Le football local en crise, Mathieu Chupin invite les présidents de clubs à la concertation
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00:00 Je ne savais pas, vous m'en prenez une.
00:02 C'est de toute façon l'occasion de relancer.
00:06 Je pense que Madi Touré l'a fait à la suite de l'élimination des deux équipes
00:10 représentantes du Sénégal dans les compétitions africaines.
00:15 C'est l'occasion, comme toujours, à chaque fois je saisis cette occasion,
00:19 de rappeler aujourd'hui qu'il y a une véritable anomalie dans notre football.
00:24 On a un football sénégalais au niveau des équipes nationales qui performent.
00:28 Le fruit, j'irais, de ces performances, et je ne veux pas du tout remettre en cause
00:35 le travail de la Fédération, mais il faut quand même accepter que le travail des clubs
00:39 est colossal pour la quête de ces résultats que nous avons eus depuis deux ans.
00:43 Et aujourd'hui, ça devient un véritable scandale de voir dans quel état notre football local se trouve.
00:48 Donc, je pense qu'il est vraiment grand temps que les choses changent.
00:52 On n'est pas là à quémander.
00:54 On a créé des milliers d'emplois dans ce pays.
00:57 On n'est pas là, encore une fois, à quémander, à demander à l'État de se comporter avec nous comme un mécène.
01:04 On veut un vrai deal.
01:06 On veut un partenariat public-privé entre l'État, les instances sportives et les clubs professionnels.
01:13 C'est aujourd'hui très important.
01:14 Moi, je ne peux plus comprendre aujourd'hui.
01:17 Djamil a fait la référence.
01:19 J'ai commencé dans le football sénégalais au début des années 90 avec l'équipe des Essoirs de Bidona.
01:25 Et jamais, jamais, jamais, 30 ans après, j'aurais pensé une minute qu'on se retrouverait toujours confrontés au même problème.
01:33 Ce n'est pas possible.
01:35 En 2023, le football dans le monde, c'est une industrie.
01:39 Et pas qu'en Europe.
01:40 Dans plein d'autres pays du monde, c'est une industrie.
01:43 Et même dans certains pays africains.
01:45 Comment peut-on comprendre aujourd'hui qu'on se fasse éliminer ?
01:48 Je n'ai rien contre le football guinéen.
01:50 Mais comment peut-on comprendre qu'une équipe organisée, qui forme de grands champions comme Génération Foot,
01:57 ne puisse pas performer et éliminer l'équipe guinéenne ?
02:01 Il y a un vrai problème.
02:03 Mahdi a eu raison de le dire.
02:05 Il y a un problème de calendrier déjà.
02:07 Il y a plein de choses à régler.
02:08 Mais il faut en urgence qu'on s'assoie.
02:13 Et quand je dis "on", je lance de nouveau un appel à tous les autres présidents de club.
02:18 Il est grand temps qu'on crée notre cadre permanent de concertation des présidents de club.
02:24 C'est cette entité qui va pouvoir aller discuter avec les instances sportives.
02:29 C'est cette entité qui va pouvoir aller discuter avec les pouvoirs publics également.
02:34 Tant qu'on ne crée pas ce cadre-là, on va y aller d'une façon dispersée.
02:39 Et on n'arrivera à rien du tout.
02:41 Donc moi, je souhaite vraiment, et l'information sur le stade d'Embadiop m'inquiète beaucoup,
02:47 que vous me donnez.
02:49 Mais en tout cas, il y a urgence, urgence à ce qu'on se pose,
02:54 qu'on crée notre cadre permanent des présidents de club.
02:58 Et ensuite, qu'on se pose vraiment avec l'État, avec les instances sportives,
03:03 pour trouver des solutions définitives.
03:06 Des solutions.
03:06 Parce qu'il y a eu un symposium il y a deux ans.
03:09 Il y a eu un pavé à l'issue de ce symposium.
03:12 Mais ce pavé, malheureusement, n'était pas adapté.
03:16 Donc il faut des mesures adaptées à notre contexte également.
03:19 Et donc il faut...
03:21 Je me permets aussi de dire qu'il y a des anomalies profondes.
03:24 Pour ma part, je n'ai pas reçu d'invitation à la finale de la Coupe de la Ligue,
03:29 en tant que président de club.
03:31 Je n'ai pas reçu également d'invitation à la finale de la Coupe du Sénégal.
03:34 Et je trouve ça absolument anormal aujourd'hui.
03:38 Et je tenais à le dire également.
03:39 C'est absolument anormal.
03:42 C'est-à-dire le minimum de respect qu'on peut avoir vis-à-vis des clubs professionnels,
03:46 qui forment une partie des joueurs qu'on retrouve dans les équipes nationales qui gagnent.
03:52 C'est ce genre de choses.
03:53 Moi, je ne peux pas le comprendre.
03:55 Donc voilà un petit peu.
03:57 Et je pense qu'il est grand temps, effectivement, qu'on crée ce cadre,
04:00 qu'on se retrouve entre présidents de club.
04:02 Je pense que les semaines qui viennent sont propices.
04:04 C'est la trêve.
04:05 C'est une période vraiment où on peut se retrouver.
04:09 Et je lance un appel à tous les présidents.
04:12 Il faut qu'on crée ce cadre impérativement.
04:15 Merci.
04:16 Moi, j'essaie toujours d'être très juste.
04:19 Vous ne pouvez pas dire qu'on n'a reçu que 5 millions.
04:22 On a reçu beaucoup plus puisqu'on a été totalement pris en charge
04:25 au niveau transport, au niveau hébergement, restauration sur place, etc.
04:30 Donc, en clair, on a été vraiment beaucoup, beaucoup plus pris en charge que les 5 millions.
04:36 Les 5 millions, c'est uniquement une partie.
04:38 Maintenant, le problème de la parité hommes-femmes, on en est loin encore.
04:43 Il s'agit pour moi déjà sur la partie hommes de trouver un modèle économique viable
04:49 parce que le modèle économique, comme dans certains clubs
04:53 qui reposent uniquement sur le chéquier du président,
04:55 ce n'est pas un modèle économique viable.
04:56 Il faut trouver des modèles économiques viables.
04:59 Et bien sûr, sur le foot féminin aussi, je sais que Cény, notamment,
05:03 Goné qui vient d'arriver,
05:05 sont des personnes qui sont très attentives auprès du président Senghor sur cette question
05:10 parce que le football féminin, c'est un vrai chantier également.
05:13 Il va falloir aussi trouver un modèle économique pour que ça marche.
05:17 Sinon, ça ne marchera jamais.
05:18 Je ne veux pas du tout nous mettre, je dis nous,
05:23 je pense à des gens comme Madi, à Sahar, mais je pense à d'autres personnes.
05:28 Je pense à Babacar au niveau Tenguet qui fait du très bon boulot,
05:30 à plein d'autres personnes, les présidents de clubs d'une manière générale.
05:33 Je pense que si nous, on n'est pas associés à ce type de rencontre,
05:36 je ne vois pas l'utilité.
05:37 Je ne vois pas l'utilité, je suis désolé,
05:39 et ce n'est pas porter injure aux autres composantes qui vont se mettre autour de la table.
05:45 Il y a des gens, bien entendu, c'est important qu'ils y soient.
05:47 Mais aujourd'hui, si on veut parler de relance du football professionnel au Sénégal,
05:51 les premières personnes qu'il faut appeler, c'est les présidents de clubs.
05:54 Je pense que c'est vraiment quelque chose de...
05:56 Et qui plus est des présidents, entre autres, qui ont structuré, organisé,
06:01 qui ont mis en place des choses, des initiatives intéressantes.
06:04 On a au Sénégal plein de modèles différents en plus.
06:07 C'est ça qui est très intéressant.
06:09 Donc, on peut s'inspirer et réfléchir.
06:11 Mais il faut en urgence.
06:12 Je l'ai dit au président de la ligue, Djibou Diouad,
06:14 que j'étais disponible, moi, personnellement, pour discuter avec d'autres, etc.
06:19 Mais à un moment donné, il faut que ces gens-là prennent les initiatives
06:22 et réunissent les gens, etc.
06:23 Mais là, il y a vraiment urgence.
06:25 L'échec des deux clubs, Casa et Cédou aussi,
06:29 c'est vraiment un club pour moi qui est énorme, le Casa.
06:34 Et c'est vraiment très triste de le voir échouer
06:38 dès la première étape en Afrique.
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