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1910. Maria Chapdelaine vit au nord du lac Saint-Jean avec sa famille, qui travaille sans relâche à toujours repousser | dG1fVzMwMkFoTDE4UHM
Transcript
00:00 (petits rires)
00:02 - Je m'entendais dire que plus loin, vers le haut du lac,
00:05 dans le bois, où il y avait encore personne,
00:08 il y avait de la bonne terre.
00:10 - Il a pris une concession, partie une grange,
00:15 maison, une étable.
00:16 - Montrez-moi le bois de cache de la coche.
00:19 On va enclairer la place, M. Chabdelaine.
00:22 - Ah!
00:23 - Tof! C'est doué, c'est beau, un homme qui toffe!
00:26 - C'est quelque chose qui peut me consoler
00:27 de rester si loin dans le bois.
00:28 C'est de voir mes hommes faire un beau morceau de terre.
00:30 - Moi, je t'en ai. Je vais essayer de faire n'importe quoi,
00:32 rien que parce que c'est un garçon.
00:34 Jamais plus ni pour de vrai.
00:35 - Un petit malentendant, pour voir si je te pogne.
00:38 - T'aurais fait ta vie plus heureuse
00:39 avec un autre homme que moi.
00:41 - Non, Samuel, on est chanceux.
00:43 On n'a pas été bien malheureux, tous les deux.
00:45 Les garçons sont de bons garçons.
00:46 Puis Maria est toute bonne fille aussi.
00:48 - Ah ben! Un revenant.
00:50 - C'est qui, François Paraty?
00:51 - Tu peux pas t'en souvenir.
00:53 - Il a du coureur des moules.
00:55 - Ça doit être le prof Gagnon qui est allé le voir.
00:58 - C'est pas une grande prophétie.
00:59 C'est vrai qu'il est souvent.
01:00 - Ah, Maro, c'est toi donc.
01:01 - La mythique, j'ai pas vu, ça peut pas se dire, Maria.
01:04 - Viens avec moi mon neveu Lorenzo.
01:06 Il travaille dans l'État du Massachusetts.
01:08 - C'est une grosse place, là, où vous êtes?
01:10 - On est juste à une heure de Boston.
01:11 Ça, c'est une vraie grosse place.
01:12 - Tu vois, tu dis qu'on vit au fond du bois
01:14 puis qu'on voit jamais personne.
01:16 - Oui, mais c'est bien les garçons.
01:18 Il y a rien qu'une fille, par exemple.
01:20 (rire)
01:21 ♪ ♪ ♪
01:24 - Et vous, Maria?
01:25 - Je suis réunie à votre maîtresse d'école.
01:27 Et mes parents viennent désolément à la maison.
01:29 - Pourquoi avez-vous pas dit à vos parents
01:31 qu'on s'était vu à St-Prince?
01:32 Peut-être que vous a-t-on dit quelque chose contre moi.
01:35 - Non.
01:36 - Ton père m'a dit que j'ai un homme des États-Unis
01:40 qui est revenu ici pour te parler.
01:42 ♪ ♪ ♪
01:44 Tu vas prendre le temps d'écouter.
01:46 Je suis revenu pour vous, Maria.
01:48 - Comme ça, on se met à être malades,
01:50 comme les gens qui ont les moyens.
01:52 - Je suis désolée, Eutrope.
01:54 - Alors, vous allez partir?
01:55 - Ça montre qu'on est des puissants, frère.
01:57 Dans la maison, mon Dieu.
01:58 ♪ ♪ ♪
01:59 - Hé! Reste là, toi!
02:01 ♪ ♪ ♪
02:03 - Vous êtes trop de marbre.
02:05 L'hiver est trop dur, l'été est trop court.
02:07 - Des hommes comme ça,
02:08 on dirait que le bois connaît des magies pour vous attirer.
02:11 ♪ ♪ ♪
02:13 - Vous ne pouvez bien tous mourir sans que personne vienne vous aider.
02:17 ♪ ♪ ♪
02:26 - Je pense que depuis le commencement du monde,
02:28 il n'y a jamais eu un printemps comme cet hiver.
02:31 ♪ ♪ ♪
02:33 Sous-titrage Société Radio-Canada

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