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00:00 une dette publique de 3000 milliards d'euros.
00:02 Il y a urgence à faire des économies, oui, mais tout en essayant de respecter la promesse
00:07 d'Emmanuel Macron de ne pas augmenter les impôts.
00:09 Pas question donc de toucher à la TVA, à l'impôt sur le revenu ou sur les sociétés.
00:14 À la place, Bercy devrait augmenter certaines taxes.
00:17 On parle notamment d'une hausse des droits d'accès sur l'alcool, cet impôt indirect
00:22 dont on s'acquitte, Barthélémy Philippe, souvent sans le savoir, quand on achète du
00:26 vin ou de la bière.
00:27 Et oui, concrètement, la bouteille de vin coûterait environ 0,3 centime de plus.
00:32 Potions plus amères pour l'alcool fort avec des hausses de prix de 1 ou 2 euros par bouteille.
00:37 Tout ça pour quel résultat ? Sylvain Bersinger est économiste au cabinet Asterès.
00:41 Les taxes sur l'alcool, c'est environ 4 milliards d'euros de recettes budgétaires par an.
00:45 Les hausses de taxes qui pourraient être réalisées, ce serait 2-300 millions d'euros supplémentaires.
00:51 Donc ce n'est pas des montants gigantesques par rapport à l'ensemble de l'économie française
00:55 ou à l'ensemble du budget, mais ce n'est pas non plus négligeable.
00:57 Les droits d'assises sur l'alcool font partie des taxes dites comportementales,
01:01 au même titre que celles qui pèsent sur le tabac et les carburants,
01:04 des produits nocifs pour la santé ou l'environnement.
01:07 Il y a l'objectif d'influer sur les comportements, en même temps qu'on fait rentrer de l'argent
01:11 dans les caisses de l'État, les deux sont valables.
01:13 Je ne pense pas qu'on puisse dissocier l'un de l'autre.
01:15 Ces objectifs pourraient même se rejoindre.
01:17 Selon Santé publique France, l'alcool provoque plus de 40 000 décès par an.
01:21 Et en 2019, la prise en charge des malades a coûté près de 8 milliards d'euros à la collectivité.
01:27 Barthélemy Philippe du service économie d'Europa.