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À Marseille, Elisabeth Mary est à la tête de Créations Sacs Mary, une entreprise familiale qui confectionne des sacs en cuir depuis 1978. Hérité de son père Michel et fondé par sa grand-mère Pierrette, l’atelier-boutique situé dans le quartier de Vauban, rue du Fort du Sanctuaire, a une particularité. Entre ses modèles intemporels et ses deux collections par an, Elisabeth et son employée élaborent des sacs pour femmes et hommes sur-mesure !

Entre 80 et 200 euros, les sacs à main en bandoulière et à dos sont fabriqués à partir de peaux françaises de qualité, prélevés sur des animaux issus de l'industrie de la viande. Résultat, 30 ans plus tard, le cuir n’a pas bougé d’un pouce.

C’est à la Foire de Marseille de 1978 que ces artisans-maroquiniers ont connu le succès. Trois semaines avant l’événement, Pierrette propose à son fils de participer et s’inscrit à la Chambre des métiers pour devenir artisane. Leur emplacement réservé, ils sont lancent alors dans de longues journées de confection. Un travail qui va payer, puisque le duo va rencontrer un succès fulgurant, jusqu’à vendre la table sur laquelle leurs produits étaient exposés…

Dans les années 1980, la maison Créations Sacs Mary connait un second succès grâce aux « sacs animaux ». Une idée de Michel qui achète une boite de nourriture pour chat et la montre à sa mère en lui proposant de la reproduire. C’est la naissance du sac chat, le premier d’une longue lignée d’animaux en tout genre.

Michel reprend le flambeau familial en 1984 et au début des années 2000, Elisabeth qui se destinait plus jeune au métier d’éthologue, scientifique spécialiste du comportement animal, se prend à son tour de passion pour le travail du cuir. Elle acquiert le savoir-faire de sa grand-mère et apporte à la maison un vent de fraîcheur.

Aujourd’hui, la jeune femme crée même à partir de textiles végétaux comme le piñatex, un cuir d’ananas, pour les clients demandeurs. Peu importe la commande, la maison Créations Sacs Mary s’adapte à tout !

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Transcription
00:00 C'est l'arrière d'un chat.
00:01 Ici, on mettait deux bandoulières,
00:04 mais devant, il y avait le chat comme ça,
00:06 là, il y avait une queue blanche,
00:08 là, il y avait le petit truc blanc du poitrail.
00:10 Dans les années 80, 85,
00:13 on avait fait des sacs en forme d'animaux.
00:16 Et là, on était passé, je me rappelle, à FR3,
00:20 20 heures, pour vous dire.
00:21 Et on en a fait des chats, des chiens, des tortues,
00:26 des cigales, c'est moi tout ce qu'on faisait.
00:28 ♪ ♪ ♪
00:33 ♪ ♪ ♪
00:38 ♪ ♪ ♪
00:43 ♪ ♪ ♪
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00:58 ♪ ♪ ♪
01:03 C'est la table de coupe,
01:04 tous nos modèles depuis des années, accumulés.
01:07 On fabrique de A à Z,
01:09 donc les gens choisissent leur cuir,
01:12 après, ils choisissent le modèle,
01:13 et après, on leur confectionne du sur-mesure.
01:16 De ma grand-mère, il y a un ou deux modèles.
01:19 Il y a ce modèle,
01:22 celui-ci,
01:24 que l'on a décliné en plusieurs couleurs.
01:26 Et après, nous, ça, c'est le modèle de vraiment notre collection.
01:30 C'est le...
01:33 Celui-ci.
01:34 Donc ça, c'est un intemporel,
01:35 c'est le sac qu'on vend le mieux,
01:37 et que tout le monde adore.
01:39 Toutes les générations.
01:40 ♪ ♪ ♪
01:49 Il n'y a encore pas longtemps,
01:50 j'ai eu un sac qui devait avoir 25, 30 ans,
01:53 qui n'avait pas bougé.
01:54 Et donc, c'est rigolo,
01:55 il fallait juste refaire un petit truc,
01:57 et je l'ai refait.
01:59 Ah oui, des sacs que je n'ai même pas faits moi,
02:01 je les répare s'il faut.
02:03 La chose que tout le monde nous dit,
02:04 c'est que ça ne bouge pas.
02:06 C'est la qualité des cuirs.
02:07 D'année en année, on a toujours eu des cuirs magnifiques.
02:10 Déjà, on fait fabriquer nos cuirs dans les tanneries
02:13 ou les mégisteries en France.
02:15 Ce ne sont que des cuirs français.
02:16 Ça, c'est les agneaux du Tarn,
02:18 les agneaux Beubel.
02:20 Il y a plusieurs coloris, vous voyez.
02:22 Bordeaux, noir, vert, violine.
02:25 Là, c'est les Deng, les Nubuc.
02:28 Et il y a un cuir,
02:29 donc celui-ci, c'est le veau barénien,
02:31 qui se patine avec le temps.
02:33 Ça, c'est vraiment une qualité.
02:35 C'est magnifique comme cuir.
02:37 Par exemple, sur une peau d'agneau,
02:40 vous voyez, il y a un beau morceau,
02:42 on peut rentrer.
02:43 On appelle ça le corps
02:44 quand c'est le plus grand morceau.
02:46 Après, ça, c'est le rabat.
02:47 Et après, il y a deux côtés.
02:49 Donc là, vous voyez,
02:50 on peut encaler un là et un là.
02:52 Et après, on va essayer de trouver
02:55 de la longueur pour les bandoulières.
02:57 Et voilà.
02:58 Donc, dans une peau,
02:59 on arrive à faire à peu près un sac.
03:01 Ça, c'était moi, mes débuts.
03:03 Avec sa cousine.
03:04 Et ce sac à dos,
03:05 on l'a encore, d'ailleurs.
03:06 C'est une oujka.
03:07 Une oujka, oui.
03:08 Là, il y a ma mère.
03:09 Dans l'atelier, à l'époque.
03:11 15 jours avant, 3 semaines avant,
03:12 à la Foire de Marseille,
03:13 ma mère, elle a dit bien.
03:14 Elle s'était inscrite à un chambreau des métiers,
03:16 donc on était artisan.
03:17 Et on a travaillé pendant 3 semaines.
03:19 On avait travaillé,
03:20 on avait fait des jours et nuits des sacs,
03:21 des sacs, des sacs.
03:22 On avait pris des tables,
03:23 on avait pris des trucs à droite, à gauche.
03:25 On avait un petit stand.
03:26 On avait tout, tout, tout vendu.
03:28 C'était la première fois
03:30 qu'il restait zéro sac sur le stand.
03:32 Pour vous dire.
03:33 Même mieux, j'avais pris...
03:35 Une bêtise.
03:36 J'avais pris une table chez ma grand-mère,
03:38 ronde en bois.
03:39 Même la table.
03:40 Les gens, ils voulaient m'acheter la table.
03:41 Je disais, mais attendez.
03:42 Et c'est grâce à ça,
03:44 avec toutes ces ventes-là.
03:46 On avait acheté ça,
03:47 on avait acheté 2 ou 3 machines,
03:48 on avait acheté une quatre ailes.
03:50 On avait fait peindre dessus sac mari.
03:52 Et voilà, c'est parti de là.
03:54 Ça, c'est l'arrière d'un chat.
04:04 Ici, on mettait 2 bandoulières.
04:07 Mais devant, il y avait le chat comme ça devant.
04:10 Là, il y avait une queue blanche.
04:11 Là, il y avait le petit truc blanc du poitrail.
04:13 Dans les années 84-85,
04:16 on avait fait des sacs en forme d'animaux.
04:19 Et là, on était passé, je me rappelle,
04:22 à FR3, 20 heures, pour vous dire.
04:24 Et on en a fait, mais...
04:26 Des chats, des chiens, des tortues,
04:29 tous les cigales.
04:30 C'est moi, tout ce qu'on faisait.
04:31 Betty Boop, Droupy.
04:33 Après, le chat, il a eu du succès.
04:35 Les gens nous ont demandé,
04:37 des animaux d'autres,
04:38 "Ah, moi, je suis fan de tortue."
04:39 Allez, on faisait les tortues.
04:40 Et il y avait un monsieur,
04:41 il avait un chien, c'était un évrier.
04:42 Il avait gagné des courses.
04:43 Il disait, "Je vous donne ma photo,
04:45 "est-ce que vous pouvez le refaire en sac pour ma femme ?"
04:47 J'avais fait ce chien,
04:48 il me l'avait payé deux, trois fois le prix,
04:50 tellement que j'étais arrivé à le faire comme la photo.
04:53 Et sa femme, elle avait un sac à deux d'un seul chien.
04:55 Uru, si ça me plaît.
04:56 Voilà, par exemple, en cuir et en pinatex.
05:08 Donc, ça ne fait pas exactement le même effet,
05:10 mais franchement, ça fait une belle matière.
05:12 On me demande parfois des sacs véganes.
05:16 Et on a une matière qui s'appelle le pinatex.
05:19 Et on est en train de développer une collection sur ça,
05:22 à base de fibres d'ananas.
05:24 On sait qu'on peut avoir n'importe quelle demande,
05:26 donc on peut s'adapter à tout.
05:28 s'adapter à tout.

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