Le climatologue Alain Mazaud est l'invité de BFMTV ce dimanche pour évoquer les incendies au Canada.
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00:00 Alors ça c'est des déplacements au Canada sans doute temporaires, mais bon c'est quand même quelque chose de très important.
00:07 Et ce feu est absolument en quelque sorte hors norme.
00:10 Il a déjà brûlé une superficie équivalente à la Grèce, c'est-à-dire équivalente à un bon morceau de la France.
00:17 Je crois que ça fait 130 000 km², la France en fait 550, donc vous voyez l'ordre de grandeur.
00:24 Et là aussi en fait avec le réchauffement global, lorsque vous êtes dans une situation anticyclonique, ça va chauffer,
00:33 la végétation va devenir plus sèche et les feux vont devenir plus fréquents et avec des conséquences plus graves.
00:41 Et si en plus il y a le vent qui vient, ça n'arrange rien du tout.
00:45 C'est ce qui se passe à Ténérif en ce moment, une végétation très sèche.
00:48 Et avec du vent maintenant, voilà c'est très difficile.
00:53 Et il y a de plus en plus, vous avez vu en France en dernier, on a quand même eu les grands incendies en Gironde, vers la Teste et tout ça.
01:02 Cette année il y a eu la Grèce en Rhode, voilà.
01:06 Et le Canada c'est quand même quelque chose de très spectaculaire, il faut bien le reconnaître.
01:10 - Et c'est à ça que va ressembler l'avenir selon vous ?
01:12 - Eh bien oui, parce que ce genre d'événement qui reste exceptionnel avec le réchauffement, il deviendra moins exceptionnel.
01:20 Donc il y en aura davantage.
01:23 En plus, les zones sont souvent davantage habitées, etc.
01:27 Les conséquences peuvent être plus graves.
01:30 Mais il y a eu Hawaii aussi.
01:32 D'une façon générale, oui, et si on veut limiter la casse, il faut réussir à limiter ou stopper le réchauffement.
01:39 et on en revient toujours au même problème des émissions de gaz à effet de serre.