Bérangère Couillard sur les thérapies de conversion: "La difficulté pour nous c'est de lutter contre la communication de ces pratiques"

  • l’année dernière
Bérangère Couillard, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, est l'invitée de l'Info du soir dans 22H Max ce mercredi. 

Category

🗞
News
Transcript
00:00 C'est de l'homophobie, c'est de la transphobie qui est clairement affichée.
00:06 La difficulté pour nous aussi, c'est de lutter contre la communication de ces pratiques.
00:11 Parce qu'en fait, ils vont parler d'accompagnement spirituel, de difficultés personnelles.
00:16 Et en fait, c'est très difficile de lutter contre la communication de ces thérapies de conversion.
00:22 Et c'est bien pour ça qu'on a besoin de ces images, qu'on a besoin de témoignages,
00:26 qu'on a besoin que les victimes portent plainte.
00:29 Parce qu'en fait, sinon, on est un peu démuni pour aller prouver et pour apporter des preuves,
00:34 encore une fois, au procureur de la République, qui, je souhaite, j'espère qu'il va ouvrir une enquête.
00:39 J'ai encore une question. Vous souhaitez que la justice soit saisie.
00:41 Deuxièmement, est-ce que vous souhaitez aussi, est-ce que vous réfléchissez à interdire, par exemple, cette association Torrent de Vie ?
00:50 Écoutez, interdire l'ensemble des pratiques de Torrent de Vie, c'est peut-être compliqué,
00:54 parce qu'ils ne font pas uniquement, j'imagine, des thérapies de conversion.
00:59 Encore faut-il le prouver, qu'ils fassent des thérapies de conversion.
01:02 Encore une fois, il y a des images à l'appui, mais il faut aussi que la justice fasse son travail.
01:06 Donc, bien sûr, si on arrive à caractériser le fait que ce soit le cas,
01:12 j'espère que Torrent de Vie va arrêter ses pratiques et, pourquoi pas, passer par la dissolution de cette,
01:19 je ne sais pas si c'est une association, en tout cas...
01:21 – Oui, c'est moi qui ai dit "association" pour le con.
01:23 – Voilà, mais ce n'est pas dit que ce soit possible de le faire, encore une fois,
01:27 mais par contre, c'est condamnable et toute personne qui pratique des thérapies de conversion
01:33 et qui est condamnée, donc peut être condamnée jusqu'à 2 ans de prison et 30 000 euros d'amende
01:38 et, dans le cas de mineurs, 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende.
01:42 Là, dans ce cas, il semble qu'ils aient fait attention à ne jamais prendre de mineurs
01:47 et toujours aller accompagner, si je puis dire, des personnes qui sont adultes et donc plus de 18 ans.
01:55 – Merci Madame la Ministre d'avoir été avec nous ce soir en direct dans 22h max.

Recommandée