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00:00:40 Merci d'applaudir l'orchestre de la CRTV. Est-ce qu'on peut encore applaudir s'il vous plaît ?
00:00:52 [Applaudissements]
00:00:57 Salut à tous et bienvenue sur la CRTV. 4 août 2021, coup dur dans la galaxie musicale camerounaise,
00:01:04 Gautier François, un chanteur parmi les géants, tire sa révérence, foudroyée sûrement par la maladie.
00:01:12 Une sortie de scène telle que le destin s'est en fabriquée.
00:01:17 Eh bien, en pleine célébration de ses 50 ans de carrière, en plein jubilé, le ciel l'a retiré de la terre,
00:01:26 de la plus belle des manières, à l'heure du bilan, à l'heure d'un bilan qui le pérennise.
00:01:32 Destin l'éternel ténant, c'est une gerbe de mots et de mélodies que nous allons faire vibrer à l'instant,
00:01:41 avec bien sûr un certain nombre de ses compagnons de route, des artistes qui ont jalonné parfois,
00:01:48 bien sûr en toute camaraderie, en toute amitié, mais aussi dans le cadre professionnel, sa carrière.
00:01:55 Permettez que je les accueille donc justement respectivement.
00:01:59 On va commencer par celui qui nous accueille, il est à Yaoundé, c'est un ange, un ange ou un musicien angélisé,
00:02:08 Ange Ebogo-Emerand, merci et bienvenue sur ce plateau.
00:02:13 Oui, merci et comme c'est moi qui vous accueille, je vous souhaite la bienvenue.
00:02:18 Voilà, Coty-François et vous, c'est une longue camaraderie à distance, mais souvent en présentiel, parfois côte à côte.
00:02:29 C'est ça exactement, Coty-François a été pour moi un camarade, un frère.
00:02:39 Je ne peux pas m'en mettre à énumérer tout ce qu'il a fait pour moi, je crois en 1982,
00:02:47 je fais un disque avec un producteur à l'époque sans publicité, Salah Douala, Afrika Oumba.
00:02:54 On ne va pas tout découvrir maintenant.
00:02:56 C'est lui qui fait quand même que je commence ce disque et je ne l'ai jamais oublié, je ne peux même pas l'oublier.
00:03:04 Merci, on ne va pas tout déplorer, on n'est qu'au début, on va voir ça tout à l'heure.
00:03:09 A ma gauche, tout à côté de moi, Belkatobi, bienvenue à Yaoundé, bienvenue chez vous.
00:03:15 Merci.
00:03:17 Belkatobi, c'est le premier fils discographique de Coty-François.
00:03:23 Ah oui, Coty-François était tout pour moi.
00:03:29 C'était mon deuxième papa.
00:03:34 L'histoire va se raconter tout à l'heure.
00:03:36 Son frère de son, pas son frère de sang, pas son frère de rang non plus,
00:03:42 mais Salé Dione fait partie des gens qu'on peut qualifier comme alter ego de Coty.
00:03:50 L'autre moi, le frère, bienvenue Salé Dione.
00:03:54 Merci beaucoup.
00:03:55 Et Coty-François pour vous c'était le frère, comment on dit, c'est ça ?
00:03:59 Coty en 1976 était mon collègue dans la musique.
00:04:05 Eh bien, clap d'année sur clap de beaucoup d'années, nous sommes devenus des amis sûrs et fraternels.
00:04:14 L'histoire va se raconter.
00:04:16 Ça va être une sorte de roman en son, en musique,
00:04:20 avec de temps en temps une immersion dans le répertoire de François Coty à manière d'intégrale.
00:04:27 Voici tout de suite une mise en bouche avec l'orchestre de la CRTV.
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00:28:08 - Ah, mon gougou, il n'a pas que la voix qui ressemble à Coty François,
00:28:13 il a le gabarit aussi, hein.
00:28:15 Donc, voyez-vous, il est puissant, surpuissant, géant sur la scène,
00:28:19 en stature aussi.
00:28:22 On va parler des influences de Coty François.
00:28:25 Quand on écoute sa chanson, on a écouté "Ma come, ma mou, les ma",
00:28:28 tout de suite, t'as fait salsa, hein, Saledione.
00:28:32 C'est... Coty a longtemps traversé la frontière musicale.
00:28:37 Il allait même à chanter comme Nico Mbarga.
00:28:41 Il jouait même du highlife venant du Nigeria, son Coty Convoy.
00:28:46 Coty a émerveillé son public, pas seulement avec "Ma come", ça.
00:28:51 Il y a une chanson, là, il faisait le...
00:28:54 (Il chante.)
00:28:57 Et après, le rythme se reprend. Je n'ai plus ça dans ma tête.
00:29:01 Ça, alors, c'était un Coty.
00:29:04 Et pour aller plus loin,
00:29:07 un Coty était très compliqué envers ses amis artistes,
00:29:11 enfin, ses collègues du black-steel.
00:29:14 Il aimait toujours défendre la raison, seul contre tous les autres.
00:29:19 C'est-à-dire, par exemple, un fils comme...
00:29:23 -Belkak Tobi. -Veut entrer dans le black-steel,
00:29:26 les autres ne sont pas d'accord, un Coty disait non.
00:29:29 Il a fait ça sur moi, il a fait ça sur beaucoup d'autres.
00:29:34 Il a même mené la chanteuse, le full Nseke Robert.
00:29:38 (Il chante.)
00:29:41 Ça dit, je ne voulais pas jouer ça.
00:29:44 Mais c'est grâce à un Coty que, je le dis,
00:29:47 le reste des vivants sont témoins. Je ne l'ai pas en témoin.
00:29:50 Un Coty insistait que cette chanson-là se joue,
00:29:53 oui, mais Nseke n'a pas de voix. Un Coty dit je vais chanter.
00:29:56 Et quand il a chanté ça, ça a élevé le nom de Nseke Robert dans tout le monde.
00:30:01 Belkak Tobi, on parle dans cette tranche des influences
00:30:06 et des sources d'inspiration de Coty François.
00:30:09 Le jeune homme que vous avez cessé d'être quand vous êtes devenu adolescent puis adulte,
00:30:14 quand il écoutait les musiques de Coty François dans le black-steel comme en dehors,
00:30:18 il se disait c'est quoi, est-ce que c'est seulement le Makossa ?
00:30:22 Est-ce que ce n'est pas la Syko Bankone, parce que ça s'est raconté aussi,
00:30:27 les influences de Coty ?
00:30:29 Non, je pense que Coty François c'était seulement du Makossa.
00:30:32 La première fois même que je l'écoute, c'était avec le titre Françoise.
00:30:37 De Totogurmo ?
00:30:39 Voilà.
00:30:40 Alors quand vous écoutez cette chanson, comment vous la caractérisez ?
00:30:44 C'est le mélange ?
00:30:47 Il faisait un peu de rumba, un peu de Makossa, il y avait tout un mélange.
00:30:53 Souvent même il chantait des slow.
00:30:55 Mais pour te dire, c'est Coty François qui m'inspire dans la chanson.
00:31:00 Pourquoi ?
00:31:01 Parce que étant à l'école primaire, je l'écoutais beaucoup.
00:31:06 J'écoutais Coty François, j'écoutais les Bois-Lautins,
00:31:10 donc c'est ces mélodies qui m'ont inspiré dans mes chansons.
00:31:14 La première musique que vous avez écoutée de Coty, celle qui vous a secoué de frissons ?
00:31:20 C'était Françoise.
00:31:22 Ça chantait comment ?
00:31:25 C'était cette chanson.
00:31:32 Et vous ? Vous dites ?
00:31:34 Et moi c'était Mounekwa.
00:31:37 Il chantait ça à trois.
00:31:39 Emile Kange, la voix grave, et Nkoti, la voix aiguë, Totogion, la tierce.
00:31:46 (Chant)
00:31:48 (Chant)
00:32:15 Applaudissez pour le vieux Saint-Gilou, je vous en prie.
00:32:19 Alors, Salé Dione, vous êtes très apprécié du public présent ici,
00:32:26 et en même temps des téléspectateurs.
00:32:28 Explication quand même, ça vaut une traduction pour ceux qui ne comprennent pas le Doi.
00:32:32 Oh moi, tu sais quoi ? Je suis cette barque qui a fait traverser les naufragés de l'autre côté de la vie.
00:32:39 Mais arrivé dans ce côté de vie-là,
00:32:42 ils m'ont repoussé avec les pieds comme ça, les foules, quand tu nous as sauvés, mais on n'a plus besoin de toi.
00:32:47 Voilà donc l'histoire de Mounekwa.
00:32:49 Moi, la barque qui vous a fait traverser la rivière,
00:32:52 vous avez traversé la rivière, vous vivez,
00:32:55 et vous me repoussez d'aller flotter comme un épouvantail.
00:32:59 Merci beaucoup.
00:33:00 C'est la poésie du pêcheur, vous l'êtes vous-même, hein, Salé Dione ?
00:33:04 Oui, je suis.
00:33:06 Un pêcheur qui pagaie...
00:33:08 La pêcheuse française.
00:33:10 Vous pagayez ?
00:33:12 Je pagaie, je nage comme un poisson, comme vous voyez par Salé.
00:33:16 Et Koti aussi nageait comme un poisson ?
00:33:18 Koti nageait même plus que moi.
00:33:20 Même lorsqu'il avait pris un peu de bon poids,
00:33:22 il faisait au moins 40 tours à la piscine de Garoua.
00:33:26 J'étais surpris.
00:33:28 Moi, je n'arrivais pas à faire 20 tours, mais lui faisait 40.
00:33:31 Est-ce qu'il y a une particularité chez les fils de l'eau ?
00:33:36 Est-ce que la musique des gens de l'eau a une particularité ?
00:33:40 Oui, parce que la musique de l'eau, c'est l'eau et son vent qui inspirent la musique côtière.
00:33:51 À chaque fois qu'un côtier est en train de créer,
00:33:55 il voit le fond de l'eau, il voit les mangroves, il regarde les corbeaux,
00:34:01 il voit les tisserins, les gendarmes, qu'on appelle les isokorokos.
00:34:05 Il voit les gazouilles un peu partout.
00:34:07 C'est ça qui inspire l'artiste Koti.
00:34:11 Il peut aussi monter dans la pirogue, pagailler et voir à l'horizon le soleil ?
00:34:15 Cet geste de piroguer, il fallait absolument pagailler avec la chanson.
00:34:21 Il donne le rythme et l'énergie aux pagailleurs et aux pêcheurs.
00:34:26 Angébo Gomero, ça vous plaît d'entendre ça ? Comment la nature est source d'inspiration de chansons qui durent ?
00:34:35 Ça me plaît et ça me fait peur quand j'entends mon frère Salle dire ça.
00:34:42 Je crains l'eau comme je crains un serpent.
00:34:47 Parce que je ne suis pas à côté de l'eau, l'eau est même loin de moi.
00:34:54 Quand je suis dans un hôtel, si il y a une piscine, je ne mets pas pied parce que je crains l'eau.
00:35:01 Quand je l'écoute raconter ça, ça m'inquiète et ça me fait peur.
00:35:10 Mais l'eau a inspiré beaucoup de gens.
00:35:13 On se souvient des vagues sur les notes noires et blanches de Echo Roosevelt.
00:35:22 On se souvient de l'écho sonore musical d'Echo Roosevelt.
00:35:26 C'est inspirateur, non ?
00:35:28 Voilà quelqu'un d'autre qui me fait peur.
00:35:32 L'eau l'a inspiré.
00:35:34 Mais moi, ce qui m'a inspiré, c'est que je suis né au pied d'une montagne.
00:35:41 Une montagne qui monte à pic.
00:35:44 Et parfois, quand je suis moins inspiré, quand je suis à vide dans la tête, je rentre chez moi, je gravis cette montagne.
00:35:52 Quand je suis au sommet, je redescends, j'ai déjà ma tête pleine.
00:35:56 Alors vous êtes un musicien, on va dire quoi, un maître installé de la musique.
00:36:01 Pas seulement Bicousti, bien d'autres choses.
00:36:03 Quand on écoute la musique de Coty François qui est partie, on l'écoute maintenant avec le recul.
00:36:08 Comment est-ce qu'on peut l'apprécier ?
00:36:11 Qu'est-ce qu'il a puiser de profond de son Sousa Nathal qui a construit son style ?
00:36:24 C'est une question que je ne peux pas facilement répondre.
00:36:30 Mais je sais que nous avons vécu des influences des musiques étrangères, non cameroonaises.
00:36:40 Parce que moi-même, j'étais champion de la musique congolaise.
00:36:47 Quand j'interprétais les Congolais, c'était comme un Congolais.
00:36:50 J'interprétais la musique française parce que c'est le français que j'ai appris.
00:36:55 Donc, en Coty, il y avait aussi des influences comme ça des musiques étrangères.
00:37:03 Donc, quand on a cette influence-là, on se permet d'écrire des oeuvres, de composer des oeuvres semblables à ceux des musiques qui nous ont influencé.
00:37:16 Il y a Nelly Eyum Salah Edyon qui a inspiré Coty.
00:37:20 Parce que avant de chanter lui-même, il reprenait les chansons.
00:37:24 Mais il y a une image, et je voudrais qu'on partage ça avant de passer à l'orchestre.
00:37:29 En 1995, Coty relance le Black Steel à Douala et ouvre Mermonts.
00:37:35 Nadia Ewande pour la première fois intègre le groupe avec Moni Miller et autres là.
00:37:42 J'observe une chose. J'entre pour la première fois dans la salle.
00:37:46 Bon, je ne suis pas de cette génération.
00:37:48 Et je vois Coty François chanter sans micro.
00:37:52 Je souligne ici la surpuissance vocale de quelqu'un qui est capable de passer du micro, de chanter, au milieu des autres qui avaient des instruments électriques.
00:38:04 Belkatoubi.
00:38:06 Moi, je l'appelais le cassusclé de la musique amournaise.
00:38:10 Quand ce monsieur se mettait à chanter, la terre tremblait.
00:38:17 C'est quelqu'un qui avait une force vocale hors pair.
00:38:23 Une force vocale tirée d'où, Salaidion, vous qui l'avez côtoyé?
00:38:28 Broda. Broda, sans vous mentir, quand Dieu donne, c'est pour émerveiller.
00:38:37 La voix de Coty, naturellement, était électrique.
00:38:43 Et à l'époque, les instruments n'étaient pas très sophistiqués.
00:38:47 Si Coty n'était pas dans le black steel, un petit nom, ou alors une petite lettre, allait s'effacer dans le nom black steel.
00:38:58 Mais grâce à sa voix électrique, Coty s'est fait un Coty et le black steel.
00:39:05 Est-ce qu'il y avait une école du chant?
00:39:07 Vous parlez plutôt du micro.
00:39:10 Mais les Coty, ils étaient quatre, comme les quatre dachsons dans le vent, les black steel, qui se cherchaient, les pauvres, en soins doux.
00:39:21 Tu voyais quatre petits moutons en train de traverser le pont de Voury à pied.
00:39:29 Ils venaient de jouer à Mongo River, à Bonaberry.
00:39:34 Mais il faut qu'on les connaisse.
00:39:38 Ils savent qu'il y a à Croix le même Osbard, là où jouaient les Los Calvinos de Missingo.
00:39:44 Ces quatre garçons, à pied, ils traversaient le pont de Voury et ils chantaient.
00:39:50 Et c'est sa voix qu'on écoutait à l'époque.
00:39:54 Moi, j'ai suivi tout ça de loin.
00:39:56 Voyez-vous, pour la voix de Coty, la preuve, Coty n'a jamais voulu que le nom de black steel s'efface dans la planète.
00:40:04 Vous avez évoqué tout à l'heure que c'était fini un temps et toujours pas en Coty, c'est revenu.
00:40:09 Donc pour la voix de Coty, c'est un don du ciel.
00:40:12 On va dire qu'il n'était pas seul.
00:40:15 Par hôte d'arrivée, il y avait moi, les gens, il y avait Émile Kangé, puis Toto Guillaume.
00:40:21 Pour la petite histoire, il faut savoir que Togi intègre le groupe alors qu'il est élève au collège de la Salle.
00:40:28 C'est encore au second cycle.
00:40:31 Je présume, tout jeune encore, il compose à un très haut niveau.
00:40:36 Et parmi les compositions de Toto Guillaume, il y a une chanson qui est, mon Dieu, éternelle.
00:40:42 C'est d'un blues, une suavité qui ne finit pas.
00:40:47 "Aimez les maris", chanson reprise par l'Orchestre de la Sire TV.
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00:46:36 Parlons du succès musical de Coty François.
00:46:40 C'est le grand S du succès, c'est le grand R de la réussite.
00:46:45 "Ange et Bogo et Méran". Coty, c'est le succès, non? Musicalement.
00:46:51 C'est le grand succès. C'est le grand succès.
00:46:56 Parce qu'on est quand même dans un pays où, quand on fait une oeuvre,
00:47:01 et qu'on découvre cette oeuvre-là au fond fond d'un village au nord,
00:47:07 au fond fond d'un village à Bamenda, ou à Limbe, ou quelque part comme ça,
00:47:14 ou chez les Mvelés, où je suis né, on découvre cette oeuvre au fond fond d'un village,
00:47:19 ça veut dire succès. Parce qu'il y a des oeuvres que parfois on joue chaque fois à la radio,
00:47:25 personne ne prête attention, personne ne peut la mimer, mais il y a des oeuvres qui marchent.
00:47:33 Le succès, c'est le titre?
00:47:35 Le succès, c'est... disons ça comme ça, c'est le titre.
00:47:41 C'est une musique que quelqu'un a composée qui va au-delà de ses frontières peut-être régionales,
00:47:50 qui va au-delà, qui va au fond fond, qui traverse même les frontières du Cameroun et aller ailleurs.
00:47:57 Alors parmi ces titres-là, vous retenez quoi?
00:48:00 "Dioucé la bobé".
00:48:02 Oui, c'est bon. Ok, voilà. "Dioucé la bobé".
00:48:05 Ben Katobi, "Koïtsi, le succès".
00:48:08 Alors vous avez suivi à distance, quelles sont les chansons qui peuvent être tenues comme faisant partie des fleurs musicales du Cameroun?
00:48:17 "Retraite en bamba".
00:48:19 Oui.
00:48:20 Je pense que tout le monde a fredonné cette chanson, "Retraite en bamba".
00:48:25 Je me souviens à l'époque, parce qu'ils portaient un casque colonial, avec une canne, un tricot,
00:48:35 un long manche à rayer, et tous les jeunes à l'époque s'habillaient comme ça.
00:48:40 Ah donc il avait été un lanceur de mode.
00:48:43 Oui, de mode. Casque colonial, une canne, un jean, un tricot rayé. Je pense que c'était rayé de bleu.
00:48:54 Blanc-bleu.
00:48:55 Blanc-bleu.
00:48:56 Voilà, ça barrait la couverture du disque.
00:48:59 Du disque, du disque.
00:49:00 33 tours ou 45 tours géants?
00:49:02 C'était 33 tours, je pense bien. Entre 45 tours géants et 33 tours.
00:49:07 "Retraite en bamba" a fait, ce n'était même plus un succès national puisque ça a traversé les frontières.
00:49:14 Un vrai carton.
00:49:15 Je pense que toute l'Afrique centrale a chanté, a dansé "Retraite en bamba".
00:49:20 Et en dehors de ça, il n'y avait pas d'autres chansons?
00:49:23 D'un côté bien sûr.
00:49:25 Oui. "Namala Ossouza".
00:49:27 "Namala Ossouza". Beaucoup de chansons, beaucoup de chansons de lui.
00:49:32 Je pense que c'est Papa Salé Dione qui peut bien connaître toutes ces chansons-là.
00:49:37 Alors justement, le micro à Salé Dione qui va être le commentateur du répertoire de l'intégrale d'Unkoti François.
00:49:45 Écoutez, l'Unkoti ne pouvait que faire de très belles chansons.
00:49:50 Car voilà les artistes de l'époque qui ne partaient pas de leur chambre.
00:49:56 Pour pianoter sur un clavier et chanter.
00:50:00 Ils jouaient tous les jours devant un public de 100 à 150 personnes.
00:50:06 Parmi ce public-là, eux, ils filtraient des chansons.
00:50:12 Les plus applaudis, ils gardaient ça dans leur frigo pour aller faire enregistrer.
00:50:20 C'est-à-dire avant que la chanson ne s'écoute à la radio, le public tout le monde a déjà entendu ça.
00:50:27 Donc Unkoti n'a jamais joué une chanson sans succès.
00:50:31 Parce qu'il est passé dans l'école du bar.
00:50:34 Alors racontez-moi un peu ça. La sélection du disque se faisait en cabaret dans les bars.
00:50:40 Non, la sélection des chansons.
00:50:43 Les chansons aimées étaient les chansons que vous voyez sur disque.
00:50:47 Une chanson qui n'était pas encore finie, Unkoti ne les chantait jamais sur les supports.
00:50:53 Donc c'est quelqu'un qui a fait de ces chansons des phares, des standards à l'écoute et même à la documentation morale.
00:51:02 Une chanson comme "Awa se ni ma si bi sane mule ma, ma bula mongo, ma ya ki sane pon de moto,
00:51:11 O terre ki ne libert pa l'esprit, tes gestes supplènent beaucoup le monde entier.
00:51:19 Ou bien "Comme je suis", ou "Orphelin" ou "Yone personne, voila pourquoi tu me maltraites".
00:51:25 "O terre", vous voyez des termes comme ça.
00:51:28 Qu'un orphelin, même s'il n'entend pas de voix à l'écoute, après on lui explique que c'est ce que cette chanson dit,
00:51:35 il est obligé de tomber amoureux de cette chanson, comme mon frère Mbogbe.
00:51:39 Je suis amoureux de lui et de cette chanson.
00:51:42 A quelle ?
00:51:43 "C'est pas la peine d'avoir beaucoup d'enfants, sans tout avoir, sans pouvoir faire, sans pouvoir...
00:51:50 Tu as vu, des chansons comme ça, quand je les fais dans ma salle de bain, je ne veux plus sortir, car ça me documente.
00:51:59 Alors, Ange et Mbogbe Méran, ça les vient d'évoquer quelque chose.
00:52:04 Dans la fabrique du succès, quelle est la place des textes, la parole ?
00:52:09 Petit rappel, Coty François arrête ses études aux portes de la classe 5e,
00:52:16 parce que le prêtre qui le soutenait, puisque son père ne l'a même pas reconnu,
00:52:23 a été affecté ailleurs.
00:52:26 Donc Coty ne pouvait pas être quelqu'un qui écrit bien.
00:52:29 Cependant, on constate qu'il écrit beaucoup.
00:52:31 En quoi le texte participe à l'émergence du succès ?
00:52:37 Et comment vous écriviez avant ?
00:52:40 Le texte a la première place dans une musique, dans une chanson.
00:52:50 Il suffit d'avoir un bon texte, et le texte c'est tout le monde qui peut le faire.
00:52:54 Même à partir du cours élémentaire 2, on apprend déjà à un enfant comment faire une rédaction.
00:53:00 Il y a l'entrée en matière, il y a le coré, il y a une conclusion.
00:53:06 Dès que quelqu'un a fait son texte comme ça, c'est que c'est un bon texte.
00:53:11 Surtout, le texte se fait à partir d'un thème.
00:53:16 Quand quelqu'un a un bon thème, si quelqu'un se décide à raconter comment nos mamans cultivent les arachides,
00:53:24 il commence au début et arrive à la fin.
00:53:29 C'est des thèmes comme ça qui manquent maintenant.
00:53:33 Quand quelqu'un n'est même pas en mesure de faire un bon texte,
00:53:39 il va voir son frère et il va lui dire "je voudrais chanter sur tel ou tel thème".
00:53:44 Ils le font à deux. Nous, on faisait ça.
00:53:47 Quand quelqu'un n'est même pas un bon chanteur, il composait des musiques,
00:53:51 il appelait quelqu'un qui connaît bien chanter pour venir chanter dans son oeuvre.
00:53:56 Donc le compositeur appelle un auteur.
00:53:59 Oui, nous on a vécu ça. Il y a beaucoup d'oeuvres qui ont eu du succès comme ça.
00:54:05 Ce n'est pas l'auteur même qui a chanté, il a appelé son collègue.
00:54:09 Maintenant, ça ne se passe plus comme ça. N'importe quelle voix, quelqu'un l'a laissé dans la musique.
00:54:14 Ben Katoubi !
00:54:15 Pourquoi je ris ? Parce que quand j'écoute la jeune d'aujourd'hui,
00:54:18 ce n'est pas une façon de la sous-estimer.
00:54:21 Comme le disait Ebo Go, il y a le texte, il y a la mélodie, il y a le rythme.
00:54:29 Moi par exemple, je chante en bassa, je sais que tout le monde ne comprend pas bassa.
00:54:36 Mais derrière ce texte qui est chanté en bassa, il faut une belle mélodie.
00:54:44 Après la belle mélodie, il faut maintenant le rythme qui swing.
00:54:49 C'est ça qui fait une belle chanson.
00:54:52 Salé John, vous êtes aussi voix non du verbe. Je le sais de vous, vous êtes de poète.
00:54:58 Le verbe de Koti, il est construit à partir de quoi ? Des mythes, des légendes, des histoires du village ?
00:55:06 Quand Koti a arrêté les études, il est devenu vendeur de la bière dans une vente importée.
00:55:14 Voilà une autre vie. Pourquoi ne pas chanter ? Une vie comme ça.
00:55:19 Quand Koti, il lui manquait le cerceau pour cueillir le régime de palmistes sur les palmiers.
00:55:30 Il se battait pour monter sans cerceau. Pourquoi ne pas chanter ?
00:55:35 Eh bien, Boda, moi je n'en veux pas à la jeunesse d'aujourd'hui.
00:55:39 Ce sont des enfants qui ne sont pas passés par l'endurance.
00:55:42 Ce sont des enfants qui n'ont pas connu la poussière que nous avons vécue.
00:55:46 Ils ont connu des saucissons à l'ail, des laits de gouges que nous n'avons pas connu à l'époque.
00:55:54 Ces enfants, malgré que leurs parents n'ont pas grand chose,
00:55:58 ce sont des enfants qui ont bu des limonades et même de la bière à leur jeunesse. Ils avaient tout.
00:56:05 Heureusement, cela les a donné de très bonnes voix, très belles voix d'ailleurs.
00:56:12 Mais les termes de chansons kamounèses, c'est très bien qu'ils les aient échappés.
00:56:20 Et ce n'est pas de leur faute. Parce qu'ils n'ont pas trouvé de parents qui leur parlaient.
00:56:25 Parce que nous, nos parents nous parlaient.
00:56:28 On se pouvait voir nos parents qui nous donnaient un maïs comme petit déjeuner,
00:56:32 un papier vert comme petit déjeuner.
00:56:36 Et tu vois que ces enfants d'aujourd'hui, avec cette télévision-là,
00:56:40 avec cette émancipation des Américains et tout,
00:56:43 allaient-ils chanter le Makossa? Allaient-ils chanter le Békoutsi?
00:56:46 Oui, ils vont le faire. Mais avec quels termes?
00:56:49 Ils n'ont pas d'histoire. Et nous, on a eu la chance d'avoir des histoires.
00:56:53 Je me rappelle de ton départ, mon gars.
00:56:56 Tu as vu, c'était à l'école de...
00:56:59 Au quartier Cité-Cyc à droite. Tu venais chercher chez Dubezjano.
00:57:03 Il passait des mois et des mois pour avoir une journée comme ça de studio.
00:57:09 Tu le voyais? C'est pas fini. Et voilà Hebogué Méran.
00:57:13 Lui alors, Dieu merci, il s'est embattu, il lui avait donné autant d'argent
00:57:16 pour acheter un peu de matériel.
00:57:18 Mais nous, nous sommes allés de temps en temps voir Hebogué pour le long travail.
00:57:22 On m'en parlait tout à l'heure, c'est des souvenirs justement de carrière.
00:57:26 Coty François aimait le pays, mais il y a une terre qu'il aimait plus que tout.
00:57:31 C'est Souza. Et dans les années 80, 83, 84, il sort en tube "Namala" au Souza.
00:57:40 L'Orchestre de la CRTV, Coty François. On revisite le répertoire.
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01:05:14 [Applaudissements]
01:05:18 Oui, alors ça fait partie des chansons qui étaient en compétition en 1984.
01:05:24 C'est une année très importante parce que Gilbert fait son entrée en matière.
01:05:28 Jean-Claude Bimbé également.
01:05:30 Bendetta, Monibillet sont en confirmation.
01:05:34 Et Nkoti n'a pas son dernier mot.
01:05:37 Il a son mot à dire avec cette chanson.
01:05:40 On va parler justement des passions de Nkoti François.
01:05:43 L'une des passions, on l'a dit, c'était le retour à la maison.
01:05:47 "Quand savez-vous, Soleil John, quelles sont les choses en dehors de la musique qu'il aimait bien faire,
01:05:53 vous qui avez fait les 400 coups ensemble?"
01:05:55 Nkoti n'avait pas le temps, pendant toute la journée,
01:05:59 il était très très occupé avec ses rendez-vous d'affaires.
01:06:03 Mais chaque fois, lorsqu'il était 19h, Nkoti est chez lui.
01:06:09 Et le samedi soir, s'il n'a rien à faire, il est chez moi.
01:06:15 Et moi, je lui rends l'ascenseur le dimanche matin pour le pire de jeu.
01:06:22 On ne parle pas beaucoup des aventures, parce que pour nous, c'était une affaire révolue.
01:06:28 On n'oublie plus ça. Les années sont déjà là.
01:06:31 Pendant 20 ans, Nkoti est resté casanier,
01:06:36 en regardant que sa famille, que tous ses enfants trouvent le chemin.
01:06:42 Nkoti ne jouait plus.
01:06:45 Nkoti avait tout laissé.
01:06:49 Et il était, comme vous l'avez dit, tout le temps, je l'accompagnais à Sousa.
01:06:54 En un mois, plus de 4 mois.
01:06:56 Il aimait beaucoup son Sousa natal.
01:06:59 Il l'a construit, il s'est installé,
01:07:03 il a développé Sousa, après qu'il ait devenu maire.
01:07:07 Donc Nkoti, pour l'intérieur, dans l'ordre des valeurs, c'était un gentleman.
01:07:13 Il y a quand même que vous n'avez pas signalé que c'était un karatéka au tout début.
01:07:18 C'est Nkoti Augustin qui a découragé ça.
01:07:21 Quel autre sport il a fait ? Est-ce qu'il a pratiqué d'autres ?
01:07:25 Pour le karatéka, moi je faisais du karatéka.
01:07:28 Mais quand il faisait son karatéka, je ne savais pas.
01:07:32 Il a même pratiqué comme ça.
01:07:34 Il n'a jamais su que moi aussi j'ai fait du karaté.
01:07:37 Donc je n'ai pas beaucoup beaucoup parlé de karaté.
01:07:39 Vous étiez quoi ? Ceinture noire, ceinture bleue, ceinture blanche ?
01:07:42 Les deux, les bidans, je ne sais pas.
01:07:47 Belkatobi, voilà Nkoti, me disait toujours Belkatobi, la chanson que j'arrive aujourd'hui à chanter, j'ai appris à chanter dans un lit d'hôpital.
01:08:08 Nkoti était un très grand footballeur.
01:08:14 C'est quand il a perdu son pied, je pense que c'était le pied gauche là, pied droit.
01:08:21 Il a cassé son pied lors d'un match de football.
01:08:25 C'est là où il a commencé à apprendre à chanter dans son lit.
01:08:29 En dehors du football, Nkoti voulait devenir un prêtre.
01:08:40 C'est pour cela qu'en ces derniers jours, Nkoti était un homme d'Eglise.
01:08:45 Tous les dimanches, il partait à l'Eglise.
01:08:49 Tous les dimanches, même quand il était malade, il trouvait mieux d'aller mourir même à l'Eglise.
01:08:58 Ange Ebogo-Emerand, qu'est-ce que vous connaissez comme passion de quotidien dehors de la musique ?
01:09:06 Mon attachement était aussi beaucoup plus aux affaires et à la politique.
01:09:10 Vous êtes aussi vous attaché à lui.
01:09:13 Vous avez écouté ses chansons et vous avez bien voulu nous offrir une fréquence musicale, une musique de Nkoti.
01:09:19 Vous reprenez une chanson de lui, c'est quoi le titre ?
01:09:22 "Diussella Boso".
01:09:24 Voilà, Ange Ebogo-Emerand, voici le ciel qui s'adresse à nous.
01:09:29 Est-ce qu'on peut applaudir s'il vous plaît ?
01:09:31 Ange Ebogo-Emerand.
01:09:34 Merci.
01:09:35 "Diussella Boso"
01:09:41 "Nanaki pon de na bodi no"
01:09:43 "Nan do la mari ki lemba"
01:09:45 "Nanaki pon de na osindo"
01:09:47 "Na mo ka ni cho mamba"
01:09:49 "Do na osa pe son de lando lo mada ki se tomba"
01:09:53 "Ani di ande mba ande na omie"
01:09:58 "Nanaki pon de na bodi no"
01:10:00 "Nan do la mari ki lemba"
01:10:02 "Nanaki pon de na osindo"
01:10:05 "Na mo ka ni cho mamba"
01:10:08 "Do na osa pe son de lando lo mada ki se tomba"
01:10:11 "Ani di ande mba ande na omie"
01:10:15 "Nanaki pon de na bodi no"
01:10:35 "Nan do la mari ki lemba"
01:10:37 "Nanaki pon de na osindo"
01:10:39 "Na mo ka ni cho mamba"
01:10:41 "Do na osa pe son de lando lo mada ki se tomba"
01:10:45 "Ani di ande mba ande na omie"
01:10:49 "Nanaki pon de na bodi no"
01:10:52 "Nan do la mari ki lemba"
01:10:54 "Nanaki pon de na osindo"
01:10:57 "Na mo ka ni cho mamba"
01:10:59 "Do na osa pe son de lando lo mada ki se tomba"
01:11:02 "Ani di ande mba ande na omie"
01:11:06 "Nanaki pon de na bodi no"
01:11:08 "Nan do la mari ki lemba"
01:11:10 "Nan do la mari ki se tomba"
01:11:13 "Ani di ande mba ande na omie"
01:11:15 "Nanaki pon de na bodi no"
01:11:18 "Nan do la mari ki lemba"
01:11:20 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:11:23 "Ani di ande mba ande na omie"
01:11:26 "Nan do la mari ki lemba"
01:11:29 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:11:32 "Ani di ande mba ande na omie"
01:11:35 "Nanaki pon de na bodi no"
01:11:37 "Nan do la mari ki lemba"
01:11:39 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:11:43 "Ani di ande mba ande na omie"
01:11:46 "Nan do la mari ki lemba"
01:11:49 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:11:53 "Ani di ande mba ande na omie"
01:11:56 "Nan do la mari ki lemba"
01:11:59 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:12:04 "Ani di ande mba ande na omie"
01:12:06 "Nan do la mari ki lemba"
01:12:09 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:12:13 "Ani di ande mba ande na omie"
01:12:16 "Nan do la mari ki lemba"
01:12:19 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:12:23 "Ani di ande mba ande na omie"
01:12:26 "Nan do la mari ki lemba"
01:12:29 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:12:33 "Ani di ande mba ande na omie"
01:12:35 "Nan do la mari ki lemba"
01:12:38 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:12:42 "Ani di ande mba ande na omie"
01:12:45 "Nan do la mari ki lemba"
01:12:48 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:12:52 "Ani di ande mba ande na omie"
01:12:55 "Nan do la mari ki lemba"
01:12:58 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:13:02 "Ani di ande mba ande na omie"
01:13:04 "Nan do la mari ki lemba"
01:13:07 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:13:11 "Ani di ande mba ande na omie"
01:13:14 "Nan do la mari ki lemba"
01:13:17 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:13:21 "Ani di ande mba ande na omie"
01:13:24 "Nan do la mari ki lemba"
01:13:27 "Do na osa pe son de la mada ki se tomba"
01:13:32 "Ola ki se tomba"
01:13:34 "Ele di ou se la bozo"
01:13:37 "Ola ki se tomba"
01:13:42 "Ele di ou se la bozo"
01:13:45 "Ola ki se tomba"
01:13:50 "Ele di ou se la bozo"
01:13:53 "Ola ki se tomba"
01:13:59 "Ele di ou se la bozo"
01:14:01 "Ola ki se tomba"
01:14:04 "Les souvenirs de ta carrière"
01:14:06 On va parler des souvenirs de carrière
01:14:09 Les souvenirs
01:14:11 Ici la boîte à souvenirs c'est Xaledion
01:14:15 Les souvenirs de Coty François dans la carrière musicale
01:14:19 Je ne parle que de musique hein
01:14:21 On n'est pas encore à la fin de son bolat
01:14:23 Quels souvenirs vous gardez ?
01:14:25 Quelles sont les choses qui ont été faites au long de la carrière ?
01:14:28 Devrais-je peut-être vous rappeler le voyage de Black Steel à Paris ?
01:14:33 C'était tout un disque hein
01:14:36 Coty était entouré que de très bons souvenirs
01:14:42 Coty, oui, c'est lui qui a signé le contrat
01:14:48 après avoir fait venir ses collègues pour aller à Paris
01:14:52 Donc on n'était plus là
01:14:54 Le jeune Eboulet, qui était comme un petit batteur, aussi était parti
01:15:01 Parce que Coty a dit, même s'il ne fait pas grand chose dans Black Steel
01:15:06 Il est ici chaque soir avec nous
01:15:08 Il doit aussi partir
01:15:10 Tout ça dans l'intervention de Coty François
01:15:12 Voilà des bons souvenirs
01:15:14 Mais, autres souvenirs
01:15:16 Je vous ajoute encore d'autres souvenirs ?
01:15:19 Non, attends, attends, tout doux
01:15:21 D'autres souvenirs
01:15:24 Au Coty, une fois, nous sommes allés au nord Cameroun
01:15:31 Je dis bien au nord Cameroun
01:15:33 On avait fait une tournée là-bas
01:15:35 Mais, comme on allait de vingt ans en guerre, on gagnait on gagnait, père on père
01:15:41 Nous étions quatre, je ne cite pas les deux autres artistes qu'on cotie
01:15:47 On cotie seul comprenait qu'il n'y avait pas eu de l'argent
01:15:51 Continuons
01:15:53 Les autres artistes ne voulaient pas
01:15:55 Et Coty enlevait même parfois le peu d'argent qu'il économisait
01:15:59 Pour donner à ses deux collègues pour qu'ils bougent
01:16:02 Voilà des bons souvenirs de cœur
01:16:04 Il y en a beaucoup, je ne peux plus dire
01:16:07 Alors, je vais vous, juste un petit détail sur les enregistrements d'albums des Black Steel
01:16:13 A la radio, à Douala, on avait coutume de comparer les albums de Coty des années 80, 90 et 2000
01:16:21 Et les albums des années 70
01:16:24 On a eu l'impression qu'à un moment, en l'absence des studios de musique, on mettait les micros devant les baffes
01:16:30 Dites-nous un peu comment ça se passait
01:16:32 Pour enregistrer ?
01:16:33 Oui, pour enregistrer
01:16:34 Ça, j'ai vécu ça
01:16:35 Alors, racontez-nous, parce que beaucoup de gens ne savent pas comment ça se passait
01:16:37 Coty et ses collègues, ils enregistraient dans un seul micro
01:16:43 Avec une petite batterie
01:16:49 Et des amplis superposés comme ça
01:16:52 Mais c'est dans ce micro où chantait le principal, c'est-à-dire l'artiste
01:16:58 Et c'est dans ce même micro qu'intervenait l'échoïste
01:17:03 Le geste était comme un gymnastique
01:17:07 "Aïe, aïe, aïe, c'est qu'elle est..."
01:17:11 "Aïe, aïe, aïe, c'est qu'elle est..."
01:17:16 Voilà pourquoi les Coty étaient les artistes les plus rapides dans les studios
01:17:24 Je vous le jure
01:17:27 Et moi qui venais dans ce métier, ils me disaient toujours
01:17:31 "Est-ce que tu vas supporter Jady Wee ?"
01:17:33 Et ils m'ont entraîné dans ce même système
01:17:36 Pour aller enregistrer chez...
01:17:38 Du Salon
01:17:40 Au Carrefour, à Desfou, à Colouris
01:17:43 La rue des Nations, après ABC
01:17:45 Et qui était derrière les appareils, c'était Nguissou Emmanuel
01:17:49 Moi là, la chanson commence, on me montre sur le micro
01:17:54 J'ai derrière moi un Coty et le Béhive
01:17:58 Un peu avant eux, les trompettistes, les fosso et le duo, tout ça là
01:18:04 Je ne sais pas comment ça se passe
01:18:06 T'as dit "Je me couvre pour démonter la chanson"
01:18:11 "Nama wolo dutamoto ilanjo"
01:18:14 J'arrive dans la rue, il faut reprendre encore
01:18:17 "Nabola nane na keka nane nendo la to misekan"
01:18:20 Je me couvre comme ça
01:18:22 Et le Coty électriquement il venait
01:18:24 "Mbomato madi wongoé"
01:18:26 Et il se couvre
01:18:28 Et les trompettistes ils viennent
01:18:30 "Pa pa ra pa pa pa"
01:18:32 "Pa ra ra pa pa"
01:18:34 Je vous le jure
01:18:40 Je transmets comme un coup
01:18:43 Une autre chanson arrive encore
01:18:45 "Ama kokeyane babodombo woye nage"
01:18:48 Pendant que je chantais, il était toujours à mon oreille
01:18:51 "Tabien pou gazo je ne sais pas quoi"
01:18:53 "Attention, l'avant, l'avant"
01:18:55 Et comme je ne voulais pas perdre de tempo, je dis carrément
01:18:57 "Oh ferme ta bouche, mbete bosso"
01:18:59 Mais je l'ai dit en doigt
01:19:01 "Atabam dombo, mbete bosso"
01:19:07 Et quand il se fait émanouer
01:19:10 Pour nous faire écouter tout ça
01:19:12 C'est un doué qui est arrivé
01:19:14 Et j'entends "mbete bosso"
01:19:16 Je commence à dire "Pardon Coty, je ne te fâche pas"
01:19:20 Il dit "Non, non, il ne se va enlever ça"
01:19:23 Il nous a dit "Quoi? Enlever le "tabam dombo" là?"
01:19:26 Je dis "Je ne peux pas"
01:19:28 "Je ne peux pas, c'est ça qui m'a fait la chanson"
01:19:30 Et Dieu merci, tout le monde disait
01:19:32 "Atabam dombo, mbete bosso"
01:19:35 Et c'est parti
01:19:37 Donc vous voyez ces choses là
01:19:40 Et même quand les Misses continuent à enrichir
01:19:45 Avec les bons embouts
01:19:47 Il faut vraiment tirer un chapeau à Guizot Emmanuel
01:19:51 Parce que le bonhomme, avec ses petits pistons et ses petits boulons là
01:19:55 Il arrivait toujours à sortir un son sérophonique
01:19:59 Comme si nous étions en France
01:20:01 Bon
01:20:02 Voilà, en tout cas on va remercier le destin
01:20:07 Le divin, le Dieu de vous avoir donné la possibilité de faire du miracle
01:20:11 Avec rien du tout
01:20:13 Petite précision
01:20:15 C'est un Coty qui vous amène à la musique, n'est-ce pas?
01:20:18 C'est un Coty qui m'a traîné tout doucement dans ce métier
01:20:22 Et je vais vous dire quelque chose
01:20:24 Une fois, comme il m'intéressait de ramasser de l'argent
01:20:28 Quand je chantais
01:20:30 C'est lui qui ramassait tous ces billets là, euros, zéros
01:20:33 Et il me faisait une petite félicité
01:20:35 Et quand cette chanson avait sorti
01:20:37 Il se baissait la main
01:20:39 Et bien un jour
01:20:41 C'était un billet de 5.000 francs qui est tombé
01:20:43 Et à l'époque 5.000 francs c'était 50.000
01:20:45 C'est tombé
01:20:47 Et moi j'ai mon père à la maison
01:20:49 Qui attend que je lui amène quelque chose à manger
01:20:52 Je vois mes 5 gros Coty qui voulaient se baisser pour ramasser les 5.000 francs
01:20:57 Je talons les 5.000 francs en disant
01:21:00 "Ok" en les disant "pardon"
01:21:02 Et les gens riaient
01:21:04 "Dolope, il n'est pour rien"
01:21:07 Et quand ils voulaient venir ramasser ça
01:21:10 Ils me disaient "Ah ça les seins, ah ça les dents"
01:21:13 Il n'y avait que le pied gauche qui pouvait bouger
01:21:15 Mais mon pied droit était à surplace
01:21:17 Vous voyez, des petits bons moments qu'on a passé comme ça
01:21:21 Ça nous servait de commentaires et ça nous éduquait
01:21:24 Et ça nous a mis à être toujours des amis
01:21:26 Alors, c'est pas fini alors
01:21:28 Maintenant, j'ai peur quand je viens de mal faire
01:21:32 Je disparais, je ne reviens plus au bar
01:21:35 Mais c'est un Coty qui est revenu me chercher un jour dans ma petite casa
01:21:40 D'abord quand je l'ai vu venir
01:21:42 J'ai commencé à discuter moi-même
01:21:45 Et c'est passé le jour là, c'est-à-dire les 5.000 francs là
01:21:47 J'ai pas fait exprès pour ramasser mais
01:21:49 Un Coty m'a dit "Non, c'est pas pour ça que je suis venu"
01:21:51 "Je viens te chercher pour que tu reviennes chanter avec nous"
01:21:54 Voilà encore des souvenirs
01:21:56 Voilà, pour ça vous avez une chanson pour Coty
01:22:00 On va applaudir Salé Dione
01:22:02 Du son de Yahweh
01:22:06 Salé Dione
01:22:08 Ah, comme on dit
01:22:19 Sois tranquille
01:22:23 De toute inquiétude
01:22:25 Tu t'en es allé en Coty
01:22:28 Sois tranquille, Desto
01:22:32 Car
01:22:34 Le soupir que ton ami
01:22:36 Dion
01:22:38 Avait vu demander au Seigneur
01:22:41 De vous tendre et de me tendre la main
01:22:46 Tu l'as échaussé, il l'a échaussé
01:22:51 Desto Peler
01:22:53 On avait peur
01:22:56 De vieillir comme des cigales dans notre propre pays
01:22:59 Et on tendait tout le temps la main à Dieu
01:23:03 Qu'il nous conseille
01:23:06 Qu'il nous protège
01:23:09 Et Dieu t'a protégé
01:23:12 Il t'a aimé
01:23:15 Et puis tu as accompli ta mission
01:23:20 Et cette chanson, moi je vais la continuer
01:23:22 Il était dit un jour que toi et moi
01:23:25 On va faire un Dieu
01:23:27 Mais ne t'en fais pas
01:23:30 De mon vivant
01:23:33 Je vais vous la chanter
01:23:35 Vos applaudissements
01:23:37 Applaudissements
01:23:39 Bréson agréablement à mes oreilles
01:23:41 Mbana eh eh
01:23:48 Je ne peux arrêter de penser à Dion
01:23:50 Si je ne me forçais pas
01:23:54 A croire à ce monsieur qui est là-haut
01:23:56 Et à mon patriotisme
01:23:59 A cause de ce simple souffle
01:24:02 Je ne serais pas vivant devant vous
01:24:05 A l'âge de 73 ans
01:24:07 C'était aussi mon soupir
01:24:15 Au Seigneur
01:24:17 Torche ta lumière vers moi
01:24:21 Car dans mon cœur
01:24:24 En ce jour
01:24:26 Ca chagrine
01:24:28 Mes années s'en vont
01:24:30 Chaque jour plus que l'autre
01:24:32 Je n'arrive pas à casser mes jouets
01:24:34 Et quand j'ai plus d'argent dans la poche
01:24:37 Comme l'arbre de Noir
01:24:39 Ca se finit aux mains des femmes
01:24:41 Qui s'enrichissent après
01:24:43 Au Seigneur
01:24:45 A l'âge de 73 ans
01:24:49 A l'aube à la mort
01:24:51 Quand les années barrent
01:24:53 Pour la bataille
01:24:55 A l'aube à la mort
01:24:56 J'ai semé ma voie
01:24:58 J'ai semé ma vie
01:25:00 La moulée m'a volé
01:25:02 Et j'ai mal à la tension
01:25:05 La moulée m'a volé
01:25:07 Moumouamoué
01:25:08 Pour se garder dans mon cœur
01:25:10 Ah oui
01:25:17 Mimou
01:25:19 Mimou m'a pongouala
01:25:22 Né l'aube à la mouille
01:25:24 A table au nez
01:25:26 De nain a oué le boule
01:25:28 L'électeur a oué le gado
01:25:30 A la bivy a mi a loco
01:25:32 Moumouamoué
01:25:34 A la bivy a l'eau
01:25:36 A la bivy a l'eau
01:25:38 A la bivy a l'eau
01:25:40 Mimou
01:25:42 Mimou
01:25:44 Mimou
01:25:46 Mimou
01:25:48 Mimou
01:25:50 Mimou
01:25:52 Mimou
01:25:54 Mimou
01:25:56 Mimou
01:25:58 Mimou
01:26:00 Mimou
01:26:02 Si je m'amusais vraiment
01:26:04 Je m'exclinerais comme des oiseaux
01:26:08 Vers
01:26:10 Ma dernière demeure
01:26:12 Mais comme une cigale
01:26:14 Mais quand tu as peur du Seigneur
01:26:16 Quand tu crains Dieu
01:26:18 Non tu as sa bénédiction
01:26:20 Mais devant vous
01:26:22 Je vous rassure et je le confirme
01:26:24 Je suis béni
01:26:26 Vous êtes bénis aussi
01:26:28 La C.A.T.V. est bénie
01:26:30 Oh
01:26:32 Mimou
01:26:34 Mimou
01:26:36 Mimou
01:26:38 Mimou
01:26:40 Mimou
01:26:42 Quand je te suivrais un jour je veux dire comment le pays t'aimait.
01:27:06 Quand je te suivrais un jour je veux dire comment le pays t'aimait.
01:27:13 Regarde tout ça c'est à toi François, tout ça, tout ça c'est à toi François.
01:27:18 Et moi aussi pour l'hiver un jour, mimou, mimou, mimou m'aimait.
01:27:24 C'est la vie, c'est la vie.
01:27:29 C'est la vie, c'est la vie.
01:27:33 Tout le monde. C'est la vie, c'est la vie.
01:27:39 C'est la vie, c'est la vie.
01:27:44 C'est la vie, c'est la vie.
01:27:49 C'est la vie, c'est la vie.
01:27:51 "Liboumiboumane, Liboumiboumane, Liboumiboumane, Liboumiboumane, Liboumiboumane"
01:28:03 (Applaudissements)
01:28:06 Merci de rester sur CRTV. L'hommage à Coty François, Deste Peler, l'éternel ténor.
01:28:16 Justement on va parler de Coty le leader.
01:28:19 Coty, entrepreneur multicasquette.
01:28:24 Ben Katoubis, je commence par vous.
01:28:26 Vous êtes là pour témoigner de ce qui s'est passé.
01:28:30 Salé va compléter. C'est d'abord Coty François,
01:28:34 on a décrit ici l'auteur compositeur, parfois l'arrangeur,
01:28:39 mais le producteur. Les conditions de votre rencontre d'intérêt.
01:28:45 Quand est-ce qu'il commence à s'intéresser à un projet de production?
01:28:50 Nous sommes en 94. Un soir, comme ça, à la salarière,
01:28:56 dans mon fief artistique, où j'étais chef d'orchestre, directeur artistique.
01:29:01 Coty François entre. Il dit "Ben Katoubis, c'est toi que je suis venu voir".
01:29:07 Je me suis dit "je vais vers lui". Il dit "je veux te produire".
01:29:15 Moi qui cherchais un producteur depuis des années,
01:29:21 je lui pose la question "tu veux me produire?"
01:29:24 "Mon petit, je veux te produire".
01:29:27 Il me donne de l'argent, de t'assurer pour aller voir Cotobas.
01:29:33 À l'époque, Cotobas était l'un des grands arrangeurs ici.
01:29:38 Le jour où je devais voir Cotobas, je suis allé là-bas.
01:29:43 J'ai utilisé cet argent. Après une semaine,
01:29:46 Coty François a cherché le chemin. Il est venu.
01:29:49 Mais Ben Katoubis, depuis la Cotobas, tu as dit "grand frère,
01:29:55 l'argent que tu m'avais remis, j'ai utilisé ça".
01:29:58 Il m'a encore donné l'argent. Je suis allé voir Cotobas.
01:30:02 Cotobas a travaillé. Il a produit cette fameuse chanson "Soho Nguilme".
01:30:09 "Soho Nguilme, c'est toi seule que j'aime".
01:30:15 C'est Coty François qui me sort de la misère avec cette chanson.
01:30:20 Il a cru en moi. À l'époque, quand on chantait "Ambassade",
01:30:25 je pouvais dire "ça sonnait caca".
01:30:28 On ne pouvait pas accepter ça.
01:30:31 Il y en a même des poteurs qui m'avaient demandé de reprendre mes chansons en doigt.
01:30:38 Mais lui, il a cru en moi. Il a dit "Bel, je vais te produire".
01:30:42 Pour corriger quand même, Jean Bicoco Aladin a été produit.
01:30:46 Oui, c'était la séquence.
01:30:48 S'il te plaît, les gens qui avaient appuyé pour qu'il me produise aussi.
01:30:53 Papa Salédon.
01:30:56 Oui.
01:30:57 Et Ibo Aloté aussi.
01:30:58 Je rendais à Coty ce qu'il m'avait donné.
01:31:02 Alors justement, Coty François, le producteur,
01:31:05 par que le producteur, l'entrepreneur, producteur de musique,
01:31:10 Coty c'est aussi le concours de la chanson, c'est né comment ?
01:31:14 Ce concours qui va être récupéré après peut devenir Music Star ?
01:31:18 Comme c'était un bâtant, il s'est introduit dans une société classique.
01:31:27 Ils ont donc décidé qu'un Coty devienne le directeur artistique de cette société.
01:31:34 Et bien Coty, pour que ça marche, c'était de penser aux jeunes.
01:31:39 Le voilà, le premier.
01:31:42 Mais moi, je n'aime pas trop m'attarder à tout ça.
01:31:47 Je veux simplement dire que tout ça faisait d'un Coty un nid d'oiseaux.
01:31:53 Et nous, nous étions comme des oiseaux.
01:31:59 Quand ça ne va pas, quand on fait même le contour des embaules dans le monde entier,
01:32:07 on revient pour rentrer dans le nid qui était un Coty.
01:32:12 C'est vrai que quand il y avait moi, j'étais l'oiseau, il était le nid.
01:32:16 Parfois, moi je suis le nid, il est l'oiseau.
01:32:18 Mais aujourd'hui, le monsieur qui est parti, personne ne va l'oublier.
01:32:26 Il va rayer entre nous, juste à la fin même de nos vies.
01:32:32 Parce que ce que Coty a fait dans la société des artistes dans ce pays, je n'ai pas encore vu ça.
01:32:41 Vous avez été avec lui dans les années 90.
01:32:44 Nous nous sommes rencontrés, vous et moi, à Sombor, à la foire de Sombor.
01:32:50 La foire de Sombor, c'est justement cette foire qui a inspiré un Coty,
01:32:57 a évoqué la ténacité d'organiser enfin la foire musicale de Fomaric.
01:33:07 Et moi qui n'avais plus le temps, ça me plaisait plus d'aller de temps en temps voir le secrétaire de direction sur rendez-vous,
01:33:16 parfois on te ferme même la porte sur le nid.
01:33:18 Je chantais, je jouais, tout le monde me met.
01:33:21 J'étais fatigué d'aller m'abaisser au rendez-vous fantaisiste des sociétés.
01:33:26 J'ai dit à un Coty, prends le relais, le jour où tu vas gagner, je serai à côté de toi.
01:33:32 Et il a gagné.
01:33:33 Avec Fomaric ?
01:33:34 A cause de sa pertinence.
01:33:35 Ça c'est le Coty ça.
01:33:37 Donc aujourd'hui, ce que je vais demander aux artistes du monde entier,
01:33:43 c'est qu'on ne laisse pas la foire de Coty tomber.
01:33:49 Bonne nouvelle, le Fomaric est reconnu par le gouvernement tamournais comme un événement d'utilité publique.
01:33:56 Voilà, ça c'est le gouvernement.
01:33:58 Mais les animateurs de Fomaric doivent vivre longtemps pour que Fomaric vive à travers la musique.
01:34:04 Angébo Guéméran, Coty le leader, vous évoquiez ça tout à l'heure.
01:34:10 Coty en politique, double femme R.
01:34:13 Coty et Fomaric, vous d'ici, vous avez souvent été invité là-bas, à Douala.
01:34:19 C'était le tourneur, c'était l'homme qui embauchait les artistes.
01:34:24 Oui, je le disais, il était très très près dans le domaine des affaires et dans le domaine de la politique.
01:34:37 Dans les affaires, on parle déjà du Fomaric.
01:34:41 Moi, j'ai collaboré dans le Fomaric à partir des premières échéances jusqu'à maintenant.
01:34:51 Dans les affaires, mon frère vient de l'évoquer, avec une société, Blasécole, il avait un contrat.
01:35:01 Il commence à lancer le concours de musique.
01:35:08 Il fait appel à moi, c'est lui qui fait appel à moi, ce n'est pas cette société.
01:35:14 Comme membre du jury, quand Belka parlait, j'étais déjà dans ce jury.
01:35:21 Nous avons géré ce jury à travers le pays.
01:35:26 On a toujours les meilleurs à un moment même.
01:35:30 Cette société offrait des voitures à chaque premier.
01:35:37 On a fait beaucoup d'années comme ça, où à tout moment, un premier avait une voiture.
01:35:43 J'étais dans cette commission-là, dans ce jury avec Mkoti.
01:35:51 Et quand on parle de politique, j'ai vu rarement des hommes politiques comme ça.
01:36:02 Quelqu'un qui est maire RDPC pendant deux mandats,
01:36:07 le troisième mandat, il se rabat comme conseiller municipal, et Paulet, c'est lui qui l'a remplacé.
01:36:15 Le troisième mandat, il est conseiller.
01:36:18 Donc, c'est quelqu'un qui avait de l'humilité.
01:36:25 De l'humilité, artistiquement, un homme exemplaire.
01:36:32 Dans le domaine des affaires, comme je cite là, beaucoup en citerai,
01:36:37 dans la politique, moi je le dis, je n'ai jamais vu.
01:36:43 Donc, Mkoti François a été un homme blanc.
01:36:50 Et quand il s'en va là, Dieu lui a permis de dire au revoir à tous ses amis.
01:36:59 Moi, il m'a dit au revoir. Il est venu à Yaoundé.
01:37:02 Il a invité tous ses amis.
01:37:04 On avait même un projet déjà, que le Fomaric se transporte de Douala à Yaoundé.
01:37:13 Voilà qu'il s'en va, ce projet n'a pas vu le jour.
01:37:16 Je crois que ceux qui vont continuer à diriger ce Fomaric,
01:37:21 je vais rappeler ce projet parce qu'il ne me l'a pas dit.
01:37:24 Je n'étais pas seul.
01:37:25 Il nous a regroupés quand il venait faire son cinquantenaire.
01:37:29 Il nous a regroupés.
01:37:31 On a parlé de ça.
01:37:32 Il fallait même que le Fomaric se passe à Douala.
01:37:36 Et peut-être deux, trois jours après ou une semaine après que ça se passe à Yaoundé.
01:37:41 C'était déjà le projet.
01:37:42 Donc, il s'en va comme ça.
01:37:46 C'est quand même une grande perte.
01:37:49 Allez, on va parler tout à l'heure de l'héritage.
01:37:52 Il nous tarde d'écouter Belka Tobi sur la chanson qui a fait tube.
01:37:57 Chanson culte aujourd'hui, mais qui a fait tube en 1995.
01:38:02 Belka Tobi, produit par Coty François.
01:38:05 Belka Tobi !
01:38:08 Pardonne-moi.
01:38:10 On va chanter avec lui.
01:38:12 Sentez-vous libre de l'accompagner.
01:38:15 Tu es le meilleur.
01:38:18 [Musique]
01:38:42 [Musique]
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01:42:45 [Musique]
01:42:55 [Musique]
01:43:05 [Musique]
01:43:15 C'est un artiste produit par Coty François en 1995.
01:43:19 Merci de regarder la CRTV.
01:43:21 Nous célébrons l'oeuvre monumentale de Coty François.
01:43:27 Bien sûr, une oeuvre à la fois à travers les mots et les mélodies.
01:43:31 On vient de suivre Belka Tobi.
01:43:33 Place maintenant à l'héritage.
01:43:36 Si vous deviez dégager, retenir le leg.
01:43:40 Ce que nous lègue Coty François.
01:43:43 Qu'est-ce qu'il laisse à la postérité ?
01:43:45 Belka Tobi.
01:43:47 Coty François nous apprend à nous aimer.
01:43:53 Coty François ne mange pas seul.
01:43:57 C'est un rassembleur.
01:43:59 Comme je l'appelais, il m'appelait Ambombo, je l'appelais Ambombo.
01:44:05 Il y a deux fois, j'avais des problèmes en France.
01:44:10 Je lui dis papa, j'ai des problèmes.
01:44:13 Il me dit, lève d'abord cette fenêtre-là.
01:44:15 Il m'envoyait un billet d'avion.
01:44:17 Il y a deux fois, excusez-moi, mes enfants n'arrivaient pas à manger.
01:44:27 Coty partait voir ma femme et lui remettait l'argent.
01:44:36 Il dit, faites manger les enfants de mon fils.
01:44:40 Excusez-moi, laissez-moi le temps de pleurer mon père.
01:44:43 Je pleure mon père.
01:44:45 Je pleure papa.
01:44:47 Je ne peux pas supporter de parler Coty au passé.
01:44:55 Pardonnez-moi de pleurer, mais je pleure mon père.
01:44:58 Merci.
01:45:00 Merci Belka Tobi.
01:45:02 C'est lourd.
01:45:04 Mais comme disait un penseur, celui qui part est encore vivant tant qu'on se souvient de lui.
01:45:14 Il s'appelle Jean Dormesson.
01:45:16 Il était penseur.
01:45:18 Il nous a dit, tant qu'on se souviendra de Coty, il est vivant.
01:45:22 Angier Bougué-Méran, quel héritage nous laisse Coty François?
01:45:27 On ne peut pas parler de l'héritage qu'il laisse à sa famille si on n'est pas proche.
01:45:41 Mais l'héritage qu'il laisse à nous autres, par exemple ce fumaric qui va continuer.
01:45:50 Nous on va faire marcher le fumaric.
01:45:52 Coute que coute, un grand héritage.
01:45:57 Dans son village, dans son sous-anatale, on ne peut pas parler négativement du nom de Coty François.
01:46:09 Il a laissé, il laisse un grand héritage à tout le monde.
01:46:14 Au niveau des valeurs, en dehors des choses qui sont matérielles, la musique, Coty, leader non?
01:46:22 Le leader laisse quoi comme héritage?
01:46:24 Qu'est-ce qu'on devrait apprendre de l'art de Coty?
01:46:30 De l'art de Coty, on apprend, c'est la vie elle-même, c'est le choix.
01:46:40 Chacun choisit, vivre peut-être dans l'humanité.
01:46:45 Peut-être un Coty, lui il a laissé cette humanité, un Coty causé avec tout le monde, un Coty discutaire, il donnait des idées à tout le monde.
01:47:03 Il y a beaucoup de gens, il y a beaucoup même d'artistes parmi nous qui diront chacun que Coty m'a donné tel conseil, ça a été positif pour moi.
01:47:18 Coty m'a dit ceci, Coty m'a fait ceci.
01:47:21 Donc comme héritage, l'humanité.
01:47:27 Sonny John, vous perdez un Coty, il vous a juste émancé, l'année dernière c'était Manu Dibango, on dirait que de grands amis sont partis avant, c'est lourd.
01:47:46 Et qu'est-ce qu'il nous laisse comme héritage?
01:47:49 La silhouette d'un Coty dans cette nation a documenté beaucoup la jeunesse qui était restée dans l'ignorance,
01:48:01 racontant que seulement dans leur vie d'être diplômé, d'être directeur, d'être quoi que ce soit.
01:48:10 Mais Coty a donné le courage aux orphelins, aux souffreteux, de travailler autrement pour devenir quelqu'un.
01:48:20 Parce que grâce à un Coty, la jeunesse a compris que même en vendant des cacahuètes, l'on devient quelqu'un ici bas.
01:48:28 Vrai ou faux?
01:48:30 Vrai ou faux?
01:48:32 Un Coty, de sa classe de cinquième, se retrouvait même avec Monsieur le Premier ministre, avec le président de ce pays.
01:48:44 A-t-il fait toutes ces écoles-là? Non.
01:48:50 Et la jeunesse regardait tout ça.
01:48:52 Et à nous, artistes, beaucoup d'artistes croyaient beaucoup aux droits d'auteur.
01:48:57 Mais quand Coty les a tirés vers lui pour leur dire "chantez, aimez le micro, vous allez gagner nécessairement plus que les droits d'auteur.
01:49:10 Et si vous n'écoutez pas mon conseil, vous allez mourir par l'ABC".
01:49:15 Parce que les droits d'auteur font rêver. C'est un ennemi invisible.
01:49:20 Donc si tu vas te battre par un ennemi invisible, tant mieux pour toi.
01:49:24 Mais viens me voir là-bas, viens chanter, je te donne ça.
01:49:27 Et voir un monsieur comme ça, exemplaire à la société, je le dis encore que dans l'ordre des valeurs, ça a été un grand top.
01:49:37 Parlant de la politique, et Bougué Méra, merci beaucoup.
01:49:42 Coty était aussi un très très très bon politicien.
01:49:49 Affiché. Moins politicien, mais pas affiché.
01:49:54 Mais parfois je gagnais derrière Coty comme si j'étais Coty. La preuve, on avait invité les maires un jour par le feu Madame Fourni à la maison de parti à Douala.
01:50:06 Et j'ai subi un Coty qui allait s'asseoir sous la tente des maires. Je me suis assis.
01:50:12 Les autres maires commencent à venir.
01:50:15 Le protocole du gouverneur vient me dire "Monsieur Salé, bientôt, tu vas essayer de laisser la place à quatre poules les maires".
01:50:21 Je dis oui. Troisième fois, il y a les maires qui viennent passer par derrière moi.
01:50:26 Le même protocole vient me dire "Mais monsieur Salé, mais qui de là tu n'es pas maire?"
01:50:31 Je dis quoi? Moi je suis maire. "Ah bon? Tu es maire d'où?" Je suis le maire de Coty.
01:50:36 Et c'est passé. Je n'ai plus bougé. Voilà les avances.
01:50:42 Une autre fois, quand il avait ses grands meetings en Banga à Sousa, il venait me dire "Bon Diongo, je veux que tu viennes avec moi, je n'ai pas d'argent pour te payer, mais viens".
01:50:51 Et moi je suivais. Mais tenez-vous tranquille.
01:50:54 Quand je touchais le micro pour chanter, il y avait tout le monde derrière pour le billet.
01:50:59 Le Didi me sent. Je sortais parfois avec 500.000 francs. Et par présentérie, il venait me dire "Mais Dion, tu as eu où ma part?"
01:51:10 Je dis "Mais quand? Toi tu viens me dire qu'il n'y a rien? Tu viens me demander quoi? Laisse tomber. C'est notre amitié".
01:51:17 Et bien pour bel exemple, Coty c'était quelqu'un de bien, où tout le monde devait beaucoup suivre.
01:51:22 Mais malheureusement, comme je l'ai dit tantôt, c'est Mireille Mathieu qui a dit ça.
01:51:27 On ne vit pas sans mourir un peu. Je suis venu lui dire au revoir et adieu.
01:51:41 Coty nous a quittés. Mais comme je dis, son nom doit rester inscrit dans la mémoire des Camerounais.
01:51:49 Alors ça les jeunes, nous allons tout de suite relancer l'Orchestre Acière TV qui nous joue un des tubes de Coty François "Yé Temba".
01:51:57 [Musique]
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01:56:48 Merci de saluer cette belle prestation de l'Orchestre Acière TV dans la reprise de chanson de Coty François.
01:57:02 On va maintenant toucher à un mot, Soledjon, avant d'écouter une des chansons de Sousa.
01:57:09 C'est très important ce que je veux dire là maintenant, c'est le nom.
01:57:12 Cette émission, on l'a baptisée "Desto, l'éternel tenor".
01:57:18 Mais d'où vient Desto Polaire ?
01:57:20 Alors Desto Polaire, c'est le nom du directeur de la société de chemin de fer dans les années 50, dans les années 30 même.
01:57:30 C'était un blanc.
01:57:32 Nous étions toujours dans nos recherches de sponsors pour la foire musicale de chambre.
01:57:39 Et nous entrons donc dans une société qui vendait les pièces détachées des motos et des voitures.
01:57:47 Comme sous la demande, Coty avait son cachet Desto Polaire.
01:57:54 Cette demande passe donc sous le nez du directeur de cette société et il voit le nom Desto Polaire.
01:58:01 Et par chance, ce monsieur aussi s'appelait Desto Polaire.
01:58:06 Ça nous a fait gagner beaucoup de choses dans cette société à cause du nom Desto Polaire.
01:58:13 Ce qui est écrit dans le livre de Coty François, c'est que tout jeune, il regardait avec ses amis de Sousa, ses camarades de classe d'âge,
01:58:22 le train passé, locomotive et les wagons.
01:58:27 Et sûrement ça lui a inspiré la chanson "Ni toi ni tout tout tout".
01:58:32 Allez, on reste au Berkai avec l'Orchestre de la Sierre Tibi et James Cessu et Maldéz. C'est parti !
01:58:39 (Musique)
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02:03:02 (Musique)
02:03:22 (Applaudissements)
02:03:26 On va dans un instant se séparer pour cette édition spéciale consacrée à l'hommage à Coty François, 50 ans de carrière, soit 70 ans d'âge.
02:03:38 Coty est passé de vie à trépas, c'était le 4 août 2021.
02:03:42 La Sierre Tibi, comme tout le Cameroun, lui rend hommage et nous espérons bien sûr que sa carrière a inspiré beaucoup de jeunes et beaucoup de générations.
02:03:52 Il a laissé un grand héritage, un livre, On m'appelle Desto, de 290 pages et puis un double album, vidéo et audio, c'est l'intégrale de sa carrière.
02:04:04 L'orchestre de Sierre Tibi ainsi que quelques artistes seront invités maintenant à jouer la dernière de Coty.
02:04:10 C'était une chanson prémonitoire, un jour.
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02:08:48 Mesdames et Messieurs, Valdez et Coué.
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02:10:22 Merci, merci.
02:10:24 Alors Mesdames et Messieurs, il n'a pas pu être là ce soir, mais il nous a envoyé son solo par Bluetooth.
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