Une étrange tradition..
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00:00 Derrière ce portrait se cache une sombre vérité.
00:02 L'invention du daguerreotype en 1839 permet de démocratiser le photoportrait.
00:06 Pour la première fois, on peut conserver une trace tangible de la réalité.
00:10 Mais leur robe vit l'apparition d'une étrange coutume, la photographie post-mortem.
00:14 Prendre en photo les défunts pour garder un souvenir d'eux.
00:17 Les cadavres sont habillés, mis en scène dans leur milieu quotidien,
00:20 ils sont immortalisés dans une attitude ordinaire.
00:22 Leurs proches n'hésitent pas à poser avec eux.
00:24 Les corps sans vie sont figés à l'aide de supports.
00:27 Les photographes faisaient de longues séances de pose car les morts,
00:30 à cause de leur immobilité, avaient souvent l'air plus net que les vivants, légèrement flous.
00:34 A cause de l'exposition très longue des premiers appareils photo.
00:37 Un peu comme les Wico quoi.
00:38 Dans certains cas, les yeux sont peints sur la photo après son développement
00:41 pour donner aux défunts un air plus vivant.
00:43 Oui c'est glauque.
00:44 Dans d'autres cas, la mort est plus évidente.
00:46 L'époque victorienne a été l'apogée de la révolution industrielle au roi Umuni.
00:49 Avec du coup la démocratisation de la photographie,
00:51 l'avancée des sciences et technologies, le nouveau mouvement littéraire et artistique.
00:55 Mais malgré des progrès significatifs en médecine,
00:57 la vie à cette époque est imprégnée de maladies et de malnutrition.
01:00 Dans les zones urbaines surpeuplées, les épidémies de typhus, du choléra et de la variole ont marqué le pays.
01:05 Le taux de mortalité infantile étant extrêmement élevé,
01:07 la photographie post-mortem fut principalement portée sur les enfants et bébés récemment morts.
01:12 Beaucoup ne dépassent pas le cinquième anniversaire à l'époque.
01:14 Un quart en fait.
01:15 En tout cas, pour les familles endeuillées, ce souvenir est précieux.
01:17 Car souvent, ce dernier portrait fut aussi le premier.