcières.
06:26 Toutes ces dispositions légales montrent que les mises en cause risquent gros s'ils sont reconnus coupables.
06:31 coupable.
06:32 [Musique]

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