Grégoire : «Je me suis fait mal» - Cyclisme - Tour du Limousin

  • l’année dernière
Romain Grégoire a remporté jeudi de superbe manière la 3e étape du Tour du Limousin (Sarran-Bort les Orgues). Le coureur de la formation Groupama-FDJ conforte sa place de leader du classement général avant la dernière étape.
Transcript
00:00 On ne sait plus quoi dire.
00:02 Qu'est-ce que vous nous avez fait sur cette arrivée Romain ?
00:04 Je me suis fait mal, c'est sûr.
00:06 J'ai encore du mal à récupérer.
00:08 Journée idéale.
00:10 L'équipe a contrôlé toute la journée.
00:12 On a pris nos responsabilités.
00:14 Les autres ne nous ont pas du tout aidé.
00:16 Je pense que ce soir, on est tous les sept cramés.
00:18 Mais ça a valé le coup.
00:20 Il a 20 ans et il a déjà des propos comme ça.
00:22 Incroyable.
00:24 Romain, quand on voit Ressoucerada qui attaque,
00:26 vous le contrez,
00:28 vous revenez sur Oscar Rodriguez.
00:30 C'est quoi que vous vous dites à ce moment-là,
00:32 pile au moment où vous contrez Ressouce ?
00:34 J'attendais que ça démarre.
00:36 Je n'étais pas sûr de mon coup du tout au début,
00:38 la montée.
00:40 Si ça montait fort tout le long,
00:42 je me suis dit que ça allait être compliqué.
00:44 Mais quand on est arrivé à 2 km de l'arrivée,
00:46 et que c'était un peu moins raide,
00:48 et que je me sentais toujours bien,
00:50 je me suis dit que là, normalement, ça allait le faire.
00:52 J'avais un bon capital confiance.
00:54 Et quand Erada y est allé, il restait 800 m.
00:56 C'est cher.
00:58 Je vais laisser nos consultants vous poser une question.
01:00 On a eu Benoît Kosnefroy au micro,
01:02 il y a quelques instants.
01:04 On lui a parlé de l'ascension.
01:06 Il a dit qu'il ne savait pas s'il allait passer ou pas.
01:08 Mais on lui a demandé,
01:10 vous êtes surpris,
01:12 est-ce que vous êtes épaté par ce que fait Romain Grégoire ?
01:14 Il a dit que ce n'est pas la première fois.
01:16 Venant d'un coureur comme Benoît Kosnefroy,
01:18 ça vous laisse de marbre complètement Romain.
01:20 Vous vous rendez compte quand même ?
01:22 Oui, c'est sûr que ça fait un peu bizarre au début.
01:24 Je me dis que pour battre ces gars-là,
01:26 il ne faut pas non plus les regarder
01:28 avec des étoiles dans les yeux.
01:30 Il faut les prendre comme des concurrents à part entière.
01:32 Après six mois de carrière professionnelle,
01:34 j'arrive à peu près à le faire
01:36 et à me battre avec eux sans trop de complexe.
01:38 Bravo Romain.
01:40 Patrick Chassé, une question pour vous.
01:42 Oui, une question difficile, attention.
01:44 Sérieusement, on parle beaucoup des transferts en ce moment.
01:46 Et c'est vrai Romain,
01:48 que l'équipe Groupama a déjà annoncé
01:50 quelques transferts.
01:52 On voit surtout des grands leaders,
01:54 on parle, etc.
01:56 Et toutes les questions que se posent les fans,
01:58 notamment de votre équipe, c'est de se dire
02:00 "Mais que va-t-il se passer dans notre équipe ?
02:02 Est-ce qu'on va être capable de jouer très vite
02:04 les grands rôles dans les courses
02:06 les plus importantes du calendrier ?"
02:08 Ma question c'est, est-ce que vous vous sentez prêts
02:10 à court terme à jouer les premiers rôles
02:12 dans les grandes courses, vous ou bien Léni Martinez,
02:14 qui est, on peut le dire, le co-leader
02:16 de cette nouvelle génération au sein de votre équipe ?
02:18 Je vais répondre pour ma part.
02:20 Je vais laisser Léni
02:22 parler pour lui-même.
02:24 En tout cas, moi pour l'instant, je sens que sur les courses
02:26 WorldTour, il manque un petit cap.
02:28 Je commence à être à l'aise sur ces courses
02:30 Point 1 et Point Pro,
02:32 mais le niveau WorldTour c'est encore un niveau au-dessus.
02:34 Pour ça, il me faudra encore quelques
02:36 mois de travail et quelques courses.
02:38 La Vuelta va me faire passer un cap,
02:40 je l'espère, j'imagine en tout cas.
02:42 Et ce serait bien que
02:44 dès l'année prochaine, je puisse être opérationnel.
02:46 Quelle lucidité quand même, Cédric.
02:48 Oui, quelle lucidité. Après, on va...
02:50 Avec Pierre, on a un peu la même question, je pense.
02:52 On se posait la question, quand on a la dernière montée,
02:54 on a vu Michael Staur attaquer.
02:56 On n'a pas trop compris au début pourquoi il l'a vu attaquer
02:58 à plusieurs reprises. C'était pour fatiguer les autres
03:00 ou c'est toi qui as demandé à ce qu'il attaque en fait ?
03:02 Ce n'était pas tellement le point initial.
03:04 A la base, on espérait avoir Rudy et Ruben
03:06 avec nous au pied de la dernière ascension.
03:08 Au final, on ne les avait pas, donc on a dû se débrouiller
03:10 un peu tout seul avec Michael.
03:12 Au final, je pense qu'il a bien fait, monter en à-coups comme ça,
03:14 ça me plaît bien et ça évite
03:16 d'emmener les autres sur un fauteuil.
03:18 Après, à 2 km de l'arrivée, quand Oscar Rodriguez est parti,
03:20 il fallait se sacrifier,
03:22 il l'a fait et c'est top.
03:24 Mais Michael a su se sacrifier
03:26 dans le final et je voudrais faire une petite
03:28 pensée à tous les autres qui se sont sacrifiés.
03:30 Mathieu Ladanius, qu'on n'a peut-être même pas vu
03:32 à la télé, mais... - Si, au début, prise d'antenne.
03:34 - Qui s'est fait mal toute la journée.
03:36 - Depuis 3 jours.
03:38 - Merci à eux. Depuis 3 jours.
03:40 - C'est très bien, vous avez totalement raison de faire ça.
03:42 Pierre, un tout petit mot rapide à Romain, qu'on va laisser
03:44 sur le podium ? - Non, on va le laisser profiter.
03:46 Je pense qu'on voit que c'est un
03:48 champion en devenir,
03:50 parce qu'il n'oublie pas de féliciter ses équipiers
03:52 et pas le dernier équipier, ceux de l'ombre,
03:54 ceux du début et ça, ça veut aussi
03:56 dire plein de belles choses.
03:58 - Bravo Romain. - Merci beaucoup.
04:00 - A demain, on espère ? - Oui, j'espère.
04:02 - Merci beaucoup Romain Grégoire.

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