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Loin de penser que l’intelligence artificielle est une menace pour l’homme, le désormais ex-chercheur de Google plaide pour que l’Afrique s’empare de la technologie afin de répondre à ses propres besoins.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:13 À mon avis, la recherche et le développement ne peuvent pas être détachés de l'environnement dans lequel ils sont faits.
00:21 Il est à partir de ce moment-là important de créer des talents localement, en intelligence artificielle par exemple, puisque c'est de ça qu'on parle,
00:33 de créer ensuite des cadres d'expression de ces talents pour que ces talents puissent développer cette technologie.
00:40 Et lorsque ces talents développent cette technologie, c'est d'abord pour servir des problèmes et des challenges qui sont propres aux géographies dans lesquelles ils se trouvent.
00:50 Et si c'est fait de cette façon, les problèmes de billets, de prise en compte de différentes perspectives ne se posent même plus,
01:02 parce que l'intelligence artificielle devient véritablement axiologique, c'est-à-dire qu'elle devient alignée sur les valeurs de la société,
01:09 mais aussi sur les challenges et les problèmes les plus importants pour les sociétés dans lesquelles elles sont créées.
01:15 [Musique]
01:22 Le teneur de la question laisse à penser qu'on est un contributeur marginal de l'intelligence artificielle, ce qui n'est pas le cas.
01:29 Aujourd'hui, je pense que vous utilisez par exemple Google Maps.
01:32 Il faut savoir qu'une bonne partie du trafic sur Google Maps est géré par des algorithmes de segmentation sémantique
01:40 qui sont créés en Afrique par des Africains et qui sont aujourd'hui dans un produit qui est utilisé par la Terre entière.
01:47 Vous donnez des cas qui existent, qu'il est important de regarder, mais parallèlement, il y a aussi d'autres cas de figure
01:58 où l'intelligence humaine à l'origine de l'intelligence artificielle qui est dans le produit est une intelligence qui a été développée en Afrique,
02:08 qui s'est exprimée en Afrique pour créer un produit qui sert la Terre entière.
02:12 Et ce combat-là, c'est notre sacerdoce. Je pense que c'est le vrai combat à mener.
02:18 [Musique]
02:25 Je ne pense pas que l'Afrique ait un rôle particulier à jouer dans un débat intra-européen sur la réglementation de l'intelligence artificielle.
02:33 Je ne pense pas non plus que l'Afrique doit s'ériger en arbitre dans un débat idéologique sur le cadre légal le plus approprié entre l'Europe ou les États-Unis.
02:41 Par contre, il est important et une urge que, en tant qu'Africains, nos États commencent à créer le cadre de débat
02:48 pour la réglementation de l'intelligence artificielle, en tout cas pour définir le cadre légal le plus favorable
02:56 et le plus adapté à nos réalités économiques et démographiques pour permettre l'éclosion de talents,
03:02 mais aussi le développement de l'innovation sur le continent.
03:06 Parce que nos besoins, bien évidemment, sont très différents des besoins en Europe ou aux États-Unis.
03:12 Les structures de nos économies sont très différentes, les démographies sont très différentes.
03:17 Et par conséquent, nous ne devrions pas importer une législation ou un cadre réglementaire
03:24 qui est créé pour servir une géographie aux réalités complètement différentes.
03:29 [SILENCE]

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