Denis Deschamps : «On ne croit plus à la parole de l'État»

L'analyste et conférencier, Denis Deschamps, s'est exprimé sur le rassemblement évangélique en Moselle : «On ne croit plus à la parole de l'État».

Transcript

00:00 7 000 caravanes, 40 000 personnes.

00:02 C'est une très grosse ville, 40 000 personnes.

00:05 Donc, je présume

00:07 que les services de l'État, via le préfet, sont très organisés.

00:11 Mais imaginez fournir l'électricité pour 40 000 personnes.

00:14 L'accès à l'eau potable, les sanitaires, la nourriture.

00:19 Pour une commune de 700 habitants, ils vont se ravitailler où, ces gens ?

00:22 Donc, ça doit probablement générer une logistique énorme.

00:27 Je pense que les services de l'État doivent être hyper mobilisés,

00:30 mais c'est presque disproportionné par rapport à la taille de la commune.

00:33 Et là, 40 000 personnes, c'est gigantesque.

00:36 L'autre point que je voulais souligner, en continuité d'ailleurs

00:39 avec mes deux camarades de plateau, c'est qu'en fait,

00:42 il ne faut pas s'étonner si on arrive à avoir des taux d'abstention de 50 %,

00:49 même maintenant pour les municipales, ce qui est très nouveau comme phénomène,

00:52 parce qu'en fait, on ne croit plus à la parole de l'État.

00:56 On ne croit plus à la parole du monde politique.

00:58 Et en fait, il y a une distance qui s'est créée avec le temps.

01:02 Et pour raccourcir cette distance, il va falloir faire beaucoup de travail,

01:06 du travail de terrain et des actes, être dans l'action.

01:10 [Musique]

01:13 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]