Le journaliste, Patrick Chêne, est revenu sur sa collaboration avec Patrick Chêne : «Il a toujours su garder ses convictions»
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00:00 Bonjour Pascal, merci d'abord d'avoir basculé votre agenda pour cette émission,
00:03 il le méritait bien.
00:05 Non, je n'ai pas connu Gérard LCP, je le connais depuis 40 ans.
00:08 C'était un ami personnel au moment où j'étais au sport à France Télé,
00:12 son amour du rugby.
00:14 Puis la première pensée pour moi, c'est pour Julie, évidemment,
00:17 avec qui j'ai parlé ce matin au téléphone, qui vous regarde d'ailleurs.
00:20 Et puis Charlotte, Mathieu, Antoine, évidemment, toute la famille.
00:24 On avait la chance d'être très proche de la famille Leclerc,
00:28 avec ma femme et mes enfants.
00:29 Et voilà, c'est vrai que j'aime bien rappeler quand même LCP,
00:34 parce qu'on se connaissait depuis très longtemps.
00:36 Pour tout vous dire, un soir, je dis à mon épouse,
00:38 "Bon, écoute, j'ai quelques contacts, mais là, c'est sûr,
00:40 je ne m'occupe plus de ma boîte, je ne prends pas de télé cette année."
00:43 Et puis Gérard m'appelle le lendemain matin,
00:45 il me propose la matinale, Politique Matin.
00:48 Je lui dis, "OK, pour un an, on est restés cinq ans,
00:51 on a eu une aventure extraordinaire avec...
00:54 avec Denis Jambard, avec Yves Thréard, Anne Le Vade,
00:59 on a vécu des moments extraordinaires, pourquoi ?
01:01 Parce qu'on avait un patron, Gérard, c'était un patron,
01:04 avec le sourire toujours, mais avec des convictions.
01:07 Il a dépoussiéré la chaîne, il en a fait quelque chose de merveilleux.
01:09 Je ne connais pas une personne qui était à LCP à l'époque
01:12 qui ne regrette pas Gérard.
01:14 Il a été évincé dans des conditions sur lesquelles je ne reviendrai pas,
01:17 mais qui m'avaient vraiment bouleversé, heurté.
01:19 Il n'a pas eu de deuxième mandat comme président de LCP.
01:23 Et puis, donc, il a rebondi, notamment avec vous, Pascal.
01:27 Et il a toujours su garder ses convictions,
01:30 même si parfois, sur votre plateau,
01:32 il était face à des gens qui n'ont pas tout à fait
01:35 sa sensibilité, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:37 Gérard, c'était de l'humour, c'était du sourire,
01:39 c'était tout ce que vous avez très bien dit tout à l'heure, Pascal.
01:43 Et c'était avant tout un ami.
01:45 Et qu'est-ce qu'on aimait rigoler, qu'est-ce qu'il rigolait.
01:48 Il avait toujours ce petit côté décalé.
01:50 Vous avez dit "oui" tout à l'heure.
01:52 Je trouve ça formidable, c'est exactement ça.
01:54 Il a gardé ce petit côté décalé.
01:57 Il faisait toujours un petit pas de côté
01:58 avant d'aborder les problèmes et les gens.
02:00 C'était vraiment...
02:02 Je pense à Julie, je pense aux enfants,
02:04 je pense à tout cet équilibre qui se rompt,
02:06 parce que Gérard, sous son côté un peu décalé,
02:10 c'était un pilier, un pilier professionnel,
02:13 un pilier dans sa famille.
02:15 On est bouleversés, on est bouleversés.
02:17 (Générique)
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