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Les traces des dégradations lors des émeutes de juin dernier n'ont pas disparu dans toutes les villes touchées. C'est le cas à Montargis, dans le Loiret, où dans le centre-ville, de nombreux commerces ont été la cible des violences. Europe 1 a rencontré la gérante d'un salon de coiffure, encore marquée par cet épisode et qui attend toujours des aides de l'État.


Retrouvez "Europe 1 Matin" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-6-9

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Transcription
00:00 Il y a deux mois, tout pile, la France faisait face à des émeutes urbaines ultra-violentes,
00:05 des vitrines fracassées, des supermarchés défoncés à la voiture-bélier et des incendies en pleine rue.
00:10 Dans la plupart des villes, ces stigmates de dégradation ont disparu, mais pas partout.
00:15 À Montargis, certains commerces n'ont jamais rouvert, d'autres doivent s'adapter
00:19 et continuer à travailler dans des boutiques détruites.
00:21 Geoffrey Branger.
00:22 - À la place de la vitrine détruite par une voiture-bélier lors des émeutes,
00:26 de grandes planches de bois, seuls les habitués comme Bernard
00:28 peuvent encore identifier leur salon de coiffure favori.
00:31 - C'est une catastrophe pour la ville.
00:33 Il y a un nombre de magasins qui sont comme ça.
00:34 Mireille, la patronne, a repris le travail rapidement,
00:36 mais dans des conditions très particulières.
00:38 - En arrivant, je mets donc toutes les lumières, la clim, la musique,
00:43 parce que sinon, c'est d'une tristesse incroyable.
00:45 Et puis, en pareil, il y a une poussière incroyable qui passe ici.
00:47 Bon, ben, c'est dingue.
00:48 J'ai toujours le moral, c'est vrai, mais il y a un moment, ça dure le temps.
00:52 Forcément, après deux mois sans vue sur l'extérieur, dans un salon en partie délabré,
00:56 Mireille n'a qu'une hâte, passer à autre chose.
00:58 - Maintenant, j'attends pour le remboursement de la viserie de mon outillage,
01:01 de mes protèses, tout ça, quoi.
01:03 Je vais faire comment avec mes outils ? Tout a été volé.
01:04 C'est long. Ceux qui ne peuvent pas travailler,
01:06 ceux qui n'ont pas d'argent pour assumer tout ça, ils font comment ?
01:08 J'espère que là, ça va avancer un peu, parce que c'est fait long, quand même.
01:11 C'est long, long, long.
01:12 À ce jour, à Montergis, 48 commerces sont dans la même situation,
01:15 6 ne souhaitent pas reprendre leur activité
01:18 et 4 autres, totalement détruits, ne le peuvent pas.
01:21 - Geoffrey Branger pour Europe 1.

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