ESPACE - Cette mission n’avait que 70% de chance de réussir, avait prédit le patron de Roscsomos, l’agence spatiale russe. Et la réalité s’est située dans les 30 % restants : Luna 25, la sonde de la Russie, s’est finalement écrasée sur la surface lunaire dimanche 20 août. Un échec pour le pays, près de 50 ans après leur dernière mission lunaire.
Mais tout n’est pas perdu pour les scientifiques car en parallèle de la mission russe Luna-25, une autre mission indienne, dénommée Chandrayaan-3, doit elle aussi tenter d’alunir dans les prochains jours. Deux missions qui montrent le nouvel intérêt porté à la Lune
Mais tout n’est pas perdu pour les scientifiques car en parallèle de la mission russe Luna-25, une autre mission indienne, dénommée Chandrayaan-3, doit elle aussi tenter d’alunir dans les prochains jours. Deux missions qui montrent le nouvel intérêt porté à la Lune
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00:00 Tout n'est pas perdu après l'échec de la mission russe vers la Lune.
00:02 Elle avait pourtant 70% de chance de réussite,
00:05 mais là, son Luna 25 s'est finalement écrasé sur la Lune.
00:09 Un échec pour le pays.
00:10 Alors les scientifiques misent désormais tout sur Chandryan-3,
00:13 la mission indienne qui doit elle aussi tenter l'alunissage.
00:16 L'objectif de Moscou avec Luna 25
00:18 était de renforcer sa position de grande puissance spatiale
00:21 près de 50 ans après sa dernière mission lunaire.
00:24 Car oui, depuis que les Américains y ont posé le pied pour la première fois en 1969,
00:29 le satellite de la Terre a progressivement perdu de son attractivité.
00:33 Mais entre-temps, d'autres pays comme l'Inde ont développé leurs propres programmes spatiaux
00:39 et de nouvelles missions de grande ampleur ont relancé la course vers la Lune.
00:42 Parmi eux, le programme Artemis des Etats-Unis,
00:45 qui prévoit de renvoyer des astronautes sur la Lune d'ici 2025,
00:49 et le programme chinois, qui prévoit lui d'installer une base lunaire d'ici 2030.
00:53 D'ailleurs, les missions de la Chine et de la Russie sont certes distinctes,
00:57 mais avec une perspective de complémentarité
01:00 afin de montrer une alternative au programme Artemis de la NASA.
01:03 Mais revenons à l'Inde et la Russie.
01:05 L'objectif des deux nations n'était pas juste de réussir à l'unir,
01:08 mais de le faire à un endroit bien précis, le pôle sud de la Lune,
01:12 une première dans l'histoire spatiale.
01:14 Jusqu'à maintenant, les agences spatiales visaient plutôt la zone équatoriale de la Lune,
01:17 qui est bien moins risquée sur le plan technique.
01:19 Alors pourquoi s'imposer une telle difficulté ?
01:22 Eh bien parce que les scientifiques ont détecté de l'eau glacée sur le pôle sud.
01:26 Or cette eau pourrait devenir essentielle pour les prochaines missions spatiales.
01:30 Que ce soit pour les astronautes, afin de s'hydrater ou de faire pousser des plantes,
01:34 mais aussi pour fabriquer du carburant.
01:36 Car l'objectif plus lointain est de faire de la Lune une base spatiale
01:39 pour aller un jour sur Mars.
01:41 Si on envoie une fusée pour décoller, ça dépense énormément d'énergie.
01:46 Mais si on décolle de la Lune, par exemple,
01:48 on a moins besoin, puisque la gravité lunaire est beaucoup plus faible que la gravité terrestre,
01:52 donc on a moins besoin d'énergie.
01:54 Et on peut se dire qu'on ne va pas transporter du carburant de la Terre vers la Lune
01:59 pour faire décoller une fusée depuis la Lune.
02:01 Donc si on peut fabriquer du carburant depuis les ressources de la Lune,
02:05 ça fait gagner énormément d'énergie
02:07 et ça a un impact moindre sur notre environnement terrestre aussi.
02:11 Mais avant même d'envisager de pouvoir aller sur Mars,
02:13 l'Inde va devoir réussir sa mission.
02:15 Après l'échec de la Russie, tous les regards sont désormais tournés vers elle,
02:19 car si la mission indienne est un succès,
02:20 elle se révélera déterminante pour les programmes spatiaux des différentes agences dans le monde.
02:25 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]
02:28 [Silence]
02:31 Merci à tous !
02:33 [SILENCE]