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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, soyez les bienvenus dans "Soir à fond", "Soir info", on est à fond, au taquet,
00:00:06 prêt à vous informer avec Simon Guillin ? Bonsoir Simon, vous confirmez ?
00:00:10 Je confirme !
00:00:11 On est ravis de vous accueillir, on vous remercie de passer ce début de soirée en notre compagnie.
00:00:16 Place donc au journal de 21h et à la une ce soir il y a cette mobilisation,
00:00:21 250 soldats du feu toujours déployés dans les Pyrénées-Orientales
00:00:26 après l'incendie qui a parcouru 480 hectares.
00:00:30 L'incendie qui a pu être fixé la nuit dernière par les sapeurs-pompiers.
00:00:33 Un camping a été détruit à Argelès-sur-Mer et plusieurs dizaines de personnes évacuées
00:00:37 attendent toujours dans un gymnase d'être relogées ou alors de rentrer chez elles.
00:00:41 Tancred Guillotel avec Alexandre Mengez.
00:00:44 3000 personnes et 3 campings ont été évacués d'urgence dans les Pyrénées-Orientales.
00:00:50 Les flammes ont parcouru près de 500 hectares dans cette zone très touristique du sud de la France.
00:00:55 Plus de 650 pompiers ont été mobilisés, notamment sur la commune d'Argelès-sur-Mer.
00:01:00 L'évolution a été favorable cette nuit, les pompiers ont réussi à contenir ce feu
00:01:05 et donc aujourd'hui on est plutôt dans la sécurisation, dans l'évitement d'une reprise
00:01:10 parce que les conditions restent délicates.
00:01:12 Au total, 8 canadaires et 3 hélicoptères bombardiers d'eau ont été déployés lundi soir
00:01:17 et ce jusqu'à la tombée de la nuit.
00:01:19 Il reste à l'intérieur de cette zone des risques importants
00:01:23 parce qu'il reste des points chauds, il reste des fumeroles
00:01:26 et il reste potentiellement des bouteilles de gaz ou des choses qui peuvent s'inflammer.
00:01:32 7 salles d'hébergement ont été ouvertes pour accueillir les personnes évacuées.
00:01:36 Il a fallu qu'on prépare les tables, les chaises, nous sommes en train de mettre les couchages en place.
00:01:41 Il a fallu leur donner à manger, à boire.
00:01:43 Rendez-vous compte, nous avons dû faire dans l'urgence 1500 baguettes de pain, ça ne garde rien.
00:01:46 Mais ce sont juste des petites choses, des yaourts pour les enfants, plusieurs centaines.
00:01:50 Nous n'avions pas ça sous la main.
00:01:52 Les maisons ont été touchées par les flammes ainsi que plusieurs entrepôts.
00:01:55 Il y a une entreprise de production de cactus et plantes grasses.
00:01:59 Là, on a tout perdu puisque toutes les serres ont brûlé.
00:02:03 Et la seconde entreprise, c'est une location de box et de garage.
00:02:07 Et là, on a perdu à peu près la moitié des box.
00:02:10 Les vacanciers ont d'ailleurs été autorisés à regagner les trois campings évacués par précaution.
00:02:15 En revanche, le camping Les Chaines Rouches à Argelès-sur-Mer restera fermé ce mardi
00:02:20 après avoir été partiellement détruit par le feu.
00:02:23 Cet après-midi, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchut, s'est rendu sur place.
00:02:28 Il a fait part de la solidarité du gouvernement à l'égard des victimes directement touchées par ce drame.
00:02:34 Je vous donne les chiffres du nombre d'hectares brûlés depuis le début de l'été.
00:02:38 C'est spectaculairement beaucoup plus bas que l'année dernière où on avait connu une année record.
00:02:43 Mais l'été n'est pas fini. On a une vague de canicules qui arrive.
00:02:46 Le sujet aujourd'hui, c'est de rappeler tout le monde à la vigilance parce que 95% des feux sont d'origine humaine.
00:02:53 Et donc, certains par accident, d'autres par le fait de pyromane.
00:02:58 Il y a d'ailleurs, concernant le feu en cours, une enquête précise qui va commencer dans les heures qui viennent
00:03:06 dès que les derniers foyers seront définitivement éteints.
00:03:10 Dans le Calvados, des élus et des anciens élèves se sont réunis pour rendre hommage à Stéphane Wittel,
00:03:16 le proviseur retrouvé mort vendredi matin. Une minute de silence a été respectée, Simon.
00:03:22 Oui, des bougies et des fleurs ont également été déposées devant son établissement.
00:03:26 Le principal de 48 ans a été retrouvé mort la semaine dernière alors qu'il venait éteindre l'alarme du collège dans lequel il officiait.
00:03:32 L'autopsie n'a pas permis de déterminer les causes de son décès.
00:03:36 A Clichy, dans les Hauts-de-Seine, les habitants d'une copropriété vivent un vrai calvaire depuis près d'un an.
00:03:42 Un homme de 36 ans leur mène la vie dure. Aggression verbale, musique à fond ou encore menace.
00:03:47 L'homme en question ne change pas d'attitude malgré les 25 réquisitions de la police municipale.
00:03:52 Et forcément, sur place, les habitants se sentent impuissants.
00:03:56 Dounia Tangour, Sacha Robbin avec Olivier Gangloff.
00:03:59 C'est un véritable enfer que vivent les copropriétaires d'un immeuble de la rue Chance-Milly, à Clichy, en région parisienne.
00:04:06 Obligés de vivre avec un voisin ingérable, tapage, insultes, hurlements ou encore menaces sont devenus leur quotidien.
00:04:14 Il a boit, il met la musique à tube volumine. Après, s'il y a quelqu'un qui lui dit quelque chose, il commence à lui crier.
00:04:23 Hébergé par un membre de sa famille, l'homme de 36 ans vit dans cet immeuble depuis l'été 2022.
00:04:29 Malgré le fait qu'il soit visé depuis peu par une obligation de quitter le territoire.
00:04:34 Victime de son comportement agressif, certains copropriétaires ont même préféré quitter leur logement.
00:04:39 Excédés, d'autres ont multiplié les recours contre lui en vain.
00:04:44 On s'est posé des mains courantes, on s'est adressé aux députés, on s'est adressé aux premiers régions, aux chargés de la sécurité,
00:04:52 qui ne peuvent pas faire plus que prévu. Malheureusement, on ne peut pas déloger quelqu'un sans qu'il y ait une procédure très complexe.
00:05:03 Malgré les plaintes déposées, les pétitions et les interventions de police à répétition, l'homme qui occupe les lieux légalement ne peut pas être expulsé.
00:05:13 L'actualité, c'est aussi cette mésaventure survenue à un policier de la BAC qui s'est fait mordre par un individu qu'il contrôlait.
00:05:20 La première phalange de son pouce a même été arrachée.
00:05:23 Oui, cela s'est passé dimanche à La Rochelle. Alors que le policier intervenait en renfort de collègue CRSA Vélo,
00:05:29 l'homme était un cycliste qui avait été arrêté car il roulait avec des écouteurs.
00:05:33 La tension est montée lorsque les forces de l'ordre lui ont annoncé qu'il allait être verbalisé.
00:05:37 Le cycliste a été placé en garde à vue et présenté au parquet de La Rochelle. Le policier mutilé, lui, a subi une opération chirurgicale hier soir.
00:05:44 On parle régulièrement sur notre antenne du mal-être de l'hôpital, le mal-être de l'ensemble de la chaîne des services de santé.
00:05:52 Depuis plus d'un mois maintenant, ce sont les assistants de régulation médicale du SAMU qui sont en grève.
00:05:57 Oui, plus de la moitié des centres départementaux en France sont d'ailleurs concernés.
00:06:01 Et pour le moment, alors que l'air peine à se faire entendre malgré la grève, les ARM continuent de travailler. Un sujet signé d'Ougnatanko.
00:06:08 Une grève passée sous silence ou presque, celle des assistants de régulation médicale du SAMU.
00:06:15 Pourtant très suivie, la grève illimitée a débuté le 3 juillet dernier et recouvre près de trois quarts du territoire français.
00:06:22 Sur les 100 centres départementaux du SAMU, 69 sont touchés. Les ARM dénoncent notamment une surcharge de travail.
00:06:29 La grève a débuté suite à la mise en place du tout appel aux 15 pour désengorger les services d'urgence comme le souhaite notre président de la République.
00:06:40 C'est un surcroît d'activité pour les SAMU et notamment pour les assistants de régulation médicale.
00:06:46 Une meilleure reconnaissance de leurs conditions de travail ou encore une augmentation salariale figurent parmi les principales revendications de la profession.
00:06:54 On aimerait que le ministère et le gouvernement comprennent un peu la pénibilité de notre travail.
00:07:00 À l'heure actuelle, on demande une prime de pénibilité de 120 euros par mois pour chaque agent, qu'il soit certifié ou non.
00:07:08 Et on demande également que notre certification actuelle devienne un diplôme d'état comme tous les professionnels de santé.
00:07:15 Une grève qui passe donc inaperçue puisque les ARM du SAMU continuent de répondre aux appels des Français,
00:07:21 malgré des urgences déjà saturées et le manque de personnel soignant.
00:07:26 Situation catastrophique à Marseille où les trafics de drogue et les règlements de compte n'en finissent plus avec un nouveau bilan alarmant.
00:07:36 En six mois, Barbara, la ville recense autant de morts qu'au cours de toute l'année 2022.
00:07:41 Depuis le début du mois d'août, la cité fossenne enregistre près d'un mort tous les deux jours. Le sujet de Nicolas Fontaine.
00:07:48 Grenoble, Lyon, Marseille ou même Cavaillon, cette année la France fait face à une augmentation de la violence.
00:07:56 Depuis le début de l'année, dans la deuxième ville de France, près de 35 personnes ont perdu la vie lors d'affrontements entre bandes rivales sur fond de trafic de drogue.
00:08:05 Longtemps cantonnées au quartier nord, cette violence est généralisée à l'ensemble de la ville.
00:08:10 Maintenant, il n'y a plus de lieu dit de règlement de compte. Avant, on se réglait à coups de poing ou à coups de batte.
00:08:19 Et maintenant, automatiquement, on se règle à coups de calibre.
00:08:25 Dernier événement en date, ce dimanche à Marseille, un homme de 24 ans a été tué par balle près de la Caillol, une cité des quartiers sud de la ville.
00:08:33 Un meurtre qui survient seulement 24 heures après celui d'un homme de 21 ans dans le 15e arrondissement.
00:08:38 Ça fait une quinzaine de jours, c'est tous les soirs, tous les soirs, tous les soirs, plusieurs coups de feu dans les cités marseillaises.
00:08:46 On a des blessés par balle et on a de nombreux décès par arme à feu.
00:08:51 Et face à ça, on a des colichiers qu'il faut reconnaître en ce moment, ils sont assez désemparés, ils sont dans un désarroi profond.
00:08:57 Dans la cité phocéenne, les forces de l'ordre sont dépassées. Désormais, ce ne sont plus deux, mais bien plusieurs clans qui s'affrontent au quotidien.
00:09:07 Et puis après l'incendie survenu à Grasse qui a coûté la vie à trois personnes, un suspect a reconnu l'effet.
00:09:14 Barbara, cet homme est âgé de 47 ans et il a reconnu avoir jeté une cigarette non éteinte dans le couloir d'entrée de cet immeuble.
00:09:21 Cet homme est sans hanter ses temps judiciaires et il avait d'abord nié toute implication dans cet incendie. Les précisions d'Adrien Spiteri.
00:09:28 C'est un nouveau rebondissement dans l'affaire de l'incendie mortel à Grasse où, rappelons-le, trois personnes ont perdu la vie.
00:09:35 Le principal suspect, un homme de 47 ans, a reconnu être à l'origine de l'incendie, mais de façon involontaire au cours de sa garde à vue.
00:09:43 Il avait été interpellé en début de soirée dimanche grâce à l'utilisation des caméras de vidéosurveillance de la ville.
00:09:50 Il avait d'abord nié toute implication au cours de sa garde à vue avant de reconnaître le jet d'une cigarette non éteinte.
00:09:58 Sa garde à vue a été levée ce mardi aux alentours de 14h. Le suspect va être déféré devant un juge d'instruction en vue de l'ouverture d'une information judiciaire
00:10:09 pour notamment dégradation volontaire par incendie ayant entraîné la mort.
00:10:14 L'examen psychiatrique pratiqué au cours de sa garde à vue conclut à ce stade à l'entière responsabilité pénale du principal suspect.
00:10:23 Dans un communiqué, le procureur de la République de Grasse précise que le parquet va requérir la détention provisoire.
00:10:30 Enfin, les victimes, elles, sont toujours en cours d'identification.
00:10:34 La grève des agents de nettoyage à la gare Saint-Charles de Marseille se poursuit.
00:10:39 En fin de semaine dernière, la gare avait pourtant été nettoyée, mais les poubelles débordent de nouveau.
00:10:44 Les salariés de Lazare-Propreuté affirment ne pas avoir reçu l'intégralité de leur salaire. Leur employeur a apporté plainte pour contester la légitimité de cette grève.
00:10:55 Le reportage Corentin Briot.
00:10:57 Devant le tribunal de Marseille, les salariés réclament leur salaire.
00:11:04 Alors que la décision sur la légitimité du mouvement de grève entamée depuis deux semaines sera décidée ce vendredi, les syndicats continuent d'exprimer leur colère.
00:11:13 Qu'il arrive, comme je vous le dis, on sera déterminés et on ira au bout.
00:11:17 Il ne s'agit pas là de défaite ou de victoire pour les uns ou pour les autres, mais simplement de droit, du respect de nos salaires et qu'on puisse retrouver le chemin du travail.
00:11:28 Depuis le 1er août, plusieurs salariés de Lazare-Propreuté chargés du nettoyage de la gare Saint-Charles sont en grève.
00:11:34 Beaucoup affirment ne pas avoir perçu l'entièreté de leur salaire de ces derniers mois.
00:11:39 Mais l'entreprise accuse les grévistes d'empêcher certains de leurs collègues de reprendre le travail.
00:11:44 Quand on a un conflit, on doit dire pourquoi.
00:11:47 Et ça c'est extrêmement flou et je maintiens, et je l'ai prouvé par voie de l'inspection du travail, que nous avons payé l'intégralité des salaires qui étaient l'objet de la grève.
00:11:57 On l'a entendu sur toutes les antennes.
00:11:59 Jeudi dernier, le maire de Marseille, Benoît Payan, avait pris un arrêté obligeant la SNCF à nettoyer la gare.
00:12:04 Selon un communiqué de la préfecture des Bouches-du-Rhône, les poubelles ont finalement pu être ramassées.
00:12:09 En conséquence, les services de l'État ainsi que la SNCF ont mené cette nuit une seconde opération de nettoyage, réalisée dans les mêmes conditions que la première.
00:12:17 Cette opération s'est déroulée sans incident grâce à la présence des forces de l'ordre mobilisées par la préfecture de police.
00:12:22 La préfecture ajoute que l'opération sera renouvelée si nécessaire, afin de garantir la salubrité publique.
00:12:28 C'est une bonne nouvelle pour plus de 3 millions de foyers qui vont bénéficier cette année de l'allocation de rentrée scolaire.
00:12:35 Ce coup de pouce de la CAF qui vise à aider les ménages les plus modestes face aux dépenses et au retour à l'école des enfants.
00:12:41 Oui, cet argent sera versé demain en métropole et dans plusieurs départements d'Outre-mer.
00:12:45 Pour les habitants de l'île de la Réunion et de Mayotte, cette aide a déjà été versée le 1er août.
00:12:50 Sarah Fanzari.
00:12:52 3 millions de familles vont bénéficier demain de l'allocation rentrée scolaire.
00:12:57 Ces 5 millions d'enfants âgés de 6 à 18 ans scolarisés ou en apprentissage dans un établissement public ou privé qui sont concernés.
00:13:06 Cette année, le montant a été revalorisé.
00:13:09 Une hausse de 5,6% par rapport à la prime versée à l'été 2022.
00:13:14 Attribuée sous condition de ressources, l'allocation s'élève cette année à 398 euros pour les enfants de 6 à 10 ans,
00:13:21 420 euros pour les enfants de 11 à 14 ans et 434 euros pour les adolescents de 15 à 18 ans.
00:13:28 Cette aide est soumise à un plafond de ressources qui varie en fonction du nombre d'enfants à charge.
00:13:33 25 775 euros pour un foyer avec un enfant, auquel il faut ajouter 5 948 euros par enfant supplémentaire.
00:13:42 Mais lorsque le foyer dépasse légèrement le plafond, la famille bénéficie alors d'une allocation de rentrée scolaire à taux réduit,
00:13:49 dégressive en fonction de ses revenus.
00:13:52 On fait le point sur la guerre en Ukraine qui se poursuit.
00:13:56 La nuit dernière, la Russie a lancé une série d'attaques aériennes.
00:13:59 Au moins trois personnes sont décédées et plus d'une dizaine de personnes ont été blessées dans la ville de Dnipro,
00:14:05 qui se situe dans le sud-est de l'Ukraine. Le sujet de Briak Jabio.
00:14:09 Une façade éventrée, des vitres brisées, c'est tout ce qu'il reste de ce complexe sportif de Dnipro.
00:14:16 Les missiles sont tombés dans la nuit, réveillant tous les sportifs qui résidaient dans le centre.
00:14:21 Lorsque nous avons entendu la première explosion, nous n'avons pas compris ce que c'était.
00:14:26 Puis il y a eu une deuxième explosion. Nous nous sommes immédiatement mis à l'abri dans la cave.
00:14:31 De là, nous avons entendu la troisième et la quatrième explosion.
00:14:34 C'était très effrayant. Je n'ai pas de mots pour décrire ce que j'ai ressenti.
00:14:38 Les habitants de la ville, désormais habitués à vivre au rythme des alertes de raids aériens,
00:14:42 restent désemparés face à la destruction de leur infrastructure civile.
00:14:46 Je suis trop vieux pour avoir peur de quoi que ce soit.
00:14:49 Il est dommage que le complexe de la piscine ait été récemment rénové et qu'il ait été touché.
00:14:54 Ma petite fille avait l'habitude d'y aller.
00:14:57 Moscou affirme viser des sites industriels militaires,
00:15:01 une communication démentie par le gouverneur militaire de la région de Dnipro.
00:15:05 Les terroristes russes ont commis un nouveau crime.
00:15:07 À 4h20, dans l'une des entreprises de Dnipro, un incendie s'est déclaré.
00:15:11 Tout est désormais sous contrôle.
00:15:13 Selon les autorités, 3 personnes sont décédées
00:15:16 et plus d'une douzaine de personnes ont été blessées en Ukraine dans la nuit de lundi à mardi.
00:15:20 Et puis de l'autre côté de l'Atlantique, l'ex-président américain Donald Trump
00:15:26 vient d'être inculpé pour la quatrième fois en moins de 6 mois par la justice américaine.
00:15:31 Il est suspecté d'avoir tenté d'inverser le résultat de l'élection présidentielle de 2020
00:15:36 dans l'état-clé de Géorgie.
00:15:38 Lui évoquent une chasse aux sorcières les explications de notre correspondante à Washington, Elisabeth Guedel.
00:15:43 C'est la quatrième inculpation en moins de 6 mois pour Donald Trump
00:15:48 et certainement celle qui risque de compromettre le plus son avenir politique.
00:15:51 L'ancien président américain et 18 personnes qui ont travaillé pour lui à la Maison-Blanche
00:15:56 et après sa présidence ont été inculpées pour avoir tenté de renverser
00:16:00 les résultats de la présidentielle de 2020 dans l'état de Géorgie.
00:16:04 La victoire de Joe Biden avait été très courte dans cet état du sud des États-Unis
00:16:08 et Donald Trump ainsi que plusieurs de ses collaborateurs
00:16:12 avaient fait pression sur les responsables électoraux locaux.
00:16:16 Notamment pour Donald Trump, lors d'un coup de téléphone aux plus hauts responsables,
00:16:20 il lui avait demandé de lui trouver près de 12 000 bulletins de vote en sa faveur
00:16:25 pour reprendre la victoire à Joe Biden.
00:16:27 Cet appel téléphonique avait été enregistré et rendu public.
00:16:31 Une preuve accablante qui avait déclenché l'enquête.
00:16:35 La date du procès n'a pas encore été fixée mais il pourrait se tenir
00:16:39 juste au moment du début des primaires pour la présidentielle de l'an prochain.
00:16:43 En tout cas, même si Donald Trump est élu président, s'il est condamné,
00:16:47 il ne pourra pas s'autogracier ou demander à son ministre de la Justice
00:16:51 d'abandonner les poursuites parce que c'est une affaire au niveau local,
00:16:54 au niveau d'un état américain, pas au niveau fédéral.
00:16:57 Donald Trump qui risque plusieurs années de prison.
00:17:01 Alors que la saison bat son plein pour les parcs d'attraction,
00:17:05 un accident a survenu en Allemagne.
00:17:07 A Europa Park, sept personnes ont été légèrement blessées.
00:17:11 Oui, cinq comédiens et deux visiteurs ont été touchés
00:17:14 lors d'un spectacle qui se déroulait dans l'un des bassins du site.
00:17:18 En juin dernier, un incendie avait déjà provoqué l'évacuation
00:17:21 de 25 000 personnes suite à un problème technique.
00:17:24 Il s'appelle Lelé, il pèse plus de 70 kg et il fête ses deux ans aujourd'hui.
00:17:29 De qui parlons-nous ?
00:17:31 Oui, c'est le panda star du zoo de Singapour,
00:17:34 qui fait la joie bien sûr des visiteurs.
00:17:37 Ses parents Jia Jia et Kai Kai avaient été prêtés par Pékin
00:17:41 pour aider à la reproduction de cette espèce qui est en voie de disparition.
00:17:45 Les visiteurs du zoo sont venus très nombreux pour célébrer son anniversaire,
00:17:48 un moment chargé d'émotions bien sûr, raconté par Sommeil à la visite ce soir.
00:17:52 Dans ce zoo de Singapour, c'est la foule des grands jours.
00:17:57 Ici, la star, c'est lui, Lelé, qui célèbre tout juste ses deux ans.
00:18:02 Je pense que c'est formidable.
00:18:09 Nous apprécions la façon dont il vit à Singapour et dont il profite de sa vie,
00:18:13 son enfance à Singapour, ses liens et sa relation avec papa et maman Kai Kai et Jia Jia.
00:18:20 Il faut dire que Lelé est un bébé miracle.
00:18:24 Face aux tentatives infructueuses d'accouplement naturel entre ses parents,
00:18:28 les chercheurs singapouriens et chinois ont travaillé de concert
00:18:32 pour réaliser une insémination artificielle.
00:18:35 Ils sont vraiment mignons.
00:18:38 Je suis reconnaissante à la Chine de nous les prêter
00:18:40 pour que nous puissions les voir quand nous le voulons.
00:18:42 Une prouesse d'autant plus remarquable que les femelles pandas
00:18:46 ne sont en chaleur qu'une fois par an et seulement pendant 24 à 48 heures.
00:18:52 Et puis Barbara, je voulais terminer ce journal sur une bonne nouvelle.
00:18:55 Ce soir, je sais que vous étiez particulièrement soucieuse du cas de Thor,
00:18:59 ce chien policier de la Rochelle qui ne trouvait pas de maître avec qui passer sa retraite.
00:19:03 Et bien rassurez-vous Barbara ce soir puisqu'il a trouvé une maison
00:19:06 grâce à la mobilisation des réseaux sociaux.
00:19:09 Son nouveau propriétaire est même venu depuis Marmont dans les Bouches-du-Rhône pour l'adopter.
00:19:13 Après neuf ans de bons et loyaux services, on souhaite donc à Thor une bonne retraite
00:19:17 sous le beau soleil du sud de la France.
00:19:19 On se réjouit. Et puis Thor, Lélé, Jaja, Kaïkaï,
00:19:22 de bonnes idées de prénoms pour les animaux domestiques pour nos téléspectateurs.
00:19:26 Merci pour ces suggestions Simon Guylain.
00:19:28 Pourquoi pas.
00:19:29 On vous retrouve à 22h pour un prochain rapport.
00:19:31 Je serai là à 22h comme tous les soirs.
00:19:33 On compte sur vous. Nous on se quitte quelques instants et puis on accueille nos invités de Soir Info.
00:19:36 Nos invités sont arrivés. Bienvenue à vous si vous nous rejoignez.
00:19:45 Vous connaissez déjà Denis Deschamps. Bonsoir.
00:19:47 Bonjour.
00:19:49 Analyste et conférencier. Vous connaissez également Frédéric Fougera qui vient pour la troisième fois.
00:19:54 Très bien. Merci d'être là.
00:19:56 Bonsoir Frédéric. Vous êtes président de Tencan Paris.
00:19:59 Vous êtes calé en communication.
00:20:01 Voilà, c'est pour exposer les talents de nos invités.
00:20:04 Et ça donne un peu plus d'infos sur les éclairages que vous pouvez nous apporter.
00:20:07 Merci d'être là pour nous aider à décrypter cette actualité encore dominée.
00:20:11 Malheureusement par de nouveaux faits divers ou en tout cas par des précisions
00:20:16 les enquêtes en cours notamment celles sur l'agression sordide d'une femme à Cherbourg
00:20:20 elles se poursuivent et elles posent de nouvelles questions.
00:20:23 On a appris que le suspect, un jeune homme de 18 ans, avait déjà été confronté à la justice à maintes reprises.
00:20:30 Il fait notamment l'objet d'une autre enquête pour une agression sexuelle sur sa sœur.
00:20:35 On va écouter les détails de Thibault Marcheteau.
00:20:37 On en sait un petit peu plus concernant le profil de ce principal suspect
00:20:42 qui a avoué être l'auteur des faits devant les enquêteurs.
00:20:45 Il s'agit d'Oumar N, âgé de 18 ans, donc né en 2004 de nationalité française.
00:20:50 Il est défavorablement connu des services de police selon la substitue du procureur de Coutances.
00:20:56 Il a été condamné à cinq reprises par le juge des enfants pour des faits d'atteinte aux biens et de violence.
00:21:02 Également une procédure de viol sur mineurs a été initiée en 2019 mais classée sans suite par le parquet en 2020.
00:21:09 Et enfin une procédure d'agression sexuelle à l'encontre de sa sœur qui est actuellement en cours d'enquête.
00:21:15 Pour l'heure, ce principal suspect a été placé en détention provisoire
00:21:19 et mis en examen pour viol accompagné de torture ou d'acte de barbarie.
00:21:23 Voilà, l'homme de 18 ans, je résumais, donc mis en examen pour le viol avec torture sur cette femme à Cherbourg,
00:21:28 soupçonné par ailleurs d'avoir agressé sexuellement sa sœur
00:21:31 et a été condamné à cinq reprises par un tribunal pour enfants alors qu'il était mineur.
00:21:37 Frédéric Fougera, la question qu'on se pose c'est que faut-il à la justice pour considérer dans ce pays
00:21:42 qu'un individu devient à un moment donné, quel que soit son âge, potentiellement un danger pour le reste de la société ?
00:21:49 Au risque de tourner en boucle, je vais redire ce que je disais sur ce plateau hier soir.
00:21:54 Ce qu'il faut à la justice c'est peut-être plus de responsabilité.
00:21:57 Je rappelle en France, quand un policier a fait une erreur, prend une décision non appropriée,
00:22:04 il est personnellement responsable.
00:22:07 Quand c'est un juge qui prend une mauvaise décision, ça peut être humain, ça peut s'expliquer,
00:22:11 mais quand c'est un juge, ce n'est pas lui qui est responsable, c'est l'État.
00:22:14 Ce qui veut dire que le juge finalement vit dans un sentiment d'irresponsabilité
00:22:18 qui probablement peut avoir un impact sur sa décision et notamment sur la sévérité de la décision.
00:22:27 Mais est-ce que vous dites que parce qu'ils ne sont pas tenus à l'heure actuelle totalement,
00:22:30 directement responsables, ils n'osent pas prononcer des peines qui peuvent empêcher un individu
00:22:37 suspecté d'être dangereux de nuire de nouveau dans le futur ?
00:22:41 Je ne fais pas exactement ce type de généralité parce qu'il y a autant de juges que d'affaires, que de situations.
00:22:48 La situation est très complexe, mais le fait de ne pas engager,
00:22:51 de ne jamais engager personnellement sa responsabilité,
00:22:53 je pense que nous toutes et tous dans nos métiers,
00:22:55 il y a toujours un moment où on engage personnellement notre responsabilité.
00:22:58 Quand on est juge, qui est une fonction éminemment importante,
00:23:02 notamment dans une démocratie, le fait de ne pas engager sa responsabilité,
00:23:07 ça veut dire aussi finalement ne pas se préoccuper de la suite de la décision qui a pu être prise.
00:23:13 Et on voit souvent des décisions qui sont très très malheureuses.
00:23:16 Alors parfois le juge se contente, il est dans une situation où il applique la loi et strictement la loi.
00:23:22 Donc là, c'est la responsabilité du législateur puisqu'il applique un texte, il ne l'interprète pas.
00:23:27 Dans ce cas-là, il ne serait pas envisageable d'engager sa responsabilité.
00:23:29 C'est la responsabilité du législateur qui lui peut changer la loi.
00:23:33 Mais à partir du moment où il apporte une appréciation,
00:23:36 et je ne dis pas qu'il devient 100% responsable de ce qu'il fait,
00:23:40 mais entre 100% responsable et responsable à 0%,
00:23:44 il y a peut-être un débat et une ouverture qui mériteraient d'être mis sur la place publique.
00:23:50 Denis Deschamps, vous comprenez cette nuance qu'apporte Frédéric Faugerade.
00:23:54 Il y a la responsabilité, j'ai envie d'ajouter aussi le professionnalisme et l'équité du juge
00:23:59 qui devraient prévaloir, quelle que soit l'incidence, sa responsabilité.
00:24:04 Mais qui doit prévaloir, je le pense, mais sans la responsabilité au bout.
00:24:07 Ce qui était ennuyé dans cette affaire, c'est qu'on a la démonstration
00:24:12 qu'on a un système très complexe, mais parfois on a des grosses défaillances.
00:24:18 Et cette accumulation de faits pour ce même individu,
00:24:26 qui était mineur puis majeur, 5 condamnations, c'est pas rien.
00:24:31 Les faits sur la petite sœur sont avérés.
00:24:34 Il y a eu aussi des faits similaires sur une autre personne où il y a eu un non-lieu.
00:24:39 Donc c'est le troisième cas.
00:24:42 Et là, en tout cas, le dernier cas est d'une violence, d'ailleurs la délumination est parfaite,
00:24:47 c'est de la barbarie.
00:24:49 Comme je l'ai dit sur ce plateau précédemment,
00:24:53 ça ressemble à des actes de barbare pendant les guerres.
00:24:57 Jusqu'à ce point-là, à la Deuxième Guerre mondiale, on sait qu'il y en avait plein des actes comme ça.
00:25:01 Donc là, les faits sont très très graves.
00:25:04 Il y a des détails que je n'ai pas voulu donner par décence,
00:25:06 mais on peut peut-être juste apporter une précision.
00:25:08 On parle de viol, notamment à l'aide d'un manche à balai
00:25:12 qui fait des dégâts dans le corps de la victime.
00:25:15 Et si aux urgences de l'hôpital, ils ont mis en place une cellule psychologique
00:25:21 pour accompagner les personnels, c'est qu'il y a une vraie raison.
00:25:25 Donc là, en fait, on est dans une défaillance de notre système.
00:25:29 Pourtant, c'est un système extrêmement construit, extrêmement complexe, la justice en France.
00:25:34 Et là, on est dans une défaillance flagrante.
00:25:38 Il y a eu des faits apparemment de violence.
00:25:40 Donc il n'est vraiment pas au début de...
00:25:43 Enfin, il n'est pas à sa première expérience.
00:25:45 Et là, effectivement, il y a peut-être la responsabilité individuelle d'un juge ou d'un autre.
00:25:52 Je ne sais pas, parce que je ne connais pas les cinq dossiers.
00:25:55 Mais je pense qu'il y a une responsabilité collective au niveau de la justice elle-même.
00:26:00 C'est que, d'ailleurs, vous l'avez dit dans les titres tout à l'heure,
00:26:03 regardez la complexité qu'on a quand on a un voisin qui est insupportable.
00:26:06 On a un arsenal législatif, mais les gens baissent les bras tellement c'est complexe.
00:26:11 Et même, d'ailleurs, la force de police qui détient la force au nom de la démocratie,
00:26:15 au nom de tout le peuple, est même insuffisante.
00:26:20 - Démunie, semble démunie. - Voilà, exactement.
00:26:21 - On y viendra après.
00:26:22 - Et là, quand on arrive devant la justice,
00:26:24 normalement, justement, la justice, elle est là pour tous les hommes sur un territoire.
00:26:29 Elle est en théorie impartiale.
00:26:32 Et normalement, elle est juste.
00:26:34 Et là, malheureusement, cinq faits qui sont graves,
00:26:37 là, il y a eu une très, très grosse défaillance.
00:26:40 Et j'aimerais bien, effectivement, que le législateur fasse une commission au Sénat
00:26:45 ou à l'Assemblée nationale pour étudier ce cas-là.
00:26:48 Parce que la complexité qui se rajoute par-dessus, c'est le fait qu'il était mineur jusqu'à maintenant.
00:26:54 Et donc, forcément, là, peut-être qu'il faut, dans d'autres temps,
00:26:58 il y avait des camps d'enfermement pour mineurs, pour le redressement des mineurs,
00:27:02 pour faire peut-être un travail de rééducation qu'ils n'ont pas eu
00:27:06 par une autorité parentale défaillante ou une structure parentale défaillante.
00:27:10 Et là, effectivement, il faut vraiment se pencher sur le cas,
00:27:13 parce que le cas est dramatique et il n'a que 18 ans.
00:27:16 Ce qui pose une autre question, c'est la sanction qui sera appliquée.
00:27:20 Parce que là, les faits ont été reconnus, donc il y aura sanction.
00:27:22 On ne connaît rien de l'enquête, mais il y aura sanction.
00:27:24 Mais il n'a que 18 ans, ce qui veut dire qu'au bénéfice d'un bon comportement,
00:27:29 à 40 ans, il est sorti. Et à 40 ans, il sera encore capable,
00:27:33 vu ce qu'il a fait avant, à 18 ans, il sera encore capable de faits monstrueux.
00:27:37 Parce que là, on est dans des faits monstrueux, quand même.
00:27:39 De barbarie, comme vous l'avez rappelé.
00:27:41 La question que ça pose, effectivement, c'est aussi tous ces débats
00:27:43 sur les peines infligées à des mineurs ou à des adultes.
00:27:48 Et puis, cette idée de donner une deuxième chance.
00:27:52 On dit une seconde chance dans le cas d'un récidiviste 4, 5 fois.
00:27:55 On peut parler de deuxième, puis de troisième, quatrième.
00:27:58 C'est vrai qu'on se demande jusqu'où il faut aller pour...
00:28:01 C'est la même question que je vous ai posée encore.
00:28:03 C'est choquant de se dire qu'on laisse au bénéfice d'une minorité,
00:28:07 un enfant, on lui redonne une chance, et puis ça arrive à des actes barbares.
00:28:13 Ça peut, dans certains cas, arriver à ces dérives-là.
00:28:15 Ce qui est très choquant, c'est de s'imaginer qu'on peut se promener dans la rue,
00:28:18 prioritairement une femme, puisque c'est les femmes, évidemment,
00:28:21 qui sont malheureusement les plus touchées par ces actes,
00:28:24 se promener tranquillement dans la rue et tomber sur ce genre d'individu.
00:28:27 Je ne sais même pas si la question de la deuxième chance se pose dans ce cas-là.
00:28:33 En tout cas, c'est celle que mettent en avant ceux qui sont contre les peines de prison
00:28:37 ou qui estiment qu'une peine de perpétuité ne résout rien
00:28:40 et qu'il faut essayer d'aller tirer le bon qu'il y a dans chaque individu.
00:28:43 Mais peut-être qu'une peine de perpétuité ne résout rien.
00:28:46 Mais là, on a affaire à quelqu'un qui est malade.
00:28:48 Ce n'est pas fait pour l'excuser, mais c'est fait pour voir le parcours
00:28:51 qu'il y a à faire pour l'évolution de cette personne.
00:28:54 Il n'y a plus de peine de mort, on ne va pas le tuer.
00:28:57 Donc maintenant, qu'est-ce qu'on fait d'un garçon de 18 ans ?
00:29:00 C'est tellement jeune dans la vie d'un être humain
00:29:05 et tellement jeune pour commettre de telles horreurs, de telles barbaries.
00:29:09 Il y a forcément des soins, il y a forcément un accompagnement.
00:29:13 Après, il y a une peine. Mais je pense qu'il faut distinguer les deux.
00:29:17 Il y a la peine. Quelle est la juste peine que la société doit...
00:29:21 - Et ça, on s'en remet à la justice. - Exactement.
00:29:24 Mais il y a aussi l'accompagnement.
00:29:26 Parce que l'enfermer, pour le faire ressortir dans 10 ans, dans 20 ans,
00:29:29 dans 30 ans, peu importe, s'il n'a pas été accompagné, s'il n'a pas été soigné,
00:29:32 effectivement, ce sera probablement le même.
00:29:35 Il sera peut-être détruit par l'incarcération, mais ce sera peut-être le même.
00:29:38 Il sera peut-être pire. Donc il y a vraiment une question d'accompagnement
00:29:41 qui est indispensable.
00:29:43 - Mais vous soulevez en fait deux questions.
00:29:45 La première, c'est un enfermement. Pourquoi ?
00:29:48 - C'est pas pour eux. D'ailleurs, c'est pas pour lui.
00:29:51 - On sait que dans le cas des mineurs, c'est quelque chose qu'on essaie d'éviter.
00:29:54 - Oui, mais là, pour cinq fois quand même, là, c'est qu'il y a un vrai problème.
00:29:58 En fait, on ne l'enferme pas pour lui, on l'enferme pour la société.
00:30:02 - Pour protéger. Oui. - Exactement.
00:30:04 - Là, c'est le juste rôle de l'enfermement, pour le coup.
00:30:06 Parfois, la question de l'enfermement, elle peut être surprenante ou incompréhensible.
00:30:10 Là, il s'agit vraiment de disoler quelqu'un pour protéger le reste de la société.
00:30:14 - Exactement. Et la deuxième question, c'est...
00:30:17 Votre question sur la deuxième chance.
00:30:20 Au bout de cinq fois, moi, je ne suis plus d'accord du tout.
00:30:23 Et de toute façon, même pour une deuxième chance, Barbara,
00:30:26 il faut encore travailler, enfin aider la personne à travailler sur elle-même
00:30:31 parce que les mêmes causes provoquent les mêmes effets, voire même pire d'ailleurs,
00:30:34 parce que des lignes rouges ont été franchies dans le cerveau
00:30:37 et qu'après, il n'y a plus de frein, une fois que les lignes rouges ont été franchies.
00:30:40 Donc malheureusement, ce genre d'individu qui franchit de sérieuses lignes rouges,
00:30:46 s'il n'y a pas un travail de fond et d'accompagnement,
00:30:49 il ne faut pas lui donner une deuxième chance
00:30:51 parce que ça va forcément se reproduire.
00:30:53 Mécaniquement, ça va se reproduire.
00:30:55 Et c'est ce qui s'est passé.
00:30:56 Là, cinq fois, je pense que le quota d'alerte a été dépassé amplement.
00:31:01 - Alors justement, cinq condamnations par un tribunal pour enfant,
00:31:05 on essaye de comprendre comment on peut en arriver,
00:31:09 après cinq condamnations, quand même, à ce nouveau drame à Cherbourg.
00:31:12 Est-ce que selon vous, il y a d'autres raisons que ce qu'on pointe souvent du doigt
00:31:15 quand on parle de justice, de manque d'effectifs,
00:31:17 ou de délais trop longs, du temps trop long de la justice
00:31:21 qui ne permet pas de sanctionner des individus,
00:31:25 de se prémunir d'une récidive ?
00:31:28 Ou est-ce qu'il y a d'autres raisons ?
00:31:30 - Ces sujets existent certainement, mais s'il a 18 ans et qu'on a déjà eu,
00:31:34 la justice a déjà eu le temps de le condamner à cinq reprises,
00:31:37 manifestement, elle a eu le temps.
00:31:38 Je ne pense pas qu'il ait commis ses premiers actes à deux ou trois ans.
00:31:41 Donc certainement que ces questions existent.
00:31:43 Mais là, manifestement, la justice a eu le temps de faire son boulot.
00:31:47 La question...
00:31:48 - Ou alors, est-ce que ça veut dire que c'est du côté des peines infligées
00:31:50 qu'il faut aller chercher ?
00:31:51 - Alors, mais en fait, à quoi a-t-il été condamné ?
00:31:54 Et ça pose la question qui revient assez régulièrement,
00:31:58 justement, sur les délits des mineurs.
00:32:01 Est-ce que la loi, aujourd'hui, elle est adaptée à la situation
00:32:06 et à ce que peuvent commettre des mineurs ?
00:32:08 Est-ce qu'elle n'est pas un peu décalée ?
00:32:10 C'est des questions que je pose, je n'ai pas nécessairement l'avis
00:32:13 ou certainement pas un avis tranché.
00:32:14 Mais en tout cas, par rapport à l'augmentation de la violence,
00:32:17 à l'augmentation de la puissance des délits qui sont commis,
00:32:21 même par des mineurs, est-ce que la loi, elle est adaptée ?
00:32:24 Est-ce que la responsabilité aussi est adaptée ?
00:32:26 Parce que si on ne condamne pas le mineur, est-ce que c'est l'autorité parentale
00:32:29 qui doit aussi être mise en cause ou interpellée ?
00:32:32 Il y a un moment, peut-être...
00:32:34 Il y a un moment où il faut bien convoquer la responsabilité de quelqu'un.
00:32:36 On ne peut pas se contenter de dire parce qu'il est mineur,
00:32:39 il n'est pas responsable, parce qu'il est malade, il n'est pas responsable.
00:32:42 Ce sont des circonstances, on doit en tenir compte.
00:32:45 Et puis il y a tant de questions dans les questions.
00:32:47 On a parlé au moment des émeutes,
00:32:49 où quand les statistiques sont sorties après les gardes à vue,
00:32:52 d'une majorité de mineurs parmi les émeutiers,
00:32:55 non seulement de mineurs, mais de très jeunes, de 12 ou 14 ans.
00:32:58 Là aussi, le droit, on peut se poser la question,
00:33:00 le droit doit-il s'exprimer de la même façon vis-à-vis d'un mineur de 17 ans
00:33:05 que d'un mineur de 12 ans ?
00:33:08 Il y a une énorme différence entre un enfant de 12 ans et un presque-homme de 17 ans.
00:33:14 En fait, la question, c'est, est-ce que jusqu'à maintenant,
00:33:18 on était plutôt bienveillant, un peu coulant sur les mineurs ?
00:33:22 Mais sauf que la société a changé depuis...
00:33:25 Parce que notre législation se construit au fur et à mesure.
00:33:28 Et la société change, on le voit bien, ne serait-ce que par l'exemple de la violence.
00:33:31 La violence s'est répandue et est devenue, malheureusement,
00:33:34 sous l'influence des jeux vidéo et des violences verbales
00:33:38 dans les cours de récréation, elle est devenue banale.
00:33:41 Et d'ailleurs, les policiers nous en parlent très souvent,
00:33:43 de cette banalisation de la violence.
00:33:46 Ça fait partie maintenant des composantes de la société.
00:33:49 Donc il faut également que le législateur s'adapte par rapport à ça.
00:33:53 Et je suis navré, mais lorsque l'on a déjà deux faits similaires,
00:33:58 d'un où il y a un non-lieu, mais semble-t-il qu'il y a quand même eu l'acte
00:34:01 ou les actes qui ont été commis, peut-être par manque de preuves
00:34:05 ou peut-être parce que je ne sais pas, parce qu'on ne connaît pas le détail,
00:34:08 mais en tout cas, ça a été relevé.
00:34:10 Il y a déjà eu des faits similaires, non pas de barbarie, mais de viol,
00:34:14 de violence et de viol, à deux reprises, dont sur sa sœur de 4 ans.
00:34:18 C'est bien qu'il y a quelque chose qui a vrillé quand même.
00:34:21 Et là, dans ces cas-là, je suis navré, mais effectivement,
00:34:24 il y a aussi la responsabilité des parents qui est induite,
00:34:27 mécaniquement également.
00:34:29 Si la cellule familiale est défaillante, ce qui peut arriver,
00:34:33 ça arrive, des cellules monoparentales défaillantes, ça arrive.
00:34:37 Dans ces cas-là, pourquoi la justice n'a pas également pris des mesures
00:34:41 vis-à-vis de ce jeune qui commençait apparemment à être un fort délinquant,
00:34:46 à prendre des mesures ?
00:34:48 Alors, ce n'est pas automatiquement des mesures de prison,
00:34:50 mais peut-être qu'il faut penser à des centres d'éducation,
00:34:55 comme par exemple...
00:34:56 Peu importe le nom, c'est un sujet qui revient régulièrement.
00:34:58 De nom, parce que c'est choquant, mais ça peut être aussi...
00:35:00 Proposé par différents de couleur politique, d'ailleurs.
00:35:01 Ça peut être aussi un encadrement, comme à d'autres époques,
00:35:04 c'était l'armée pour apprendre la discipline,
00:35:06 pour apprendre les règles, le respect des règles.
00:35:08 Là, il n'a aucun respect des règles.
00:35:11 Il ne les connaît pas, en fait.
00:35:12 Mais quand je parlais d'accompagnement,
00:35:14 j'entendais autant l'accompagnement médical qu'un accompagnement social
00:35:19 qui peut être aussi celui des parents qui peuvent avoir besoin d'être aidés.
00:35:23 Parce que, comme vous le disiez, il y a des parents qui sont complètement démunis
00:35:26 ou des parents isolés, avec éventuellement plusieurs enfants,
00:35:30 ou quand ça devient des jeunes, des adolescents presque adultes,
00:35:35 j'imagine bien des parents qui peuvent être en difficulté.
00:35:37 Ou qui travaillent beaucoup et qui sont absents.
00:35:38 Et qui ont besoin d'être accompagnés.
00:35:40 Autre histoire qui interroge, elle aussi, autre cauchemar, devrait-on dire.
00:35:44 Celui que vivent les copropriétaires d'un immeuble de Clichy.
00:35:47 Depuis près d'un an, ils subissent la terreur que leur impose un locataire ingérable.
00:35:53 Tapage sonore, menaces, mais l'homme n'a que faire des plaintes.
00:35:57 Et ce malgré les 25 réquisitions de la police municipale.
00:36:01 Reportage Dounia Tengour avec Olivier Gangloff et Sacha Roman.
00:36:04 C'est un véritable enfer que vivent les copropriétaires d'un immeuble de la rue Chancemilli,
00:36:11 à Clichy, en région parisienne.
00:36:13 Obligés de vivre avec un voisin ingérable, tapage, insultes, hurlements ou encore menaces
00:36:19 sont devenus leur quotidien.
00:36:21 Il a boire, il met la musique à tube volumine.
00:36:24 Après, s'il y a quelqu'un qui lui dit quelque chose, il commence à lui crier.
00:36:30 Hébergé par un membre de sa famille, l'homme de 36 ans vit dans cet immeuble depuis l'été 2022.
00:36:36 Malgré le fait qu'il soit visé depuis peu par une obligation de quitter le territoire.
00:36:40 Victime de son comportement agressif, certains copropriétaires ont même préféré quitter leur logement.
00:36:46 Excédés, d'autres ont multiplié les recours contre lui en vain.
00:36:51 On a déposé des mains courantes, on s'est adressé aux députés,
00:36:55 on s'est adressé aux premiers régions, aux chargés de la sécurité,
00:36:59 qui ne peuvent pas faire plus que prévu.
00:37:01 Malheureusement, on ne peut pas déloger quelqu'un sans qu'il y ait une procédure très complexe.
00:37:09 Malgré les plaintes déposées, les pétitions et les interventions de police à répétition,
00:37:15 l'homme qui occupe les lieux légalement ne peut pas être expulsé.
00:37:20 Voilà, un an de vie infernal et, précision du reportage, une OQTF non respectée là aussi, pardon,
00:37:28 d'aborder encore ces sujets, mais l'actualité nous les apporte pratiquement tous les jours.
00:37:34 Que faut-il pour établir l'ordre de la sécurité publique dans le pays ?
00:37:38 On a l'impression qu'on a les lois, c'est ce que d'ailleurs disent beaucoup.
00:37:41 On a déjà les lois, on a déjà les outils, on a tous les procédés et les régulations,
00:37:46 mais on n'arrive pas à les faire appliquer correctement pour éviter ce genre de...
00:37:51 Vous voyez ce qui est assez ennuyeux, Barbara, c'est que là on a la préparation,
00:37:55 on a tous les ingrédients qui sont en train de s'empiler pour finir en fait divers.
00:38:01 Il y a des tentatives de conciliation par les voisins.
00:38:07 Apparemment, il y a des problèmes d'alcool, parce que la musique est une résultante,
00:38:11 mais apparemment il y a des problèmes d'alcool, des problèmes de violence.
00:38:14 Il y a des mains courantes qui sont déposées, il y a des plaintes qui sont déposées,
00:38:17 le député ou les députés, il y avait un S, les députés qui sont au courant.
00:38:22 Donc ça veut dire que la force politique est au courant, la force de police est au courant.
00:38:29 Il va falloir attendre quoi pour qu'il y ait quelqu'un qui prenne le problème à bras-le-corps
00:38:36 pour que ce monsieur stoppe définitivement ces nuisances ?
00:38:39 Parce qu'un jour, il y a quelqu'un qui va être excédé, qui va descendre, qui va aller le voir,
00:38:43 et ça va finir en drame. Vous voyez ce que je veux dire ?
00:38:46 L'accumulation de petits faits comme ça fait qu'un jour, ça ne s'arrêtera que lorsqu'il y aura un drame.
00:38:51 Et en plus, comme vous le dites, il y a normalement une obligation de quitter le territoire.
00:38:55 Donc là, on a coché beaucoup de casse, quand même.
00:38:58 Et malgré cela, les riverains sont totalement impuissants et démunis.
00:39:03 Les riverains et la police municipale. 25 réquisitions qui ne semblent avoir aucun effet,
00:39:10 encore une fois, je ne mets pas du tout en doute le travail de notre police.
00:39:15 Mais on se demande si là, les outils sont à la hauteur des faits,
00:39:20 que ce soit des nuisances sonores, des agressions ou dans d'autres cas, à Cherbourg, des drames.
00:39:25 Moi, je vois dans ce sujet, comment dire, une question plus large,
00:39:31 qui est celle du logement, de la location et des bailleurs.
00:39:35 En France, depuis des années, tous régimes politiques qui se sont succédés,
00:39:40 il y a eu un manque de courage politique, ou en tout cas une décision, tacite ou pas, je ne sais pas,
00:39:46 de privilégier le droit des locataires et d'abandonner, finalement, quelque part, les bailleurs.
00:39:53 Parfois, ça vient un peu se rééquilibrer, mais les bailleurs sont vraiment dépourvus de droit par rapport aux locataires.
00:40:01 Après, je sais ce qu'on va pouvoir éventuellement m'opposer, mais j'y répondrai ensuite.
00:40:05 Pourquoi ? Parce que je pense que dans l'inconscient collectif, on considère que les bailleurs,
00:40:12 ce sont des riches ou des ultra riches, pour prendre le vocabulaire du jour.
00:40:16 En réalité, il y a effectivement des institutionnels dans les bailleurs.
00:40:19 Il y a des bailleurs publics, mais il y a essentiellement, il y a énormément,
00:40:24 je dis avec un peu de précaution parce qu'il n'y a pas de chiffre très précis,
00:40:28 mais pour avoir travaillé cinq ans dans un grand groupe de services immobiliers
00:40:32 qui se trouve être le premier bailleur privé de France,
00:40:34 j'ai pu constater que dans nos clients, la majorité, la très très grosse majorité des bailleurs privés,
00:40:40 en fait, ce sont des personnes plutôt de conditions modestes qui ont économisé toute leur vie de travail
00:40:45 pour en fait se constituer un patrimoine ou des petits revenus complémentaires pour leur retraite.
00:40:49 Donc, ça n'a rien à voir avec des riches ou des ultra riches.
00:40:51 Ces gens-là, s'ils ne reçoivent pas leur loyer pendant un mois ou pendant deux mois,
00:40:57 ils ont encore éventuellement des emprunts à payer, ils se trouvent immédiatement en difficulté.
00:41:01 Donc, on n'est pas dans des situations de grands groupes de compagnies d'assurance ou de mutuelles
00:41:06 qui peuvent de toute façon tenir un an sans que les loyers d'un immeuble ne soient versés.
00:41:10 Non, on est dans des gens qu'on met en difficulté et ces gens-là ne sont pas aujourd'hui suffisamment protégés par la loi.
00:41:17 Tout ça pour dire quoi ? C'est qu'en fait, finalement, le mauvais locataire,
00:41:21 alors ils sont certainement très peu nombreux sur la masse,
00:41:24 en revanche, ils pourrissent la vie de beaucoup de gens.
00:41:26 Ce très mauvais locataire et les squatters, parce que finalement c'est la même chose,
00:41:30 et là quelque part, c'est un squatter chez un locataire, puisque ce n'est pas lui le locataire réel,
00:41:35 mais en l'occurrence, la responsabilité du locataire qui héberge quelqu'un chez lui, c'est lui qui est responsable.
00:41:40 Donc, c'est sur lui qu'on peut agir.
00:41:42 Ce que vous vouliez dire, c'est qu'ils sont protégés finalement, plus que les gens qui subissent.
00:41:47 En tout cas, ils ne se sentent absolument pas en danger et donc, ça permet à des gens malhonnêtes,
00:41:52 encore une fois, ils ne sont certainement pas nombreux, mais ils font beaucoup de mal,
00:41:56 de se sentir dans une relative impunité.
00:41:58 Et donc, on fait ce qu'on veut.
00:42:00 S'il y a un peu de folie derrière tout ça, on arrive à pourrir tout le bien immeuble d'un quartier.
00:42:03 C'est l'expulsion de ces gens-là, qui vivent sans se soucier du bien-être de leurs voisins.
00:42:09 Je vais vous faire entendre un avocat qui dit que cet homme n'est, pour le coup, pas inexpulsable.
00:42:15 Pour moi, il n'est pas inexpulsable, cet homme, dans la mesure où, en fait,
00:42:21 quand on a une copropriété qui est victime de l'agissement d'un autre copropriétaire
00:42:26 ou d'un locataire d'un autre copropriétaire, on va pouvoir en réalité procéder à son expulsion
00:42:33 et l'Assemblée Générale, et d'ailleurs, le syndicat des copropriétaires de l'immeuble,
00:42:37 va pouvoir entamer une procédure d'expulsion.
00:42:39 Les procédures d'expulsion, c'est des procédures qui durent extrêmement longtemps.
00:42:43 Mais l'avantage dont disposent les copropriétaires dans ce cas précis,
00:42:47 c'est qu'ils vont pouvoir agir non seulement contre le fouteur de trouble,
00:42:50 mais en plus, contre le bailleur.
00:42:52 Et ils vont pouvoir demander des dommages d'intérêt à l'un comme à l'autre.
00:42:56 Alors peut-être que le fouteur de trouble, je ne sais pas quelle est sa situation personnelle,
00:43:00 mais dans tous les cas, le propriétaire, il a des sous, puisqu'il est propriétaire d'un appartement,
00:43:05 notamment de cet appartement-là.
00:43:07 Donc ils vont pouvoir demander justement des dommages d'intérêt.
00:43:10 Voilà. Ah, dubitatif, tenez.
00:43:14 Oui, oui, tout à fait. Je rajouterai un élément par rapport à ce qu'a dit Frédéric juste avant,
00:43:19 c'est qu'en France, on est tellement pénurie de logements
00:43:23 que le législateur qui n'arrive pas à faire face à la demande de logements,
00:43:27 et donc à construire des logements sociaux, des logements pour tout le monde,
00:43:31 notamment étudiants, je pense aussi aux logements étudiants,
00:43:34 malheureusement, le locataire est privilégié par nature,
00:43:39 plutôt que celui qui a investi son épargne dans un logement,
00:43:43 justement pour pallier au manque de logement et au rôle de l'État.
00:43:47 Donc en fait, mécaniquement, il est entre guillemets surprotégé.
00:43:53 Et ce n'est pas normal, parce qu'en réalité, ça va figer le parc privé,
00:43:57 plus il y aura d'incidents, moins on aura envie d'investir.
00:44:00 Ça, c'est mécanique.
00:44:03 Et puis malheureusement, il faut aussi reconnaître que un individu peut,
00:44:07 excusez-moi de l'expression, mais peut pourrir la vie de l'immeuble entier.
00:44:11 Et je pense que les gens travaillent, parfois travaillent beaucoup,
00:44:15 ils ont besoin de sérénité.
00:44:17 Le logement, c'est là où on se ressource et où on se repose.
00:44:20 Et ce genre d'individu ne devrait pas, enfin tout de suite,
00:44:24 la société devrait lui dire "tu es fauteur de trouble,
00:44:27 tu n'as pas à être là, tu n'es pas le locataire officiel, tu pars,
00:44:31 tu vas te trouver une solution ailleurs, tu pars".
00:44:33 Alors peut-être que c'est à l'État de prendre le relais avec un logement social,
00:44:36 mais en attendant, ce n'est pas normal qu'il y ait eu autant d'incidents
00:44:41 pour un seul individu qui est en dehors de la loi.
00:44:44 Alors justement, cette série de faits divers dont on a parlé,
00:44:47 Cherbourg et puis celui-ci a fait réagir Alexandre de Vécu,
00:44:50 qui était l'un des invités de Face à l'Info ce soir.
00:44:52 Il s'est penché sur le sens de l'adjectif "perpétuel"
00:44:56 lorsqu'il concerne une décision de justice.
00:44:58 Et sa conclusion, c'était qu'une peine de perpétuité,
00:45:01 finalement, ne l'est jamais tout à fait dans notre système judiciaire.
00:45:04 Je voulais vous faire écouter.
00:45:06 Dans l'actualité, il y a donc cette jeune femme de 29 ans
00:45:10 qui est entre la vie et la mort actuellement à Cherbourg
00:45:12 après avoir été violée à son domicile le 4 août.
00:45:15 Le suspect, un individu multirécidiviste qu'elle ne connaissait pas,
00:45:19 se serait introduit chez elle pour la frapper et la violer plusieurs fois,
00:45:23 notamment avec un manche à balai.
00:45:25 Alexandre de Vécu, le relatif silence médiatique et politique
00:45:29 autour de cette affaire vous interpelle. Pourquoi ?
00:45:32 Oui, Barbara. Pas de marche blanche, pas d'indignation ou de visite présidentielle,
00:45:37 pas de soutien d'acteurs engagés, de tweets de sportifs, stars,
00:45:41 pas de minute de silence à l'Assemblée nationale,
00:45:43 rien sur la télé ou la radio publique,
00:45:45 et surtout, toujours pas un mot du ministre de l'Intérieur,
00:45:49 général Darmanin, sans doute en vacances,
00:45:51 et dont le silence commence, si vous voulez, à devenir assourdissant.
00:45:55 Le crime a eu lieu le 4 août.
00:45:58 Ça fait 10 jours, nous sommes le 15 août.
00:46:00 Alors oui, cette émotion sélective m'interpelle.
00:46:03 Est-ce que cette victime d'un viol barbare sera oubliée,
00:46:07 comme l'a été Sarah Halimi, comme l'a été Lola,
00:46:10 comme l'a été Philippe Monguilhou, le chauffeur de bus tabassé à Bayonne ?
00:46:16 Est-ce qu'il y aurait des bonnes et des mauvaises victimes ?
00:46:18 Alors on nous répondra sans doute qu'il ne faut pas instrumentaliser.
00:46:22 Simplement, ceux qui nous répondront cela sont souvent ceux
00:46:25 qui ont parlé de violences policières systémiques
00:46:28 au moment de la mort tragique du jeune Nahel.
00:46:32 Ils nous diront aussi que c'est un fait divers parmi d'autres.
00:46:35 Et pourtant, selon vous, ça ne peut pas être considéré
00:46:38 justement comme un simple fait divers.
00:46:41 Non, cette jeune femme de 29 ans, entre la vie et la mort,
00:46:44 n'est pas un fait divers.
00:46:45 C'est pas plus que l'était Sarah Halimi, que l'était Philippe Monguilhou,
00:46:49 que l'était Lola.
00:46:50 D'abord parce qu'ils ont un visage et une histoire,
00:46:53 et ensuite parce que la violence qu'ils ont subie s'inscrive en réalité
00:46:57 dans un contexte de violence systémique.
00:47:00 Une agression gratuite toutes les 44 secondes,
00:47:03 ce sont les chiffres du ministère de l'Intérieur,
00:47:05 et encore ça ne prend pas en compte les violences intrafamiliales
00:47:09 et les violences avec vol.
00:47:11 Ces 12 derniers mois, il n'y a pas eu moins de 85 000 viols en France.
00:47:16 Donc on voit bien qu'il y a un problème, un malaise,
00:47:20 autour de la criminalité, autour de l'insécurité en France
00:47:24 et qu'on ne peut pas considérer ces faits divers comme des faits isolés.
00:47:29 Ensuite, est-ce qu'on peut réellement parler de faits divers
00:47:32 lorsque le bourreau présumé a déjà été condamné à 5 reprises
00:47:36 par le tribunal pour enfants,
00:47:37 lorsque 17 mentions figurent sur son traitement d'antécédent judiciaire,
00:47:41 lorsqu'il a été poursuivi pour viol
00:47:43 et qu'il est poursuivi pour agression sexuelle sur sa propre soeur.
00:47:46 Cette affaire est donc bien, Barbara, une affaire politique
00:47:49 qui pose la question des multirécidivistes
00:47:51 et des défaillances de la justice française.
00:47:53 Alors justement, on se penche sur ce que fait la justice
00:47:56 face à de tels faits divers ou événements plus dramatiques.
00:47:59 Que risque vraiment Omar N., l'odeur présumée de ce crime ?
00:48:03 Il a été mis en examen pour viol avec barbarie.
00:48:07 Donc théoriquement, il encourt une peine de prison à perpétuité.
00:48:12 Sauf que le problème, c'est que la perpétuité réelle dans ce pays n'existe pas.
00:48:18 Quand on parle de peine de perpétuité,
00:48:20 en réalité, on parle de condamnation à une durée minimale
00:48:24 et réellement incompréhensible de 18 ans.
00:48:27 Alors ça peut être allongé dans de rares cas à 22 ans ou à 30 ans.
00:48:31 Ce qui signifie en réalité que le criminel,
00:48:34 qui a 18 ans aujourd'hui, pourrait ressortir dans 18 ans.
00:48:38 C'est-à-dire avant ses 45 ans,
00:48:40 on peut imaginer qu'il sera encore un danger pour la société.
00:48:43 Le chercheur du CNRS, Pierre-Victor Tournier,
00:48:46 retenait une durée moyenne de 20 ans
00:48:48 pour une condamnation à perpétuité.
00:48:51 A tel point finalement que quelqu'un qui est condamné à 30 ans de prison
00:48:56 a plus de chances de faire une peine longue,
00:48:59 de faire 30 ans de prison,
00:49:01 que quelqu'un qui est condamné à la perpétuité réelle.
00:49:04 Il faut préciser que si la France a institué
00:49:07 une véritable peine de perpétuité incompréhensible,
00:49:11 avec des gens qui ne sortiraient pas de prison à vie,
00:49:14 elle serait condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme,
00:49:18 qui estime finalement que tout individu
00:49:21 a le droit d'être réhabilité un jour ou l'autre.
00:49:25 Je crois que c'est une illusion finalement,
00:49:29 c'est une vision assez idéologique de la justice
00:49:32 et malheureusement il y a sans doute certains crimes
00:49:35 qui ne peuvent pas être réhabilités.
00:49:37 Est-ce que vous êtes en train de dire qu'il faudrait rétablir
00:49:40 une peine de perpétuité réellement perpétuelle ?
00:49:43 Oui tout à fait.
00:49:44 Je crois que certains observateurs s'étonnent qu'aujourd'hui,
00:49:48 selon les sondages, il y a toujours la moitié des Français
00:49:52 qui seraient favorables à la peine de mort.
00:49:55 D'autres expliquent que si on dénonce trop forcément les violences,
00:50:00 on encourage la guerre civile.
00:50:02 Je crois au contraire que les Français n'ont pas du tout soif de vengeance
00:50:05 et que si une partie d'entre eux reste favorable à la peine de mort,
00:50:08 c'est justement parce qu'ils n'ont pas la certitude
00:50:11 que les gens qui ont commis des crimes atroces,
00:50:13 qui pourraient constituer une menace par la suite pour la société,
00:50:16 restent en prison.
00:50:17 Donc je crois qu'il y va, si vous voulez,
00:50:19 de la crédibilité de la justice et de la paix civile.
00:50:23 Il faut préciser aussi que ça s'inscrit dans un contexte
00:50:27 où les peines en France ne sont pas suffisamment exécutées.
00:50:31 Simplement 41% des peines de prison ferme sont exécutées
00:50:35 selon une enquête de l'Institut pour la Justice.
00:50:38 C'est donc tout le système judiciaire français qu'il faut revoir
00:50:41 si justement on ne veut pas qu'il y ait des tentations de justice personnelle,
00:50:46 des tentations de transformer la justice en vengeance.
00:50:49 Il faut que la justice soit réellement ferme
00:50:52 et fasse aujourd'hui son travail.
00:50:54 C'est vrai qu'on aurait envie de remonter à la signification,
00:50:57 à la décision originelle de choisir ce terme "perpétuité"
00:51:01 si dans les faits, elle n'est pas perpétuelle.
00:51:04 Oui, c'est effectivement une forme d'abus de langage.
00:51:09 Je vous disais que ça relevait de principe sans doute humaniste
00:51:14 l'idée que finalement tout individu a le droit à une seconde chance.
00:51:18 Mais on voit que dans les faits, ce n'est plus du tout adapté à la société
00:51:22 et surtout les peines sont beaucoup trop courtes.
00:51:25 Dans le cas présent, on voit bien que l'individu est un prédateur.
00:51:29 Ressortir à 45 ans, effectivement, il est un danger pour la société
00:51:34 dans le meilleur des cas, s'il est condamné à cette peine de perpétuité réelle.
00:51:39 Je crois qu'il doit y avoir une prise de conscience
00:51:42 et qu'on doit sortir de principe faussement humaniste
00:51:45 qui ne mène qu'à une seule chose, faire douter de la justice.
00:51:50 Or, dans une démocratie, on a besoin d'une justice.
00:51:53 On referme cette page consacrée à ces faits divers et à la réflexion
00:51:59 qui peuvent inspirer sur notre système judiciaire.
00:52:01 Nos débats continuent juste après la pub.
00:52:03 A 22h, il est temps de passer la parole à Simon Guillen
00:52:10 qui est de retour pour nous rappeler l'essentiel de l'actualité.
00:52:13 Rebonsoir, Simon.
00:52:14 Rebonsoir, chère Barbara, et bonsoir à tous.
00:52:16 Plus de 100 personnes réunies aujourd'hui dans le Calvados
00:52:19 pour rendre hommage à Stéphane Vittel, le proviseur de 48 ans.
00:52:23 Il a été retrouvé mort la semaine dernière
00:52:25 alors qu'il venait d'éteindre l'alarme du collège dans lequel il officiait.
00:52:28 Une minute de silence a été respectée aujourd'hui.
00:52:31 Des bougies et des fleurs, vous le voyez, ont également été déposées
00:52:34 devant son ancien établissement.
00:52:36 L'autopsie n'a pas permis de déterminer les causes de son décès.
00:52:40 Cette personne, légèrement...
00:52:43 On est vraiment sous le choc.
00:52:46 C'est inimaginable.
00:52:49 C'est une perte, une grande perte pour les enfants, pour les professeurs.
00:52:56 On n'a jamais eu de gros soucis, tant que c'était lui qui était en direction.
00:53:00 Il y a eu une très grosse lutte contre le harcèlement,
00:53:03 ce qui lui tenait à cœur.
00:53:05 C'était quelqu'un qui était disponible pour les familles et les enfants.
00:53:10 Cette personne, légèrement blessée, en Allemagne,
00:53:13 dans un parc d'attractions Europa-Park,
00:53:16 qui est situé près de la frontière française.
00:53:19 Cinq comédiens ainsi que deux visiteurs ont été touchés
00:53:22 lors d'un spectacle qui se déroulait dans l'un des bassins de ce site.
00:53:25 En juin dernier, déjà un incendie avait provoqué l'évacuation
00:53:28 de 25 000 personnes sur place suite à un problème technique.
00:53:32 Et puis, à l'ouest du Japon,
00:53:35 180 000 personnes priaient de trouver un abri.
00:53:38 La population est appelée par les autorités à se réfugier en hauteur.
00:53:41 À cause de la tempête tropicale Lannes,
00:53:44 le risque de pluies violentes, d'inondations et de glissements de terrain
00:53:47 est actuellement très élevé.
00:53:49 Ces dernières heures, plus de 500 vols et des TGV ont dû être annulés.
00:53:53 Environ 15 000 foyers sont toujours prévus d'électricité ce soir.
00:53:56 Voilà pour ce rappel de l'actualité.
00:54:00 À 22h sur CNews, vous retrouvez tout de suite Barbara Klein
00:54:03 et ses invités pour la suite de SoirInfo.
00:54:05 Merci beaucoup Simon Guillain.
00:54:07 On vous retrouve dans une heure pour un nouveau point sur la formation.
00:54:10 On a appris ce soir que notre journaliste politique Gérard Leclerc
00:54:16 se trouvait à bord d'un petit avion de tourisme
00:54:19 qui s'est abîmé en Loire-Atlantique.
00:54:21 C'est le bureau d'enquête et d'analyse qui a confirmé l'accident.
00:54:25 L'appareil a disparu entre Nantes et La Baule
00:54:28 selon un communiqué de la préfecture de Loire-Atlantique
00:54:31 qui avait annoncé un petit peu plus tôt
00:54:33 déployer sur zone un plan de sauvetage.
00:54:35 La rédaction de CNews pense à la famille de Gérard Leclerc,
00:54:39 à ses amis, à ses collègues également
00:54:41 présents dans de très nombreuses rédactions.
00:54:43 Nous reviendrons évidemment sur cette information
00:54:45 dès que nous en saurons plus.
00:54:47 On fait une pause et on reprend nos débats.
00:54:50 On évoquera la situation inédite
00:54:53 qui concerne la grande criminalité dans la ville de Marseille.
00:54:56 À tout de suite.
00:54:57 La ville faisait déjà la lune de l'actualité en début d'année
00:55:04 avec un bilan inédit en termes de violence et de criminalité
00:55:07 depuis le début du mois d'août.
00:55:09 Marseille fait palir ses pires statistiques.
00:55:12 On recense désormais dans la cité faussaine
00:55:14 près d'un mort tous les deux jours.
00:55:16 Un bilan effrayant que l'on doit notamment
00:55:19 selon la police à l'usage cassis et systématique d'armes à feu
00:55:22 dans les règlements de compte.
00:55:24 On écoute les précisions de Nicolas Fontaine.
00:55:26 Grenoble, Lyon, Marseille ou même Cavaillon.
00:55:32 Cette année, la France fait face à une augmentation de la violence.
00:55:35 Depuis le début de l'année, dans la deuxième ville de France,
00:55:38 près de 35 personnes ont perdu la vie
00:55:41 lors d'affrontements entre bandes de rivales
00:55:43 sur fonds de trafic de drogue.
00:55:45 L'entente cantonnée au quartier nord,
00:55:47 cette violence s'est généralisée à l'ensemble de la ville.
00:55:49 Maintenant, il n'y a plus de lieu dit de règlement de compte.
00:55:55 Avant, on se réglait à coups de poing ou à coups de batte.
00:55:59 Maintenant, automatiquement, on se règle à coups de calibre.
00:56:04 Dernier événement en date.
00:56:06 Ce mardi, un homme âgé d'une trentaine d'années
00:56:09 a été tué par balle dans un quartier populaire du nord de Marseille.
00:56:12 Il s'agit du huitième mort par balle dans la seconde ville de France
00:56:15 depuis le début du mois d'août.
00:56:17 Ça fait une quinzaine de jours.
00:56:19 C'est tous les soirs, tous les soirs, tous les soirs,
00:56:22 plusieurs coups de feu dans les cités marseillaises.
00:56:25 On a des blessés par balle et on a de nombreux décès par arme à feu.
00:56:31 Face à ça, on a des colichés qu'il faut reconnaître en ce moment.
00:56:34 Ils sont assez désemparés, ils sont dans un désarroi profond.
00:56:37 Dans la cité phocéenne, les forces de l'ordre sont dépassées.
00:56:41 Désormais, ce ne sont plus deux, mais bien plusieurs clans
00:56:44 qui s'affrontent au quotidien.
00:56:46 Invité par caméra interposée, José Darigo, bonsoir.
00:56:51 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:56:53 Vous êtes notamment l'auteur de Marseille, Mafia.
00:56:56 Alors, un mort tous les deux jours.
00:56:59 Est-ce que c'est un chiffre qui ne vous surprend pas,
00:57:02 vu la connaissance que vous avez de cette ville
00:57:05 et notamment de sa délinquance et de sa criminalité ?
00:57:08 Ce qui est surprenant, si vous voulez, c'est le nombre.
00:57:11 Parce que je dirais que d'ordinaire, depuis une trentaine d'années,
00:57:15 on a à Marseille une vingtaine, une trentaine de règlements de comptes assurés.
00:57:20 Voilà, c'est un petit peu le rythme des affrontements entre bandes rivales.
00:57:25 Mais là, on en est quasiment, on a dépassé 35.
00:57:29 Il y a eu encore ce soir, à 19h30, dans le quartier du Canet,
00:57:33 un homme qui a été abattu à la Kalachnikov.
00:57:36 C'est, je dirais, une période très fiévreuse, fébrile.
00:57:43 Il se passe quelque chose à Marseille.
00:57:46 C'est qu'il y a deux clans issus de la cité de la paternelle
00:57:49 qui s'en veulent à mort, c'est le cas de le dire,
00:57:52 et qui déclenche une guerre sans pitié.
00:57:56 Donc pour, au départ, je dirais, un incident mineur en Thaïlande,
00:58:01 ce sont des gens qui se connaissent, mais qui ont juré de s'anéantir.
00:58:06 Voilà.
00:58:07 La police explique ce lourd bilan par l'usage, je le disais,
00:58:10 quasi systématique d'armes à feu dans les règlements de comptes.
00:58:13 Est-ce qu'il y a, selon vous, d'autres raisons à cette radicalité ?
00:58:16 La radicalité dont vous parlez, elle est visible,
00:58:19 puisque nous avons des règlements de comptes quasiment tous les 2-3 jours,
00:58:23 encore ce soir, peut-être demain.
00:58:25 Vous savez, il faut partir du principe que les trafiquants
00:58:30 sont des gens très bien informés, qui savent qui fait quoi pour qui.
00:58:36 Donc ils savent bien avant la police qui a commis tel méfait
00:58:42 et vers qui se diriger pour se venger.
00:58:45 C'est ça la mécanique, la mécanique de la vendette, si vous voulez, de la vengeance.
00:58:50 Moi, ce que je crois aussi, c'est qu'il n'y a pas de lutte possible, malheureusement.
00:58:56 Vous voyez, ce n'est même pas une question politique.
00:58:59 Vous pouvez mettre le pape très bienveillant au pouvoir,
00:59:04 il ne pourra pas faire mieux que la préfète Camillerie,
00:59:07 qui a dit des vérités.
00:59:08 Elle a compris, si vous voulez, la préfète de police,
00:59:11 qu'il faut lutter en priorité contre les toxicomanes
00:59:17 qui envahissent le marché et qui créent une demande.
00:59:20 Si vous tarissez le nombre de toxicomanes,
00:59:23 vous tarissez automatiquement l'offre de drogue
00:59:26 et vous arrivez à régler la question.
00:59:29 Mais il se trouve qu'en France, on considère les toxicomanes
00:59:32 comme des malades et non pas comme des délinquants.
00:59:35 Même le président de la République a essayé de dire,
00:59:38 il a dit d'ailleurs, qu'il fallait peut-être,
00:59:42 sûrement même, augmenter les tarifs des amendes forfaitaires
00:59:46 qui sont infligées aux toxicomanes qui viennent s'approvisionner
00:59:49 dans les cités marseillaises.
00:59:51 Mais on voit bien que la plupart de ces amendes ne sont pas payées.
00:59:56 Donc, c'est un coup d'épée dans l'eau.
00:59:59 On n'a pas, si vous voulez, même la préfète avait fait une autre tactique
01:00:03 au départ qui était celle du pilonnage avec l'aide
01:00:06 des compagnies républicaines de sécurité
01:00:09 qui venaient passer quelques heures de pacification dans les cités à risque
01:00:13 et qui arrivaient à quelques résultats, quelques heures.
01:00:17 Mais le trafic reprenait sitôt parti les CRS.
01:00:20 Donc, c'est une affaire qui est impossible à traiter
01:00:25 sans volonté politique réelle, celle qu'on a manifestée en France
01:00:29 contre la French Connection dans les années 70
01:00:32 avec l'appui des Américains et du commissaire Morin
01:00:35 et de 300 soldats venus de toutes les régions de France.
01:00:38 Cette période-là est malheureusement terminée.
01:00:41 Alors, Marseille, on en a aussi beaucoup parlé
01:00:43 parce que le chef de l'État s'y est rendu plusieurs fois.
01:00:47 Il a posé cette enveloppe des milliards pour Marseille en grand.
01:00:52 On parle de la deuxième ville de France.
01:00:54 Il est notamment question d'assainir ces quartiers
01:00:57 et puis d'assurer la tranquillité aussi de tous ces habitants
01:01:00 qui subissent le trafic de drogue, les règlements de compte.
01:01:03 Est-ce que vous pensez qu'on peut sortir Marseille de cette criminalité ?
01:01:07 Si le président tient parole, ce qui est toujours possible,
01:01:11 ce serait très bien que nous voyions s'améliorer les choses.
01:01:15 Mais il a surtout parlé, si vous voulez, de la réfection des écoles, de l'éducation.
01:01:20 Il n'a pas, si vous voulez, la fibre sécuritaire qui serait souhaitable à Marseille.
01:01:24 Puisqu'à Marseille, maintenant, la police est transformée en cible.
01:01:30 Je sais ce que je dis.
01:01:32 Pas plus tard qu'avant hier soir, des équipages de la BAC Nord,
01:01:38 à la Belle de Mai, un nouveau quartier mortifère en matière de sécurité actuellement,
01:01:43 ont été pris pour cible par des voyous à la Kalachnikov.
01:01:46 Ils ont riposté, fort heureusement.
01:01:49 Mais ils risquent leur vie.
01:01:51 La police actuellement à Marseille et dans d'autres grandes villes de France
01:01:55 touchées par le trafic, risquent souvent sa peau.
01:01:58 On va ouvrir le débat en plateau parce que le temps file.
01:02:03 Messieurs, je le disais, malheureusement, Marseille,
01:02:05 ce n'est pas la première fois qu'on évoque cette deuxième ville de France,
01:02:08 très belle ville de France, pour ses problèmes de criminalité et de délinquance.
01:02:12 Un mort toutes les 48 heures, ça prend des proportions inimaginables.
01:02:16 Déjà, nous évoquions Marseille hier soir pour les grèves des éboueurs.
01:02:20 Donc l'image de ce trafic que ça donnait à cette ville.
01:02:24 Malheureusement, tous les jours, il y a un fait divers ou une situation nouvelle
01:02:29 qui atteint l'image de cette magnifique ville.
01:02:31 Pourtant, qu'est-ce que c'est une belle ville et qu'est-ce qui est agréable d'y vivre
01:02:36 quand on peut y vivre en paix.
01:02:38 Je voudrais revenir sur la nécessité de comprendre Marseille.
01:02:42 Et je pense qu'il y a deux films qui permettent de bien comprendre Marseille.
01:02:46 Le premier, c'est pour comprendre l'histoire.
01:02:48 José D'Arrigo a évoqué La French, deux films d'ailleurs de Cédric Jimenez.
01:02:54 La French avec Jean Dujardin et Gilles Lelouch.
01:02:57 Ça permet un peu de comprendre l'histoire, peut-être aussi l'ADN de Marseille,
01:03:02 de son fonctionnement, du trafic de stupéfiants.
01:03:05 Et puis plus récemment, toujours du même réalisateur, Bac Nord.
01:03:09 On a évoqué la Bac Nord.
01:03:11 Là, on comprend la difficulté que la police a à travailler à Marseille
01:03:16 parce que très peu de moyens ou des moyens assez faibles,
01:03:19 des ambitions énormes, on leur demande de faire de la magie,
01:03:22 mais derrière ça, on leur demande aucune bavure.
01:03:25 C'est-à-dire qu'il faut qu'ils accomplissent des miracles,
01:03:27 mais par contre, il ne faut pas que ça bouge, il ne faut pas qu'on se rende compte
01:03:31 de rien du tout parce que les policiers ne seront pas soutenus.
01:03:34 Quand on connaît l'ambiance en ce moment, actuellement, des forces de l'ordre,
01:03:38 de la police, ça doit être terrible pour les policiers de Marseille
01:03:43 de se dire "il faut agir, mais on n'a pas le droit à la moindre erreur,
01:03:47 on n'a pas le droit à la moindre bavure".
01:03:49 Ça doit être terrible pour eux, ça doit être terrible d'être policier
01:03:52 aujourd'hui à Marseille et plus particulièrement dans la Bac Nord.
01:03:55 - Denis, déjà, je vous repose la question, la question c'est
01:03:57 est-ce qu'on peut sortir cette criminalité de la ville de Marseille ?
01:04:00 - Très, très difficile. J'imagine que le marché est assez conséquent.
01:04:04 Donc plus le marché est conséquent, plus ça va être difficile.
01:04:07 Effectivement, il a été soulevé une solution qui est radicale.
01:04:14 S'il n'y a plus de demande, il n'y a plus d'offre.
01:04:17 Donc là, on éteint l'offre en éteignant la demande.
01:04:21 Le souci, c'est qu'on est toujours un petit peu précautionneux
01:04:27 sur ce sujet de la... comment dire... déstupéfiant,
01:04:31 parce qu'on ne sait pas trop si on doit criminaliser ou si on doit légaliser.
01:04:36 Suivant les partis politiques, vous avez vu, c'est passionnel comme sujet
01:04:40 sur les chiffres qui sont politiques et on ne peut pas s'en sortir.
01:04:44 Il faut que ce soit ferme et définitif.
01:04:46 Vous avez aux États-Unis des États qui légalisent, d'autres qui ne légalisent pas,
01:04:50 mais au moins c'est ferme. Et là, en fait, on est toujours un entre-deux.
01:04:53 Donc en fait, ça entretient le marché.
01:04:55 L'autre élément, vous l'avez soulevé, c'est le miracle perpétuel
01:05:00 qui est demandé à la police. Et ce n'est pas possible.
01:05:02 Soit on met énormément de moyens pour réguler cette violence
01:05:08 qui d'ailleurs a été soulevée, qui est de plus en plus...
01:05:11 comment dire... qui s'exerce de plus en plus avec les armes.
01:05:13 Donc là, on franchit un nouveau palier.
01:05:15 Donc on franchit un nouveau palier et en plus en largeur,
01:05:18 c'est-à-dire par rapport à la géographie de la violence,
01:05:21 qui n'est plus cantonnée à certains quartiers, mais maintenant qui s'étend.
01:05:25 Donc là, on est dans une situation qui devient de plus en plus périlleuse.
01:05:29 Et effectivement, on ne peut pas demander des miracles aux policiers
01:05:32 quand ils ne sont pas assez nombreux, quand il n'y a pas assez de matériel.
01:05:36 Là, il faut que ce soit radicalement différent.
01:05:38 Et on n'est pas dans cette logique, justement, de changer de dimension
01:05:41 par rapport à la police. Et ça leur laisse un espace, justement,
01:05:44 pour pouvoir exercer leur violence et leur règlement de compte.
01:05:47 On va remercier José Darigo, auteur de Marseille Mafia,
01:05:50 d'avoir participé à cette courte discussion.
01:05:53 On va revenir dans quelques instants sur cet accident d'avion
01:05:58 à Loire-Atlantique. On a appris que notre journaliste politique,
01:06:01 Gérard Leclerc, se trouvait à bord de cet avion de tourisme.
01:06:04 L'appareil a disparu entre Nantes et La Baule.
01:06:07 Un plan de sauvetage avait été déployé dans l'après-midi
01:06:10 par la préfecture de Loire-Atlantique.
01:06:12 La rédaction de CNews renouvelle ses pensées à sa famille,
01:06:15 à ses proches, à ses collègues.
01:06:17 Juste après la pub, nous serons en direct avec Pascal Praud,
01:06:20 qui recevait régulièrement Gérard Leclerc dans l'heure des provois.
01:06:24 On va revenir sur cet accident survenu en Loire-Atlantique.
01:06:34 Je vous le rappelle, un petit avion de tourisme.
01:06:36 L'accident a été confirmé par le Bureau d'enquête et d'analyse.
01:06:41 On sait par ailleurs que notre journaliste spécialiste en politique,
01:06:44 Gérard Leclerc, que les téléspectateurs de CNews connaissent bien,
01:06:48 se trouvait à bord de cet appareil.
01:06:52 Les recherches continuent pour retrouver les passagers de cet appareil
01:06:59 et pour les identifier.
01:07:01 Nous tentons de joindre des personnes de cette chaîne
01:07:04 qui connaissaient bien Gérard Leclerc,
01:07:06 notamment Pascal Praud, qui le recevait régulièrement dans l'heure des pro.
01:07:10 Pascal, vous êtes en ligne avec nous.
01:07:13 Merci beaucoup.
01:07:15 À qui pensez-vous ce soir ?
01:07:19 Comment y pensez-vous Gérard Leclerc ?
01:07:22 Il est un habitué de votre émission.
01:07:24 Ce soir, les gens qui ont connu Gérard, je suis effondré.
01:07:29 J'ai eu une peine immense.
01:07:31 Je pense évidemment à Julie, à ses enfants, à Julien, à toute sa famille.
01:07:36 Gérard est indissociable à la réussite de notre programme sur CNews.
01:07:41 Il était là le premier jour.
01:07:44 Je ne sais pas d'ailleurs si vous m'entendez tout à fait bien
01:07:47 puisque je suis dans le TGV, pour tout vous dire.
01:07:50 Quand j'ai appris cette information dramatique avec Serge Neidjar,
01:07:56 nous avons décidé de se rencontrer demain matin.
01:08:00 C'est pourquoi peut-être que vous m'entendez difficilement,
01:08:03 parce que je suis dans ce TGV.
01:08:06 Gérard, c'était l'humour.
01:08:08 Gérard, c'est l'intelligence.
01:08:10 Gérard, c'est la finesse, la bienveillance, la gentillesse.
01:08:13 Je sais qu'on part toujours de toutes les qualités,
01:08:18 ceux qui parfois s'en vont, mais en l'espèce, c'est une réalité.
01:08:22 Tous ceux qui l'ont connu ce soir, je les entends, je les vois, je les lis.
01:08:28 Je lis leurs messages et tous disent la même chose.
01:08:31 C'est un mélange d'intelligence et de bienveillance,
01:08:36 ce qui n'est pas si fréquent, de gentillesse, d'empathie pour les autres.
01:08:41 J'aimais évidemment notre complicité, j'aimais nos désaccords.
01:08:48 J'aimais surtout qu'ils soient présents sur le plateau de nos émissions.
01:08:54 C'est une peine immense ce soir.
01:08:56 J'ai eu tous ceux qui travaillaient avec lui, que ce soit Laurence,
01:09:00 qui sera présente demain matin par la voix,
01:09:04 que ce soit Serge Neidjar, le patron de cette chaîne,
01:09:07 Olivier Benkemoun, Eliott Deval, Marine Lanson.
01:09:10 Et j'en oublie Romain Désart.
01:09:13 Tous, ce soir, nous nous sommes appelés et tous, ce soir, nous sommes effondrés,
01:09:19 effondrés de la brutalité de cette nouvelle et qui nous plonge dans le chagrin.
01:09:26 Donc, je ne peux que saluer sa mémoire, son talent
01:09:31 et vraiment ce mélange d'humour, de distance.
01:09:36 Serge et Gérard, je ne l'ai jamais pris en flagrant délire,
01:09:39 l'idéocrité, on travaillait ensemble depuis 2016.
01:09:42 Je ne l'ai jamais pris, je ne l'ai jamais vu irascible,
01:09:46 je ne l'ai jamais vu en colère.
01:09:48 Je le titillais sur notre plateau.
01:09:50 Vous savez parfois comment je peux être dans la provocation sur le plateau.
01:09:56 Et il était toujours avec distance, avec humour.
01:10:00 Jamais une fois, nous nous sommes fâchés.
01:10:02 Jamais une fois, nous nous sommes fâchés.
01:10:05 Donc, je pense à lui.
01:10:07 Gérard Leclerc, on le souligne, c'est avant tout un grand journaliste,
01:10:10 passé par de très grandes rédactions, Europe 1, France 2, France 3, CNews.
01:10:16 Ces dernières années, c'était un homme de conviction.
01:10:18 Vous dites que vous ne vous êtes jamais écharpé avec lui,
01:10:21 mais il défendait vraiment avec ferveur ses convictions sur ce plateau.
01:10:26 Parce que Gérard était un humaniste, c'était un homme de bien.
01:10:31 Donc, il croyait vraiment quoi qu'il arrive aux solutions
01:10:37 qui sont parfois les moins contraignantes.
01:10:44 Et c'est pourquoi sur des sujets comme nous pouvions avoir régulièrement
01:10:50 sur la délinquance ou sur ces sujets-là,
01:10:53 je me souviens qu'Emilien Gérard préférait toujours une solution douce,
01:10:58 une solution de compréhension,
01:11:01 une solution qui soit différente de la solution ferme.
01:11:06 C'était souvent le sens de nos échanges.
01:11:08 Il aime voir le bon et le positif dans chaque être humain avant tout.
01:11:14 Gérard Leclerc, c'est aussi un œil qui frise et un rire reconnaissable
01:11:19 des dizaines de mètres en avant ou en arrière dans la rédaction.
01:11:25 Oui, et puis c'est une carrière exceptionnelle.
01:11:28 Lorsqu'il interview Jacques Chirac durant la campagne électorale face à Lionel Jospin,
01:11:38 c'est lui qui lui pose la question décisive qui peut-être va faire basculer la campagne électorale.
01:11:46 Et la réponse de Jacques Chirac sur Lionel Jospin ce soir-là,
01:11:52 disant qu'on ne traite pas comme ça, qu'il parle de délit de sale gueule
01:11:58 puisque Lionel Jospin avait mis en cause l'âge de Jacques Chirac.
01:12:01 Et c'était Gérard Leclerc qui l'interrogeait sur France 2.
01:12:07 Il avait également longtemps été à Europe 1, je vous l'avais dit.
01:12:10 Il faisait l'interview du matin sur France 2.
01:12:17 Je crois que c'était l'émission "Les quatre vérités".
01:12:20 Et puis après il a été associé à toutes les grandes émissions politiques de France 2.
01:12:28 Et puis président de la chaîne parlementaire également, avant d'arriver sur ce sujet.
01:12:31 Et il a dirigé effectivement la chaîne parlementaire.
01:12:34 C'est quelqu'un qui a su créer du lien avec tous les gens qu'il a rencontrés.
01:12:41 Et il y a quelque chose qui est essentiel à rappeler, c'est que c'était un rugbyman.
01:12:47 C'est un homme du rugby, c'est un homme qui venait de cette culture-là.
01:12:52 Et cette amitié-là, cette convivialité-là, mais aussi cet esprit d'équipe qu'on retrouve dans le rugby,
01:13:00 eh bien Gérard l'avait également avec nous.
01:13:05 C'était un grand aîné pour nous.
01:13:09 Et il était présent, bienveillant.
01:13:13 Il m'a accompagné. Je commençais en 2016.
01:13:18 Il était là le premier jour lorsqu'on a fait l'heure des pros.
01:13:22 C'était un changement pour moi de rubrique, puisque je quittais le monde du sport
01:13:27 pour aller vers les sujets de société et les sujets politiques.
01:13:31 Et je lui avais demandé "Gérard, j'ai besoin de toi, j'ai besoin de toi.
01:13:37 J'ai besoin que tu sois là." Et les trois premières années, quatre premières années, il a été là, tous les matins.
01:13:43 Tous les matins, et c'était ensemble, forcément, qu'on définissait les grandes lignes de l'émission.
01:13:51 On parle d'un grand journaliste politique aussi, alors qu'on raille souvent sur nos plateaux l'action politique,
01:14:00 les décisions qui sont prises. Il me semble que Gérard Leclerc, lui, avait toujours foi en la politique.
01:14:04 Il gardait espoir en la politique.
01:14:07 Oui, il gardait l'espoir. Il connaissait les hommes.
01:14:13 Et puis il y a quelque chose qu'on n'a pas dit aussi, c'est sa culture historique,
01:14:19 puisque c'était un grand amateur d'histoire, un grand connaisseur d'histoire.
01:14:26 Et c'était quelqu'un d'ailleurs qui avait fait des études très brillantes,
01:14:30 qui est passé par Sciences Po, et qui avait toutes les qualités de celles qu'on attend d'un journaliste,
01:14:38 c'est-à-dire la curiosité, l'analyse, la distance, l'intelligence, bien sûr, la culture.
01:14:49 Et c'est quelqu'un qui va, oui, qui va nous manquer, et qui manquera forcément d'abord à sa famille.
01:14:56 Pascal, les recherches sont suspendues ce soir en raison de la nuit qui est tombée.
01:15:01 Est-ce que vous avez pu avoir des informations auprès de la famille ?
01:15:05 Non, non, non, moi je n'ai pas eu d'informations.
01:15:10 Il se trouve que j'étais à La Baule aujourd'hui avec le maire Franck Louvrier,
01:15:16 par le plus grand des hasards d'ailleurs, puisque Gérard devait venir à La Baule précisément.
01:15:23 Donc c'est Franck Louvrier qui était à l'aérodrome de La Baule,
01:15:29 qui a accompagné, j'ai envie de dire, les informations.
01:15:34 Et je pense que Gérard venait à La Baule parce que Julien, son frère, chante,
01:15:41 devait chanter plus exactement jeudi précisément dans la ville de La Baule.
01:15:47 Et je pense que Gérard avait prévu peut-être de passer quelques heures,
01:15:53 puisque nous sommes aujourd'hui mardi et que c'était jeudi qu'il devait chanter,
01:15:58 et qu'il devait sans doute rester peut-être à La Baule, mais ça je ne le sais pas.
01:16:03 Je regardais tout à l'heure les derniers messages que m'a envoyés Gérard,
01:16:08 et je vois des photos de vacances, il avait fait un tour d'église et de cathédrales
01:16:15 qu'il m'a envoyé à Medemez de Krakowie.
01:16:20 Et c'était une amitié professionnelle, forcément, c'est des liens qu'on tisse.
01:16:27 Nous travaillons ensemble, tous ensemble,
01:16:30 donc il y a des liens très forts qui se tissent dans l'univers professionnel,
01:16:35 comme dans chaque univers professionnel.
01:16:37 Pascal, vous êtes donc de retour à Paris pour être à l'antenne demain matin
01:16:43 dans l'heure des pros qui vraisemblablement aura lieu sans Gérard Leclerc.
01:16:47 Que voulez-vous faire demain dans l'émission, Pascal ?
01:16:49 On va lui rendre hommage, on va lui rendre hommage demain.
01:16:53 Et effectivement, tous ceux qui l'ont connu,
01:16:57 tous les… Laurence, bien sûr, les gens de la chaîne, je l'ai dit, Romain,
01:17:02 et toutes les incarnations de la chaîne, mais pas que, les hommes politiques,
01:17:07 tous ceux qui ont connu Gérard et finalement qui voudront,
01:17:13 comme le public, attendre cet hommage.
01:17:17 Merci beaucoup, Pascal, Pascal Praud, d'avoir témoigné ce soir sur notre antenne.
01:17:25 Vous connaissez bien Gérard Leclerc.
01:17:27 On rappelle que Gérard est porté disparu après l'accident du petit avion de tourisme
01:17:33 dans lequel il se trouvait cet après-midi en Loire-Atlantique.
01:17:37 On accueille à présent Paul Melun, qui fait souvent partie de ces plateaux aussi sur notre antenne.
01:17:44 Bonsoir, Paul, merci de vous rendre disponible.
01:17:47 Vous connaissez bien Gérard Leclerc. Vous étiez avec lui hier.
01:17:52 Oui, c'est une tristesse immense. C'est un choc.
01:17:58 Aujourd'hui, quand on m'a téléphoné pour me faire part de l'accident de Gérard,
01:18:01 je n'y ai pas cru. C'est très dur.
01:18:04 On avait passé une soirée hier excellente avec Gérard, avec sa femme Julie.
01:18:11 Moi, je suis venu en famille, j'étais avec ma maman.
01:18:13 Et on a passé une soirée d'amis.
01:18:16 On a cuisiné quelque chose, on a parlé.
01:18:19 Gérard m'a montré sa maison.
01:18:22 C'était un passionné du génie rural.
01:18:25 Il m'a montré les objets qui avaient un lien avec la vigne, la terre.
01:18:28 Ça nous rassemblait.
01:18:31 C'était un grand connaisseur de sa région, de Louden, de la Vienne, des Deux-Sèvres.
01:18:35 On a passé une très belle soirée.
01:18:38 Je savais qu'il devait aujourd'hui prendre l'avion pour se rendre à La Baule.
01:18:43 Je n'imaginais pas qu'il puisse arriver ça.
01:18:47 C'était quelqu'un qui pilotait souvent.
01:18:50 C'était une de ses passions.
01:18:52 Quand il nous a annoncé ça, je lui ai dit "Gérard, à mercredi"
01:18:55 puisqu'il m'avait proposé de venir déjeuner à la maison.
01:18:58 Il devait venir avec sa femme Julie.
01:19:01 On avait tout préparé, il devait venir à la maison.
01:19:04 C'est absolument...
01:19:07 C'était une grande douleur parce que ça touche un ami,
01:19:11 quelqu'un qui était simple, humain, élégant,
01:19:16 qui pratiquait son métier avec élégance
01:19:19 et qui était aussi élégant en plateau qu'en privé.
01:19:23 - Vous l'avez côtoyé, vous vous êtes confronté à lui sur les plateaux.
01:19:28 J'emploie ce terme entre guillemets, évidemment,
01:19:31 parce qu'il s'agit d'échanger des avis.
01:19:34 C'était un homme, je l'évoquais à l'instant avec Pascal Praud,
01:19:37 qui voulait voir le bon dans toute situation
01:19:40 et qui, quand il n'était pas d'accord avec vous, le défendait fermement.
01:19:44 - Oui, on a passé des moments à discuter, à confronter nos idées.
01:19:51 On n'était pas d'accord sur tout, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:19:55 Gérard était quelqu'un qui était pétri de culture,
01:19:59 de culture historique notamment,
01:20:01 qui avait une approche de la politique, je dirais du journalisme politique,
01:20:05 dans ce qu'il a de plus haut niveau.
01:20:08 C'est-à-dire qu'il était un très, très fin connaisseur
01:20:12 de l'histoire politique française, contemporaine, plus ancienne,
01:20:15 le XIXe siècle.
01:20:17 Moi, j'apprenais aussi auprès de lui.
01:20:19 Je suis un jeune débatteur, j'apprenais de sa culture.
01:20:22 Parfois, on se confrontait parce qu'on n'était pas d'accord
01:20:26 sur notre vision des sujets d'insécurité,
01:20:29 sur notre vision des sujets civilisationnels.
01:20:34 C'était un plaisir parce qu'il faisait partie de ces gens, vous savez,
01:20:38 qui vous écoutent avant de vous répondre.
01:20:40 Ce qui est toujours assez savoureux, c'est qu'il était dans le débat.
01:20:44 Il n'était pas dans une banale confrontation, voyez,
01:20:48 ayant pour but de ramener ses idées.
01:20:50 Il était dans un débat d'égal à égal.
01:20:53 C'était un journaliste qui avait une carrière formidable.
01:20:56 Il a dirigé la chaîne parlementaire.
01:20:58 Il avait derrière lui des années et des années de métier.
01:21:01 Et il était humble dans son approche du débat.
01:21:04 Et il ne se comportait pas avec moi comme quelqu'un de supérieur.
01:21:08 Il était accessible, simple, simple et intelligent et pétri de culture.
01:21:15 Donc évidemment, on aime forcément débattre avec des personnes qui ont ces qualités.
01:21:20 Et vous savez, c'est très précieux, c'est très rare.
01:21:23 Et je crois que ça représente aussi assez bien ce qu'on fait sur cette chaîne.
01:21:26 Donc c'était une fierté immense de travailler avec lui.
01:21:30 Est-ce que vous diriez du coup que c'était facile de débattre face à lui ?
01:21:35 Ah non, pas facile, parce qu'il avait non seulement de la répartie,
01:21:41 mais aussi il avait dans le débat, vous savez, cet art d'être dans une confrontation
01:21:48 où il n'était pas confronté pour se confronter.
01:21:50 Il se confrontait parce qu'il avait une autre idée que la vôtre.
01:21:53 Et cette idée, il était en mesure de la défendre, de la prouver, de l'étayer.
01:21:57 Et donc vous, il fallait aussi en face pouvoir être en mesure de lui rétorquer la bonne parole.
01:22:02 C'était, voilà, ce n'est pas simple en termes intellectuels.
01:22:06 Ça demandait de l'esprit.
01:22:08 Il y avait des joutes parfois un peu légendaires entre lui et Pascal.
01:22:12 Toujours d'ailleurs, Pascal le disait, dans la complicité, dans la bienveillance, malgré les désaccords.
01:22:18 Mais il y avait ce goût du débat qui n'est pas le clash, qui est le débat.
01:22:23 Avec une diversité d'opinions, on se confronte.
01:22:26 Et puis ça n'empêche pas la bienveillance, la courtoisie.
01:22:30 Et puis après, plus encore l'amitié ou la gentillesse de Gérard.
01:22:35 Je crois que s'il y a vraiment un des mots qui correspond le mieux à ce qu'était Gérard,
01:22:41 j'ai eu mal à en parler au passé, pardonnez-moi,
01:22:43 c'était sa gentillesse, son visage qui était doux, pétillant.
01:22:50 Voilà, c'était quelqu'un, je crois que je ne l'ai jamais connu, de mauvaise humeur.
01:22:54 Oui, quelqu'un de joyeux et un bon vivant.
01:22:58 Vous l'avez souligné dès le début, comme si c'était aussi là qu'on pouvait trouver le plus grand nombre de choses
01:23:03 qui vous rassemblaient, lui et vous.
01:23:06 Il y a le goût de l'histoire, vous l'avez dit, les ruditions, et puis les plaisirs de la vie.
01:23:10 Un bon repas, c'est ce que vous avez mentionné d'entrée de jeu.
01:23:14 Oui, vous savez, je crois qu'on partage tellement avec quelqu'un
01:23:20 quand on partage sa table au sens le plus physique du terme.
01:23:26 Vous savez, d'ailleurs, Gérard aimait son pays, son terroir,
01:23:32 parce que c'était le terroir de Rabelais aussi.
01:23:34 Vous savez, à côté de sa maison, pas très loin de chez lui,
01:23:37 il y a la devinière qui était la maison natale de Rabelais, où je suis allé il n'y a pas très longtemps.
01:23:41 J'ai parlé avec la dame qui tenait le musée, qui connaissait bien Gérard,
01:23:44 et elle me disait qu'il venait tous les ans visiter le musée.
01:23:47 Donc c'était les lettres, c'était l'humanisme,
01:23:50 parce que l'héritage de Rabelais c'est aussi l'humanisme.
01:23:53 Et puis c'était, oui, la bonne nourriture, le bon vin,
01:23:59 les discussions en famille, entre amis, la générosité d'ouvrir sa table,
01:24:05 accueillir, recevoir les autres, montrer les éléments d'histoire locale,
01:24:14 l'agriculture, la vie du territoire.
01:24:18 Et vous savez, je crois que Gérard, il ne faisait pas de la théorie,
01:24:22 il faisait de la pratique avec l'enracinement.
01:24:25 Il était un farouche enraciné, quelqu'un qui connaissait,
01:24:30 qui aimait la ruralité, qui la pratiquait,
01:24:34 et il la mettait en adéquation avec sa façon d'être,
01:24:38 sa manière de voir le monde, sa manière de recevoir.
01:24:41 Et c'est pour ça que ça nous a rassemblés, curieusement,
01:24:47 par-delà des points de débat politique, de politique contemporaine,
01:24:53 il y avait chez lui un esprit profondément français,
01:24:57 ce qui dans ma bouche est un merveilleux compliment.
01:25:00 Merci beaucoup, Paul Melun, d'avoir témoigné sur ce que vous avez partagé
01:25:06 avec Gérard Leclerc, notre journaliste politique porté disparu ce soir
01:25:11 après un accident d'avion de tourisme.
01:25:15 Autre témoignage, celui d'Olivier Dartigolle,
01:25:18 qui était tout à l'heure sur notre plateau.
01:25:20 Bonsoir, Olivier, vous aussi ?
01:25:22 Bonsoir.
01:25:23 Vous avez partagé ce plateau de nombreuses fois,
01:25:26 notamment dans l'heure des pros, avec Gérard Leclerc.
01:25:29 Quel homme était-il selon vous ?
01:25:33 Bonsoir Barbara et bonsoir aux équipes.
01:25:37 C'est un choc, parce que Pascal Prot dit souvent
01:25:44 que nous sommes un petit théâtre, une petite équipe.
01:25:48 Et je l'ai encore mesuré cet été, dans mes déplacements,
01:25:52 les gens connaissent les intervenants, les participants,
01:25:56 les jours et les horaires où nous intervenons.
01:25:59 Il y a une fidélité, il y a une communauté humaine.
01:26:02 Et donc, bien sûr, c'est un choc, parce que Gérard Leclerc
01:26:07 était une personnalité centrale de ce petit théâtre
01:26:15 où on peut discuter sérieusement de sujets sérieux,
01:26:20 mais où on peut aussi discuter plus légèrement.
01:26:25 Ce que j'ai envie de dire sur lui,
01:26:30 même si c'est un exercice un peu particulier,
01:26:33 c'est qu'on respectait beaucoup sa conscience professionnelle,
01:26:41 déjà, quand Gérard intervenait sur un sujet,
01:26:46 il le faisait en connaissance de cause.
01:26:48 C'est son professionnalisme, le journaliste qu'il a été,
01:26:52 dans différents moments de sa vie,
01:26:55 et donc une connaissance, une expertise, un savoir.
01:26:59 Et puis, par rapport à moi, plus personnellement,
01:27:02 étant donné qu'on partageait une sensibilité,
01:27:07 il devait arriver de m'encourager,
01:27:10 mais on en parlait toujours avec le sourire.
01:27:13 Et on aimait beaucoup faire l'émission.
01:27:19 On parle d'un homme engagé, d'un homme passionné,
01:27:26 qui était humaniste également.
01:27:28 J'imagine que vous le sentiez dans chacune de ses interventions.
01:27:31 J'ai l'impression que l'homme qu'il était,
01:27:34 on va dire, dans sa vie privée, finalement,
01:27:37 n'était pas si éloigné du journaliste politique,
01:27:40 en tout cas de ce qu'on pouvait voir de cette carrière
01:27:43 de journaliste politique sur nos plateaux.
01:27:45 Vous avez raison de le dire, Marmara, ça fait partie des personnes,
01:27:49 et elles sont chaque fois remarquables,
01:27:52 où il n'y a pas de distorsion entre son comportement en plateau
01:27:57 et les échanges qu'on pouvait avoir avant et après les émissions.
01:28:02 Bon, il y a des moments, on va certainement les diffuser,
01:28:05 mais mémorables, de grands moments de TV,
01:28:09 entre Pascal et lui, des joutes,
01:28:15 idéologiques parfois, mais avec toujours,
01:28:19 à la fin de l'émission, la table dans le dos, le rire,
01:28:24 le fait qu'on puisse ne pas partager les mêmes idées,
01:28:28 mais être copains.
01:28:30 Bon, ça, par les temps que nous traversons,
01:28:33 c'est quelque chose qu'il va falloir continuer à défendre.
01:28:37 On en revient à ce spectacle, à cette comédie un petit peu médiatique
01:28:41 que vous évoquiez au début de votre intervention,
01:28:43 c'est-à-dire qu'on peut débattre, échanger des idées,
01:28:46 mais ne pas se détester ni se haïr pour autant.
01:28:49 Oui, c'est le principe même de l'émission.
01:28:53 Beaucoup de gens, en tendance à l'oublier, vous le dites,
01:28:55 dans nos sociétés actuelles, est-ce que Paul Mellon nous parlait
01:28:58 d'un débatteur qui écoutait, qui respectait énormément son interlocuteur,
01:29:02 qui est une autre valeur qui a tendance à se perdre aujourd'hui dans notre société ?
01:29:06 Oui, c'est-à-dire ?
01:29:07 Quel débatteur ? Vous avez décrit quelqu'un de très respectueux.
01:29:10 Comment c'était de débattre, ou en tout cas d'opposer une idée
01:29:13 à ce qu'il avançait lui ?
01:29:16 Déjà, il avait des convictions et des idées, et des connaissances.
01:29:19 Donc ça, c'est plutôt mieux pour aborder un débat.
01:29:22 Mais il pouvait faire preuve d'altérité aussi.
01:29:25 C'est-à-dire que le contenu d'un débat, l'évolution à la discussion,
01:29:29 il pouvait l'amener à choisir un autre angle, à se repositionner ou pas.
01:29:37 Il avait aussi un tempérament.
01:29:40 Et c'est ce que je retiens ce soir.
01:29:44 C'est-à-dire, il venait sur le plateau et il défendait crânement
01:29:50 ce qu'il souhaitait défendre, dire, parfois dans le tumulte.
01:29:55 Quand Gérard disait « c'est un peu plus compliqué que ça »,
01:29:59 il avait le plus souvent raison.
01:30:02 Parce que dans les débats que nous vivons, avec l'actualité telle qu'elle est,
01:30:06 on a peu l'occasion de développer, d'aller vers cette complexité dont on a besoin.
01:30:14 Et l'altérité, c'est le fait qu'il pouvait être touché par un argument
01:30:18 auquel il n'avait pas pensé, et il pouvait très simplement accorder le point,
01:30:24 et dire « vous avez raison ».
01:30:27 Quand j'ai parlé du petit théâtre, je pense aussi beaucoup à Pascal ce soir.
01:30:32 J'imagine que ça va être très douloureux, et à tous les copains.
01:30:37 C'est triste, voilà.
01:30:40 Merci beaucoup Olivier d'Arctigol d'avoir apporté ce que vous connaissez de l'homme,
01:30:47 Gérard Leclerc, notre journaliste spécialiste en politique.
01:30:50 On le rappelle qu'il est porté disparu après un accident d'un avion de tourisme.
01:30:55 La FP confirme qu'à bord de cet avion se trouvaient trois personnes,
01:31:00 dont Gérard Leclerc, que deux corps ont été localisés.
01:31:04 Les recherches engagées dans la fin de journée ont été suspendues.
01:31:08 Par la nuit, tombés, on continue évidemment de se renseigner,
01:31:13 d'essayer d'avoir des informations, et surtout de recueillir le témoignage
01:31:17 de ceux qui côtoyaient Gérard Leclerc sur nos plateaux.
01:31:20 C'est votre cas également, Elisabeth Lévy, bonsoir, merci d'intervenir.
01:31:25 Bonsoir Elisabeth, on vous sent comme tout le monde, un peu stupéfaites,
01:31:30 au vu de cette information qui reste encore difficile à confirmer,
01:31:34 sachant le peu d'éléments que nous avons à disposition.
01:31:37 Oui, on a eu la confirmation de la nouvelle tout à l'heure,
01:31:41 quand j'ai quitté le plateau.
01:31:43 D'abord j'ai envie de dire une chose, je me rappelle qu'on plaisantait un peu,
01:31:48 on a plaisanté plusieurs fois sur le fait qu'il pilotait des avions,
01:31:52 parce qu'il aimait piloter, et voilà, je me dis que la première chose
01:31:57 à laquelle j'ai pensé c'est qu'il est mort en faisant quelque chose qu'il adorait.
01:32:01 Mais évidemment on perd un camarade pour nos plateaux,
01:32:09 un homme absolument charmant, et qui pour moi avait une immense qualité
01:32:15 qui est peut-être le cœur de l'ADN de CNews,
01:32:18 qui est le goût du débat, du désaccord, on pouvait s'engueuler sur les plateaux,
01:32:23 encore que moi il m'arrivait d'être d'accord avec lui,
01:32:25 sur les retraites on a fait franc commun, car on était très minoritaire,
01:32:30 mais on pouvait se disputer sur les plateaux,
01:32:34 et puis tout de suite après se reparler tout à fait normalement,
01:32:39 il avait de l'humour, il avait de la vie,
01:32:42 il aimait beaucoup de choses de toute façon, de la France, de la culture française,
01:32:47 il parlait souvent, il a parlé de son parcours,
01:32:51 il avait l'ordre du mérite agricole je me rappelle,
01:32:56 dont il était très fier, donc il avait aussi un ancrage très français je dirais,
01:33:02 et c'était vraiment un camarade,
01:33:07 excusez-moi j'ai du mal à trouver les mots,
01:33:09 parce que la nouvelle m'a un peu sonné, j'ai eu du mal à le croire à vrai dire,
01:33:13 et encore maintenant ça me paraît irréel,
01:33:17 mais c'est quelqu'un évidemment avec qui il était tout à fait agréable
01:33:23 de ferrailler, de polémiquer, de discuter, de débattre comme on le fait.
01:33:29 – Quel débatteur était-il selon vous, ou face à vous ?
01:33:35 – Ah d'abord il ne se laissait pas faire, il défendait ses idées,
01:33:40 et moi ce que j'aimais bien c'est qu'en plus il les défendait avec un certain panache,
01:33:44 sachant qu'il lui arrivait, pas toujours d'ailleurs,
01:33:47 mais fréquemment d'être minoritaire, voire seul contre tous, parfois,
01:33:53 et pas toujours, et quand c'était le cas il se défendait bec et ongle,
01:34:01 mais c'était jamais quelqu'un de méchant,
01:34:05 je ne me rappelle pas l'avoir entendu dire des choses blessantes,
01:34:13 c'était jamais comme ça, c'était toujours sur le terrain des idées,
01:34:17 mais il ne s'en laissait pas compter, il était de taille souvent
01:34:23 à affronter la moitié du plateau s'il le fallait.
01:34:27 – Il n'avait pas peur d'être seul contre tous,
01:34:29 et comment quittait-il un plateau après un échec
01:34:33 et avoir convaincu le reste de son auditoire à sa cause ?
01:34:37 – D'abord, vous savez, sur le plateau on se parle entre nous bien sûr,
01:34:40 mais on parle au téléspectateur et là on ne sait pas qui a convaincu qui.
01:34:45 Mais écoutez, ça je crois que c'est un des grands talents de Pascal Praud aussi,
01:34:49 c'est de créer une équipe où chacun a le droit de défendre ses idées
01:34:55 et où on peut se disputer parfois joyeusement même,
01:34:58 donc je ne crois pas du tout qu'il le quittait amer,
01:35:03 et puis des fois quand ça montait peut-être un peu trop,
01:35:06 il se sentait peut-être, mais tout de suite, d'abord si ça arrivait,
01:35:12 les gens s'excusent très facilement, ils disaient "j'espère que ça ne t'a pas blessé,
01:35:16 j'ai dit ci, j'ai dit ça", mais bon, je veux dire, tout ça,
01:35:20 si vous voulez c'est important, ce sont les idées, mais ce n'est pas la guerre non plus,
01:35:26 c'est quand même, si vous voulez, le principe de l'ordre des pros,
01:35:33 ce qu'a installé Pascal, c'est quand même la dispute amicale,
01:35:37 la controverse civilisée, donc si vous voulez, c'était quand même pas…
01:35:41 alors oui des fois c'était plus âpre que d'autres, rugueux,
01:35:46 comme dirait mon ami Olivier d'Artigolles, que j'ai entendu précédemment,
01:35:51 mais si vous voulez, ça n'empêchait pas,
01:35:55 il m'arrivait de repartir avec lui puisqu'on habitait, on était presque voisins,
01:36:00 et donc ça n'avait absolument… et ce que j'aimais bien avec lui,
01:36:05 c'est qu'on pouvait parler de toutes sortes de choses,
01:36:07 et vraiment il s'intéressait à beaucoup de choses, il s'intéressait à la culture,
01:36:13 c'était quelqu'un de très curieux, et qui avait aussi, qui a eu beaucoup de vie,
01:36:20 qui a fait beaucoup de choses dans sa vie,
01:36:22 bon j'ai une pensée aussi pour son épouse que j'ai parfois croisée à Europe 1,
01:36:26 bon voilà, tout ça, c'est très brutal,
01:36:31 quelqu'un qui part sans qu'on puisse lui dire au revoir,
01:36:35 mais je dois dire que je pense que Pascal effectivement,
01:36:42 j'ai entendu Olivier, doit être tout à fait vraiment accablé,
01:36:47 et c'est parce que c'était un élément important de l'équipe,
01:36:51 il était là fréquemment, c'était aussi quelqu'un qui avait une expérience
01:36:54 de journaliste politique qu'on n'a pas tous,
01:36:56 connaissait très bien la politique française,
01:37:00 donc de façon, si vous voulez, même sur le plan,
01:37:05 en dehors du plan amical, émotionnel, personnel,
01:37:09 sur le plan tout à fait professionnel, je crois qu'on ressent tous une perte,
01:37:14 et l'idée qu'il ne sera pas là dans les prochaines semaines
01:37:19 pour commenter l'actualité avec nous,
01:37:21 est vraiment à la fois attristante sur le plan émotionnel,
01:37:26 et compliqué je pense, il va nous manquer sur tous les plans.
01:37:32 - Elisabeth Lévy, on a parlé de votre collègue Gérard Leclerc,
01:37:35 on a bien compris que justement dans cette équipe constituée autour de Pascal Praud,
01:37:40 vous êtes collègue, vous êtes ami, vous l'avez dit plusieurs fois,
01:37:44 cette relation amicale, si on parle du Gérard Leclerc un peu plus personnel,
01:37:50 quel homme définissez-vous le Gérard Leclerc,
01:37:53 indépendamment de l'éditorialiste et du journaliste politique ?
01:37:57 Quels souvenirs gardez-vous de l'homme, de l'ami ?
01:38:02 - Encore une fois, je ne pourrais pas dire que nous étions amis
01:38:06 dans le sens où je ne le connaissais pas personnellement très bien,
01:38:09 je n'étais pas intime avec lui, mais oui c'est sa curiosité,
01:38:13 puis à la fois cette façon, si vous voulez,
01:38:16 qui transcende les clivages politiques d'être très français,
01:38:19 je crois qu'il a grandi dans un monde rural, me semble-t-il,
01:38:24 il en parlait souvent, je vous dis, ça nous faisait rire,
01:38:27 parce que je crois qu'il était très fier d'avoir le mérite agricole,
01:38:32 qu'il avait refusé d'autres décorations,
01:38:34 mais il était très fier d'avoir le mérite agricole.
01:38:36 - Son attachement justement à la France.
01:38:38 - C'est un personnage très français Gérard Leclerc, je trouve,
01:38:42 et ça, ça transcende complètement les clivages politiques,
01:38:46 je crois qu'il aimait bien, il aimait les bonnes choses de la vie,
01:38:53 je garde ce souvenir de quelqu'un qui aimait,
01:38:59 donc il aimait piloter, il aimait faire de la moto,
01:39:02 même si je crois qu'il en faisait un peu moins maintenant,
01:39:05 donc qui aimait quand même, qui avait beaucoup d'activités,
01:39:10 beaucoup de choses qui le tenaient dans sa vie,
01:39:12 évidemment il y avait sa famille, et je pense à eux,
01:39:17 en ce moment ça doit être vraiment terrible d'apprendre cette nouvelle
01:39:20 comme ça au cœur de l'été, mais voilà ce que je dirais,
01:39:25 c'est que c'était pour moi un personnage qui incarne
01:39:28 une certaine douceur de vivre française.
01:39:31 - Merci beaucoup Elisabeth pour vos mots,
01:39:34 votre témoignage après la disparition de Gérard Leclerc,
01:39:39 on va passer la parole à Georges Fenech, lui aussi collègue
01:39:45 et ami de Gérard Leclerc, bonsoir Georges,
01:39:48 merci beaucoup d'apporter vous aussi votre témoignage,
01:39:52 c'est donc un collègue et un ami de toute l'équipe de l'Eure des pros
01:39:57 et plus largement de cette chaîne qui est partie.
01:40:00 - Oui j'aurai l'occasion demain matin à côté de Pascal
01:40:05 de lui rendre hommage avec toute l'équipe,
01:40:07 vous savez nous étions, nous sommes une famille en réalité,
01:40:10 comme une petite troupe effectivement,
01:40:12 comme l'a dit Olivier Dartigold, une petite troupe de théâtre,
01:40:15 que Pascal a su créer autour de lui, chacun avec sa personnalité,
01:40:19 et l'absence de Gérard Leclerc, on a du mal à la réaliser.
01:40:26 Alors on repère un membre de notre famille, de CNews,
01:40:31 nous étions vraiment très très proches, en dehors même des plateaux,
01:40:39 moi j'ai connu Gérard alors qu'il était président de la chaîne parlementaire,
01:40:44 puisque j'étais à cette époque-là député,
01:40:46 il faisait vraiment le consensus autour de lui, de tous les politiques,
01:40:52 d'ailleurs il se gardait bien d'afficher des opinions,
01:40:56 il recevait tous sur cette chaîne, je l'ai connu à cette époque
01:40:59 et j'ai eu grand plaisir ensuite à le retrouver sur CNews,
01:41:03 et comme les différentes collègues l'ont dit à l'instant,
01:41:07 on a tous apprécié son élégance, sa force de conviction,
01:41:13 c'était quelqu'un qu'on pourrait dire de modéré dans ses analyses,
01:41:17 dans ses opinions, qui tranchait quelquefois avec la vivacité des débats,
01:41:22 il restait toujours bien que ferme dans ses positions,
01:41:25 il restait toujours sur une ligne équilibrée,
01:41:29 on pourrait dire humaniste, quelque part, c'est ce qui le caractérisait,
01:41:34 c'était un excellent ami, plein d'humour,
01:41:38 je le revois moi quand je pense à Gérard,
01:41:41 c'est toujours plein de sourire, plein d'humour, de rire,
01:41:45 même très fort, on l'avait en loge, on discutait,
01:41:48 après le plateau on continuait nos discussions,
01:41:51 et je voudrais vous dire que j'ai une pensée très forte pour Julie aussi,
01:41:54 que nous connaissions bien également, et pour toute sa famille,
01:41:58 c'est une très très grande tristesse, vraiment,
01:42:01 et je pense que tous les téléspectateurs aussi ressentent ce soir
01:42:06 une très grande tristesse de voir cette belle figure française,
01:42:11 de la politique française, du journalisme politique français,
01:42:14 qui en plein été, comme ça, disparaît,
01:42:18 on attend encore la confirmation,
01:42:20 on attend toujours qu'on confirme la découverte de ce qui s'est passé,
01:42:25 l'enquête, les corps qui sont actuellement recherchés encore,
01:42:28 notamment un corps.
01:42:30 - Georges Fenech, vous avez dit en prenant la parole
01:42:32 que Gérard Leclerc allait manquer,
01:42:35 notamment l'heure des pros à laquelle il participait souvent,
01:42:38 qu'est-ce qui va vous manquer lorsque vous allez revenir sur ces plateaux
01:42:41 et que Gérard Leclerc ne sera plus en face de vous ?
01:42:44 - On a du mal à le réaliser,
01:42:48 il avait une place tellement importante,
01:42:51 c'était un pilier de l'émission de l'heure des pros,
01:42:55 et on savait toujours avec lui qu'il n'y avait jamais de parole en l'air,
01:43:01 c'était quelqu'un qui était forgé d'une très longue expérience
01:43:05 du journalisme politique, des faits de société,
01:43:08 je me revois très bien toujours,
01:43:11 lorsque je me retrouvais à côté de lui,
01:43:13 il arrivait toujours avec ses journaux,
01:43:15 il continuait à lire toute la presse écrite,
01:43:17 il prenait des notes, il préparait ses interventions,
01:43:21 c'était quelqu'un de très professionnel,
01:43:23 c'était un journaliste professionnel,
01:43:25 contrairement à d'autres comme moi-même,
01:43:28 on n'est pas des professionnels du commentaire politique,
01:43:31 et on l'écoutait toujours avec beaucoup d'intérêt,
01:43:35 beaucoup de bienveillance aussi,
01:43:38 c'était ce qui caractérisait le débat, il aimait ça,
01:43:42 et chacun peut témoigner, pour l'avoir vu sur les plateaux,
01:43:45 qu'il se trouvait quelquefois en position un peu isolée
01:43:49 par rapport aux autres intervenants,
01:43:52 mais il maintenait ses positions avec beaucoup de conviction,
01:43:57 et c'est ça qu'il caractérisait,
01:43:59 Gérard Leclerc n'était pas dans l'esbrouf,
01:44:01 il n'était pas dans la punchline,
01:44:03 il n'était pas à la recherche de quoi que ce soit,
01:44:06 il exprimait ses idées profondes,
01:44:09 et ce n'est pas le cas de la professionnelle,
01:44:12 d'un journaliste qui a eu une très longue carrière
01:44:15 et qui connaissait par cœur le monde politique.
01:44:18 Paul Melin nous a décrit le plaisir qu'il avait à débattre
01:44:21 avec Gérard Leclerc, très argumenté,
01:44:24 toujours à même de très bien soutenir,
01:44:27 à expliciter son propos,
01:44:29 et Paul Melin nous confiait que ce n'était pas facile
01:44:32 de débattre face à lui, est-ce que vous avez la même impression,
01:44:35 ou est-ce que parce qu'il était bienveillant et généreux,
01:44:38 vous avez eu du mal à répondre avec lui ?
01:44:40 - Écoutez, moi, je n'ai jamais eu de difficulté
01:44:42 à débattre avec Gérard Leclerc.
01:44:44 Je me retrouvais d'ailleurs souvent sur sa ligne.
01:44:47 Il nous arrivait de faire cause commune
01:44:49 contre les autres camarades du plateau,
01:44:52 donc je n'ai jamais eu de difficulté à débattre
01:44:55 avec Gérard Leclerc.
01:44:57 Encore une fois, nous nous retrouvions sur beaucoup de sujets
01:45:00 qui font l'actualité,
01:45:03 mais on ne pouvait pas rentrer
01:45:06 dans une confrontation stérile avec lui,
01:45:08 parce qu'il était toujours très argumenté dans ses propos,
01:45:12 il s'était mesuré, pesé,
01:45:14 le fruit de son expérience,
01:45:16 le courage de ses idées,
01:45:18 ce n'est pas toujours facile d'aller à l'encontre
01:45:20 du reste d'une opinion qui est exprimée,
01:45:24 et il maintenait ses positions avec beaucoup de conviction,
01:45:28 et il pouvait même arriver qu'il nous fasse aussi évoluer
01:45:31 sur notre propre avis sur un certain nombre de sujets,
01:45:34 je pense aux questions de justice, de sécurité,
01:45:37 d'immigration, les sujets qui nous préoccupent quotidiennement.
01:45:40 Mais à l'heure où je vous parle,
01:45:42 c'est une très très grande émotion,
01:45:44 j'étais tout à l'heure sur votre antenne,
01:45:46 vous le savez, on a appris cette nouvelle,
01:45:48 nous étions dans la loge,
01:45:50 nous étions vraiment bouleversés,
01:45:52 ça n'a pas été facile de faire l'émission tout à l'heure,
01:45:54 nous l'avons faite quand même,
01:45:56 et encore une fois,
01:45:58 vraiment toutes nos pensées vont à sa famille,
01:46:01 et nous, nous sommes vraiment en deuil,
01:46:05 vraiment en deuil, terrible, terrible.
01:46:07 Un dernier mot, Georges Fenech,
01:46:09 on a parlé de la passion qui animait Gérard Leclerc
01:46:12 lorsqu'il défendait ses idées,
01:46:14 c'était un homme qui savait néanmoins prendre
01:46:17 beaucoup de recul justement sur ce travail,
01:46:20 sur ce cirque médiatique,
01:46:23 et qui riait, qui avait cet oeil qui frisait,
01:46:25 et puis son rire qui détonnait dans la rédaction.
01:46:28 Oui, Gérard n'était pas dans la polémique,
01:46:34 je ne pense pas qu'il aimait ça,
01:46:36 il n'aimait pas du tout la polémique,
01:46:38 la confrontation stérile je dirais,
01:46:40 il ne cherchait pas à gagner un débat,
01:46:42 il exprimait ses idées,
01:46:44 il savait prendre la parole,
01:46:46 la garder quand il le fallait,
01:46:48 et encore une fois,
01:46:50 il exprimait ses véritables convictions,
01:46:54 et c'était un homme respectable,
01:47:01 un homme respectable par son côté très humaniste,
01:47:06 on sentait un homme bon,
01:47:08 au fond de lui c'était un homme d'une grande bonté,
01:47:10 d'une grande bienveillance,
01:47:12 c'est ça que je garderai de Gérard,
01:47:15 on ne pouvait pas se corréler,
01:47:17 quelques fois quand ça montait un petit peu en adrénaline,
01:47:20 notamment avec Pascal,
01:47:22 il acceptait le rôle,
01:47:24 il acceptait,
01:47:26 non pas par soumission,
01:47:28 pas du tout,
01:47:30 il acceptait d'être quelquefois mis en difficulté,
01:47:33 mais on sentait que ses convictions
01:47:36 étaient chevillées au corps,
01:47:38 et c'était tout à son honneur.
01:47:40 Encore une fois, je garde de Gérard aussi
01:47:43 ces moments très précieux d'amitié,
01:47:45 en dehors des plateaux,
01:47:47 nous arriver de nous retrouver dans des dîners,
01:47:49 de pousser la chansonnette,
01:47:51 des fois la guitare ensemble,
01:47:53 on voyait sous un autre angle,
01:47:55 beaucoup plus détendu,
01:47:57 sachant apprécier ces moments d'amitié.
01:48:00 Merci beaucoup.
01:48:02 Merci Georges Pénèque d'avoir témoigné,
01:48:05 on sait que vous participerez à tous les hommages
01:48:08 qui seront rendus à Gérard Leclerc sur notre antenne,
01:48:11 et puisqu'on parlait de cette défense des convictions
01:48:14 avec enthousiasme de notre journaliste politique,
01:48:16 je vous propose un extrait de la dernière émission
01:48:18 à laquelle il a participé,
01:48:20 c'est un échange tellement symbolique
01:48:22 de ce qu'il se passait entre Gérard Leclerc et Pascal Praud
01:48:25 sur leur dépôt.
01:48:27 Vous n'êtes pas d'accord ?
01:48:28 Vous croyez que vous allez dans une réunion,
01:48:29 vous allez apprendre quelque chose ?
01:48:31 On ne peut pas reprocher une chose et son contraire,
01:48:33 dire que le gouvernement est beaucoup trop...
01:48:35 Faut agir !
01:48:36 ...critical, ne l'écoute pas, ne concerte pas,
01:48:39 et dire en même temps, quand il le fait, qu'il ne va pas le faire.
01:48:41 Deuxièmement, vous ne pouvez pas dire,
01:48:43 comme vous le dites, que ce gouvernement ne fait jamais rien.
01:48:45 Il a fait des réformes comme celle des retraites,
01:48:47 et à l'époque, quand il a fait ces réformes,
01:48:49 une bonne partie des gens...
01:48:51 - Je vais mes vacances !
01:48:53 - Une bonne partie des gens dont vous,
01:48:55 vous partez en vacances.
01:48:57 - Je pars avant, finalement !
01:48:59 - C'est vrai, il y a eu des réformes qui ont été faites.
01:49:01 - Je pars avant !
01:49:03 - Voilà, un extrait.
01:49:05 Et puis de l'humour, puisque c'est ce qu'on aime retenir
01:49:07 des gens qu'on a fréquentés.
01:49:09 Il est 23h, on va faire un point sur l'actualité,
01:49:11 en passant la parole à Simon Guilain,
01:49:13 qui revient évidemment sur la disparition de Gérard Leclerc.
01:49:15 - Absolument, Barbara.
01:49:17 On a donc appris ce soir le décès de notre collègue
01:49:19 emblématique, journaliste politique Gérard Leclerc,
01:49:21 dans un accident d'avion.
01:49:23 Gérard faisait partie des chroniqueurs de la chaîne.
01:49:25 Il était présent aux côtés de Pascal Praud
01:49:27 dès la première émission de l'heure des pros.
01:49:29 Pascal lui rendra hommage demain.
01:49:31 Il consacrera les deux heures de son émission
01:49:33 à son ami entouré de tous ceux qui le connaissaient.
01:49:35 On va l'écouter, justement, Pascal Praud,
01:49:37 qui salue les nombreuses qualités
01:49:39 de son collègue et ami Gérard Leclerc.
01:49:41 - Gérard, c'était l'humour.
01:49:43 Gérard, c'est l'intelligence.
01:49:45 Gérard, c'est la finesse, la bienveillance,
01:49:47 la gentillesse.
01:49:49 Je sais qu'on part toujours
01:49:51 de toutes les qualités,
01:49:53 ceux qui parfois s'en vont,
01:49:55 mais en l'espèce, c'est une réalité.
01:49:57 Tous ceux qui l'ont connu,
01:49:59 ce soir, je les entends,
01:50:01 je les vois, je les lis,
01:50:03 je lis leurs messages
01:50:05 et tous disent la même chose.
01:50:07 C'est un mélange d'intelligence
01:50:09 et de bienveillance,
01:50:11 ce qui n'est pas si fréquent
01:50:13 de gentillesse,
01:50:15 d'empathie pour les autres.
01:50:17 - Et sur le plateau de l'heure des pros,
01:50:19 Gérard Leclerc a affirmé
01:50:21 avec fermeté ses convictions.
01:50:23 On va écouter la réaction
01:50:25 d'Olivier Dartigolle,
01:50:27 profondément ému ce soir,
01:50:29 comme nous tous, par cette triste nouvelle.
01:50:31 - On respectait beaucoup
01:50:33 sa conscience professionnelle,
01:50:35 déjà.
01:50:37 Quand Gérard intervenait
01:50:39 sur un sujet,
01:50:41 il faisait en connaissance le cause.
01:50:43 C'est son professionnalisme,
01:50:45 le journaliste qu'il a été
01:50:47 dans différents moments de sa vie.
01:50:49 - Je vous passe tout de suite la main,
01:50:51 Barbara, pour la suite
01:50:53 et la dernière partie de Soir Info sur Seine-Sauce.
01:50:55 - Merci beaucoup, Simon Guilain.
01:50:57 On vous retrouve aussi plus tard dans la nuit
01:50:59 pour l'édition de la nuit.
01:51:01 On va reprendre nos débats
01:51:03 d'actualité dans cette dernière partie
01:51:05 avec Frédéric Faugerat et Denis Deschamps
01:51:07 pour évoquer
01:51:09 cette fête que les catholiques célèbrent
01:51:11 aujourd'hui, l'Assomption. C'est l'une des quatre fêtes
01:51:13 chrétiennes légalement
01:51:15 fériées en France. Un peu d'histoire, c'est une décision
01:51:17 qui remonte à Napoléon Bonaparte
01:51:19 ce jour férié. L'Assomption désigne
01:51:21 la montée au ciel de la Vierge Marie,
01:51:23 la mère de Jésus. C'était l'occasion
01:51:25 ce 15 août pour des pèlerins
01:51:27 du monde entier de se rendre à Lourdes.
01:51:29 Cette année marque d'ailleurs le 150e
01:51:31 anniversaire de ce rassemblement.
01:51:33 Tu es de messe, de conférence
01:51:35 et de cérémonie. Parmi
01:51:37 ces pèlerins, il y a
01:51:39 Louis Salomé. Bonsoir,
01:51:41 merci de participer
01:51:43 à notre émission.
01:51:45 Vous êtes donc
01:51:47 à Lourdes. Est-ce que vous pouvez nous expliquer
01:51:49 les raisons qui vous ont mené
01:51:51 à faire ce pèlerinage aujourd'hui ?
01:51:53 - Bonsoir.
01:51:55 Alors si je suis venu à Lourdes,
01:51:57 déjà c'est mon premier pèlerinage à Lourdes
01:51:59 et je voulais
01:52:01 rendre service, tout simplement.
01:52:03 Je voulais rendre service pour les
01:52:05 malades. Je fais partie
01:52:07 au sein du pèlerinage national
01:52:09 de l'équipe
01:52:11 d'organisation qui est au service des autres
01:52:13 services. Donc il y a
01:52:15 ceux qui s'occupent des malades
01:52:17 dans les accueils
01:52:19 des malades ou des handicapés.
01:52:21 Il y a aussi
01:52:23 les brancardiers qui
01:52:25 promènent les malades dans
01:52:27 le sanctuaire. Et donc moi
01:52:29 je voulais donner une semaine
01:52:31 de mes vacances pour rendre service
01:52:33 aux personnes âgées, aux malades
01:52:35 ou encore aux handicapés.
01:52:37 - C'est donc la première fois pour vous,
01:52:39 vous nous l'avez dit. Qu'est-ce que vous retenez
01:52:41 de cette journée ?
01:52:43 - Aujourd'hui c'était un moment fort.
01:52:45 Le dernier jour de ce pèlerinage
01:52:47 à Lourdes.
01:52:49 On a eu la messe solennelle
01:52:51 avec, comme vous avez vu,
01:52:53 de nouveaux prêtres,
01:52:55 quelques évêques.
01:52:57 On a eu une prière à la grotte
01:52:59 de la Vierge Marie pour la France
01:53:01 et pour le monde.
01:53:03 Ça a été un moment fort.
01:53:05 Beaucoup de rencontres, beaucoup de sourires.
01:53:07 - Est-ce que
01:53:09 vos attentes ont été atteintes
01:53:11 puisque c'était une première ? J'imagine que vous
01:53:13 vous en faisiez une idée. Vous vous êtes
01:53:15 confrontés à la réalité. Est-ce que vous le referez ?
01:53:17 - Oui, bien sûr.
01:53:19 J'ai été très heureux
01:53:21 et très content de ce pèlerinage.
01:53:23 Ça a dépassé mes attentes.
01:53:25 Il y a eu une grande
01:53:27 communion entre
01:53:29 tous les pèlerins qui sont présents.
01:53:31 Donc oui, c'est sûr,
01:53:33 je referai et je reviendrai
01:53:35 avec plaisir.
01:53:37 - Le thème de cette année à Lourdes, c'est
01:53:39 "Ensemble, bâtissons sur le roc".
01:53:41 Le roc, j'imagine, étant
01:53:43 les fondements de l'Église catholique.
01:53:45 On dit beaucoup ces dernières années
01:53:47 que ce roc est un peu fondu,
01:53:49 que l'Église peine à attirer,
01:53:51 notamment la jeunesse.
01:53:53 Quel regard portez-vous sur cette situation ?
01:53:55 - C'est vrai
01:53:57 qu'on entend souvent parler
01:53:59 du manque d'engouement
01:54:01 sur la religion catholique.
01:54:05 Mais là, je pense que
01:54:07 le pèlerinage à Lourdes, c'est un bon exemple
01:54:09 qui montre que
01:54:11 il y a beaucoup de jeunes
01:54:13 qui viennent rendre service,
01:54:15 prier
01:54:17 et donc bâtir le roc.
01:54:19 En plus, à Lourdes,
01:54:21 c'est parfait parce que
01:54:23 le sanctuaire est bâti sur un rocher.
01:54:25 Donc oui,
01:54:27 c'est un moment fort.
01:54:29 Je pense que ça a réuni
01:54:33 beaucoup de gens et ça a créé quelque chose
01:54:35 pour tous ces pèlerins.
01:54:37 - Ce pèlerinage
01:54:39 et cette assomption qui tombe quelques jours
01:54:41 seulement après les JMJ à Lisbonne,
01:54:43 en présence du pape François.
01:54:45 Est-ce que vous avez senti un effet
01:54:47 Journée mondiale de la jeunesse, peut-être,
01:54:49 sur cette participation au pèlerinage de Lourdes ?
01:54:51 - Oui,
01:54:53 c'est vrai que
01:54:55 j'ai participé il y a
01:54:57 deux semaines au pèlerinage,
01:54:59 au JMJ à Lisbonne.
01:55:01 Et c'est vrai qu'on retrouve
01:55:03 quelques personnes à Lourdes
01:55:05 qui participent
01:55:07 au pèlerinage.
01:55:09 C'est vrai que je dirais
01:55:11 que c'est différent
01:55:13 parce qu'on est plus
01:55:15 dans un esprit de service
01:55:17 pour les autres à Lourdes.
01:55:19 Mais c'est des moments
01:55:21 très forts, surtout quand on est
01:55:23 jeune comme moi, étudiant,
01:55:25 pour vivre sa jeunesse
01:55:27 autour de la religion.
01:55:29 - Et puis le pape François
01:55:31 se rendra à Marseille, c'est désormais officiel.
01:55:33 Il sera donc en France le 23 septembre.
01:55:35 Il viendra prendre la parole devant
01:55:37 un rassemblement d'évêques des villes de toutes les rives
01:55:39 de la Méditerranée sur la question des migrations.
01:55:41 Est-ce que vous y serez là aussi ?
01:55:43 - Alors malheureusement, je n'y serai pas.
01:55:45 Mais bien sûr,
01:55:47 je suivrai à distance.
01:55:49 C'est vrai que ça a été un plaisir
01:55:51 de le voir à Lisbonne.
01:55:53 Mais je serai dans la prière
01:55:57 avec tous ces pères-enfants
01:55:59 et toutes ces catholiques
01:56:01 qui seront à Marseille.
01:56:03 - Un dernier mot aussi, peut-être, Louis.
01:56:05 C'est justement aujourd'hui
01:56:07 dans Le Parisien qu'on retrouve Henri,
01:56:09 ce héros d'Annecy qui avait éloigné
01:56:11 l'assaillant des enfants
01:56:13 jouant au bord du lac.
01:56:15 C'est un jeune homme
01:56:17 qui n'a jamais caché
01:56:19 sa foi, l'importance de la religion
01:56:21 dans sa vie et qui,
01:56:23 avec cet acte héroïque, a touché beaucoup de gens
01:56:25 croyant ou pas d'ailleurs,
01:56:27 parce qu'il avançait tout un tas de valeurs
01:56:29 qu'on entend un peu dans vos propos aussi,
01:56:31 de générosité, de bienveillance
01:56:33 envers l'autre. C'est important d'avoir des témoignages
01:56:35 comme celui d'Henri pour,
01:56:37 là aussi, essayer de réunir
01:56:39 les Français.
01:56:41 - Oui, je pense que c'est important.
01:56:43 Comme a dit le pape François,
01:56:45 il faut avoir peur.
01:56:47 Il ne faut pas avoir peur de montrer
01:56:49 sa foi.
01:56:51 Il faut, je pense,
01:56:53 donner, aller vers les autres,
01:56:55 aimer son prochain, aller à la rencontre
01:56:57 des autres. Et comme l'a fait Henri
01:56:59 en sauvant
01:57:01 cette attaque,
01:57:03 je pense que c'est important aussi
01:57:05 à notre échelle. C'est sûr
01:57:07 qu'on ne peut pas agir
01:57:09 partout où il y a des problèmes,
01:57:11 mais on doit
01:57:13 faire de notre mieux pour
01:57:15 montrer
01:57:17 et donner notre joie
01:57:19 et notre
01:57:21 foi.
01:57:23 Je dirais, n'ayez pas peur.
01:57:25 Les mots du pape sont
01:57:27 très bien. - Le message est entendu.
01:57:29 Merci beaucoup, Louis Salomé, d'avoir
01:57:31 participé à notre émission. C'est excuse pour le retard
01:57:33 dû, évidemment, au bousculement de
01:57:35 l'actualité. Merci beaucoup.
01:57:37 Un mot sur cette église catholique,
01:57:39 ce roc. C'est vrai que l'image
01:57:41 est belle. Encore une fois, je ne l'attaque pas.
01:57:43 Je voulais symboliser cette attaque. Le roc
01:57:45 est un petit peu fondillé ces dernières
01:57:47 années. On sait que l'église
01:57:49 tente d'attirer de nouveau.
01:57:51 Et finalement, cette actualité
01:57:53 peut l'y aider.
01:57:55 Cette actualité
01:57:57 peut certainement l'y aider, mais je voudrais
01:57:59 revenir sur l'actualité en fait
01:58:01 dont on peut se réjouir
01:58:03 s'il y a une bonne nouvelle aujourd'hui ou ce soir.
01:58:05 Finalement, c'est que cette fête,
01:58:07 qui est celle des chrétiens
01:58:09 catholiques et orthodoxes,
01:58:11 on ne peut oublier personne,
01:58:13 s'est parfaitement déroulée aujourd'hui.
01:58:15 Chaque grande fête religieuse,
01:58:17 chaque grand temps religieux,
01:58:19 derrière, il y a toujours une exigence de sécurité,
01:58:21 il y a toujours des inquiétudes, il y a toujours beaucoup de préparations.
01:58:23 Gérald Darmanin avait appelé d'ailleurs à accroître
01:58:25 la surveillance des lieux de culte. Exactement.
01:58:27 Quand on parle de l'actualité,
01:58:29 il nous amène à parler beaucoup de sécurité,
01:58:31 beaucoup de police. Aujourd'hui, tout s'est
01:58:33 parfaitement déroulé. C'est juste
01:58:35 normal. Essayons aussi de le signaler
01:58:37 parce qu'il n'y a pas que des mauvaises nouvelles.
01:58:39 C'est formidable et important
01:58:41 qu'une journée comme ça puisse se dérouler sans incident.
01:58:43 Denis Véchon.
01:58:45 L'Assomption, c'est un marqueur important
01:58:47 dans le calendrier des chrétiens.
01:58:49 Je me réjouis que tout se soit
01:58:51 bien passé, que ceux qui ont
01:58:53 participé aient pris plaisir,
01:58:55 aient participé.
01:58:57 Je me rappelle, il y a 15 jours,
01:58:59 le pape,
01:59:01 devant un million et demi
01:59:03 de personnes, principalement
01:59:05 des jeunes, c'était
01:59:07 également une très belle fête.
01:59:09 C'est l'expression
01:59:11 de sa foi dans la joie.
01:59:13 Ça fait du bien à tout le monde.
01:59:15 Et puis, n'oublions pas
01:59:17 également tous ceux qui
01:59:19 prennent du temps sur leur temps de travail,
01:59:21 sur leur temps de vacances, pour cheminer
01:59:23 sur le chemin de Saint-Jacques aussi. C'est la saison,
01:59:25 c'est l'époque. Et beaucoup,
01:59:27 beaucoup de gens vont
01:59:29 aller à la rencontre des autres.
01:59:31 On voit beaucoup de joie, beaucoup de rencontres,
01:59:33 beaucoup d'échanges. Voilà, donc,
01:59:35 tous ces marqueurs-là sont importants dans la vie d'un chrétien.
01:59:37 Et effectivement,
01:59:39 tout s'est très bien passé, et c'est tant mieux.
01:59:41 - Et ces mots d'Henri,
01:59:43 dans Le Parisien aujourd'hui, qui envoie une carte
01:59:45 postale, c'est vraiment un petit peu
01:59:47 de son périple qui continue. Il fait son tour
01:59:49 des cathédrales, là encore une fois, croyant ou pas
01:59:51 croyant, c'est vrai que rendre hommage
01:59:53 à ces bâtiments qui sont
01:59:55 les témoins de notre histoire et de notre patrimoine
01:59:57 culturel également, c'est un joli
01:59:59 message envoyé à tout le monde.
02:00:01 - Bien sûr, c'est l'histoire,
02:00:03 c'est l'histoire du peuple de France et du peuple
02:00:05 d'Europe, d'ailleurs, pour la plupart.
02:00:07 C'est important, ces monuments,
02:00:09 ce sont des choses qui se
02:00:11 dressent dans l'histoire, c'est le rappel de
02:00:13 l'histoire. Et d'ailleurs,
02:00:15 je fais le pont avec ce que vous disiez,
02:00:17 vous rappeliez "ensemble bâtissons
02:00:19 sur le roc". Et c'est assez intéressant
02:00:21 de voir ce mot, de bâtir.
02:00:23 Bâtir, on est tellement habitué
02:00:25 dans cette modernité turbulente
02:00:27 à vouloir consommer de suite,
02:00:29 à vouloir s'approprier des choses de suite,
02:00:31 sans investissement, sans montée
02:00:33 du désir. Comment peut-on avoir
02:00:35 une satisfaction s'il n'y a pas la montée du désir
02:00:37 en face ? Et on veut tout, tout de suite.
02:00:39 Et bien non, la plupart des choses,
02:00:41 comme une carrière, comme une vie, ça se construit,
02:00:43 ça se construit sur des bons fondamentaux.
02:00:45 Si les fondamentaux sont bons,
02:00:47 c'est-à-dire l'éducation, c'est-à-dire prendre
02:00:49 le temps, prendre le temps de passer
02:00:51 du temps avec ses enfants, justement, pour échanger,
02:00:53 pour apprendre, pour
02:00:55 échanger du savoir, et bien
02:00:57 on construit petit à petit, et c'est ça
02:00:59 le rock, et c'est ça qui fait devenir
02:01:01 les choses grandes et rayonnantes.
02:01:03 C'est beau.
02:01:05 Ah, vous pourriez convaincre des foules indécis.
02:01:07 C'est vrai.
02:01:09 Allez, un dernier sujet
02:01:11 sur le classement
02:01:13 des étudiants français. On parle
02:01:15 régulièrement ici de la dégringolade
02:01:17 du niveau des élèves français
02:01:19 dans les classements mondiaux.
02:01:21 Et bien, Shanghai publie
02:01:23 celui des formations universitaires
02:01:25 dans le monde en sciences dures.
02:01:27 Les critères sont très précis.
02:01:29 Ils ont examiné 2500 formations,
02:01:31 ils en ont trié 1000
02:01:33 pour n'en garder qu'une centaine
02:01:35 des soi-disant les plus élitistes.
02:01:37 Alors, verdict, selon vous ? Ah, j'imagine
02:01:39 que vous avez un peu pétassé. Nous sommes à la 15ème place
02:01:41 pour la première université de
02:01:43 Saclay. Très bien. Bonne note
02:01:45 pour l'élève méchant.
02:01:47 Je regarde ça de très très près. Dans le verdict, les établissements
02:01:49 anglo-saxons dominent
02:01:51 encore les 10 premières places
02:01:53 dans le classement, mais évidemment,
02:01:55 4 universités françaises se retrouvent dans le top 100.
02:01:57 Et donc, Paris-Saclay à la 15ème place.
02:01:59 C'est pas mal. 18 sur le top
02:02:01 500 quand même. Ah oui, alors là, je pense qu'on peut
02:02:03 changer l'échelle indéfiniment pour trouver le classement
02:02:05 le plus élevé. Ça va jusqu'à 500.
02:02:07 On est quand même présent. Alors, on s'en réjouit
02:02:09 ou on se dit "Oh là là, qu'il revienne".
02:02:11 Mais alors, je pense qu'un, on s'en réjouit.
02:02:13 Deux, il faut comprendre que ce
02:02:15 classement a été créé à l'origine par les Chinois
02:02:17 pour essayer de mesurer l'écart qu'il y avait
02:02:19 entre les niveaux d'enseignement
02:02:21 en Chine et avec en face
02:02:23 les États-Unis. Ça s'est élargi.
02:02:25 Les Chinois ont plutôt envie d'en sortir
02:02:27 parce que finalement, ce classement n'est pas forcément à leur avantage.
02:02:29 Vous l'avez évoqué, il y a des critères qui sont
02:02:31 extrêmement précis. Alors, on peut les citer.
02:02:33 6 critères principaux
02:02:35 dont le nombre de prix Nobel
02:02:37 et de médailles FILM qui récompense
02:02:39 les mathématiques considérées,
02:02:41 parmi les étudiants diplômés,
02:02:43 mais aussi parmi les professeurs.
02:02:45 On tient compte aussi du nombre de
02:02:47 chercheurs les plus cités dans leur discipline
02:02:49 ou le nombre de publications dans les revues
02:02:51 Sciences et Nature.
02:02:53 Tout ça fondé sur la recherche
02:02:55 principalement et pas sur la formation.
02:02:57 On pourrait croire qu'au début, on qualifie
02:02:59 la qualité de l'enseignement délivré.
02:03:01 - Exactement. Sur ce
02:03:03 premier point que je voulais insister sur le fait que
02:03:05 la méthodologie est peut-être
02:03:07 contestable ou peut-être contestée par
02:03:09 certains, mais en tout cas, elle est parfaitement transparente.
02:03:11 Déjà, on peut s'en réjouir.
02:03:13 La deuxième réserve qu'on peut avoir,
02:03:15 c'est sur le fait qu'il n'y a pas
02:03:17 de distinction entre les enseignements
02:03:19 qui sont gratuits, et c'est le cas
02:03:21 en France pour la majorité,
02:03:23 puisque les grandes écoles ne rentrent pas.
02:03:25 Ce sont vraiment les universités où l'enseignement
02:03:27 est gratuit ou quasiment gratuit qui se
02:03:29 retrouvent face à des universités
02:03:31 où l'enseignement payant est extrêmement
02:03:33 cher. Ce classement global
02:03:35 est tout à fait juste.
02:03:37 Il est très satisfaisant.
02:03:39 Nos positions sont encore plus satisfaisantes
02:03:41 parce que si on faisait cette distinction,
02:03:43 on arriverait, si ce n'est en tête, en tout cas dans les tout premiers rangs.
02:03:45 Avec des scies, on peut arriver au premier rang ?
02:03:47 Non, il n'y a pas de scie, c'est juste
02:03:49 une façon différente de présenter le sujet.
02:03:51 Mais cette distinction est quand même importante
02:03:53 parce qu'en France, l'éducation
02:03:55 et l'accès à ces grandes études
02:03:57 est ouvert à tout le monde.
02:03:59 On peut discuter, mais il est au moins
02:04:01 ouvert à tout le monde du fait de la
02:04:03 gratuité.
02:04:05 Les premières places sont prises par les États-Unis
02:04:07 et la Grande-Bretagne, avec des années
02:04:09 scolaires qui coûtent 70,
02:04:11 80, 100 000 euros.
02:04:13 Ce n'est pas du tout le cas en France, c'est important de le signaler
02:04:15 parce qu'on ne compare pas deux choses qui sont comparables.
02:04:17 Paris-Saclay,
02:04:19 premier établissement de l'Europe continentale
02:04:21 du classement, qui gagne d'ailleurs une place par rapport
02:04:23 à l'édition précédente.
02:04:25 On salue les trois autres établissements parmi
02:04:27 les 100 meilleurs mondiaux.
02:04:29 Paris Sciences-Lettres,
02:04:31 Sorbonne Université
02:04:33 et Paris Cité.
02:04:35 Denis Deschamps,
02:04:37 on s'en réjouit, 15e dans le top 100,
02:04:39 c'est pas mal, sur 1000 et un écrémage
02:04:41 au départ de 2500.
02:04:43 J'ai beaucoup de mal à me réjouir la 15e place,
02:04:45 sincèrement.
02:04:47 En réalité, notre université française était
02:04:49 très dispersée, donc ça ne nous aidait pas
02:04:51 pour ces classements-là, et c'est pour ça
02:04:53 qu'on est en train de faire un pôle Paris-Saclay
02:04:55 très important, où les écoles
02:04:57 se rattachent à Paris-Saclay, et justement
02:04:59 c'est pour ça qu'on commence à peser
02:05:01 dans le classement.
02:05:03 Vous l'avez rappelé, c'est un classement très étrange
02:05:05 en réalité, parce que, d'abord des Nobels
02:05:07 ou des médailles fils chez les étudiants,
02:05:09 il y en a assez peu quand même, mais au niveau
02:05:11 des professeurs, donc
02:05:13 là, pourtant la France est quand même
02:05:15 très primée, très très primée,
02:05:17 mais effectivement c'est un peu à notre désavantage parce que
02:05:19 ils sont répartis un petit peu sur le territoire.
02:05:21 Je pense par exemple à des prix Nobel d'économie
02:05:23 qui sont à Toulouse, bon ils ne sont pas dans
02:05:25 l'université parisienne, alors que
02:05:27 Cambridge ou Harvard ont plutôt tendance
02:05:29 à centraliser, à concentrer,
02:05:31 et d'ailleurs ils les concentrent avec un phénomène
02:05:33 très simple, c'est qu'ils les payent très cher.
02:05:35 Puisque la ligne universitaire
02:05:37 est très très coûteuse, comme vous l'avez dit,
02:05:39 ça leur permet de payer très cher
02:05:41 leurs chercheurs, et ils en saignent très peu
02:05:43 d'ailleurs, parce qu'effectivement il y a le savoir
02:05:45 et il y a la vitrine, et puis ensuite il y a le jeu
02:05:47 des publications, et les
02:05:49 publications, là c'est un
02:05:51 univers... - C'est très décrié ce système de notation
02:05:53 du nombre de publications. - Voilà, c'est un univers
02:05:55 très complexe, parce qu'en réalité
02:05:57 un chercheur va avoir tout le mal du monde
02:05:59 à être publié dans les publications
02:06:01 de rang 1, c'est celle-ci
02:06:03 qui compte, parce qu'en fait il y a des
02:06:05 pondérations, et effectivement
02:06:07 c'est très difficile de percer, et une fois qu'on a
02:06:09 percé, en fait on peut publier, mais
02:06:11 l'accès est compliqué.
02:06:13 Ça veut pas dire que c'est un bon ou un mauvais chercheur
02:06:15 celui qui essaie, mais c'est compliqué. Donc c'est pour ça
02:06:17 que ce classement, comme vous l'avez dit, il a
02:06:19 des avantages, mais il a aussi des inconvénients,
02:06:21 et c'est pas automatiquement en notre
02:06:23 faveur. Mais ceci dit,
02:06:25 l'école, en règle générale,
02:06:27 je parle de l'école en tant que
02:06:29 recherche universitaire, elle est
02:06:31 d'un excellent niveau en France, c'est pour
02:06:33 ça que je me satisfais pas de la 15ème place,
02:06:35 parce qu'elle ne reflète pas automatiquement
02:06:37 notre réalité. Notre
02:06:39 université française, elle est largement
02:06:41 au niveau d'un Cambridge, par exemple,
02:06:43 sans aucun problème, ou d'une université comme Harvard.
02:06:45 Bon, en même temps, ce sont des énormes universités.
02:06:47 - Qui est à la tête de ce classement, c'est vrai qu'on l'a pas cité.
02:06:49 - Et souvent, d'ailleurs, elle est souvent dans le top 2
02:06:51 ou le top 3, Harvard, mais attention,
02:06:53 c'est encore d'autres problématiques, et c'est
02:06:55 une autre gestion de l'université. Mais nous,
02:06:57 on a une recherche brillantissime
02:06:59 en France, qui est assez peu mise
02:07:01 en avant, d'ailleurs, en France, où nos
02:07:03 chercheurs sont très mal payés,
02:07:05 nos professeurs sont très mal
02:07:07 payés, et c'est compliqué
02:07:09 de devoir faire de la recherche en tout
02:07:11 en donnant beaucoup de cours pour aussi
02:07:13 subvenir à leurs besoins.
02:07:15 - Et c'est dur qu'ils, du coup,
02:07:17 partent souvent de
02:07:19 l'autre côté de l'Atlantique. - Bien,
02:07:21 phénomène d'aspiration de l'autre côté de l'Atlantique.
02:07:23 - On remontre, évidemment, les lauréats
02:07:25 qui arrivent en tête de ce classement. Il y a Harvard,
02:07:27 il y a Stanford, et il y a
02:07:29 le MIT du Massachusetts. On sait que
02:07:31 les plus brillants des chercheurs
02:07:33 français, qui s'estiment
02:07:35 mal rémunérés, pas assez valorisés,
02:07:37 partent souvent dans ces universités-là.
02:07:39 C'est une fuite des cerveaux, alors là,
02:07:41 qui nous coûte cher, on peut dire.
02:07:43 - C'est une réalité, d'où
02:07:45 l'importance d'avoir une lecture très
02:07:47 objective de ce classement, et ne pas
02:07:49 se limiter aux places
02:07:51 telles qu'elles nous sont présentées.
02:07:53 15, dans l'absolu, c'est peut-être pas
02:07:55 idéal, on préférait être plus haut, mais
02:07:57 en réalité, c'est une excellente place
02:07:59 du fait de
02:08:01 la méthodologie qui constitue
02:08:03 ce classement. - Qu'est-ce qu'on a envie
02:08:05 aux formations universitaires américaines ?
02:08:07 Alors, puisqu'ils...
02:08:09 - C'est une organisation différente.
02:08:11 Pourtant, notre université...
02:08:13 - De quoi pourrions-nous nous inspirer, peut-être, pour améliorer
02:08:15 nos performances ? - C'est ça. C'était ce que j'étais en train
02:08:17 de réfléchir lors de votre question.
02:08:19 Je pense que la problématique
02:08:21 maintenant, à l'heure actuelle,
02:08:23 ce n'était pas le cas il y a encore 50 ans,
02:08:25 c'est la problématique des rémunérations.
02:08:27 Puisque
02:08:29 ce jeu-là était imposé
02:08:31 dans ce monde-là,
02:08:33 soit on joue, soit on ne joue pas, mais si on ne joue pas,
02:08:35 on se met en dehors de ce monde.
02:08:37 Donc c'est pour ça qu'on
02:08:39 a peut-être tout intérêt à développer,
02:08:41 ce que les Américains font d'ailleurs.
02:08:43 Les anciens élèves font beaucoup de donations.
02:08:45 Il y a beaucoup de jeux
02:08:47 de donations et de fondations aux États-Unis
02:08:49 pour ceux qui réussissent. Peut-être que
02:08:51 en France, on devrait
02:08:53 créer plus de liens. C'est toujours la même problématique
02:08:55 avec les entreprises. Peut-être
02:08:57 défiscaliser les dons aux universités
02:08:59 pour donner plus de
02:09:01 largesse à la gestion de l'université.
02:09:03 On sait qu'il y a des grandes écoles
02:09:05 puisque certains ont fait des grandes écoles
02:09:07 dans nos élites et
02:09:09 à bon dans ce sens-là, peut-être qu'on
02:09:11 pourrait développer ça, ce lien
02:09:13 avec l'université
02:09:15 d'entreprise. Je sais que ça
02:09:17 fait longtemps que les chefs d'établissement
02:09:19 essaient. C'est compliqué. C'est très
02:09:21 compliqué. Je m'y suis collé.
02:09:23 Ça fait plus de 20 ans que je donne des cours
02:09:25 à l'université le soir
02:09:27 sur mes temps libres et de manière très conséquente.
02:09:29 Je connais le sujet. C'est compliqué
02:09:31 mais je pense qu'il faudrait peut-être aussi
02:09:33 inciter par des
02:09:35 incitations fiscales à ce que les entreprises
02:09:37 se rapprochent, puisqu'on a des problématiques
02:09:39 dans le monde d'entreprise pour recruter par exemple
02:09:41 mais aussi peut-être pour
02:09:43 fabriquer. C'est une nouvelle idée. Ça fait longtemps
02:09:45 que j'y pense. Une nouvelle idée
02:09:47 de fabriquer des diplômes sur mesure,
02:09:49 c'est-à-dire faire du
02:09:51 transversal, c'est-à-dire qu'un étudiant
02:09:53 pioche un certain nombre de matières
02:09:55 et se construit son diplôme
02:09:57 en adéquation avec les demandes des entreprises
02:09:59 et non plus un silo, sortir du silo
02:10:01 pour faire du transversal.
02:10:03 Bonne analyse, piste
02:10:05 à creuser. On va refermer
02:10:07 ce soir Info. En revenant
02:10:09 sur la disparition de notre journaliste politique
02:10:11 Gérard Leclerc, je voulais vous proposer
02:10:13 de réentendre Pascal Praud qui témoignait
02:10:15 tout à l'heure à l'égard de son collègue
02:10:17 et de son ami qui était
02:10:19 aussi un excellent journaliste. Écoutez.
02:10:21 C'est une carrière exceptionnelle.
02:10:25 Lorsqu'il
02:10:27 interview Jacques Chirac
02:10:29 durant la campagne électorale
02:10:33 face à Lionel Jospin,
02:10:35 c'est lui qui lui pose la
02:10:37 question décisive qui peut-être va faire
02:10:39 basculer
02:10:41 la campagne électorale
02:10:43 et qu'il...
02:10:45 la réponse de Jacques Chirac
02:10:47 sur Lionel Jospin ce soir-là
02:10:49 disant qu'on ne
02:10:51 ne traite pas comme ça
02:10:53 et parle de délit de sale gueule
02:10:55 puisque Lionel Jospin
02:10:57 venait en cause de l'âge de Jacques Chirac.
02:10:59 Et c'était Gérard Leclerc qui l'interrogeait
02:11:01 sur France 2.
02:11:03 Pascal Praud donc qui sera
02:11:07 sur notre antenne demain à 9h
02:11:09 pour deux heures d'émission, l'heure des pros
02:11:11 qui sera entièrement consacrée à la disparition
02:11:13 de Gérard Leclerc, une émission hommage
02:11:15 à notre collègue, ami de beaucoup
02:11:17 de journalistes dans cette rédaction mais aussi
02:11:19 dans d'autres. Merci beaucoup messieurs d'avoir
02:11:21 participé à SoirInfo.
02:11:23 La boucle de nuit, l'édition de la nuit
02:11:25 présentée par Simon Guélin à suivre.
02:11:27 Bonsoir à tous, soyez les bienvenus
02:11:33 dans votre grand journal de la soirée
02:11:35 sur CNews. Nous avons appris ce
02:11:37 mardi soir le décès de notre collègue
02:11:39 emblématique journaliste politique
02:11:41 Gérard Leclerc dans un accident d'avion.
02:11:43 Gérard faisait partie des chroniqueurs
02:11:45 de la chaîne, il était présent aux côtés de
02:11:47 Pascal Praud dès la toute première émission
02:11:49 de l'heure des pros. Pascal lui rendra
02:11:51 hommage demain, il consacrera les deux heures
02:11:53 de son émission à son ami,
02:11:55 entouré de tous ceux qui le connaissaient.
02:11:57 On va l'écouter, Pascal Praud qui a réagi
02:11:59 ce soir et qui salue les nombreuses qualités
02:12:01 de son collègue et ami Gérard Leclerc.
02:12:03 Gérard c'était l'humour,
02:12:05 Gérard c'est l'intelligence,
02:12:07 Gérard c'est la finesse, la bienveillance,
02:12:09 la gentillesse. Je sais qu'on
02:12:11 part toujours
02:12:13 de toutes les qualités,
02:12:15 ceux qui parfois s'en vont,
02:12:17 mais en l'espèce c'est
02:12:19 une réalité. Tous ceux qui l'ont connu
02:12:21 ce soir, je
02:12:23 les entends, je les vois, je les lis,
02:12:25 je lis leurs messages
02:12:27 et tous disent la même chose.
02:12:29 C'est un mélange d'intelligence
02:12:31 et de bienveillance
02:12:33 ce qui n'est pas si fréquent,
02:12:35 de gentillesse, d'empathie
02:12:37 pour les autres.
02:12:39 Et sur le plateau
02:12:41 de l'or des pros, Gérard Leclerc
02:12:43 affirmait avec fermeté ses convictions.
02:12:45 On va écouter la réaction d'Olivier
02:12:47 d'Artigolle, profondément ému ce soir,
02:12:49 comme nous tous à CNews, par cette
02:12:51 triste nouvelle.
02:12:53 On respectait beaucoup
02:12:55 sa conscience professionnelle, déjà.
02:12:57 Quand Gérard
02:12:59 intervenait sur un sujet,
02:13:01 il le faisait en connaissance de cause.
02:13:03 C'est son professionnalisme,
02:13:05 le journaliste qu'il a été
02:13:07 dans différents moments de sa vie.
02:13:09 Et donc, une connaissance,
02:13:11 une expertise, un savoir.
02:13:13 Et puis, par rapport à moi,
02:13:15 plus personnellement,
02:13:17 étant donné qu'on partageait
02:13:19 une sensibilité,
02:13:21 il est arrivé de m'encourager.
02:13:23 Mais on en parlait toujours avec le sourire.
02:13:27 Laurence Ferrari
02:13:29 a réagi au décès de Gérard Leclerc
02:13:31 sur son compte Twitter.
02:13:33 Gérard était un très grand journaliste,
02:13:35 un esprit libre et un coéquipier extraordinaire.
02:13:37 Nous sommes tous bouleversés
02:13:39 au sein de la rédaction de CNews.
02:13:41 Nous qui avons eu la chance de travailler à ses côtés.
02:13:43 Immense pensée à ses enfants,
02:13:45 à Julie et à toute sa famille.
02:13:47 Autre réaction ce soir, celle
02:13:49 d'Éric Zemmour. J'apprends avec
02:13:51 tristesse la disparition de Gérard Leclerc
02:13:53 dans un accident d'avion.
02:13:55 Il aimait le débat, détestait le
02:13:57 sectarisme et était de ceux qui avaient
02:13:59 eu le courage de faire partie de l'aventure
02:14:01 de CNews dès le début.
02:14:03 J'adresse mes condoléances à sa famille
02:14:05 ainsi qu'à ses proches.
02:14:07 Dans le reste de l'actualité, ce soir,
02:14:09 près de 250 soldats du feu,
02:14:11 toujours mobilisés cette nuit dans les Pyrénées-Orientales.
02:14:13 Après l'incendie qui a
02:14:15 parcouru hier soir 480 hectares,
02:14:17 l'incendie a pu être fixé la nuit dernière
02:14:19 par les sapeurs-pompiers.
02:14:21 Un camping a été détruit à Argelès-sur-Mer
02:14:23 et plusieurs dizaines de personnes évacuées
02:14:25 attendent toujours dans un gymnase d'être relogées.
02:14:27 Tancred Guiotel avec Alexandre Niguez.
02:14:29 3 000 personnes
02:14:31 et 3 campings ont été évacués
02:14:33 d'urgence dans les Pyrénées-Orientales.
02:14:35 Les flammes ont parcouru près de 500
02:14:37 hectares dans cette zone très touristique
02:14:39 du sud de la France.
02:14:41 Plus de 650 pompiers ont été
02:14:43 mobilisés, notamment sur la commune d'Argelès-sur-Mer.
02:14:45 L'évolution a été favorable
02:14:47 cette nuit, les pompiers ont réussi
02:14:49 à contenir ce feu et donc aujourd'hui
02:14:51 on est plutôt dans la sécurisation,
02:14:53 dans l'évitement d'une reprise
02:14:55 parce que les conditions restent délicates.
02:14:57 Au total, 8 canadaires
02:14:59 et 3 hélicoptères bombardiers d'eau
02:15:01 ont été déployés lundi soir
02:15:03 et ce jusqu'à la tombée de la nuit.
02:15:05 Il reste à l'intérieur de cette zone
02:15:07 des risques importants parce qu'il reste
02:15:09 des points chauds, il reste
02:15:11 des fumeroles et il reste potentiellement
02:15:13 des bouteilles de gaz
02:15:15 ou des choses qui peuvent s'inflammer.
02:15:17 7 salles d'hébergement ont été ouvertes
02:15:19 pour accueillir les personnes évacuées.
02:15:21 Il a fallu qu'on prépare
02:15:23 les tables, les chaises, nous sommes en train de mettre
02:15:25 les couchages en place, il a fallu
02:15:27 leur donner à manger, à boire, rendez-vous compte, nous avons dû faire
02:15:29 dans l'urgence 1500 baguettes de pain, ça ne garde rien.
02:15:31 Mais ce sont juste des petites choses,
02:15:33 des yaourts pour les enfants,
02:15:35 plusieurs centaines, nous n'avions pas ça sous la main.
02:15:37 30 maisons ont été touchées par les flammes
02:15:39 ainsi que plusieurs entrepôts.
02:15:41 Il y a une entreprise de production de cactus
02:15:43 et plantes grasses où là on a
02:15:45 tout perdu puisque toutes les serres
02:15:47 ont brûlé et la seconde
02:15:49 entreprise c'est une location
02:15:51 de box et de garage
02:15:53 et là on a perdu à peu près la moitié
02:15:55 des box. Les vacanciers ont d'ailleurs
02:15:57 été autorisés à regagner les trois campings
02:15:59 évacués par précaution.
02:16:01 En revanche le camping Les Chênes Rouches
02:16:03 à Argelès-sur-Mer restera fermé ce mardi
02:16:05 après avoir été partiellement détruit
02:16:07 par le feu.
02:16:09 Cet après-midi le ministre de la transition
02:16:11 écologique Christophe Béchut s'est rendu
02:16:13 sur les lieux de cet incendie
02:16:15 et il a fait part de la solidarité du gouvernement
02:16:17 à tous ceux qui ont été touchés directement
02:16:19 par ces flammières soires.
02:16:21 Si je vous donne les chiffres du nombre d'hectares
02:16:23 brûlés depuis le début de l'été, c'est
02:16:25 spectaculairement beaucoup plus bas que l'année dernière
02:16:27 où on avait connu une année record.
02:16:29 Mais l'été n'est pas fini, on a une vague
02:16:31 de canicule qui arrive. Notre sujet aujourd'hui
02:16:33 c'est de rappeler tout le monde à la vigilance parce que
02:16:35 95% des feux
02:16:37 sont d'origine
02:16:39 humaine.
02:16:41 Et donc certains par accident,
02:16:43 d'autres par le fait de pyromane.
02:16:45 Il y a d'ailleurs
02:16:47 concernant le feu en cours
02:16:49 une enquête précise qui va commencer
02:16:51 dans les heures qui viennent
02:16:53 dès que les derniers foyers seront
02:16:55 définitivement éteints.
02:16:57 Plus de 100 personnes réunies
02:16:59 aujourd'hui dans le Calvados pour rendre
02:17:01 hommage à Stéphane Wittel. Ce proviseur
02:17:03 de 48 ans a été retrouvé mort la semaine
02:17:05 dernière alors qu'il venait éteindre l'alarme
02:17:07 du collège dans lequel il officiait.
02:17:09 Une minute de silence a été
02:17:11 respectée aujourd'hui. Des bougies
02:17:13 et des fleurs, vous le voyez à l'antenne, ont également été
02:17:15 déposées devant son ancien établissement.
02:17:17 L'autopsie n'a pas permis de déterminer
02:17:19 les causes de son décès.
02:17:21 Ah, cliché, dans les Hauts-de-Seine, les habitants
02:17:25 d'une copropriété vivent un vrai calvaire
02:17:27 depuis près d'un an maintenant.
02:17:29 Un homme de 36 ans leur mène la vie dure,
02:17:31 agression verbale, musique à fond ou encore
02:17:33 menace. L'homme en question ne change pas
02:17:35 d'attitude malgré les 25 réquisitions
02:17:37 de la police municipale.
02:17:39 Et forcément, sur place, les habitants
02:17:41 se sentent impuissants.
02:17:43 Dounia Tangour, Sacha Robin et Olivier Gangloff.
02:17:45 C'est un véritable
02:17:47 enfer que vivent les copropriétaires
02:17:49 d'un immeuble de la rue Chance-Milly,
02:17:51 à Clichy, en région parisienne.
02:17:53 Obligés de vivre avec un voisin ingérable,
02:17:55 tapage, insultes,
02:17:57 hurlements ou encore menaces
02:17:59 sont devenus leur quotidien.
02:18:01 "Il va boire, il met la musique à tube
02:18:03 en humaine, après, s'il y a quelqu'un
02:18:05 qui lui dit quelque chose,
02:18:07 il commence à lui crier."
02:18:09 Hébergé par un membre
02:18:11 de sa famille, l'homme de 36 ans
02:18:13 vit dans cet immeuble depuis l'été 2022,
02:18:15 malgré le fait qu'il soit visé
02:18:17 depuis peu par une obligation de quitter
02:18:19 le territoire. Victime de son
02:18:21 comportement agressif, certains
02:18:23 copropriétaires ont même préféré quitter
02:18:25 leur logement. Excédés,
02:18:27 d'autres ont multiplié les recours contre
02:18:29 lui en vain.
02:18:31 "On a déposé des mains courantes,
02:18:33 on s'est adressé aux députés,
02:18:35 on s'est adressé aux premiers régions,
02:18:37 on a changé d'assiette de priorité,
02:18:39 qui ne peut pas faire plus que prévu.
02:18:41 Malheureusement, on ne peut pas
02:18:43 déloger quelqu'un sans
02:18:45 qu'il y ait une procédure
02:18:47 très complexe."
02:18:49 Malgré les plaintes déposées,
02:18:51 les pétitions et les interventions de police
02:18:53 à répétition, l'homme
02:18:55 qui occupe les lieux légalement ne peut
02:18:57 pas être expulsé.
02:18:59 "Dans le reste de l'actualité,
02:19:03 un policier de la BAC s'est fait mordre par un
02:19:05 individu qu'il contrôlait. La première
02:19:07 phalange de son pouce a même été
02:19:09 arrachée. Cela s'est passé dimanche
02:19:11 à La Rochelle, alors que le policier intervenait
02:19:13 en renfort de collègues CRS à vélo.
02:19:15 L'homme était un cycliste qui avait
02:19:17 été arrêté car il roulait avec des écouteurs.
02:19:19 La tension est montée lorsque les forces de l'ordre
02:19:21 lui ont annoncé qu'il allait être verbalisé.
02:19:23 Le cycliste a été placé en garde à vue
02:19:25 et présenté au parquet de La Rochelle.
02:19:27 Le policier mutilé, lui, a subi
02:19:29 une opération chirurgicale."
02:19:31 Depuis plus
02:19:33 d'un mois maintenant, les assistants
02:19:35 de régulation médicale du SAMU
02:19:37 sont en grève. Plus de la moitié des centres
02:19:39 départementaux en France sont d'ailleurs concernés.
02:19:41 Et pour le moment, leur colère
02:19:43 peine à se faire entendre. Et malgré cette grève,
02:19:45 les ARM continuent de travailler.
02:19:47 Le sujet de Dounia Tanko.
02:19:49 "Une grève passée sous silence
02:19:51 ou presque, celle des assistants
02:19:53 de régulation médicale du SAMU.
02:19:55 Pourtant très suivie, la grève
02:19:57 illimitée a débuté le 3 juillet
02:19:59 dernier et recouvre près de trois quarts
02:20:01 du territoire français. Sur les 100
02:20:03 centres départementaux du SAMU,
02:20:05 69 sont touchés. Les ARM
02:20:07 dénoncent notamment une surcharge de travail.
02:20:09 "La grève a débuté suite
02:20:11 à la mise en place
02:20:13 du tout appel aux 15
02:20:15 pour désengorger les services d'urgence
02:20:17 comme le souhaite notre
02:20:19 président de la République. C'est un
02:20:21 surcroît d'activité pour les SAMU
02:20:23 et notamment pour les assistants de régulation médicale."
02:20:25 Une meilleure reconnaissance
02:20:27 de leurs conditions de travail
02:20:29 ou encore une augmentation salariale
02:20:31 figurent parmi les principales revendications
02:20:33 de la profession.
02:20:35 "On aimerait que le ministère et le gouvernement
02:20:37 comprennent un peu
02:20:39 la pénibilité de notre travail.
02:20:41 On demande une prime de pénibilité
02:20:43 de 120 euros par mois
02:20:45 pour chaque agent, qu'il soit
02:20:47 certifié ou non. Et on demande
02:20:49 également que notre certification
02:20:51 actuelle devienne
02:20:53 un diplôme d'état comme tout le professionnel de santé."
02:20:55 Une grève qui passe donc inaperçue
02:20:57 puisque les ARM du SAMU continuent
02:20:59 de répondre aux appels des Français
02:21:01 malgré des urgences déjà saturées
02:21:03 et le manque de personnel soignant.
02:21:05 L'homme suspecté d'être à l'origine d'un incendie
02:21:09 à Grasse qui a coûté la vie à trois personnes
02:21:11 a reconnu l'effet aujourd'hui.
02:21:13 Âgé de 47 ans, il a reconnu avoir
02:21:15 jeté une cigarette non éteinte dans le
02:21:17 couloir d'entrée de cet immeuble.
02:21:19 Cet homme sans antécédent judiciaire
02:21:21 avait d'abord nié toute implication.
02:21:23 Les précisions d'Adrien Spiteri.
02:21:25 "C'est un nouveau rebondissement
02:21:27 dans l'affaire de l'incendie mortel à Grasse
02:21:29 où, rappelons-le, trois personnes ont perdu la vie.
02:21:31 Le principal suspect,
02:21:33 un homme de 47 ans, a reconnu
02:21:35 être à l'origine de l'incendie
02:21:37 mais de façon involontaire
02:21:39 au cours de sa garde à vue.
02:21:41 Il avait été interpellé en début de soirée dimanche
02:21:43 grâce à l'utilisation des caméras
02:21:45 de vidéosurveillance de la ville.
02:21:47 Il avait d'abord nié toute implication
02:21:49 au cours de sa garde à vue
02:21:51 avant de reconnaître
02:21:53 le jet d'une cigarette non éteinte.
02:21:55 Sa garde à vue a été levée
02:21:57 ce mardi aux alentours de 14h.
02:21:59 Le suspect va être déferré
02:22:01 devant un juge d'instruction
02:22:03 en vue de l'ouverture
02:22:05 d'une information judiciaire
02:22:07 pour notamment dégradation volontaire
02:22:09 par incendie ayant entraîné la mort.
02:22:11 L'examen psychiatrique
02:22:13 pratiqué au cours de sa garde à vue
02:22:15 conclut à ce stade
02:22:17 à l'entière responsabilité pénale
02:22:19 du principal suspect.
02:22:21 Dans un communiqué, le procureur de la République
02:22:23 de Grasse précise que le parquet
02:22:25 va requérir la détention provisoire.
02:22:27 Enfin, les victimes
02:22:29 sont toujours en cours d'identification.
02:22:31 La grève des agents de nettoyage
02:22:33 à la gare Saint-Charles
02:22:35 de Marseille se poursuit.
02:22:37 En fin de semaine dernière,
02:22:39 la gare avait pourtant été nettoyée
02:22:41 mais les poubelles débordent de nouveau.
02:22:43 Les salariés de Laser Propreté
02:22:45 affirment ne pas avoir reçu l'intégralité
02:22:47 de leur salaire.
02:22:49 Leur employeur a porté plainte
02:22:51 pour contester la légitimité
02:22:53 de la grève.
02:22:55 Devant le tribunal de Marseille,
02:22:57 les salariés réclament leur salaire.
02:22:59 Alors que la décision sur la légitimité
02:23:01 du mouvement de grève entamée
02:23:03 depuis deux semaines sera décidée
02:23:05 ce vendredi, les syndicats
02:23:07 continuent d'exprimer leur colère.
02:23:09 Qu'il arrive, on sera déterminés
02:23:11 et on ira au bout. Il ne s'agit pas là
02:23:13 de défaite ou de victoire pour les uns ou pour les autres
02:23:15 mais simplement de droit,
02:23:17 du respect de nos salaires
02:23:19 et qu'on puisse retrouver
02:23:21 le chemin du travail.
02:23:23 Depuis le 1er août, plusieurs salariés
02:23:25 de Laser Propreté chargés du nettoyage
02:23:27 de la gare Saint-Charles sont en grève.
02:23:29 Beaucoup affirment ne pas avoir
02:23:31 perçu l'entièreté de leur salaire
02:23:33 de ces derniers mois. Mais l'entreprise
02:23:35 accuse les grévistes d'empêcher
02:23:37 certains de leurs collègues de reprendre le travail.
02:23:39 Quand on a un conflit, on doit dire
02:23:41 pourquoi. Et ça c'est extrêmement flou
02:23:43 et je maintiens, et je l'ai prouvé par voie de l'UCI
02:23:45 à l'inspection du travail, que nous avons payé
02:23:47 l'intégralité des salaires
02:23:49 qui était l'objet de la grève.
02:23:51 On l'a entendu sur toutes les antennes.
02:23:53 Jeudi dernier, le maire de Marseille
02:23:55 Benoît Payan avait pris un arrêté obligeant
02:23:57 la SNCF à nettoyer la gare.
02:23:59 Selon un communiqué de la préfecture
02:24:01 des Bouches-du-Rhône, les poubelles ont finalement
02:24:03 pu être ramassées. En conséquence,
02:24:05 les services de l'État ainsi que la SNCF
02:24:07 ont mené cette nuit une seconde opération
02:24:09 de nettoyage réalisée dans les mêmes conditions
02:24:11 que la première. Cette opération s'est déroulée
02:24:13 sans incident grâce à la présence des forces de l'ordre
02:24:15 mobilisées par la préfecture de police.
02:24:17 La préfecture ajoute que l'opération sera
02:24:19 renouvelée si nécessaire, afin
02:24:21 de garantir la salubrité publique.
02:24:23 Bonne nouvelle pour plus de
02:24:25 3 millions de foyers qui vont bénéficier
02:24:27 cette année de l'allocation de rentrées scolaires.
02:24:29 Un coup de pouce de la CAF
02:24:31 qui vise à aider les ménages les plus modestes
02:24:33 face aux nombreuses dépenses liées
02:24:35 au retour à l'école cette année.
02:24:37 Cet argent sera versé demain en métropole
02:24:39 et dans plusieurs départements d'outre-mer.
02:24:41 Et pour les habitants de l'île de la Réunion et de Mayotte,
02:24:43 eh bien cette aide a déjà été versée
02:24:45 le 1er août, le récite Sarah Fensaye.
02:24:47 Dès ce mercredi,
02:24:49 3 millions de familles vont bénéficier
02:24:51 de l'allocation de rentrées scolaires.
02:24:53 C'est 5 millions d'enfants,
02:24:55 âgés de 6 à 18 ans, scolarisés
02:24:57 ou en apprentissage dans un établissement public
02:24:59 ou privé qui sont concernés.
02:25:01 Le montant a été revalorisé cette année,
02:25:03 une hausse de 5,6% par rapport
02:25:05 à la prime versée à l'été 2022.
02:25:07 Attribuée sous condition de ressources,
02:25:09 la ARS s'élève cette année
02:25:11 à 398,9 euros pour les
02:25:13 enfants de 6 à 10 ans,
02:25:15 420,5 euros pour les enfants
02:25:17 de 11 à 14 ans et
02:25:19 434,61 euros pour les
02:25:21 adolescents de 15 à 18 ans.
02:25:23 Cette aide est soumise à un plafond de ressources
02:25:25 qui varie en fonction du nombre d'enfants à charge,
02:25:27 25 775 euros
02:25:29 pour un foyer avec un enfant,
02:25:31 auquel il faut ajouter 5 948 euros
02:25:33 par enfant supplémentaire.
02:25:35 Mais lorsqu'un foyer dépasse largement
02:25:37 le plafond, la famille bénéficie
02:25:39 alors d'une allocation de rentrées scolaires à taux réduit,
02:25:41 dégressive en fonction de ses revenus.
02:25:43 Et puis on va parler de la guerre en Ukraine.
02:25:47 Dans ce journal, la nuit dernière, la Russie
02:25:49 a lancé une série d'attaques aériennes
02:25:51 en Ukraine. Sachez qu'au moins
02:25:53 trois personnes sont décédées et
02:25:55 plus d'une dizaine de personnes ont été blessées
02:25:57 dans la ville de Dnipro, qui se situe dans le
02:25:59 sud-est du pays.
02:26:01 Le récit et les images commentées par
02:26:03 Briak Japiot.
02:26:05 Une façade éventrée,
02:26:07 des vitres brisées, c'est tout ce
02:26:09 qu'il reste de ce complexe sportif de Dnipro.
02:26:11 Les missiles sont tombés dans la nuit,
02:26:13 réveillant tous les sportifs qui résidaient dans le centre.
02:26:15 Lorsque nous avons entendu la première explosion,
02:26:19 nous n'avons pas compris ce que c'était.
02:26:21 Puis il y a eu une deuxième explosion.
02:26:23 Nous nous sommes immédiatement
02:26:25 mis à l'abri dans la cave. De là, nous avons
02:26:27 entendu la troisième et la quatrième explosion.
02:26:29 C'était très effrayant, je n'ai pas de mots pour
02:26:31 décrire ce que j'ai ressenti.
02:26:33 Les habitants de la ville, désormais habitués
02:26:35 à vivre au rythme des alertes de raids aériens,
02:26:37 restent désemparés face à la destruction
02:26:39 de leur infrastructure civile.
02:26:41 Je suis trop vieux pour avoir peur de quoi que ce soit.
02:26:43 Il est dommage que le complexe de la piscine
02:26:45 ait été récemment rénové
02:26:47 et qu'il ait été touché.
02:26:49 Ma petite fille avait l'habitude d'y aller.
02:26:51 Moscou affirme viser des sites industriels militaires,
02:26:55 une communication démentie par le gouverneur
02:26:57 militaire de la région de Dnipro.
02:26:59 Les terroristes russes ont commis un nouveau crime.
02:27:01 À 4h20, dans l'une des entreprises
02:27:03 de Dnipro, un incendie s'est déclaré.
02:27:05 Tout est désormais sous contrôle.
02:27:07 Selon les autorités,
02:27:09 trois personnes sont décédées et plus
02:27:11 d'une douzaine de personnes ont été blessées en Ukraine
02:27:13 dans la nuit de lundi à mardi.
02:27:15 Et de quatre pour Donald Trump,
02:27:19 l'ex-président américain, a été inculpé
02:27:21 pour la quatrième fois en moins de six mois
02:27:23 par la justice américaine.
02:27:25 Il est suspecté d'avoir tenté d'inverser
02:27:27 le résultat de l'élection présidentielle de 2020
02:27:29 dans l'état-clé de Géorgie.
02:27:31 Elle lui évoque une chasse aux sorcières,
02:27:33 les explications de notre correspondante
02:27:35 à Washington, Elisabeth Quedel.
02:27:37 C'est la quatrième inculpation en moins de six mois
02:27:41 pour Donald Trump et certainement celle
02:27:43 qui risque de compromettre le plus son avenir politique.
02:27:45 L'ancien président américain
02:27:47 et 18 personnes qui ont travaillé pour lui
02:27:49 à la Maison-Blanche et après sa présidence
02:27:51 ont été inculpées pour avoir tenté
02:27:53 de renverser les résultats
02:27:55 de la présidentielle de 2020 dans l'état de Géorgie.
02:27:57 La victoire de Joe Biden
02:27:59 avait été très courte dans cet état du sud
02:28:01 des États-Unis et Donald Trump
02:28:03 ainsi que plusieurs de ses collaborateurs
02:28:05 avaient fait pression
02:28:07 sur les responsables électoraux locaux.
02:28:09 Notamment pour Donald Trump,
02:28:11 lors d'un coup de téléphone
02:28:13 au plus haut responsable,
02:28:15 il lui avait demandé de lui trouver
02:28:17 près de 12 000 bulletins de vote en sa faveur
02:28:19 pour reprendre la victoire à Joe Biden.
02:28:21 Cet appel téléphonique avait été
02:28:23 enregistré et rendu public.
02:28:25 Une preuve accablante
02:28:27 qui avait déclenché l'enquête.
02:28:29 La date du procès n'a pas encore été fixée
02:28:31 mais il pourrait se tenir
02:28:33 juste au moment du début
02:28:35 des primaires pour la présidentielle
02:28:37 de l'an prochain. En tout cas,
02:28:39 même si Donald Trump est élu président
02:28:41 s'il est condamné, il ne pourra pas
02:28:43 s'autogracier ou demander à son ministre
02:28:45 de la Justice d'abandonner les poursuites
02:28:47 parce que c'est une affaire au niveau local,
02:28:49 au niveau d'un État américain,
02:28:51 pas au niveau fédéral. Donald Trump
02:28:53 risque plusieurs années de prison.
02:28:55 Et puis toujours à l'international,
02:28:57 7 personnes légèrement blessées
02:28:59 en Allemagne à Europa Park,
02:29:01 célèbre parc d'attractions situé
02:29:03 près de la frontière française.
02:29:05 5 comédiens ainsi que 2 visiteurs ont été
02:29:07 touchés lors d'un spectacle qui se déroulait
02:29:09 dans l'un des bassins de ce site.
02:29:11 En juin dernier, un incendie avait déjà
02:29:13 provoqué l'évacuation de 25 000 personnes
02:29:15 suite à un problème technique.
02:29:17 C'est la fin de votre grand journal
02:29:21 de la soirée sur CNews. Je vous retrouve
02:29:23 pour ma part à minuit pile pour l'édition
02:29:25 de la nuit. Soyez au rendez-vous.
02:29:27 En attendant, si vous avez manqué, face à l'info,
02:29:29 ce soir, nous rediffusons l'édito
02:29:31 d'Alexandre de Vecchio. Il était donc
02:29:33 l'invité de Barbara Klein. Il est revenu sur le drame
02:29:35 survenu à Cherbourg. Vous le savez,
02:29:37 une femme de 29 ans a été violée chez elle
02:29:39 en plein centre-ville. Donc vous avez tout de suite
02:29:41 rendez-vous avec Barbara Klein et
02:29:43 Alexandre de Vecchio. Je vous retrouve à minuit.
02:29:45 A tout à l'heure.
02:29:47 Dans l'actualité, il y a donc cette jeune femme de 29 ans
02:29:49 qui est entre la vie et la mort actuellement à Cherbourg
02:29:51 après avoir été violée à son domicile
02:29:53 le 4 août. Le suspect,
02:29:55 un individu multirécidiviste
02:29:57 qu'elle ne connaissait pas, se serait
02:29:59 introduit chez elle pour la frapper et la
02:30:01 violer plusieurs fois, notamment avec
02:30:03 un manche à balai. Alexandre
02:30:05 de Vecchio, le relatif silence
02:30:07 médiatique et politique autour
02:30:09 de cette affaire vous interpelle. Pourquoi ?
02:30:11 Oui, Barbara. Pas de
02:30:13 marche blanche, pas d'indignation
02:30:15 ou de visite présidentielle, pas de soutien d'acteurs
02:30:17 engagés, de tweets de sportifs
02:30:19 stars, pas de minute de silence
02:30:21 à l'Assemblée nationale, rien sur la télé
02:30:23 ou la radio publique et surtout,
02:30:25 toujours pas un mot du ministre
02:30:27 de l'Intérieur, Général Darmanin, sans
02:30:29 doute en vacances et dont le
02:30:31 silence commence, si vous voulez, à devenir
02:30:33 assourdissant. Le crime
02:30:35 a eu lieu le 4 août.
02:30:37 Ça fait 10 jours, nous sommes le 15
02:30:39 août. Alors oui, cette émotion sélective
02:30:41 m'interpelle. Est-ce
02:30:43 que cette victime d'un viol
02:30:45 barbare sera oubliée comme l'a été
02:30:47 Sahra Alimi, comme l'a été
02:30:49 Lola, comme l'a été Philippe Monguilho,
02:30:51 le chauffeur de bus tabassé
02:30:53 à Bayonne ? Est-ce qu'il y aurait
02:30:55 des bonnes et des mauvaises victimes ?
02:30:57 Alors on nous répondra sans doute
02:30:59 qu'il ne faut pas instrumentaliser.
02:31:01 Simplement, ceux qui nous répondront
02:31:03 cela sont souvent ceux qui ont
02:31:05 parlé de violences policières systémiques
02:31:07 au moment de
02:31:09 la mort tragique du jeune
02:31:11 Nahel et nous dirons aussi que c'est
02:31:13 un fait divers parmi d'autres. Et pourtant,
02:31:15 selon vous, ça ne peut pas être
02:31:17 considéré justement comme un
02:31:19 simple fait divers. Non, cette jeune femme
02:31:21 de 29 ans, entre la vie et la mort,
02:31:23 n'est pas un fait divers, c'est pas plus que
02:31:25 l'était Sahra Alimi, que l'était
02:31:27 Philippe Monguilho, que l'était
02:31:29 Lola. D'abord parce qu'ils ont un visage
02:31:31 et une histoire et ensuite parce que
02:31:33 la violence qu'ils ont subie
02:31:35 s'inscrive en réalité dans un
02:31:37 contexte de violence systémique.
02:31:39 Une agression gratuite
02:31:41 toutes les 44 secondes, ce sont les
02:31:43 chiffres du ministère de l'Intérieur et encore,
02:31:45 ça ne prend pas en compte, les violences
02:31:47 intrafamiliales et les violences
02:31:49 avec vol. Ces
02:31:51 12 derniers mois, il n'y a pas eu moins
02:31:53 de 85 000 viols
02:31:55 en France. Donc on voit bien
02:31:57 qu'il y a un problème,
02:31:59 un malaise autour de la
02:32:01 criminalité, autour de l'insécurité en
02:32:03 France et qu'on ne peut pas considérer
02:32:05 ces faits divers comme des faits
02:32:07 isolés. Ensuite, est-ce qu'on peut
02:32:09 réellement parler de faits divers
02:32:11 lorsque le bourreau présumé a
02:32:13 déjà été condamné à cinq reprises par
02:32:15 le tribunal pour enfants, lorsque 17
02:32:17 mentions figurent sur son traitement d'antécédents
02:32:19 judiciaires, lorsqu'il a été poursuivi
02:32:21 pour viol et qu'il est poursuivi pour agression
02:32:23 sexuelle sur sa propre soeur ?
02:32:25 Cette affaire est donc bien, Barbara,
02:32:27 une affaire politique qui pose la question des
02:32:29 multirécidivistes et des défaillances de la justice
02:32:31 française. Alors justement, on se penche sur
02:32:33 ce que fait la justice face à
02:32:35 de tels faits divers ou
02:32:37 événements plus dramatiques. Que risque
02:32:39 vraiment Omar N, l'auteur
02:32:41 présumé de ce crime ? Il a été
02:32:43 mis en examen pour viol
02:32:45 avec barbarie. Donc, théoriquement,
02:32:47 il encourt une peine
02:32:49 de prison à perpétuité.
02:32:51 Sauf que le problème, c'est que la perpétuité
02:32:53 réelle dans ce
02:32:55 pays n'existe pas.
02:32:57 Quand on parle de peine de perpétuité,
02:32:59 en réalité, on parle
02:33:01 de condamnation à une durée
02:33:03 minimale et réellement incompréhensible
02:33:05 de 18 ans. Alors ça peut être
02:33:07 allongé dans de rares cas à 22 ans
02:33:09 ou à 30 ans. Ce qui signifie,
02:33:11 en réalité, que le criminel
02:33:13 qui a 18 ans aujourd'hui
02:33:15 pourrait ressortir dans 18 ans.
02:33:17 C'est-à-dire avant ces 45 ans.
02:33:19 On peut imaginer qu'il serait encore un danger
02:33:21 pour la société. Le chercheur du CNRS,
02:33:23 Pierre-Victor Tournier,
02:33:25 retenait une durée moyenne de 20 ans
02:33:27 pour une condamnation
02:33:29 à perpétuité. À tel point,
02:33:31 finalement, que quelqu'un qui
02:33:33 est condamné à 30 ans de prison
02:33:35 a plus de chances de faire une
02:33:37 peine longue, de faire
02:33:39 30 ans de prison, que quelqu'un qui est condamné
02:33:41 à la perpétuité réelle.
02:33:43 Il faut préciser que si la France
02:33:45 a institué une véritable
02:33:47 peine de perpétuité
02:33:49 incompréhensible, avec des gens qui
02:33:51 ne sortiraient pas de prison
02:33:53 à vie, elle serait condamnée par la Cour
02:33:55 européenne des droits de l'homme
02:33:57 qui estime finalement que tout individu
02:33:59 a le droit à être
02:34:01 réhabilité un jour
02:34:03 ou l'autre.
02:34:05 Je crois que c'est
02:34:07 une illusion finalement, c'est une vision
02:34:09 assez idéologique de la justice
02:34:11 et malheureusement, il y a sans doute
02:34:13 certains crimes qui ne peuvent pas être
02:34:15 réhabilités.
02:34:16 Est-ce que vous êtes en train de dire qu'il faudrait rétablir
02:34:18 une peine de perpétuité
02:34:20 réellement perpétuelle ?
02:34:22 Oui, tout à fait. Je crois, si vous voulez,
02:34:24 que certains observateurs s'étonnent
02:34:26 qu'aujourd'hui, selon les sondages,
02:34:28 il y a toujours
02:34:30 la moitié des Français qui seraient favorables
02:34:32 à la peine de mort.
02:34:34 D'autres expliquent
02:34:36 que si on dénonce trop
02:34:38 forcément les violences, on encourage
02:34:40 la guerre civile. Je crois au contraire que les Français
02:34:42 n'ont pas du tout soif de vengeance
02:34:44 et que si une partie d'entre eux reste favorable
02:34:46 à la peine de mort, c'est justement parce qu'ils n'ont
02:34:48 pas la certitude, si vous voulez,
02:34:50 que les gens qui ont commis des crimes atroces,
02:34:52 qui pourraient constituer une menace par la suite
02:34:54 pour la société, restent en prison.
02:34:56 Donc je crois qu'il y va, si vous voulez,
02:34:58 de la crédibilité de la justice
02:35:00 et de la paix civile.
02:35:02 Il faut préciser aussi
02:35:04 que ça s'inscrit dans un contexte où les peines
02:35:06 en France ne sont pas suffisamment
02:35:08 exécutées. Simplement
02:35:10 41% des peines de prison ferme
02:35:12 sont exécutées selon
02:35:14 une enquête de l'Institut pour la Justice.
02:35:16 C'est donc tout le système judiciaire
02:35:18 français qu'il faut revoir
02:35:20 si justement on ne veut pas qu'il y ait
02:35:22 des tentations de justice
02:35:24 personnelle, des tentations de transformer
02:35:26 la justice en vengeance. Il faut que la justice
02:35:28 soit réellement
02:35:30 ferme et fasse aujourd'hui son travail.
02:35:32 C'est vrai qu'on aurait envie de remonter
02:35:34 à la signification,
02:35:36 à la décision originelle de choisir
02:35:38 ce terme "perpétuité" si dans les faits
02:35:40 elle n'est pas perpétuelle.
02:35:42 Oui, c'est
02:35:44 effectivement une forme
02:35:46 d'abus de langage.
02:35:48 Je vous disais que ça
02:35:50 relevait de principes
02:35:52 sans doute humanistes, l'idée que finalement
02:35:54 tout individu a le droit
02:35:56 à une seconde chance. Mais on voit que dans
02:35:58 les faits, ce n'est plus du tout adapté
02:36:00 à la société et surtout les peines
02:36:02 sont beaucoup trop courtes. Dans le cas
02:36:04 présent, on voit bien que
02:36:06 l'individu est un prédateur.
02:36:08 Ressortir à 45 ans
02:36:10 effectivement, il est un danger
02:36:12 pour la société, dans le meilleur des cas,
02:36:14 s'il est effectivement condamné à cette
02:36:16 peine de perpétuité réelle.
02:36:18 Je crois qu'il doit y avoir une prise
02:36:20 de conscience et qu'on doit
02:36:22 sortir de principes faussement humanistes
02:36:24 finalement, qui ne mènent qu'à une seule
02:36:26 chose, faire douter
02:36:28 de la justice. Or, dans une démocratie,
02:36:30 on a besoin d'une

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