SIRÈNE

  • l’année dernière
Paris, de nos jours. Des meurtres sans aucun lien apparent sont perpétrés. William, traumatisé par les sirènes des véhicules d'interventions est obsédé par Frédérique, jeune ambulancière, voisine de chambre de leur hôtel.

Production : EPREA MEDIA
Image : Sylvain GARNIER GOUTARD
Son : Pierre CARLIER
Musique : Alexandre WETTSTEIN
Effet Spéciaux : Philippe ROBERT
Écriture et réalisation : P.G. CARMONA

Avec :

Angélique MEYNS
Mehdi CHOUT
Elise DENOËL
David SEYS

Avec la participation de :

Vincent KAMBOUCHNER
Quentin ZOMMER
Fethi MAAYOUFI
Rachel MUNIZ
Adrienne LEMORT
André Raphaël IVANOV

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Transcription
00:00 (Applaudissements)
00:10 (...)
00:30 (Musique)
00:47 Un tueur en série à Paris, sérieux ?
00:49 C'est une vraie connerie, juste pour nous faire flipper et justifier les flics partout.
00:52 Bien évidemment qu'il se passe quelque chose.
00:54 Les médias se taisent pour pas nous affoler, faut bien qu'on continue à consommer et accueillir les touristes.
00:58 Un tueur en série ? J'en connais deux moi, la police et l'état.
01:01 Nouvelle idée venant des immigrés, c'est dans leur gène, le terrorisme ça marche plus.
01:05 C'est les salades, un tueur en série en 2023, ici.
01:08 Invisible, tous réseaux sociaux, photos, vidéos, impossible.
01:11 Les médias en parlent même pas, preuve que c'est de la merde comme info, sinon ils jeteraient dessus.
01:16 (Musique)
01:32 On se réveille.
01:33 (Sanglots)
01:36 (Bruit de pas)
01:38 Ça va, pas trop mal au crâne ?
01:48 (Musique)
01:58 Est-ce qu'il est temps de s'expliquer ?
01:59 (Bruit de pas)
02:01 Tu es seul.
02:04 Tu es seul.
02:05 Tu es seul.
02:07 Guy Georges, en prison, lui a refusé l'épsie.
02:10 Lui et les victimes différentes.
02:12 Passent à travers les mailles du filet, pour des raisons de procédure et d'incompétence des flics.
02:16 Quand il ne fallait surtout pas que les médias affolent la population en disant qu'un tueur s'évissait.
02:20 Les attentats de 95 ont été imparfaits.
02:22 Robert Greiner a tué une jeune fille beaucoup trop sociable.
02:26 Avec beaucoup d'assassins potentiels.
02:28 Pompier en face du lycée de sa victime, il a fallu plus de 20 ans pour le confondre avec l'ADN.
02:34 (Bruit de pas)
02:38 Bonsoir.
02:40 Je suis Frédérique, votre voisine.
02:44 (Bruit de pas)
02:46 Vous c'est William, c'est ça ?
02:48 (Bruit de pas)
02:50 On se croise pas souvent.
02:51 (Bruit de pas)
02:52 Bordel de capricieuse.
02:54 (Bruit de pas)
02:56 Au fait, les coliques sont intervenus ce matin, ça vous a pas dérangé ?
03:00 Si.
03:03 Mais j'ai pu au moins dormir.
03:04 Vous avez une technique parce que moi ça m'arrive souvent et pas...
03:07 (Bruit de porte qui s'ouvre)
03:10 Euh...
03:16 Des baleines.
03:18 Des saumards.
03:19 Essayez ça.
03:21 (Bruit de porte qui s'ouvre)
03:23 Alors, j'ai procédé à diverses vérifications et corrigé quelques bugs.
03:28 Donc maintenant votre... votre boutique en ligne devrait être opée là ?
03:32 Oui, c'est bon.
03:33 Ça s'affiche, c'est bon ?
03:34 C'est parfait, je la vois.
03:35 Ben parfait.
03:36 Ben je vous laisse nous tenir au courant.
03:38 Merci beaucoup.
03:39 Non, c'est moi qui vous remercie madame Martinez.
03:40 Au revoir.
03:41 Au revoir.
03:42 Francis Holm n'a pas eu le diplôme tuant en série en France.
03:47 Parce qu'il ne répondait pas aux définitions des psys et autres médecins qui ne voyaient même pas le danger chez cette personne.
03:53 Qui pourtant demandait de l'aide.
03:55 Continuant à tuer au hasard de ses vagabondages.
03:57 En variant les méthodes.
04:01 (Bruit de téléphone)
04:02 Oui ?
04:08 Allo, mon ami ?
04:09 Qu'est-ce que vous avez foutu à ma porte là ? J'ai caléré une heure pour l'ouvrir.
04:13 As-tu relevé ton collier ?
04:30 Hum hum.
04:31 J'ai voulu te remercier en personne pour notre petite affaire sur Dark Web.
04:36 Ça va accélérer notre petit business c'est sûr.
04:39 Avec tout ce flic ici et là, c'est la crise mon ami.
04:44 Non, c'est trop d'honneur.
04:46 Ça a l'air assez inhabituel.
04:50 As-tu disposé à en dire plus à Bogdan, mon ami ?
04:54 Non, ça regarde que moi.
04:55 T'inquiète, t'auras pas d'embrouille là, on va disparaître.
05:00 Et comme d'hab on se connait pas, on s'est jamais vu.
05:02 (Bruit de téléphone)
05:08 (Pleure)
05:22 (Pleure)
05:23 Trudiciens.
05:45 Trudiciens.
05:51 Trudiciens, trudiciens.
06:18 Marcel Barbeau avait une famille. Un boulot et tu es sans mobile.
06:21 Avec un rythme aléatoire.
06:23 Des collègues de travail avaient pourtant reconnu ses affaires.
06:27 Recueillis sur une scène de crime et exposés ensuite.
06:29 Mais ils n'y ont pas cru même.
06:31 Et personne n'a parlé.
06:32 Bon, ça va.
06:39 Tu conduiras la prochaine fois.
06:41 Pas la peine de tirer la gueule.
06:43 J'aime pas monter devant quand je conduis pas.
06:45 Oui, oui, on sait, on sait.
06:48 Bon.
06:49 Ça avance tes recherches pour ton bouquin ?
06:52 (Bruit de la rue)
06:54 (Bruit de la rue)
06:55 (Bruit de la rue)
06:57 (Bruit de la rue)
06:59 (Bruit de la rue)
07:00 (Bruit de la rue)
07:02 (Bruit de la rue)
07:04 (Bruit de la rue)
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07:08 (Bruit de la rue)
07:10 (Bruit de la rue)
07:12 (Bruit de la rue)
07:14 (Bruit de la rue)
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07:18 (Bruit de la rue)
07:20 (Bruit de la rue)
07:22 (Bruit de la rue)
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07:30 (Bruit de la rue)
07:32 (Bruit de la rue)
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08:52 (Bruit de la rue)
08:54 (Bruit de la rue)
08:55 (Bruit de la rue)
08:57 Ça te plaît ici ?
08:59 J'ai autant vécu là-dedans.
09:02 Autant de remonter la pente.
09:05 De retrouver du travail, une vie sociale.
09:08 Rien à faire pour les sirènes.
09:11 Plus de putains d'accidents de voiture.
09:15 Un "SPT" comme ils disent.
09:18 Je les entends tout le temps.
09:23 La police, les pompiers, les ambulances.
09:25 Ecoutez, je pense que vous êtes juste perturbé.
09:27 Donc impossible de reprendre une vie normale.
09:29 Après un énième rendez-vous avec un psy incompétent,
09:33 j'ai enfin trouvé la solution.
09:36 Je devais juste faire taire les sirènes.
09:39 Tous ces meurtres, ça les attirait.
09:42 Fallait que ça s'arrête.
09:44 Je crois pas à ce que vous dites.
09:46 C'est ta faute !
09:48 Toutes ces putains de sirènes, c'est ta faute !
09:52 C'est ta faute !
09:53 Ces victimes...
10:04 qui passent à la radio ou dans le journal.
10:08 Vous savez, j'ai rencontré leur famille.
10:12 Leurs amis aussi.
10:14 Et pendant une de mes crises "SPT", j'ai eu la révélation.
10:17 Une famille m'apprend que la victime a été prise en charge
10:20 par une ambulance il y a quelque temps.
10:21 Je l'ai vu ensuite il y a quelque temps.
10:22 Tu saisis ou pas ?
10:24 Donc moi, cette information, sans importance pour n'importe qui,
10:28 étrangement, je l'ai notée.
10:29 Encore plus étrange, tu sais c'est quoi ?
10:32 Une autre victime a eu trop aussi à son tour de manège en ambulance.
10:36 Bon, elle va bien.
10:39 Par contre, son voisin...
10:40 Vous êtes en train de me dire quoi, là ?
10:43 Que je suis une meurtrière, c'est ça ?
10:46 Regardez-moi !
10:50 Je suis une ambulancière de 50 kilos.
10:51 Ça vous a tapé fort, vous, l'accident de voiture.
10:55 C'est bon, je vais passer.
10:56 Rassieds-toi.
11:00 Rassieds-toi tout de suite.
11:01 Oui, ok, c'est bon, c'est bon, je m'assoie.
11:04 C'est bon, je m'assoie. Écoutez-moi.
11:06 Écoutez...
11:10 C'est pas grave.
11:12 Vous êtes juste en train de faire une crise psychotique.
11:15 C'est pas grave.
11:19 Pour l'instant, vous avez rien fait de grave.
11:20 Vous comprenez ce que je suis en train de vous dire ?
11:22 Je suis une ambulancière.
11:24 Qui passe un concours d'infirmière.
11:26 Qui essaie d'écrire un petit roman.
11:27 J'ai ni les diplômes, y a rien.
11:29 Bien sûr.
11:31 Et vous, vous êtes quoi ?
11:32 Un flic ?
11:33 Un journaliste ?
11:34 Un putain de détective ?
11:35 Comment vous avez pu vous mettre cette idée de merde dans la tête, putain ?
11:38 Je suis rien de tout ça.
11:39 Je suis un simple informaticien.
11:41 Je suis quelqu'un de méthodique.
11:45 Qui prend le temps d'analyser.
11:47 Le temps d'analyser.
11:48 De lire, de relire.
11:50 De trouver.
11:52 Mais là que la police, j'ai vérifié.
11:54 Toutes les enquêtes sont séparées.
11:56 Faire des recoupements ?
11:59 Avoir de l'intuition sur un tueur en série qu'on assume même pas ?
12:02 Non, pas de blague.
12:04 Ils sont bien trop cons.
12:06 Aucun moyen matériel d'y parvenir.
12:08 C'est devenu une usine à paperasse qui donne des chiffres aux politiciens au moment de l'élection.
12:13 Non mais n'importe quoi, un tueur en série ?
12:16 Mais vous écoutez quand vous vous parlez ou pas ?
12:18 À une époque où le téléphone portable est sorti pour un oui ou pour un non ?
12:21 Sans raison, de jour comme de nuit ?
12:23 Ah puis vous allez me dire qu'on en parle pas parce que c'est un complot, c'est ça ?
12:26 Intéressant ton point de vue.
12:29 Écoutez William.
12:31 Vous êtes juste perturbé, d'accord ?
12:33 Et vous êtes juste en train de faire une obsession sur mon boulot.
12:35 Guy Georges.
12:36 Robert Greiner.
12:37 Francis Hall.
12:38 Marcel Barbeau.
12:39 Alain Lamar.
12:40 Et les autres.
12:41 Je comprends pas ce que vous dites.
12:42 Je comprends pas ce que vous dites.
12:43 Jouer dans ce qui marche.
12:48 Diversifier les victimes.
12:50 Parfois beaucoup plus fortes que toi.
12:52 Diversifier les modes opératoires.
12:54 Selon un rythme aléatoire, sans aucune connotation sexuelle, sans ADN.
12:58 Et bien sûr brouiller toutes les pistes.
13:00 Écoutez là votre obsession...
13:02 Surprenter tous ces dix codes de bâtiments que j'ai d'à connaître.
13:06 Là votre obsession c'est démesuré là.
13:09 Arrêtez.
13:12 C'est ce que tu crois ?
13:13 La dernière partie de l'histoire.
13:18 Une recherche d'ambulance partie.
13:23 Le pire intergé informatique d'un planète par là.
13:27 Le suivi d'une personne puis d'une autre.
13:29 Et quelques mois plus tard j'étais sur tes traces.
13:32 Te surveiller encore et encore.
13:37 Voir où tu créchais.
13:41 Connaître toutes tes habitudes.
13:42 Me rapprocher de toi jusqu'à prendre une chambre juste à côté de la télé.
13:46 T'entendre pleurer chaque nuit que tu vas recommencer.
13:50 Te surveiller encore et toujours pour faire tes...
13:53 Ces putains de sirènes !
13:54 Et un jour...
13:57 Te choper en flagranterie.
13:59 Entrée d'un parc, gris fermé, éclairé par de lumières.
14:06 Bien plus.
14:07 Je suis une femme.
14:14 Stop !
14:16 J'ai repéré ta gueule putain.
14:18 À qui t'en as parlé ?
14:20 À qui tu l'as dit ?
14:21 A personne, à personne, à personne !
14:23 J'ai jamais voulu faire ça.
14:24 J'ai jamais voulu te cimer une merde.
14:25 Je sais même pas pourquoi je fais ça.
14:26 A personne, à plus personne.
14:28 Je sais même pas pourquoi je fais ça.
14:30 Je sais même pas pourquoi je fais ça.
14:33 A personne, à plus personne.
14:34 A plus personne, je suis tout seul.
14:38 C'est toi qui provoques la crise ?
15:02 Tu es une sirène.
15:03 Tu es une sirène.
15:06 Tu es une sirène.
15:08 Tu es une sirène.
15:10 T'es un...
15:12 T'es un...
15:14 T'es un...
15:16 T'es un...
15:17 T'es un...
15:19 [Bruit de porte qui s'ouvre]
15:20 [Bruit de porte qui s'ouvre]
15:26 [Soupir]
15:39 [Soupir]
15:47 [Bruit de porte qui s'ouvre]
15:48 T'étais où putain ?
16:17 À l'empêchement.
16:18 Mais t'as niqué trois mois de préparation.
16:20 Bon, c'est quoi le souci là ?
16:27 J'en ai marre c'est tout en fait.
16:32 Je veux comprendre pourquoi moi, pourquoi c'est dur...
16:37 On en a déjà discuté.
16:38 On peut rien pour nous.
16:40 On peut rien pour toi, t'es comme ça, c'est tout.
16:46 Hé !
16:47 T'as pas besoin d'aide.
16:49 C'est pas nous le problème.
16:51 C'est eux.
16:53 Ce qu'on fait, ils en ont besoin.
16:56 Pour justifier leur existence minable.
16:59 Ou se sentir vivant, se rappeler qu'ils sont mortels.
17:03 On est d'intérêt public.
17:06 On est nécessaire.
17:08 Rodé et essentiel.
17:13 Heureux et simple d'esprit.
17:15 Tu repères.
17:19 On prépare.
17:21 Et tu exécutes.
17:22 On nage entre les gouttes.
17:29 On nage entre les gouttes.
17:32 Tu dors ici ce soir.
17:35 Allez, enlève-moi tout ça.
17:37 Tout ça.
17:39 [Musique]
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