La journaliste Clémence Houdiakova réagit à la manifestation qui se tiendra à Ajaccio ce jeudi, après des menaces contre deux agents municipaux : «On a un vide du bras armé de l'Etat et les Corses répondent par une réponse populaire».
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00:00 - Non, mais c'est quand même le point de départ de tout ça.
00:02 Je ne suis pas sûre que les Corses auraient fait ça naturellement il y a 10 ans.
00:06 Le point de départ, c'est quand même qu'on a un État défaillant.
00:08 On a un vide, on a un vide du bras armé de l'État, armé d'ailleurs,
00:12 ou de la sécurité plutôt, de la mission sécurité.
00:15 Et donc à cela, les Corses répondent par une réponse populaire.
00:19 Et si on va...
00:21 Attendez 30 secondes, on va faire maintenir la sécurité.
00:23 Je voudrais rajouter une chose.
00:24 C'est qu'on dit que c'est une spécificité Corse.
00:27 Non, c'est une spécificité de ces peuples qui ont encore une identité forte.
00:32 Ça, c'est sûr.
00:33 Je tiens à préciser que moi, j'ai vécu exactement la même chose.
00:35 On m'a parlé exactement de la même expérience aux Pays basques français.
00:39 Il y a peu de temps, ce sont des Basques qui m'ont raconté ça.
00:43 Il y a eu des manifestations violentes de, on va dire,
00:48 des populations de jeunes délinquants, vous les appellerez comme vous voudrez.
00:51 Et les Basques sont descendus à 50.
00:55 Et on dit, on fait comprendre que c'était pacifiquement.
00:58 On fait comprendre que maintenant, ça ne pouvait plus durer
01:00 et qu'ils étaient là pour faire tenir le quartier.
01:03 Donc voilà, on a quand même ces phénomènes qui se multiplient.
01:07 En fait, partout où l'identité, on va dire, est encore assez forte.
01:11 Eh bien, il y a une réponse, en tout cas, populaire.
01:13 [Musique]
01:16 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]