Défaits sur la pelouse de Strasbourg ce dimanche (1-2) lors de la première journée de Ligue 1, les Lyonnais commencent mal la saison. Le président alsacien était, lui, très heureux de la performance de ses joueurs. Retrouvez le débrief complet de la rencontre dans l’After foot.
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00:00 - Marc, ça doit être un soulagement ou pas ?
00:04 C'est vrai qu'on parlait de l'année dernière où les premières victoires avaient eu du mal à arriver,
00:07 et là, elle vient tout de suite.
00:08 - On est très soulagés.
00:09 Vous savez qu'il s'est passé beaucoup de choses chez nous,
00:12 un nouveau cycle dans beaucoup de domaines, le stade est en rénovation,
00:15 nouvel entraîneur, nouvel effectif, nouveau propriétaire aussi.
00:19 Donc il y a beaucoup de choses qu'on doit mettre en place, il faut un peu de temps,
00:22 et c'est vrai, le fait de gagner contre Lyon en plus, pour nous,
00:25 c'est quand même quelque chose de très positif, je trouve.
00:27 - Bon après, dans le jeu, on n'a pas vu une super équipe de Strasbourg,
00:30 notamment en première mi-temps, c'était dur en première mi-temps.
00:32 - Il y avait une belle équipe de Lyon, on disait qu'ils étaient en difficulté,
00:34 moi je les ai trouvés très techniques, ils jouaient très bien.
00:37 En deuxième mi-temps, on a été meilleurs, on a réussi à marquer deux buts pour prendre un peu d'avance,
00:40 et on prend trois points quand même pour nous, très importants en termes de confiance.
00:44 - Deux tiers cadré, deux buts, Marc.
00:45 - On est efficaces en Alsace, mon cher Stéphane.
00:48 - Ça marche !
00:49 - On recompose un duo historique du foot en l'air.
00:52 - On a travaillé ensemble pendant des années.
00:53 - On a vécu quelques beaux après-midi, on a vu des matches d'une autre intensité, d'un autre niveau...
00:57 - On n'est pas avec une telle ambiance, excuse-moi Stéphane.
01:00 - Mon cher Gilbert, quand je travaillais avec Stéphane à l'époque,
01:02 on était en CFA et en national, dans un club amateur.
01:05 - Je vais passer, mais Marc m'a raconté l'aventure,
01:08 semaine après semaine, de la reconstruction et de la reconstitution,
01:11 et c'est beau parce que c'est vrai que ça n'a pas été simple.
01:14 Les gens oublient sans doute que dans les premières années de Strasbourg,
01:17 il n'y a qu'une montée par championnat,
01:18 et que Strasbourg avait des moyens évidemment démesurés par rapport à la concurrence,
01:21 mais une montée, ça ne laisse pas beaucoup de droit à l'erreur, et Marc a sué 100 et haut.
01:26 - On s'est vu fin juin dans l'after, Marc,
01:28 et à ce moment-là le mercato n'avait pas encore vraiment démarré.
01:30 Et là on se retrouve un mois et demi plus tard, avec des dépenses qu'on n'a jamais vues au racing.
01:35 - Je l'avais dit, on a fait venir Blouko, parce que j'estimais que
01:39 on avait fait du très bon travail avec une ascension permanente depuis 12 ans,
01:43 mais les 3 dernières années, je pense qu'on était arrivé au plafond
01:46 de ce que des dirigeants normaux comme nous les Alsaciens, on pouvait faire.
01:49 Et pour être compétitif dans un championnat de Ligue 1 où il y a beaucoup d'investisseurs,
01:53 avec une Ligue 1 qui passait à 18 aussi, on a estimé qu'il fallait se faire accompagner.
01:57 C'est un travail sur lequel je réfléchissais depuis 2 ans.
02:01 On a trouvé Blouko, et maintenant on travaille avec eux pour amener le club plus haut que ce que nous on a fait.
02:06 Mais il faut du temps. Il faut un peu de patience, parce qu'il y a beaucoup de choses qu'il faut mettre en place,
02:10 et la rénovation de la Maino en même temps qu'on joue, est aussi un des éléments qui fait qu'il faut de la patience.
02:16 - Et le rôle de Marc Keller là-dedans, Marc ? Est-ce que, toi, je peux me permettre de te tutoyer ?
02:19 - Oui, bien sûr. - Désolé, mais pour nos auditeurs, ça se fait pas, mais c'est ainsi, c'est la vie.
02:23 - C'est dans la terre.
02:25 - Toi, quel est ton rôle ? Parce que tu as porté ce projet pendant 10 ans, 15 ans.
02:28 Est-ce qu'aujourd'hui, tu es pleinement investi ? Est-ce que tu es là pour une passation de pouvoir ?
02:32 Quel est le rôle de Marc Keller ? - Mon cher Stéphane, ma femme me dit que je travaille encore plus qu'avant.
02:36 Non, je suis totalement investi. Je pensais qu'il fallait, pour faire évoluer le club, faire venir des gens.
02:42 Voilà, donc ça a été le choix des actionnaires, et bien sûr mon choix à la fin, puisque j'étais l'actionnaire principal.
02:48 On trouve maintenant de... On commence à travailler ensemble avec Blouko.
02:52 On a fixé un budget à la DNCG différent du budget que nous, on avait avant.
02:56 J'avais dit que c'était pas les 25 millions annoncés, c'était plus. C'est ce qu'on a fait.
03:00 - On peut le créditer d'ailleurs, ce budget ? - Non, mais on avait... Je vais pas le dire précisément, mais en tous les cas, on a bougé.
03:05 L'idée, c'est de commencer un nouveau cycle avec un effectif à mettre en place.
03:08 Et moi, je suis, Stéphane, totalement investi dans ce projet.
03:12 Il y a le projet du stade aussi. On vient de récupérer, la semaine dernière, le centre de performance Racing Soprema Park,
03:17 qui est le nouveau centre d'entraînement des pros.
03:19 Donc on a vraiment un travail global, qui a commencé à 12 ans.
03:23 Ce qu'on aimait de ce club, Marc, c'était justement son enracinement régional.
03:26 On a vu récemment une augmentation de capital à Lens, où le président Lansoy a fait entrer des investisseurs régionaux.
03:32 Et vous, vous êtes au contraire sorti du capital.
03:34 Moi, j'ai été surpris d'apprendre aujourd'hui. Je pensais que vous étiez resté, les actionnaires historiques.
03:38 Vous aviez conservé 20% du club pour montrer que vous étiez là.
03:41 Non, vous êtes sorti. Et les bords de rôle dans le stade, ce soir, c'était...
03:45 Donc, aux supporters, qui sont fidèles et chauds, c'était non à la multipropriété.
03:49 Non, il y a le sujet de la multipropriété. Je m'en suis déjà expliqué avec eux.
03:53 C'est un petit point. La multipropriété veut dire beaucoup de choses.
03:55 Il n'y a pas de modèle standard. Il y a un modèle comme Manchester City et 3, par exemple.
03:59 Il y a aussi le modèle de Red Bull à Leipzig avec Salzburg. Il y a différents types de multipropriétés.
04:05 Moi, en tous les cas, je pense que... Moi, ma vision du Racing, c'est le club que j'aime.
04:09 J'ai tout donné depuis 12 ans. C'est un jour, le Racing doit être plus haut que ce que nous, on a réussi à faire.
04:15 Parce que Strasbourg le mérite, la ville le mérite, la région et les supporters.
04:19 Pour ça, dans un championnat de Ligue 1 qui passe à 18, où beaucoup d'investisseurs sont arrivés,
04:24 ce n'est pas l'équilibre du modèle allemand. En France, il y a des investisseurs qui sont là.
04:29 Ma responsabilité, je pense, c'était de trouver des solutions pour qu'une ville comme Strasbourg,
04:34 un club comme Strasbourg, puisse être plus compétitif.
04:37 C'est mon obsession. Et moi, je travaille aujourd'hui directement avec les propriétaires.
04:42 On essaie de trouver le bon équilibre au niveau administratif. Il n'y a absolument aucun changement.
04:47 Toute l'équipe que j'ai mise en place travaille comme si de rien n'était.
04:51 Mais c'est vrai que Blouko nous soutient, notamment dans la période des transferts, sur des joueurs un peu plus jeunes.
04:57 Est-ce que le mercato est fini là ? Ou est-ce qu'il y a encore des arrivées possibles ? Ou des départs ?
05:00 Il peut se passer des choses selon des départs. On est toujours à l'affût avec Loïc Désiré et Patrick Vira.
05:06 Et l'idée, c'est de construire un effectif pour les 2, 3, 4 prochaines années.
05:09 Est-ce que Diara va partir ?
05:11 On a la volonté de le garder. On fait tout pour le garder, comme Ismaël Doucouré.
05:16 Pour Diallo, c'est différent.
05:19 Diallo est parti, ça y est. Il est parti de l'Arabie Sénégalaise.
05:21 Je me suis expliqué aussi, Stéphane, très clairement. L'année dernière, Abib Diallo avait été remarquable avec nous.
05:25 Parce qu'on a refusé une offre de 12 millions d'un club italien.
05:28 Et je vais donner ma parole. Un an plus tard, si les conditions sont réunies pour lui et pour nous, on le ferait.
05:35 Les propriétaires américains, j'en ai parlé, ils ont accepté cette démarche.
05:39 Et on l'a vendu pour qu'ils puissent aussi faire un très beau contrat en Arabie saoudite.
05:43 Une question de Kevin Diaz qui nous écoute à distance. Vas-y, Kevin.
05:45 Bonsoir, Mark. J'avais une question sur...
05:49 Est-ce qu'il y a des joueurs de Chelsea qui pourraient terminer le mois d'août à Strasbourg ?
05:54 Alors, c'était une des craintes quand Stéphane parlait de la multipropriété, qu'on nous impose des joueurs.
05:58 C'est absolument pas le sujet.
06:01 Dans le recrutement qui a été fait, c'est Loic Désiré, comme depuis 10 ans, qui est à la manœuvre.
06:06 Bien sûr, avec l'entraîneur et moi en tant que président, très clairement.
06:10 Et Angelo était un joueur que Loic avait vu depuis 2 ans au Brésil.
06:14 Bien sûr, Chelsea le connaissait.
06:16 Et dans des réunions qu'on a eues, quand on a su qu'ils voulaient acheter Angelo,
06:20 tout de suite, on s'est positionnés en disant, si jamais il peut sortir en prêt, on voudrait l'avoir.
06:26 On a dû attendre parce qu'il avait fait forte impression.
06:28 Et Blouko nous a permis de le récupérer. On est très heureux pour la saison.
06:32 Beaucoup de maillot Angelo parmi les supporters.
06:35 Ça peut devenir la coqueluche assez rapidement du Racing.
06:38 Il a fait ses débuts ce soir, on verra.
06:40 Oui, mais encore une fois, c'est un travail collectif.
06:43 Moi, je prône la patience.
06:45 Depuis 10 ans, on en parlait avec Stéphane.
06:47 Tout le monde croit que Strasbourg a été dans une phase ascendante constante.
06:50 C'est pas vrai. On a eu des moments difficiles.
06:52 On s'est toujours accrochés. On a gardé l'unité.
06:54 Et pour moi, le grand challenge dans les mois qui arrivent, dans les années qui arrivent,
07:00 c'est de faire coïncider un petit peu l'équilibre du club qui était à la tradition,
07:03 l'ADN du club, les valeurs, l'unité, le public, le côté territorial et l'apport de capitaux étrangers.
07:10 Et c'est là où il faut trouver le bon équilibre avec Blouko.
07:12 C'est ce qu'on essaie de faire au quotidien.
07:13 Une dernière question. Ce soir, on avait Laurent Blanc et Patrick Vieira sur le banc.
07:16 C'est marrant. C'est une génération qui a joué avec eux en équipe de France.
07:20 Marc, vous étiez ensemble.
07:21 C'est que c'est la première fois, Gilbert.
07:22 Petite anecdote à ce sujet-là.
07:24 Un affrontement entre deux anciens entraîneurs, entre deux entraîneurs ex-champions du monde 98 accouche d'un succès.
07:30 Il n'y avait eu que des matchs nuls.
07:32 Il y a eu Vieira, Henri qui se sont affrontés avec Guiz et Monaco.
07:35 Il y avait eu des matchs nuls. C'est la première fois qu'il y en a un qui bat l'autre.
07:37 En fin juin, Vieira n'était pas encore officialisé. Est-ce que maintenant, vous pouvez nous expliquer pourquoi lui ?
07:43 Et pourquoi Antonetti est parti, surtout ? Parce que c'est quand même lui qui vous a maintenu là.
07:46 Fred Antonetti, je l'ai rencontré avec trois actionnaires ou deux actionnaires éloïques désirés au mois de janvier.
07:53 On était en crise. Et au bout d'une heure de rendez-vous, quand on a repris le train pour entrer à Strasbourg, on était unanime.
08:00 C'était l'homme qu'il fallait prendre. Il y avait deux choses qui m'avaient frappé chez lui.
08:03 Il avait mal vécu la descente avec Metz et il a ressenti ça comme une injustice.
08:09 Pas contre les dirigeants Messin, mais pour lui, pour sa carrière.
08:12 Et quand il est venu à Strasbourg, il s'est dit "c'est ma mission". Ma mission, c'est de sauver le club.
08:17 Et la deuxième chose qu'il m'a dit, qui m'est restée, il m'a dit "Marc, avec l'équipe, l'effectif que vous avez, c'est impossible qu'on tombe".
08:25 Il restait 15 matchs. Il m'a dit "si on tombe, je me sentirai responsable".
08:29 Japon, parce qu'on était mal. Il avait confiance dans les joueurs. Il a redonné de la confiance.
08:35 Et surtout, il m'avait dit "la seule chose qui pourrait empêcher le maintien, c'est si on a des blessures importantes".
08:40 Et au bout de saison, il était un peu fatigué aussi. Il me l'avait dit. Son adjoint arrêtait aussi.
08:47 Et je pense aussi, en commun accord avec lui, il fallait peut-être démarrer un nouveau cycle.
08:51 Ce qui ne change en rien le respect et l'impact qu'il a eu chez nous.
08:57 Je trouve qu'il a fait un travail remarquable. Tout le monde disait, il y a des gens qui étaient un peu sceptiques quand je l'ai annoncé.
09:04 Mais il a fait un travail fantastique, très concentré. Et il vivait hôtel, méno.
09:10 Hôtel, méno. Il n'a fait que ça pendant 4 mois. Tellement pour lui, c'était le challenge de sa vie. Et il l'a réussi.
09:15 Et Vira ? Qu'est-ce qui a fait la différence ?
09:18 On souhaitait peut-être quelqu'un qui avait une expérience internationale. Quelqu'un qui parle français.
09:23 Idéalement, qu'il soit français. Aussi quelqu'un qui a travaillé avec les jeunes.
09:28 Moi, je connaissais Patrick depuis 20-25 ans.
09:32 Et quand on s'est rencontrés, ça a matché. J'en ai bien sûr parlé avec le propriétaire américain qui était en phase avec moi et avec Loïc Désiré.
09:41 Et on est avancé. On est très content de l'avoir avec nous.
09:43 Bon, moralité, conclusion, tout va bien. La relation avec le propriétaire se passe bien.
09:48 C'est le début de saison. C'est un soir de victoire.
09:51 Encore une fois, la victoire est très bien pour nous. On a un peu plus de temps pour travailler.
09:57 Mais je le dis depuis des semaines, il ne faut pas mettre une pression. On n'est pas passé d'un club 8e ou 12e bien géré à un club qui va jouer la Coupe d'Europe.
10:06 Il faut du temps. La volonté, c'est de faire mieux. C'est pour ça qu'on a fait venir des gens.
10:10 Mais on va le faire d'une manière méthodique, calculée et progressive.
10:15 Marc, tu as quand même conscience que Strasbourg occupe dans l'after une place un peu particulière.
10:19 C'est un club qui est surmédiatisé dans l'after.
10:21 Bien sûr.
10:22 Qui est survolté par son présentateur.
10:23 D'ailleurs, tu remarqueras qu'on a deux points d'avance sur Paris. Donc Strasbourg a 37 ans entre ses mains.
10:27 La question que les afteriens se posent, c'est est-ce qu'il y aura dans le prochain stade une tribune ?
10:33 Un siège. Donnez-moi un siège.
10:37 Un siège permanent.
10:39 Merci Marc d'être venu en tout cas.
10:41 Merci beaucoup.
10:42 Merci pour l'accueil du Racing ici à la Méno.
10:46 C'est très important. C'est quelque chose qu'on veut absolument garder.
10:48 C'est l'accueil du public. On ouvre les grilles trois heures avant.
10:52 Je ne sais pas si vous étiez là assez tôt.
10:54 J'ai bien vu ses fans. C'était fantastique.
10:56 On veut garder ça. Patrick l'a dit d'ailleurs aux joueurs.
10:58 Il faut garder ce lien avec le public. Ce côté.
11:01 On veut se surpasser. Et on va essayer avec des moyens supérieurs.
11:04 Merci beaucoup Marc. Bonne saison.
11:07 Évaluation après le match Strasbourg-Lyon.
11:10 On a Alex qui est là, qui est supporter lyonnais. Alex, bonsoir.
11:13 Salut Laftar.
11:14 Bon, tout de suite même nos évaluations de l'époque.
11:17 Les boulets, les pieds carrés, les tauliers et tout.
11:19 On a quelques-uns à Lyon à nous citer ce soir ?
11:22 Il y a pas mal de boulet.
11:25 Je pense que franchement, il n'y a pas de talent dans cette équipe.
11:31 C'est dur d'entendre ça quand tu vois les individualités qu'il y a sur le terrain.
11:36 Pas pour moi.
11:38 Quand je vois que Barco, le PSG, le vaincre à tout près 50 millions.
11:43 Mais surtout qu'ils le prennent très vite.
11:45 C'est un bon joueur, mais moi je le trouve pas extraordinaire.
11:51 Alors il est jeune peut-être, mais moi je pense que sincèrement, c'est ça qui est problématique.
11:55 C'est qu'il faudrait tout reconstruire à Lyon.
11:57 Et je vous parle, on est en début de saison, c'est la première journée.
11:59 Donc c'est ça qui est quand même très compliqué.
12:01 On n'a aucun joueur talentueux dans cette équipe.
12:03 Les trois joueurs de notre milieu de terrain, c'est trois robots, c'est trois joueurs identiques.
12:08 Je ne sais pas ce qu'ils apportent, je ne sais pas ce qu'ils font, je ne sais pas qui fait quoi.
12:12 C'est catastrophique.
12:13 Derrière Diomande, je ne sais même pas si c'est un joueur de foot.
12:16 Caleta-Car, Marseille n'en voulait plus, il était à 60 tonnes, ils sont descendus.
12:21 Non franchement, c'est catastrophique.
12:23 C'est catastrophique.
12:24 L'année dernière, Lacazette et Lopez, c'est l'ordre qui a caché la forêt.
12:28 On est nuls.
12:30 Et moi je vous annonce, on est peut-être du futur Bordeaux.
12:33 Parce que c'est minable.
12:34 - Je n'ai pas le temps de vous dire quoi.
12:37 - Tu ne peux pas dire que Tolisso est un joueur catastrophique.
12:42 Sur la ligne arrière, je rejoins Alex.
12:45 Mais Tolisso il fait quoi dans un match ? Expliquez-moi Tolisso l'année dernière et ce soir, qu'est-ce qu'il apporte ?
12:49 Tolisso c'est un bon joueur, il était au Bayern il y a deux ans.
12:53 Tous les bons mouvements offensifs lyonnais quasiment démarrent de Tolisso ou passent à un moment donné crucial.
12:58 Les supporters lyonnais, on peut comprendre pour certains votre frustration, mais tu ne peux pas tout jeter non plus.
13:05 Tu me parles de la ligne arrière, Gilbert, mais Tagliafico c'est un bon joueur quand même pour la Ligue 1.
13:10 Tagliafico c'est un bon joueur aujourd'hui qu'a l'état de serre pour son premier match, je ne l'ai pas trouvé nul.
13:15 - Même Diomandé ce soir, on ne peut pas dire qu'ils ont été défensivement à la peine.
13:22 Ils ont été déséquilibrés pendant 10 minutes.
13:25 - Oui mais Lyon, cher ami, tu n'es pas dans le top 5 depuis 3 ans.
13:30 - Je suis d'accord, mais c'est problématique. C'est quoi notre budget ?
13:33 On a le 5e budget de France, je ne pense pas, on doit être le 3e derrière Paris et Monaco.
13:38 - Le budget ne veut rien dire, parce que tu es en train de traîner des casseroles.
13:41 - Voilà, à Minsard c'est ma faute si on lâche les 13 millions d'euros.
13:44 - Non, mais moi je ne suis pas d'accord, Kevin, ils ont quand même encore les moyens de mettre des salaires énormes.
13:49 - Attention, on va écouter le début de la courbe de Laurent Blanc, voir ses explications.
13:54 - Le manque d'efficacité devant la surface adverse, c'est aussi l'efficacité sur le premier but.
14:05 Je pense qu'on peut faire autrement sur le premier but.
14:09 Ne pas concéder ce coup franc qui peut paraître anodin, mais qui se convertit en but,
14:14 alors que Strasbourg n'a pratiquement rien.
14:18 C'est comme ça, quand je dis qu'il faut apprendre vite, il faut apprendre très vite.
14:23 - Tu as une explication entre le changement de physionomie du match par rapport à ton équipe en première période et la deuxième période ?
14:31 Ou est-ce que c'est Strasbourg qui a vraiment trouvé la clé ?
14:35 - Trouver la clé ?
14:39 - Pour mener au score ?
14:41 - Oui, mais ils ont eu un coup franc sur le côté parce qu'ils ont fait quand même quelques actions
14:46 et ils se sont retrouvés avec un coup franc sur le côté qui n'est pas hyper dangereux et puis on prend un but là.
14:51 Donc ça les galvanise, certes, mais je pense qu'en deuxième mi-temps, Lyon a été bon aussi.
14:57 - Non ? Je ne sais pas, vous voyez une différence entre la première mi-temps et la deuxième mi-temps ?
15:01 - Pas longtemps en tout cas.
15:03 - Ok, peut-être.
15:05 Mais bon, je ne trouve pas que Strasbourg nous a mis dans le début de la deuxième mi-temps en difficulté,
15:14 mais c'est peut-être moi qui...
15:17 Ils ont joué leur jeu, mais je vois les stats qui confirment ce que je pense aussi.
15:25 Après, il faut en prendre un l'essai sur les stats, mais on a plus de tirs qu'eux, on a plus d'occasion qu'eux.
15:32 Voilà, c'est pour ça qu'au début, on me dit...
15:36 Monsieur, d'entrée, il me dit "Vous êtes... C'est de la déception parce que..."
15:40 Pourquoi il y a de la déception ?
15:42 Parce qu'on pensait qu'on pouvait faire mieux, non ?
15:46 Je ne sais pas, moi j'en suis convaincu, mais peut-être que vous non.
15:51 - Allez, encore une question avec Laurent Blanc en direct.
15:54 - Quinton Matam a récemment un problème derrière la cuisse.
15:57 Ça ne nous arrange pas encore, mais bon, c'est comme ça, il faut faire avec.
16:04 La cassette, il avait des courbatures de fatigue, mais ce n'est pas trop un souci.
16:10 Ce n'est pas grave, en fait. Heureusement.
16:15 - Est-ce que vous êtes un peu inquiet du manque d'efficacité ?
16:17 On sait qu'il y a eu ces matchs de micro sans but.
16:19 - Allez, est-ce que vous êtes inquiet parce que l'ennemi ne marque pas assez ?
16:21 Si vous n'entendez pas bien la question.
16:23 - On peut gagner les matchs 0-1, ce n'est pas interdit.
16:26 Si le gardien ne fait pas une belle parade, parce que je viens de le revoir,
16:30 c'est le gardien qui détourne.
16:32 Alex, il avait fait ce qu'il avait prévu de faire.
16:36 Voilà, ça ne tient pas à grand-chose.
16:39 - Voilà pour Laurent Blanc.
16:42 Alex, il est toujours le même ton, Laurent Blanc, après victoire ou après défaite.
16:48 - C'est ça, Gilbert.
16:49 Gilbert, en fait, qui agace les jeunes, ce n'est même pas le contenu.
16:52 Encore une fois, moi, ce qu'il dit, je suis d'accord avec lui.
16:55 Je suis d'accord avec tout ce qu'il dit dans ce match.
16:57 Tu regardes, on va me dire, comme il l'a dit d'ailleurs, que les statistiques,
17:01 mais Lyon a la possession quand même assez largement, avec 65% quasiment de possession de balles.
17:05 Ils ont 23 tirs à 8.
17:08 Je veux dire, Lyon, ils n'ont pas rien fait.
17:10 - Et surtout, Kevin, une stat qui parle pour la qualité de leur jeu,
17:12 c'est qu'ils ont un taux de pince réussie assez remarquable
17:15 et très supérieur évidemment à celui de Strasbourg.
17:17 - Enfin, allez écouter, il est victime de hold-up là.
17:19 - Non, mais ce n'est pas un hold-up, Gilbert.
17:21 Il dit qu'il y a eu des moments dans le match qui n'ont pas tourné en faveur des Lyonnais,
17:24 mais tu ne peux pas non plus dire, comme le disait notre auditeur à l'instant,
17:27 qu'ils ont été catastrophiques. Ce n'est pas vrai.
17:29 - Alex, je t'ai dit tout à l'heure ?
17:32 - Attends, juste Alex au 32 sèche, vas-y.
17:35 - On parle de Laurent Blanc. J'ai écouté l'after du début.
17:39 Effectivement, moi, je ne suis pas contre Laurent Blanc parce que je pense que...
17:43 On a eu plusieurs entraîneurs et ça fait longtemps qu'à Lyon, ça ne va pas.
17:46 Je parle des Sylvignaux, je ne sais même plus qui c'est...
17:49 - Peter Boss.
17:52 - Peter Boss, quand il est arrivé, j'étais super content.
17:56 Mais il n'a pas réussi.
17:58 Donc c'est peut-être qu'à un moment donné, c'est peut-être les joueurs,
18:01 c'est peut-être le recrutement qu'on a fait,
18:03 ce n'est peut-être pas que les entraîneurs.
18:04 Moi, je suis désolé, excusez-moi, je suis support Lyon.
18:06 Depuis 10 ans, j'aimerais avoir une stat,
18:08 depuis 10 ans, le nombre de points qu'on a pris à l'extérieur contre 3,
18:11 Guingamp, Reims, Brest, Strasbourg,
18:14 je suis sûr que c'est en dessous des 50% de victoire.
18:18 Donc c'est quand même qu'il y a un problème.
18:20 On n'arrive pas à gagner contre ces équipes-là.
18:23 Alors à l'extérieur, à domicile, ça va.
18:26 Mais à l'extérieur, depuis 10 ans,
18:28 on a beaucoup de défaites contre des équipes quand même de bas tableau
18:32 ou de moyen tableau.
18:33 Et pour moi, Lyon, moi je maintiens,
18:35 on n'a pas un bon effectif.
18:38 Il n'y a que 3, 4 joueurs qui sont bons.
18:40 Oui, Doliso, je suis peut-être joueur avec lui.
18:42 Lacazette, c'est quand même un bon joueur.
18:44 - N'oublie pas que tu as ton meilleur joueur de l'an dernier qui n'est pas là,
18:46 c'est le gardien de but quand même.
18:47 - Oui, Lopez.
18:49 Et après, il y a le petit Jeffinho, il est un peu brouillon,
18:51 mais quand il rentre, il a envie, il provoque, il fait des choses.
18:57 Mais après, sincèrement, moi je suis très inquiet.
19:01 Parce que, on parle de ça, mais on a vendu Luke Eba,
19:05 on a acheté un Irlandais 1 million d'euros,
19:07 on lui donne 2 semaines, s'il n'est pas bon, il va à Molenbeek.
19:09 Mais on est qui nous ?
19:11 On est Rodez, on est Roubaix, on est quoi ?
19:13 On est tout au coin ?
19:14 On est sérieux, c'est Lyon quand même.
19:16 - Ah bah tiens, pour l'année...
19:18 Oui, enfin bon...
19:20 On va voir ce qu'il va se passer dans le Mercato,
19:24 il peut se passer encore des trucs.
19:26 John Textor était là, par exemple, ce soir,
19:29 entre Botafogo et tout, je ne sais pas.
19:31 Je ne sais pas s'il y a des bruits qui courent à Lyon, mais...
19:33 - Il n'y a pas que des Brésiliens.
19:35 À un moment donné, je pense que, sincèrement, à l'heure actuelle,
19:37 il faut au minimum un joueur par ligne, encore.
19:40 Parce que franchement, pour moi, on est faible.
19:44 Et on ne comprend rien à ce que fait Textor.
19:46 Donc moi, je suis très, très, très, très inquiet.
19:50 - Merci Alex !
19:52 - Voilà.
19:53 - Merci Alex, bonne soirée et à très vite.
19:55 - Bon courage Alex !
19:56 - Ouais, ouais.
19:57 - Pour conclure, Kevin et Stéphane,
19:59 il y a peut-être un manque de leader dans cette équipe aussi.
20:01 Finalement, Lacazette est un peu seul devant,
20:03 on voit qu'il se décourage.
20:05 - Non mais attention, l'équipe de ce soir,
20:08 tu rajoutes Anthony Lopez, tu rajoutes une défense croate,
20:11 donc Caleta-Tsar avec Lovren.
20:13 À droite, même si Takumbedi avec Tagliafico à gauche,
20:17 alors apparemment, ils vont faire venir un milieu de terrain
20:19 parce que les Lyonnais ne sont vraiment pas fans de Le Penant.
20:21 Mais avec un milieu de terrain, disons,
20:23 même si moi, Le Penant, je l'ai trouvé bon aujourd'hui,
20:26 mais bon, avec Cacré et Tolisso et cette attaque-là,
20:29 c'est quand même correct.
20:30 On ne va pas me dire que Lyon ne peut pas finir
20:32 dans le premier tiers du classement avec cette équipe que je viens de citer là.
20:36 - Oui, par contre, il va falloir qu'il y ait une prise de conscience collective à Lyon,
20:39 des efforts à fournir, aussi de la capacité,
20:43 quand le sort d'un match ne tourne pas comme il le souhaite,
20:47 à ne pas désespérer.
20:49 Mais leurs supporters sont un peu comme eux,
20:51 parce qu'on a l'impression qu'il y a une espèce de sinistros,
20:54 de sinistros complètement.
20:56 On l'a senti sur le terrain ce soir côté Lyonnais,
20:58 après le but de Belgaarde,
21:00 et on le sent aussi dans les propos des auditeurs de l'acteur.
21:02 - Non mais c'était le cas avant le match, avec les supporters lyonnais,
21:04 je crois, c'était Rial.
21:06 - Un mot de Strasbourg, les gars,
21:07 qui devrait quand même pas mal bouger encore.
21:09 Il y a les deux jeunes bordelais, là, on en a vu un rentrer ce soir.
21:12 Il y a donc ce Brésilien, Angelo Gabriel,
21:15 qui semble assez prometteur.
21:17 Motiba, qui a marqué, finalement, il ne jouait plus tellement.
21:19 Là, il revient, et puis il a même son chant à son nom, maintenant, Motiba.
21:24 Je l'ai découvert ce soir.
21:26 Donc il y a encore une marge de progression certaine, on va dire.
21:28 - Oui, on pense qu'ils vont faire une saison,
21:30 ils vont se faire moins peur que l'année dernière, normalement,
21:33 par rapport au potentiel qui est mis en place.
21:35 Moi, Gilbert, je suis désolé de gâcher un peu l'ambiance,
21:38 mais je n'ai pas du tout été impressionné par ce qu'a proposé Strasbourg ce soir.
21:41 J'espère, et je le crois vraiment, qu'il y a une marge de progression énorme dans cette équipe,
21:45 mais elle n'a pas été actrice du match.
21:47 Elle n'a pas été actrice du match.
21:49 - Bon, oui, après, il y a eu le changement tactique dont vous parliez,
21:51 en deuxième mi-temps, et l'apport des héros.
21:54 - J'ai trouvé l'approche très, très...
21:56 Après, peut-être que c'est normal, c'est une première,
21:58 c'est un nouvel entraîneur, c'est un match particulier,
22:00 mais il a eu une approche hyper, hyper prunante du match.
22:04 On n'a pas vu une équipe de Strasbourg comme on l'a vu certaines fois,
22:07 où elle était capable d'enflammer son public et de créer quelque chose.
22:11 - Kevin, tu es d'accord ?
22:12 - Oui, je suis d'accord.
22:13 C'est vrai que les Strasbourgiens, notamment au premier mi-temps,
22:15 ont été très décevants.
22:16 Après, comme a dit Laurent Blanc, ils ont accéléré pour 15-20 minutes.
22:20 Ça leur a permis de marquer deux buts.
22:22 Et derrière, ils ont tenu la baraque, comme on dit,
22:25 mais même s'ils ont bien failli être égalisés.
22:27 Je pense que si Lyon avait marqué ce but-là,
22:29 cette frappe de Cherki à la fin,
22:31 ou la reprise de Caleta-Tsar qui va au-dessus,
22:33 pour moi, ça aurait été un match nul plutôt logique.
22:35 - Bon, voilà pour ce match.
22:37 Tu le connais, le rente-attaquant hollandais Emega ?
22:41 - Je ne le connais pas trop, pour te dire la vérité.
22:44 - Mais le Pays-Bas, c'est chez toi !
22:46 - Comment ?
22:47 - Le Pays-Bas, c'est chez toi !
22:48 - Oui, mais après, je ne connais pas tous les joueurs qui ont joué au Pays-Bas.
22:51 - Tu devrais, Kevin !
22:52 - Je devrais, peut-être.
22:54 Mais en tout cas, Emega, il va peut-être falloir qu'il regarde autour de lui
22:57 quand il arrive dans la surface de réparation,
22:59 parce que deux, trois fois, il aurait pu glisser à moitié bas.
23:01 - C'est vrai.
23:02 Bon, après, il se découvre.
23:03 Donc, on verra ce que ça donne.
23:06 - C'est vrai.
23:07 [SILENCE]