• l’année dernière
Les dirigeants de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) vont à nouveau se réunir jeudi pour évoquer la situation au Niger après la fin dimanche de leur ultimatum exigeant le retour à l'ordre constitutionnel sous peine d'utiliser la "force".

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Transcription
00:00 -Non, il faut revoir...
00:03 Le président de la République, lorsqu'il avait mis un terme
00:06 à l'opération Barkhane, avait dit qu'il avait besoin
00:09 de réviser notre politique africaine.
00:11 Nous l'avons d'ailleurs à plusieurs reprises interpellé
00:14 avec la commission des affaires étrangères du Sénat.
00:17 Mais revoir la politique africaine,
00:19 ça veut dire revoir notre politique de co-développement,
00:23 revoir notre politique de présence culturelle,
00:25 des lycées français, des centres culturels français.
00:28 Pourquoi ? Parce qu'on voit bien qu'au-delà
00:31 de la présence militaire, il y a besoin d'un lien
00:35 avec la population, notamment avec les jeunes du Mali,
00:38 du Burkina, du Niger, et qu'aujourd'hui,
00:41 ces sociétés sont manipulées,
00:44 les drapeaux russes des Nigériens devant l'ambassade de France,
00:48 naturellement, ne sont pas arrivés là par hasard.
00:51 Donc, il y a un besoin de remettre à plat
00:54 l'ensemble de la politique. -Ca devient compliqué,
00:57 vous le savez, ça fait des années que la France est accusée
00:59 d'ingérence, notamment dans ces pays-là,
01:02 c'est compliqué que la France arrive à se faire une place
01:05 en Afrique, notamment au Niger. -Vous vous rendez compte ?
01:08 Même dans votre question, il y a l'élément de réponse
01:11 que je pourrais apporter. Vous dites vous-même
01:13 que c'est compliqué que la France soit présente en Afrique.
01:16 Pardon de rappeler que nous ne sommes plus...
01:20 C'est terminé, la phase coloniale, la France-Afrique,
01:23 est terminée et heureusement, ça n'a plus de sens aujourd'hui.
01:27 Mais nous avons un lien avec ce continent ami,
01:30 un lien de co-développement, un lien de coopération.
01:34 Acceptons-nous la disparition de la France
01:36 à la fois de l'Afrique du Nord, on voit le gel ou le froid
01:41 dans nos relations avec le Maroc ? Acceptons-nous
01:43 que les Etats-Unis, la Chine ou la Russie
01:46 nous remplacent dans l'ensemble de l'Afrique subsaharienne ?
01:49 Mon sentiment, c'est que non,
01:51 — Parce que nous avons encore un rôle à jouer.

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