• l’année dernière
Après trois journées, Monaco a montré un visage bien différent de celui affiché en fin de saison dernière. Pour Anthony Clément, journaliste à L'Équipe, cette situation est en partie due à de nombreux changement opérés durant l'été.

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Transcription
00:00 Bonjour à tous, c'est le débrief du lundi, le débrief de cette troisième journée qui
00:05 s'est achevée hier avec un triste Nice-Lyon qu'il vaut mieux oublier tout de suite.
00:08 On va s'intéresser au premier match du week-end, le 3 partout entre Nantes et Monaco qui confirme
00:13 le très bel été de la SM.
00:17 C'était un magnifique match à la Beaujoire, 3 partout et ce score ne dit pas l'emprise
00:23 qu'ont eu les Monégasques sur toute la rencontre avec 27 tirs contre seulement 3 côté Nantes.
00:29 C'est une équipe de Monaco qui est méconnaissable, on se rappelle de la fin de saison dernière
00:32 qui avait été très compliquée.
00:34 Et pour comprendre cette fin de saison dernière, il faut remonter aux étés précédents.
00:37 En fait, Monaco, c'est une équipe qui a vécu deux étés en 2021 et 2022 qui avaient été
00:43 extrêmement pénibles.
00:44 Il y avait eu les tours préliminaires de ligue des champions, une élimination au bout
00:47 du barrage en 2021 contre le Schecter d'Honnesc qui avait laissé les Monégasques épuisés
00:52 et déjà déprimés avant même le mois de septembre.
00:54 Et l'année dernière, ils avaient vécu une désillusion comparable à Eindhoven, cette
00:58 fois-ci un peu plus tôt au troisième tour préliminaire au mois d'août.
01:01 À chaque fois, ils se retrouvaient à préparer une qualification pour la ligue des champions.
01:04 Ils échouaient et ça avait traumatisé un effectif qui était habitué à cet échec-là
01:08 et qui l'avait payé très cher au printemps.
01:10 On avait vu une fin de cycle.
01:11 Il fallait vraiment changer beaucoup de choses à Monaco et ils ont changé beaucoup de choses.
01:14 Donc on l'a dit, les deux dernières saisons, Monaco avait eu un été embouteillé par
01:21 tous ces matchs européens qui s'étaient soldés par des désillusions.
01:24 Là, cette année, pas de Coupe d'Europe.
01:25 Ils ont eu le temps de travailler.
01:26 Ils ont eu le temps aussi de reconstruire un effectif.
01:28 Ils le font avec un nouvel entraîneur, Adi Uther.
01:30 Il y avait vraiment une fin de règne qui avait été très compliquée pour Philippe
01:34 Clément au printemps.
01:35 Donc le changement d'entraîneur était devenu inéluctable.
01:37 Et il y a aussi un nouveau directeur sportif, Thiago Scuro, qui impulse une nouvelle politique
01:41 parce qu'on avait vu ces deux dernières saisons, une ASM qui était surtout là pour
01:45 vendre parce qu'il fallait réparer les erreurs du passé.
01:47 Donc l'ASM avait encaissé beaucoup d'argent et avait investi peu, avec notamment pas plus
01:52 de 15 millions d'euros sur la recrue la plus chère.
01:55 Cette année, c'est différent.
01:56 Et là, Monaco a conclu l'arrivée de Follarin Balogun pour 40 millions d'euros, bonus compris.
02:01 Donc ça, c'est quand même quelque chose qui est remarquable à l'échelle monégasque
02:04 si on se réfère aux étés précédents.
02:06 Et il y a eu aussi une base défensive qui a été vraiment renouvelée.
02:09 Axel Di Zazie a été vendu à Chelsea, mais Monaco a pu investir pour acheter de nombreux
02:14 joueurs.
02:15 Et ce n'est pas fini.
02:16 Mais le symbole de cette nouvelle ASM, ce n'est pas une recrue.
02:21 C'est Takumi Minamino qui était arrivé l'année dernière.
02:24 Alors l'année dernière, ce n'est pas compliqué.
02:25 Minamino, il pouvait prétendre au titre de pire recrue de la saison.
02:28 Cette année, il est complètement transfiguré.
02:31 C'est un joueur qui avait totalement perdu confiance, qui arrivait de Liverpool.
02:33 On attendait beaucoup de lui.
02:34 Justement, c'est un joueur expérimenté.
02:35 Alors que Monaco faisait venir pas mal de jeunes.
02:37 Il était là pour être fort tout de suite.
02:38 Ça avait été un échec.
02:39 Il était perdu.
02:40 On ne connaissait pas son poste.
02:42 Il n'y avait absolument aucune complicité avec Philippe Clément.
02:44 Et là, il renaît.
02:46 Il connaît bien Adi Uter qui l'a déjà dirigé à Salzbourg.
02:49 Et Minamino, c'est déjà trois buts.
02:51 Mais c'est aussi une activité vraiment hyper intéressante.
02:54 On l'a vu encore à Nantes, il tente des gestes très difficiles.
02:56 Il est en pleine confiance.
02:57 Ce n'est plus du tout le même joueur.
02:58 Et il s'est trouvé aussi un poste en soutien de l'attaquant qui lui va parfaitement.
03:01 Et où il peut faire des efforts et montrer toute sa finesse technique.
03:03 Vraiment à lui seul, c'est lui le nouveau visage de l'A.S. Monaco.
03:06 Alors Monaco a commencé très fort la saison.
03:11 Ils ont déjà marqué dix buts.
03:12 Ils ont marqué quatre fois à Clermont, trois fois contre Strasbourg, trois fois à Nantes.
03:17 Mais l'énigme, c'est encore le gardien.
03:20 Parce qu'on connaît très bien les performances, les deux dernières saisons d'Alexander Nubel
03:25 qui était le problème majeur de l'A.S. Monaco.
03:27 Pour schématiser, l'A.S.M. a joué sans gardien pendant deux ans.
03:29 Ils ont maintenant un nouveau gardien, Philippe Cohn, qui est précédé d'une réputation
03:33 flatteuse.
03:34 Mais pour l'instant, il a commencé avec une bourde Nubelienne à Clermont.
03:38 Et là, maintenant, il n'a pas eu encore l'occasion de se mettre en valeur.
03:42 On pense notamment à vendredi où il y a trois tirs et il encaisse trois buts.
03:47 C'est un peu compliqué pour lui en début de saison, mais ce n'est pas encore inquiétant.
03:50 Après, il va falloir attendre pour savoir vraiment de quoi il est capable.
03:53 Et le week-end prochain peut être propice à ça car Monaco rejoint un retrou, Lens,
03:58 au Louis II, pour un match qui ressemble vraiment au choc de celui-là.
04:01 [Musique]

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