La fronde des policiers se poursuit depuis plus de deux semaines. Certains ont posé des arrêts maladie, en soutien au policier en détention provisoire à Marseille. Pour Flavien Bénazet, Secrétaire général du SNUIPN, "tous les collègues ne voient pas le mal qu'ils font au reste de l'Institution".
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00:00 c'est pas acceptable parce qu'on est des citoyens comme tout le monde, on est déjà des gardiens de la paix.
00:04 Voilà, donc c'est quand même notre mission première, c'est la protection des personnes et des biens.
00:07 On est là pour protéger la population, mais on n'est pas là pour essayer de combattre la justice.
00:12 On est quand même dans une république.
00:14 Donc le problème pour moi également, c'est que tous nos collègues ne voient pas le mal qu'ils font
00:20 au reste de l'institution, parce que l'image qui éternit, c'est tous les policiers qui sont en train de bosser,
00:24 qui font leur travail.
00:25 Un exemple, on a des gens qui sont malmenés à la police technique et scientifique de Paris.
00:29 Des personnels qui sont malmenés, c'est ces combats-là qu'il faut mener suite à un management toxique.
00:35 C'est ces combats-là qu'il faut faire.
00:37 On comprend que nos collègues soient fatigués, et ça je le comprends, que les missions sont difficiles,
00:40 mais qu'ont-ils fait pendant le Beauvau de la sécurité ?
00:43 Quand est-il ressorti de ce Beauvau ? Nous, on n'a même pas été invités.
00:47 Alors qu'on avait de nombreuses propositions, mais le Beauvau de la sécurité,
00:50 leurs syndicats majoritaires ont quand même participé à ce Beauvau.
00:55 Donc le mal-être qu'ils sont en train de dénoncer maintenant, il a toujours été, il n'a pas baissé ce mal-être.
00:59 Donc le manque d'effectifs, le manque de police de proximité, le manque de réaction avec les citoyens,
01:04 parce que c'est ça également, le manque de convivialité.
01:06 On a perdu la convivialité dans les commissariats.
01:08 Les années 90, il y avait une convivialité, mais elle n'y est plus.
01:11 Donc c'est ça le véritable problème.
01:13 Mais on ne se bat pas justement pour des personnes dont les faits sont graves.
01:18 Nous, on considère que ce n'est pas un motif valable pour se battre.