• last year
Paris 1967. Jean-Luc Godard, le cinéaste le plus en vue de sa génération, tourne LA CHINOISE avec la femme qu’il ai | dG1fTzFlNlZwUGtkYlU
Transcript
00:00 Il était respecté dans le monde entier, et unanimement considéré comme le plus doué
00:09 de sa génération.
00:10 La nouvelle vague, c'était lui, Jean-Luc Godard.
00:16 Son seul nom évoquait une certaine idée du cinéma.
00:22 Alors vous êtes content ?
00:23 Ah oui, très.
00:24 Elle est formidable.
00:25 Tu vas devenir une icône de la révolution, mon amour.
00:26 Je suis émerveillé par toi.
00:27 L'avenir lui appartenait, et je l'aimais.
00:32 Personne ne l'aime, ce film.
00:36 Ils l'ont dit que c'était l'oeuvre d'un crétin réactionnaire.
00:39 Et puis tu vas pousser des coups, Jean-Luc !
00:42 T'inquiète pas, mon amour.
00:44 Moi, je l'aime, ton film.
00:45 C'est un cinéma mort, un cadavre.
00:47 Ça me dégoûte.
00:48 Faut inventer quelque chose, mais je sais pas quoi.
00:49 Faut inventer un vrai cinéma politique.
00:51 Un cinéma sans scénario, sans acteur, sans théâtre, et sans littérature.
00:55 Sans spectateur aussi.
00:56 Mais Godard est mort.
00:58 Le boulevard de la vie.
01:00 J'avais tout duvé.
01:01 Je parlais de gestants.
01:02 Tu fais quoi ?
01:03 Un truc de militant.
01:04 Mets de la colle sur les doigts, pour masquer tes imprintes digitales.
01:05 Oui.
01:06 Tu veux pas venir te baigner ?
01:07 Ce qui t'intéresse, c'est vivre comme tu as vu faire au cinéma.
01:08 Je me sens pas obligé pour vivre de faire comme tout le monde.
01:09 Regarde, là, par exemple, l'envie de marcher en arrière.
01:10 Je suis pas obligé de marcher en arrière.
01:11 Je suis obligé de marcher en arrière.
01:12 Je suis obligé de marcher en arrière.
01:13 Je suis obligé de marcher en arrière.
01:14 Je suis obligé de marcher en arrière.
01:15 Je suis obligé de marcher en arrière.
01:26 C'est impossible de s'engueuler avec toi.
01:31 Tu changes toujours les règles.
01:32 Et alors ?
01:33 T'es pas l'homme que j'ai épousé.
01:34 C'est pas compliqué, faut choisir.
01:38 C'est soit la politique, soit le cinéma.
01:39 La révolution, elle doit d'abord commencer par toi-même.
01:40 Magic.
01:41 C'est cette musique.
01:42 C'est ce que j'aime.
01:43 C'est ce que j'aime.
01:44 C'est ça, la politique.
01:45 Si t'es une fille, on t'appellera Josette.
01:46 Pourquoi ?
01:47 Je ne sais pas.
01:48 J'ai toujours rêvé d'être le père de Josette.
01:51 Josette.
01:52 Josette.
01:53 Josette.
01:53 ♪ ♪ ♪
01:56 [Musique]

Recommended