• l’année dernière
Cette manifestation a été organisée en soutien à une femme qui s'était promenée seins nus en ville la semaine dernière. La manifestation a dégénéré au niveau du palais de Justice de la ville. Certains protestataires ont décroché des drapeaux français et d'autres en ont profité pour s'introduire et dégrader le bâtiment. Le ministre de la Justice se rend sur place ce lundi.

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Transcription
00:00 Et était-on en droit de saccager un tribunal pour des tétons ?
00:04 Se tenait ces derniers jours à Aurillac son fameux festival du théâtre de rue.
00:09 On le sait, conclu cette année par un happening un peu spécial.
00:12 Inacceptable, s'agacent même certains, condamnés en tout cas en ligne avec la plus grande fermeté.
00:18 Là, c'est très sérieux par le garde des Sceaux qui dénonce violence et dégradation
00:22 et publie à la puissance des photos que vous voyez de la façade,
00:26 de la salle des pas perdues, en triste état entre autres, sans prendre à la justice de la République
00:32 et à ceux qui la servent.
00:33 "Est inacceptable", tweet le ministre de la Justice.
00:36 "Tout mon soutien aux magistrats et au personnel concerné, je serai à leur côté ce lundi."
00:41 Que s'est-il passé ? Tout débute mercredi dernier quand une certaine Marina
00:45 se promène, sein nu, dans les rues d'Aurillac parce qu'elle a, je la cite, "hyper chaud".
00:50 35 degrés, c'est la canicule dans le Cantal.
00:52 La moitié des mecs présents sont torse nu.
00:55 Elle décide donc elle aussi de tomber le t-shirt, sauf qu'elle, la police l'accuse d'exhibition sexuelle.
01:02 Elle refuse dans un premier temps de remettre le haut.
01:05 Elle finit au commissariat.
01:07 Des poursuites sont même engagées.
01:09 Elle risque aujourd'hui jusqu'à un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende,
01:13 même si je parle là, bien sûr, du haut de ce que prévoit la loi.
01:17 Elle risque sans doute beaucoup moins.
01:19 En tout cas, c'est injuste et c'est stupide.
01:22 Voilà ce que disent festivalières et festivaliers, dont un bon millier, vous le voyez,
01:26 décident de manifester leur soutien à Marina, samedi, dans les rues du centre-ville,
01:31 derrière cette banderole "Aurillac, topless, la police" en PLS.
01:35 Et comme vous le voyez donc sur ces vidéos du journal La Montagne,
01:38 il y a eu d'autres slogans dans le cortège.
01:40 "Libérez nos tétons de vos regards cochons".
01:43 En gros, Bruce, on est en 2023.
01:45 Si les gars sont torse nu, aucune raison que les filles ne peuvent pas l'être.
01:50 Deux poids, ou plutôt deux poitrines de mesure, ça suffit.
01:53 Le cortège d'abord était bon enfant.
01:56 Oui, on l'a vu.
01:56 Mais une fois arrivé devant le palais de justice d'Aurillac, la situation a dégénéré.
01:59 Alors d'abord, on a applaudi, un "clapping" comme on dit en bon français.
02:04 Puis des drapeaux tricolores ont été en effet décrochés de la façade du tribunal.
02:09 Certains vont même être brûlés.
02:11 La préfecture évoque de son côté dans un communiqué un début d'incendie,
02:15 heureusement rapidement maîtrisé.
02:17 Et enfin, une dizaine d'individus pénètrent dans le bâtiment et dégradent,
02:21 on l'a vu, en taux de classale, des pas perdus.
02:24 Heureusement, les organisateurs du festival interviennent,
02:27 ainsi que le maire de cette petite ville du Cantal,
02:30 et arrivent à faire revenir le calme dans l'Assemblée.
02:34 Mais ce troisième acte aura un coût pour le contribuable,
02:37 puisqu'on l'a vu, le palais de justice se retrouve "saint dessus dessous",
02:40 comme ironise Libération, qui prend très clairement pour sa part,
02:44 ça vous fait marrer, mais en tout cas, ils sont dans la défense de marinage.
02:47 Les sites, peut-être que les "saints nus" interloqueraient
02:50 un dimanche de novembre à Strasbourg,
02:52 mais pendant le festival de RIAC, c'est une banalité.
02:55 Alors, vous l'avez compris, on trouve deux camps sur les réseaux,
02:58 ceux qui estiment que la police est sexiste, en a trop fait, égalité.
03:02 Et puis, c'est le seul événement de l'année à Aurillac, un grain style.
03:06 Laissez-les donc un peu tranquilles, sinon qui va venir encore ?
03:09 Et en face, ceux qui n'en peuvent plus, de ces festivaliers,
03:12 qu'ils traitent de punk à chien, crasseux et sans limite.
03:15 Entre les deux, il y a Christelle, qui tente de réconcilier tout le monde
03:18 avec ce tweet, je terminerai donc là-dessus.
03:21 Oui aux nichons, mais non aux dégradations.
03:24 Le garde des Sceaux est donc attendu à Aurillac.
03:26 Ce sera aujourd'hui vers 14h00, normalement.

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